Salut à tous !
Aujourd'hui je poste ma première fic :3 ! Alors j'avoue l'idée n'est pas super originale vu que c'est un remake de la Belle et la Bête ^^' mais j'ai regardé le film et ça m'a vraiment fait pensé à Gajeel et Levy donc voilà.
Ça fait plus d'un an que j'écris cette fic (oui la motivation n'est pas toujours mon fort…). J'ai attendu qu'elle soit complètement finie pour la poster car je n'aime pas les fics qui ne sont pas finies et malheureusement il y en a pas mal :/, même si je comprends parfaitement que la motivation, le temps, l'inspiration ne soit pas toujours là ! (comme je disais plus haut, j'ai quelquefois eu du mal à la finir :P (Bref elle est finie \o/))
Sinon, je vais poster un chapitre par semaine, surement le dimanche (si je n'oublie pas T-T, vous aurez le droit de me lancer des tomates). Mais en tout cas, je vous promets la fin ^^.
Ne soyez pas trop méchants, c'est ma première grande fan-fic et je suis un peu stressée à l'idée de la poster !
J'arrête de vous embêter avec mon baratin et bonne lecture !
Levy marchait lentement dans le soleil levant, elle profitait des premiers rayons du soleil qui lui réchauffait la peau. Ce matin elle était partie faire des courses pour son père et elle car leur garde-manger commençait à diminuer. Mais elle détestait aller au village et les villageois lui rendaient bien, ils aimaient ragoter sur sa famille, particulièrement sur son père. Elle les comprenait dans un sens, car leur maison était retirée aux abords de la forêt et son père était un inventeur un peu fou qui essayait déraisonnablement de construire ou inventer quelque chose qui le rende célèbre ou à défaut, leur permettre de vivre plus confortablement.
Leur maison était toujours à deux doigts d'exploser et d'ailleurs sa mère était morte dans l'une des nombreuses explosions alors qu'elle était petite. Ses deux sœurs et son frère étaient tous mariés et heureux en ménage, secrètement soulagés de s'être installés loin de leur père et de sa réputation de dérangé. Levy, la plus jeune des enfants, avait énormément d'affection pour lui, la perte prématurée de sa mère l'avait rendu très proche du seul parent qui lui restait. Et contrairement à sa fratrie elle n'avait pas trouvé l'âme sœur, celle qui ferait battre son cœur et avec qui elle voudrait partager sa vie. Alors elle restait avec son cher père, faisant le ménage et les courses.
Elle était heureuse ainsi et n'avait pas spécialement envie que cela change. Même si quelque fois, quand l'inventeur s'enfermait pendant plusieurs jours dans la cave elle se sentait très seule. Sa petite vie tranquille lui allait parfaitement, elle pouvait ainsi assouvir sa passion secrète : la lecture. En effet, le travail de son père était très prenant et elle avait passé beaucoup de temps seule en étant petite, sans autre passe-temps elle avait fini par lire tout ce qui lui tombait sous la main et y avait pris goût. Levy adorait tous les livres des romans à l'eau de rose aux récits d'aventures en passant par les pièces de théâtre et les contes. Tout lui plaisait et en lisant elle se sentait transportée, les mots animaient son cœur bien mieux que n'importe quel bellâtre ou qu'une quelconque commère lui racontant les derniers ragots. Tout ceci faisait de Levy et de son père des parias, ils étaient tolérés par les villageois mais pas acceptés comme membres à part entière de la communauté. La jeune fille n'avait pas beaucoup d'amis de son âge, ils n'avaient pas les mêmes priorités ni les mêmes envies. Elle n'aimait pas faire la fête ni aller aux bals, petit à petit, elle et son père s'étaient éloignés de la communauté de villageois.
Malgré cela quand il faut manger, il n'y a pas d'autre choix que de descendre au village. Elle en profitait toujours pour passer chez le libraire, c'était un des rares hommes à apprécier son père et elle était sa meilleure cliente. Une fois son panier rempli, elle poussa la porte de la boutique dont l'enseigne représentait un livre. La première chose qu'elle vit fut le dos d'un homme de petite taille monté sur une échelle en train d'attraper un vieux manuscrit. Il se retourna rapidement en entendant la clochette qui annonçait les clients et faillit tomber de son perchoir mais Levy s'empressa de s'approcher et de l'agripper afin de l'aider à garder son équilibre. Il eut un grand sourire en découvrant le visage de celle qui lui avait offert son appui.
-Ah Levy ! Ma cliente préférée ! Cela faisait un moment que l'on ne t'avait pas vu ici ! Je commençais à m'inquiéter que le vieux Makarof n'ait fait exploser la chose de trop. Dit le vieil homme de petite taille, qui avait les cheveux gris et une moustache bien taillée de la même couleur.
-Bonjour Mr Yajima. C'est vrai que ça doit bien faire une semaine que je ne suis pas venue ! Ne vous inquiétez pas, mon père a été sage cette semaine, il a seulement détruit une armoire et un mur, ce n'était pas très grave ! Vous avez des nouveautés ?
Le vieil homme sourit et ses yeux bridés montrant sa provenance d'une autre région se plissèrent. Cette petite était vraiment une mordue de littérature encore plus que lui-même peut être. Il savait très bien que la jeune fille l'appréciait plus que les autres villageois car lui aussi avait la même passion et c'est pourquoi il tenait cette boutique dont il n'était pas peu fier.
-Oui, mais ils ne sont arrivés qu'hier, je n'ai pas encore eu le temps de les mettre en rayon, ils sont dans l'arrière boutique. Répondit-il. Mais tu peux aller voir si tu le souhaites s'empressa t-il d'ajouter en voyant la jeune fille baisser les yeux d'un air déçu.
Aussitôt le visage de Levy s'illumina et elle lui fit un grand sourire.
-Merci beaucoup Mr Yajima ! Vous êtes vraiment très gentil !
-Ton père et moi sommes de vieux amis, je ne peux rien te refuser dit-il avec un demi sourire avant de remonter sur son échelle.
Il observa la lectrice du coin de l'œil alors qu'elle commençait à fouiller dans les caisses de livres. Et comme à chaque fois qu'il la regardait il ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle ressemblait vraiment à sa mère. Yajima l'avait connu et savait donc qu'elle était d'une grande beauté tout comme sa fille. Elles avaient des cheveux d'une couleur inhabituelle, bleus comme l'océan qui rendait très reconnaissable leurs propriétaires et des yeux couleur chocolat qui s'illuminaient d'une étincelle quand elles souriaient. Oui, la jeune fille et sa mère se ressemblaient, elles partageaient la même beauté fragile due à leurs petites tailles et à leurs constitutions minces.
Il vit soudain la jeune fille se redresser, en rajustant une mèche de cheveux derrière le bandeau qui les retenait comme toujours, et s'asseoir à terre avec un livre sur les genoux.
-Qu'as-tu trouvé? Demanda le vieil homme.
-Un livre de contes avec un nom un peu bizarre. Mais le résumé a l'air sympa.
Elle lui montra un bouquin assez gros avec une couverture vert kaki qui semblait avoir vécu. Il regarda la couverture et vit écrit « FAIRY TAIL, l'histoire d'une guilde ».
-Oh je vois, je l'avais commandé en pensant que ça changerait de ce que je vends d'habitude mais au final je ne sais pas si j'ai bien fait. Ce n'est pas vraiment le style de la maison, les clients achètent tous les mêmes livres.
-Si vous voulez je peux le lire et vous dire ce que j'en ai pensé.
-Si tu veux, si tu veux. Je n'aurais pas le temps de les mettre en rayon aujourd'hui alors tu n'as qu'à me l'emprunter. Quand au titre c'est un jeu de mot avec l'anglais fairy tale qui signifie conte de fée.
-Oh je vois. Et bien merci beaucoup Mr Yajima je vais le prendre mais je vous promets de vous le rendre très vite !
-Ne soit pas pressée, je doute que mes clients habituels soient très intéressés par ce genre d'histoire… Tous des vieux coincés avec une vision rétrécie… soupira le vieux libraire.
Levy rigola devant son défaitisme. Elle le remercia encore chaleureusement et sortit de la boutique en lui promettant de revenir bientôt et de veiller sur son père.
Ce fut juste devant la porte de la librairie qu'elle tombât nez à nez avec Jett et son acolyte, l'imposant -pour ne pas dire l'imposant et énorme- Droy qui comme à son habitude mangeait. Aujourd'hui c'était un sandwich dont la jeune fille pensait qu'il lui aurait suffi pour trois jours. Ce fut le plus maigre des deux qui commença la conversation.
-Tiens Levy ! Ca faisait longtemps ! Encore et toujours fourrée chez ce vieux et ses bouquins poussiéreux ?
Il faisait comme s'il venait de la croiser par hasard mais son air faussement étonné ne la trompa pas longtemps. Elle ne répondit pas à la provocation sous entendue dans la question du garçon.
-Bonjour Jett. Et bonjour Droy. Comment allez-vous tous les deux ?
Droy répondit par un grognement car sa bouche était pleine et elle supposa qu'il allait bien tant qu'il ne s'étoufferait pas avec son sandwich. Jett le regarda avec une grimace de dégoût et donna une réponse plus élaborée.
-Très bien maintenant que je viens de te croiser. Il lui fit un sourire digne d'un acteur. Je voulais te demander, demanda-t-il en marquant une pause, comme pour provoquer un effet de suspense. Accepterez tu d'être ma cavalière pour le bal d'hiver de ce soir ?
Il avait dit cette phrase tout en essayant de lui faire un sourire charmeur mais elle ne vit qu'une grimace.
-Euh… Ben… En fait… Je n'avais pas l'intention d'y aller… J'avais prévu autre chose…
Elle vit bien vite que cette réponse ne lui convenait pas. Il devient rouge et son sourire sonnait de plus en plus faux à chaque seconde qui passait. Mais elle ne voulait pas revenir sur sa décision, elle n'aimait pas les bals qui étaient selon elle le summum de l'hypocrisie, surtout avec la réputation de cinglé de sa famille, elle sentait bien que tous les gens lui faisaient de faux sourires. De plus elle avait prévu de s'asseoir devant sa cheminée pour finir le livre qu'elle lisait et surement commencer le nouveau qu'elle venait d'obtenir. Pour elle une soirée de ce type était vraiment parfaite, alors pourquoi ressentirait-elle le besoin d'aller danser dans les bras de Jett ? Surtout qu'elle ne l'appréciait pas particulièrement… Elle le trouvait un peu trop prétentieux et sûr de lui, tout ça à cause d'une stupide médaille qu'il avait eu pour elle ne savait même plus quoi.
-Mais… Mais Levy ! Enfin ! Tu ne peux pas rater ça ! C'est le grand évènement ! D'ailleurs je sais de source sûre que Ren va demander Sherry en mariage et que Readers va immortaliser la soirée avec un dessin.
Il agitait les bras en lui parlant de cette soirée comme si cela lui donnait une plus grande valeur à ce qu'il racontait, mais pour elle ça n'avait aucune importance, elle savait à peine qui était les gens dont il parlait. Elle eut un soupir qui fit insister encore plus le garçon.
Pour lui il était évident que la jeune fille devait y aller avec lui ! Il était le garçon le plus populaire de la ville grâce à un titre de champion gagné dans une course quelques mois auparavant et il pouvait avoir (ou pensait le pouvoir) toutes les filles qu'il souhaitait. Mais voilà, Readers le peintre du village venait ce soir et peindrait surement la scène. Il fallait donc pour la postérité que lui, le héros, le grand, le beau, le puissant, le rapide Jett soit vu en présence de la plus jolie fille du comté ! Logique, selon lui. Et même si le père de Levy avait la réputation d'être un sacré dérangé, la beauté de la jeune fille sautait aux yeux et elle se devait donc d'être sa cavalière.
Il décida alors de la convaincre d'une façon ou d'une autre. Il essaya de la charmer, de lui donner envie, de se mettre en colère (l'autorité sur une femme y a que de ça de vrai ! Non ?) Mais ce fut lorsqu'il commença le chantage qu'elle s'énerva. Levy était une personne très calme avec un caractère doux la plupart du temps, mais lorsqu'elle perdait son calme ce n'était pas joli à voir… Ses colères étaient rares ce qui les rendait impressionnantes et imprévisibles. De plus elle avait un côté têtu qui ressortait dans ces moments-là. Jett sut qu'il avait passé la limite à ne pas franchir. Il tenta un sourire et un pitoyable « mais enfin Levy je rigole… » Qui n'eut pas l'effet escompté.
-Ne comptes pas sur moi pour ton stupide bal ! répliqua-t-elle et avant qu'il ne pense à répondre quelque chose il ne voyait déjà plus que son dos qui était en haut de la rue.
Ce fut à ce moment que Droy prononça entre deux bouchées du sandwich ses premiers mots depuis qu'ils avaient croisés Levy :
-Tu *Crunch* devrais peut être *Miam* la rattraper et t'excuser *Mâche*.
Il y songea sérieusement environ trois dixièmes de secondes. Après sa fierté repris-le dessus.
-Comme si j'allais le faire ! Cette pauvre fille est aussi dérangée que son père ! Hurla-t-il. Comment peut-elle oser me faire ça ? À moi ?! Je vais aller voir une autre jolie fille et j'espère qu'elle sera jalouse !
En lui-même Droy pensa que les chances pour que Levy soit jalouse étaient plutôt faibles mais il le garda pour lui, car il sentait qu'il s'enfoncerait, ce qui ne serait pas une bonne idée vu la colère de son acolyte. Il évita également de lui rappeler que c'est lui qui avait voulu croiser Levy et l'attendre devant la librairie en étant sûr que « de toute façon elle ne peut pas refuser. Une proposition comme la mienne, une fille l'attend toute sa vie. Elle va me supplier de l'épouser après ça… Pfffffff, je pense que je devrais m'excuser auprès des autres filles, nan ? ». Il continua donc à manger tout en suivant Jett qui fulminait.
La jeune fille rentrait chez elle énervée par ce crétin qui se croyait supérieur à tout le monde. Elle se calma en apercevant sa maison car un détail attira toute son attention : leur cheval était sorti de son pré et gambadait librement comme si de rien n'était. Elle soupira, c'était son père qui avait été le nourrir hier soir et surement trop occupé à penser à une nouvelle machine qui récupèrerait les œufs automatiquement pour les mettre dans le frigo (ils avaient sacrifié une centaine d'œufs avant de remarquer que ça ne marchait pas bien) ou à une quelconque utilité d'un mouchoir pouvant effacer les fautes d'orthographes, qu'il en avait oublié de refermer l'enclos. Elle avait l'habitude du caractère distrait et lunatique de son père et l'animal se laissait assez facilement attraper pour que cela ne pose de problèmes à personne. D'ailleurs celui-ci relevait sa lourde tête en la voyant s'approcher, il s'ébroua doucement et se dirigea vers elle en la voyant fouiller dans son sac. Il eut raison de s'avancer car elle sortit un poisson qu'elle lui tendit tout en profitant pour l'attraper par le licol. Tout en le ramenant vers le pré où il aurait dû être, elle ne put s'empêcher de lui faire la morale.
-Voyons Happy ! Je sais bien que Papa oublie toujours de refermer ta porte, mais ce n'est pas une raison pour t'échapper. Surtout qu'on ne peut pas dire que l'herbe est plus verte là où tu vas…
Le cheval hennit faiblement tout en mâchant son poisson comme si il reconnaissait ses torts et souhaitait se faire pardonner. Elle lui sourit en caressant la crinière bleue de l'animal car elle l'adorait. Ils l'avaient eu tout petit et Levy avait grandi avec. Son esprit malicieux et le fait qu'il soit le seul cheval qu'elle connaissait qui raffolait de poisson le rendait adorable et irremplaçable à ses yeux.
Après une dernière caresse, elle rentra enfin dans la maison et entendit un bruit au sous-sol. La jeune fille se dirigea donc vers la porte et lorsqu'elle l'ouvrit, elle dut se reculer à cause de la fumée.
-Papa ! Papa ! Est-ce que ça va ? demanda-t-elle d'une voix pressante et inquiète.
-Levy ! Tu es enfin rentrée, tu vas pouvoir admirer ma nouvelle invention ! Regarde !
Elle descendit après avoir dissipé la fumée avec ses mains et elle le vit tirer sur une manette, une bille tomba sur un rail qui descendit jusqu'à pousser un mécanisme qui se déclencha en faisant tomber une petite roue au sol qui roula sur elle-même jusqu'à s'arrêter et à tomber sur le côté. Levy attendit poliment une minute avant de relever la tête et de demander :
-Oh… Il est censé se passer quelque chose d'autre ?
-Oui mais ce n'est pas fini ! Je dois parfaire les détails.
Elle pensa qu'il fallait carrément revoir le tout mais elle ne lui dit pas en voyant l'enthousiasme éclairer son visage.
-Ah. Heureusement car je ne crois pas qu'il y a beaucoup d'intérêt.
-Ne t'inquiètes pas, quand ça sera fini ça aura de la gueule mais en attendant j'ai fabriqué quelque chose de plus intéressant ! Je pense aller le présenter à la capitale ! Au siège de la congrégation des inventeurs ! N'est-ce pas génial ?
Levy soupira intérieurement en voyant son père. Il avait toujours été très enthousiaste, ne se souciant jamais de ses échecs mais quelques fois elle se disait que Makarof se faisait trop vieux pour être inventeur, et cela faisait plusieurs années que la plupart de ses inventions ne rencontraient pas de succès. Devant ses accès d'enthousiasme débordant comme à l'instant elle avait l'impression d'être la seule personne raisonnée de la maison. Cela lui pesait car elle n'osait pas dire à son père qu'il devrait commencer à songer à la retraite, préférant retarder l'échéance, en effet elle savait que les inventions se son père comptaient énormément pour lui.
Il l'appela afin de la mettre au milieu d'un étrange appareil constitué de quatres colonnes qui montait plus haut qu'elle et lui enjoignit de ne pas bouger. Il activa tout un tas de manivelles et appuya sur d'étranges boutons qui provoquèrent un grésillement des colonnes autour d'elles ce qui ne la rassura pas du tout. Elle savait que son père ne la mettrait pas en danger volontairement, mais les nombreuses marques d'explosions sur les murs montraient que sa notion de danger n'était pas la même que celle de tout le monde.
-Euh Papa…
-Chut Levy je dois me concentrer !
-Oui… Mais euh…
Le bruit devient trop fort pour qu'elle puisse argumenter plus longtemps et elle plaqua ses mains sur ses oreilles tout en regardant son père. Celui-ci revient avec un dictionnaire et un grand sourire satisfait. La jeune fille ne voyait pas du tout où il voulait en venir, aussi fut-elle relativement surprise quand il lança le dictionnaire dans sa direction. Elle poussa un cri aigu, se cacha la tête entre les mains et attendit le coup qui… n'arriva pas. Elle rouvrit doucement les yeux, les posant sur le vieil inventeur qui affichait un sourire suffisant. Il lui désigna le dictionnaire qui était suspendu entre deux puis il désactiva la machine, le livre tomba à terre dans un bruit sourd et le son revient à la normale.
-Mais que, comment ?
-Un champ de force électromagnétique ! J'ai combiné plusieurs aimants et aussi des miroirs, des réflecteurs et des trucs dont je ne me souviens même plus ! Ça arrête à peu près tout !
-C'est super ! Et je suis sincère ! Je suis sûre que la congrégation sera ravie de voir ta nouvelle invention !
-J'en suis persuadé aussi ! D'ailleurs je pars cet après-midi pour Crocus, je vais aller les voir au pas de charge pour leur montrer de quoi est capable un vieux crouton comme moi !
Levy rigola et l'embrassa sur la joue, puis il alla préparer le déjeuner tout heureux de sa nouvelle excentricité. La jeune fille pensait sincèrement que son invention était impressionnante, mais elle essaya de cacher son inquiétude sur le fait que son père parte seul sur un coup de tête vers la grande ville. Il était débrouillard mais légèrement à côté de la plaque, quelque fois il avait un peu de mal à être cohérent sur les choses quotidiennes. C'était peut-être ce léger grain de folie qui le faisait inventer des choses mais cela préoccupait sa fille.
Le départ pour la capitale fut quelque peu retardé car Makarof n'avait pas prévu qu'il devrait démonter les colonnes pour pouvoir les mettre dans la charrette que tirait Happy. En voyant l'heure tardive, la jeune fille enjoignit son père de reporter à demain son voyage mais celui-ci trop enthousiaste se fichait bien de ce que sa fille lui disait et ne songeait qu'à son invention. Celle-ci finit par le laisser faire en soupirant. Elle les accompagna jusqu'à l'orée de la forêt, embrassa son père sur la joue, caressa le puissant animal et repartit chez elle, ^pour se mettre devant la cheminée avec un bon livre comme elle l'avait annoncé plus tôt à Jett.
Elle finit par s'endormir sur son fauteuil, éclairée par la lumière des flammes, ne se réveillant que le lendemain matin à l'aube. La jeune fille ouvrit légèrement les yeux et eut un sourire en voyant la position dans laquelle elle avait dormi. Elle se décida à bouger et monta les escaliers afin d'aller se recoucher et somnoler encore un peu. Levy passa le reste de la matinée à faire du ménage surtout dans l'atelier de son père car il y passait tellement de temps qu'elle n'y avait jamais accès assez longtemps pour rendre la pièce propre. Alors qu'elle terminait de frotter l'une des nombreuses marques d'explosion, elle entendit un bruit de sabot dans la cour et elle se dépêcha de sortir pour voir d'où il venait. C'est ainsi qu'à sa grande stupéfaction elle vit Happy tirant encore la charrette avec les 4 colonnes qui étaient maintenant de travers. Seul.
Levy courut immédiatement vers l'animal mais elle s'arrêta vite. En effet le cheval était très énervé et semblait prêt à se cabrer, et à partir au galop au moindre bruit ou à la moindre feuille qui s'envolerait sous son nez. La jeune fille repartit dans la cuisine et revint avec quelques poissons qu'elle gardait spécialement pour lui. Elle les lui tendit tout en essayant de lui parler le plus calmement possible et en s'approchant lentement de lui. Au bout de quelques minutes, la voix apaisante de la demoiselle et l'odeur des poissons calmèrent le destrier. Elle posa lentement une de ses mains sur son encolure tandis que l'autre agrippait le filet. La jeune fille vit tout de suite qu'il était en sueur, et qu'il venait certainement de galoper pendant longtemps. Quelque chose l'avait effrayé et poussé à s'enfuir. Elle détacha les sangles qui maintenaient la charrette et questionna l'animal bien qu'elle savait qu'il ne pouvait lui répondre.
-Happy ! Où est mon père ? Où l'as-tu laissé ? Mon dieu, dans quel état tu es !
L'inquiétude pour son père prit le dessus car la peur du cheval était bien visible, cela laissait à penser que ce qu'il l'avait effrayé était réellement dangereux. Sans attendre, elle sauta sur le large dos de l'animal et lui fit prendre la direction de la forêt. Elle serra les jambes et Happy partit au galop droit sur le chemin dont il venait d'émerger à peine 5 minutes avant. Son inquiétude semblait se communiquer à sa monture car celle-ci faisait exactement le même chemin à l'envers, elle le voyait car il galopait droit dans des traces qui n'étaient pas vieilles. Elle espérait que rien ne soit arrivé au vieil inventeur, elle ne se pardonnerait jamais de l'avoir laissé partir seul à la tombée de la nuit...
Voilà le premier chapitre !
Il ne se passe pas forcément grand-chose, mais il faut bien planter le décor ! Promis, plus d'action dans le 2e chapitre. Alors j'ai essayé de respecter à peu près les caractères des personnages, sauf pour Jett et Droy :P. Je les trouve un peu inutiles ces deux-là alors ça m'a bien amusé d'imaginer Jett en tombeur ^^.
Je m'excuse si jamais il y a des fautes d'orthographes ! Même relue plusieurs fois, ce n'est jamais parfait.
Et oui, dans mon histoire les chevaux se nourrissent de poisson !
J'espère que ça vous a plu et je vous dis à la semaine prochaine !
