Bonjour à tous, aujourd'hui je vous poste le premier chapitre d'une fic... pas comme les autres. En effet celle-ci est une fic écrite en commun par 8 auteurs ( boones, chris65, FranckyDB, Izabel65, judy1, Madur, Milka, Yasmine17 ) pour un autre site. Chacun d'entre nous ayant écrit un ou plusieurs chapitres. Suite à une idée émise de FranckyDB de la publier sur fanfiction pour vous la faire partager. Je la poste donc sous mon pseudo avec l'accord des co-auteurs.
Chaque auteur sera crédité pour son chapitre à chaque publication. Je leur ferai part de vos reviews bien entendu.
Nous vous souhaitons bonne lecture à tous! Et on attend vos avis avec impatience!
Chapitre 1 : Un mort encombrant (Madur)
Il faisait semblant de jouer à "Angry Bird" sur son iPhone depuis le départ de Ryan et Esposito, il y avait plus d'une heure. En réalité, il ne cessait de jeter des coups d'œil à la dérobée à sa muse, rédigeant son rapport, des rides de concentration sur son front soulignant l'effort qu'elle fournissait. Il devait se faire violence pour ne pas se jeter sur elle et l'embrasser fougueusement, tellement il la trouvait sexy. Il regarda sa montre, et avisant l'heure, il décida qu'il était grand temps pour eux de rentrer au loft.
- Kate?
- Mmm?
- Kate!
- Quoi Castle, qu'est-ce qu'il y a encore? Fit-elle agressive.
- Il est temps d'arrêter là pour aujourd'hui. Tu es fatiguée, tu as besoin de faire retomber la pression.
- Castle! Sa voix sonnait comme un avertissement.
- Tu sais pertinemment que j'ai raison. L'enquête est bouclée, le coupable sous les verrous. Il n'ira nulle part, le rapport peut attendre demain. Ce n'est pas parce que tu auras pris quelques heures de repos, bien méritées soit dit en passant, que tout d'un coup la face du monde va changer. Tu as le droit de faire une pause, ce n'est pas faire preuve d'un manque de respect envers la victime, tu as fait tout ce que tu pouvais pour elle, tu as coincé son meurtrier.
Beckett braqua ses yeux vers lui en poussant un soupir de lassitude. Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle était si épuisée, mais le regard plein d'inquiétude que posait sur elle son compagnon lui rappela qu'elle travaillait non-stop depuis la veille au soir. Elle n'avait pas dormi et avait à peine pris le temps d'avaler un sandwich à midi, son seul repas depuis une éternité et elle s'était enfilée une quantité inimaginable de café. Tout à coup, elle se rendit compte que lasse comme elle l'était, elle s'en était encore prise à lui, alors qu'il cherchait seulement à prendre soin d'elle. Un autre soupir lui échappa, décidément, ça devenait une mauvaise habitude de le rembarrer. Parfois, elle aurait aimé qu'il se rebelle au lieu d'encaisser sans broncher.
En fait, si elle réfléchissait bien, il ne s'était défendu qu'en deux occasions seulement, deux instants qu'elle aurait préféré oublier, deux disputes dans lesquelles elle aurait pu le perdre pour toujours. Se rappeler de ces deux moments, la veille de la mort de Montgomery et la veille de sa première confrontation avec Maddox sur le toit de l'immeuble lui fit monter les larmes aux yeux et elle réalisa que c'était en fait les seules fois où il s'était vraiment ouvert à elle, le reste du temps il se tenait en retrait, se focalisant sur elle. Meredith avait raison, il ne se livrait pas, il restait dans l'ombre, ce qui était paradoxal pour un homme qui était en permanence sous la lumière des projecteurs. Elle poussa un autre soupir, de frustration ce coup-ci.
- Excuse-moi, je ne voulais pas être désagréable.
- Je sais, tu es juste crevée.
Elle lui sourit tendrement, il lui pardonnait, encore. L'espace d'une seconde elle se demanda ce qu'elle avait fait pour mériter un homme comme lui. Il ne lui laissa pas le temps de repartir dans des réflexions plus profondes.
- Je te propose de venir au loft. Je te préparerai un bon bain moussant, et pendant que tu te relaxeras, je cuisinerai notre dîner.
- Mmm. Ton programme est très tentant, fit-elle avec un immense sourire.
Il lui rendit son sourire au centuple et ses yeux dégageaient tellement d'amour qu'elle fut prise d'un désir irrépressible de l'embrasser, mais elle dû se contrôler, pas question de ça au poste.
- Le temps de mettre un peu d'ordre sur mon bureau et d'éteindre mon ordinateur, et nous pourrons y aller. Céda-t-elle enfin.
- Prends ton temps, je reste là, je ne bouge pas. Répondit-il en posant furtivement sa main sur la sienne, en une caresse apaisante.
Mon dieu qu'elle aimait cet homme! Elle se dépêcha, et moins d'une minute plus tard, elle se leva et enfila sa veste. Castle se leva à son tour et rangea son téléphone.
Pendant qu'ils se dirigeaient vers l'ascenseur, ils croisèrent un agent qui arrivait en courant. Beckett s'arrêta et se retourna pour le suivre du regard. En le voyant se précipiter vers le bureau de Gates, elle fronça les sourcils, puis un souffle chaud sur sa nuque la déconcentra. Elle se retourna et croisa les beaux yeux bleus de son amant, et elle oublia tout pour s'y noyer dedans. Elle reprit sa marche, l'effleurant au passage. Ils frissonnèrent violement tous les deux à ce léger contact.
- Dépêchons-nous Castle, avant que Gates nous colle sur un autre cas. Fit-elle, soudain prise d'un sentiment d'urgence qu'elle ne comprenait pas.
- Oh! Lieutenant chercheriez-vous à échapper au boulot?
- Quoi? Je ne vois pas ce que ça a de si surprenant.
- Qui êtes-vous, qu'avez-vous fait de Kate Beckett? Répondit-il, malicieux.
- Castle, active au lieu de dire n'importe quoi!
Elle accéléra et il consentit à lui emboîter le pas. L'ascenseur arriva enfin et elle le poussa à l'intérieur à peine les portes ouvertes. Elle s'y engouffrait à son tour quand une voix la stoppa.
- Beckett!
Gates, évidement.
- Je t'avais dit de te dépêcher, siffla-t-elle à Castle, en lui jetant un regard noir.
Elle se retourna lentement, figeant une expression neutre sur son visage. Elle retint les portes de l'ascenseur d'une main.
- Chef?
- Avec moi, se contenta-t-elle de répondre. Elle bifurqua et se dirigea vers les cellules de détention provisoire.
Énervée et frustrée, Beckett n'eut d'autre choix que de la suivre. Non sans avoir attrapé Castle par la manche de sa veste pour l'obliger à l'accompagner. Après tout, c'était de sa faute si Gates avait réussi à les arrêter avant qu'ils n'aient le temps de partir, donc pas question qu'il se défile. Si elle était obligée de rester, alors lui aussi.
Arrivés aux cellules, ils virent deux officiers en faction devant l'une d'elle. En se rapprochant, ils aperçurent une équipe de secours qui rangeait son matériel. Plus loin, allongé sur le sol, se trouvait le corps d'un afro-américain d'une quarantaine d'année, d'environ un mètre quatre-vingt-dix.
- Qu'est-ce que… Commença Beckett, avant d'être interrompue.
- Salut vous deux, Chef, salua Lanie. Voilà qui est nouveau, fit-elle. D'habitude c'est nous qui allons voir les corps, pas le contraire.
Castle sourit, ce qui lui valut un regard assassin de Gates qui amusa Beckett, qui eut toutes les peines du monde à rester impassible.
- Alors Docteur Parish, s'impatienta Gates tandis que Lanie examinait le corps en silence.
- Tu peux nous éclairer sur les causes de la mort? Questionna Beckett.
- Non.
- Comment ça non?
- Je ne vois pour le moment aucune cause apparente. Pas de marques de lutte, ni d'une quelconque piqûre, et aucunes traces d'étouffement ou de strangulation. Je ne saurai ce qui l'a tué qu'après l'avoir autopsié.
Deux brancardiers s'avancèrent dès que la légiste s'éloigna du corps. Ils le mirent sur une civière et l'accompagnèrent à la morgue, dans le bâtiment voisin.
- Beckett, je vous charge d'éclaircir tout ça. Je pense qu'il est inutile de vous rappeler l'effet qu'un homme mort dans une de nos cellules peut avoir. Défense absolue de dire quoi que ce soit, il est impératif que la presse reste à l'écart, rien ne doit sortir d'ici. C'est clair? Fit-elle en braquant son regard sur Castle, comme si elle le soupçonnait d'avoir déjà twitté l'information.
L'écrivain leva les mains vers elle en signe d'apaisement.
- Compris Chef, répondit Beckett. Toutefois, ça pourrait se révéler délicat.
- Peu importe, vous avez carte blanche Lieutenant.
Sur ce, elle s'en alla, laissant Beckett et Castle avec les trois agents en uniforme.
