Cette fiction, c'est un cadeau de remerciement à Badwolfs, pour les bons moments passés avec sa fiction Moments de vie (allez voir, c'est génial !)
L'idée m'est venue en lisant le chapitre 18, « baisers ». Donc j'ai un peu gardé le schéma et la manière de m'exprimer…
J'espère que ça va te plaire, BadWolfs :)
PS : Janto, donc slash, donc homophobes dehors !
PPS : Plus, je rappelle qu'il y a un lime.
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Celui-ci c'est le sexe enragé. C'est les mains qui s'agrippent et les ongles qui griffent, c'est les poussées violentes et les lèvres qui mordent. C'est la baise de rancœur, la baise pleine de non-dits. Il n'y a pas de gestes tendres, pas de mots, c'est juste histoire d'extrapoler sa rage par tous les pores, et de faire taire l'autre. Après on se laisse tomber, harassé, et puis on se quitte sans se regarder. Ce sexe-là, c'est celui que l'on a quand on est déçu, frustré, enragé, ou encore amer. Alors on couche comme ça, brutalement, pour se débarrasser de toute cette merde. Ce n'est pas mauvais. Ça soulage. Ça leur est arrivé plusieurs fois, de coucher comme ça. Quand Jack cherchait un peu trop, ou que Ianto s'énervait.
Celui-ci c'est le sexe joué. C'est la malice dans les yeux et le désir dans les mains, c'est un « Attends que je t'attrape » ou bien parfois un « Tu vas perdre ». C'est le sexe qui laisse le sourire aux lèvres et la complicité d'un instant dans l'esprit. Ici les doigts frôlent sans jamais vraiment caresser, frustrent, tourbillonnent, s'évitent. Il y a des mots glissés à l'oreille, comme des secrets, et des gémissements étouffés. Après ce sexe-là, on prend un café ensemble, et puis on se quitte comme ça. C'est un sexe distrayant, celui qu'on a après une journée de boulot un peu trop chargée, ou bien celui du week-end. C'est celui où on laisse parler nos fantasmes, et où on se fiche des conséquences.
Celui-ci, c'est le sexe pour réconforter. Il suit parfois le sexe enragé, quand il a été assez puissant pour que la rancœur nous laisse. C'est les yeux fermés et la respiration lascive, les contours de la silhouette retracés du bout des doigts un peu tremblants. C'est un sexe ému, un sexe émerveillé. C'est celui qui laisse le corps trempé et la tête vide, avec la seule envie de s'endormir où l'on est. Mais on ne le fait pas, parce que ça serait franchir une autre étape. Alors on se lève sans un mot, on se rhabille, et puis on part sur un « merci » – tout de même, on n'est pas des chiens.
Et puis il y a le dernier. Celui-ci, il est particulier. Il est rare. C'est le meilleur de tous, aussi. Il y a les dents qui mordent et les ongles qui griffent, il y a la malice et le défi, et puis aussi ce besoin de tout donner à l'autre. Tout fusionne en un feu d'artifice fulgurant. Jack a rarement connu ce sexe-là, mais c'est définitivement sa came. Il n'a jamais rien ressenti de si puissant, rien de si exaltant. C'est le sexe qui vous laisse sur le carreau de longues minutes et qui ne vous laisse pas le choix : on dormira ici, dans ses bras, et dans ce lit puant le sexe. C'est le sexe qui ne rassasie jamais, celui qui veut toujours plus. C'est passionné, et brutal, et attentionné. C'est celui qui s'est fait attendre longtemps pour Jack et Ianto, et c'est celui qui a scellé leur relation nouvelle. Il a ensuite gardé une quasi-suprématie sur tous les autres : quoi qu'ils fassent, le Capitaine et son employé se retrouvent toujours à ce sexe-là.
C'est le sexe d'amour.
