Lorsque tu sens ses bras s'enrouler autour de ton cou.
Lorsque tu perds pieds sous son poids qui t'étouffe.
Lorsque que tes yeux se ferment sous la suffocation.
Lorsque ton coeur ralentit ; tellement meurtri.
Lorsque tu ne vois plus qu'elle.
Lorsqu'elle se grave sur ta rétine.
Lorsque tu ne vois plus qu'elle dans tous ceux qui s'étreignent.
Tu es seul.
La solitude te pèse.
Elle est là, quelque part ; enfouit en toi, elle ne te quitte plus.
Tu observes les objets tranchants d'une autre façon.
Tu es plus aigre.
Tu deviens sec.
La solitude te pèse.
Tu observes ceux qui te quittent avec l'oeil morne de l'habitué.
Tu entends les "laissons-le tranquille" d'une oreille à peine attentive, tant tu ne les retiens plus.
Tu comprends leur désir de s'éloigner de toi.
Tu es associal par obligation.
La solitude te pèse.
Tu es laid, tu es idiot.
Tu ne vaux rien.
Tu n'es rien à leurs yeux.
Leurs regards glissent sur toi, petite silhouette inintéressante.
Bravo, tu as le pouvoir d'invisibilité.
Mais tu ne l'utilise jamais quand tu le voudrais...
La solitude te pèse.
Tu ne sers à rien.
Ils n'ont pas besoin de toi.
A quoi sert ta vie ?
La mort te tente.
