Traduction française de The shadow and the womanizer

L'oeuvre Twilight, les personnages et dérivés appartiennent à S. Meyer

The shadow and the womanizer est une création géniale de BritCat - Twilight Lover

J'ai obtenu l'autorisation de traduire sa FF en français. Certaines expressions ou mots ne sont pas modifiés, alors que certaines phrases le sont pour permettre un texte plus fluide et facile à comprendre.

Pour tout commentaire n'hésitez pas à exprimer vos opinions !!

Dans cette histoire les Cullens n'évitent pas le soleil, sont beaucoup mieux intégrés et vivent en Californie.

Chapitre 01 – Settling

Je me suis réveillée en hurlant. Je connais l'heure sans avoir à regarder mon réveil. Il est exactement 02h09, comme toutes les autres nuits. Pete est entré, Ali a suivi. Ils se sont assis sur le lit et m'ont réconfortés. Ma mère les a prévenus de mes cauchemars, c'est pourquoi ils n'ont pas l'air surpris.

Ma tante et mon oncle sont vraiment gentils. Ma tante est svelte, grande et assez jolie. Mon oncle lui est grand et musclé, avec un visage rude qui s'adoucit dès qu'il sourit.

Ils vivent dans un quartier huppé, ils ont chacun leur voiture et m'en ont acheté une dès qu'il a été prévu que je vive avec eux pour les prochaines années. Ils ont une maison si grande que je m'y perds souvent, avec une piscine dans l'arrière cour.

Ils n'ont pas d'enfant mais me traitent et m'aiment comme le leur. Je suis là depuis trois jours. Et c'est la troisième nuit que je les réveille.

J'ai murmuré dans mes larmes « Je suis désolée. Je suis vraiment désolée. »

« Ne t'inquiètes pas pour ça. » répondit Ali en embrassant mes cheveux. « Nous essaieront toujours d'être compréhensifs, quoi qu'il arrive. »

« Vous ne direz plus ça après quelques mois à être réveillé à deux heures du matin. » Les ai-je informés.

« Hey ! Tu es comme un radio réveil en fait ? Puis je te remettre à l'heure ? Je voudrais plutôt vers six heures tous les matins… » commençait Pete, me faisant presque sourire. Je me rendors en une heure environ, puis le reste de la nuit se passera bien. Ils retournent au lit et je fais la même chose. Au matin ils ont l'air fatigué.

Je leur dis « Je vais déménager ma chambre et je vais dormir au sous sol. ». « Je ne vous réveillerai pas. » Pete et Ali commencent à protester mais je les stoppe. « Ainsi, je peux aller nager toutes les nuits sans laisser des flaques d'eau dans toute la maison en retournant jusque dans ma chambre. »

La piscine étant directement accessible par le sous sol. C'est parfait pour moi et cela leur permettra dormir. Je me lève et les serre fort dans mes bras.

« S'il vous plait ? » Ils ne sont pas à l'aise à l'idée de me déménager dans le sous sol mais ils acceptent. Je regarde l'horloge derrière Pete.

« Merde. Je vais être en retard. » J'enfourne mes céréales et cours prendre une douche. Durant ma douche, je me lave les dents, utilisant l'eau chaude pour me rincer la bouche, laver mes cheveux et le corps pour retirer la sueur due au cauchemar. J'en sors et m'habille très rapidement. Une simple chemise noire, un corsaire noir, des baskets noires et pas de maquillage. Je ne suis pas gothique. C'est juste que j'aime le noir. J'avais l'habitude de porter des couleurs vives, mais elles attirent trop l'attention. Plus maintenant. Ou plus jamais. Je me suis calmement nattée les cheveux et ai attrapé mon sac.

Je conduis jusqu'à l'école bien au dessus de la vitesse autorisée. Je ne suis plus en retard. En fait, j'ai même 10 minutes d'avance. J'attrape mon iPod et mets un écouteur. La troisième Symphonie de Beethoven se diffuse dans l'habitacle et m'apaise. Je reste assise dans la voiture attendant la sonnerie. Je sais où ont lieu tous mes cours. On m'a transmis un plan de l'école. Avec une mémoire photographique il est vraiment facile de retenir des choses comme des lieux sur une carte. Je décide de m'y rendre assez tôt, donc je sors de la voiture, ferme les portes et marche jusqu'à mon cours. Je le trouve facilement. Il y a déjà six autres élèves dans la salle de classe. Merde. Des personnes susceptibles de m'adresser la parole. Le prof me donne une énorme pile de bouquins. J'ai littérature, ma matière préférée, donc ça ne me dérange pas.

« Isabella ? »

« Bella, s'il vous plait. » Je répond.

« Bella alors. Pouvez vous être sûre d'apporter votre manuel en classe tous les jours ? Les autres sont des livres à lire indépendamment, donc ils ne sont pas nécessaires en cours. »

« Ok. Merci Monsieur Mason. » Je m'assois à la place qu'il m'indique et fais le tri de mes livres, consciente du regard des autres élèves sur moi. Brontë, Chaucer, Shakespeare, Austen… je les ai tous lus. Je les ai déjà tous. Je les dépose dans mon sac et m'affale sur mon bureau. Les élèves arrêtèrent de parler et je sais ce qu'ils s'apprêtent à faire. « Trois -je décompte dans ma tête- deux… un… »

« Salut. Tu es la nouvelle élève ? » L'un d'eux me demande. Je me rassois et regarde la fille. Elle a les cheveux bruns ondulés, un petit visage et portait des vêtements très suggestifs.

« Ouais. Je viens de déménager de Phoenix. » J'ai répondu. Je mets mon iPod sur la table et fouille une sélection de chansons en aléatoire. Je trouve une des Nocturnes de Chopin et mets lecture.

« Je m'appelle Jessica. » La fille se rapproche et me tend la main. Je la serre doucement.

« Bella. »

« Voici mes amis, Lauren, » Une blonde, avec une expression aigrie sous son faux sourire. Elle est jolie, mais serait mieux si en fait elle souriait honnêtement. « Angela, » une brune, avec des yeux très sombres. Elle a un sourire sincère et est habillée de manière plus conventionnelle que les deux autres. « Tyler. » un garçon avec un très beau physique mais des yeux un peu trop baladeurs me regarde. Chaque parcelle de mon corps y passe. Je boutonne ma chemise jusqu'à mon cou pour qu'il arrête de mater. « Mike. » il est blond, mais plus mignon. Ses yeux sont sur mon iPod à tenter de lire le titre de la chanson qui passe. Il lève la tête vers moi et sourit, un gentil sourire. « Et Ben. » il est petit, maigre mais athlétique et essaie désespérément de coller une cuillère sur son nez. Je me lève et me dirige vers lui. Je lui prends la cuillère, souffle dessus, laissant de la buée, et la replace sur son nez où elle reste collée.

« Oui ! » dit-il excité. J'en souris presque, les coins de ma bouche se levant légèrement. Je me rassois. Les autres levent les yeux au ciel alors qu'il fait son show aux autres élèves qui entrent. La clique se disperse de mon bureau dès que la sonnerie retentit. Je mets mon iPod sur pause et écoute le professeur. Il parle de ma scène préférée de Roméo et Juliette.

« Bella ? » me demande t-il soudainement. Je leve les yeux vers lui.

« Monsieur ? »

« Dans ton ancienne école à Phoenix, as-tu appris certaines scènes ? »

« Monsieur, nous avions chacun un personnage assigné et on a du mémoriser tout son texte du début à la fin de la pièce. »

« Vraiment ? » il demande. Je peux sentir les regards furieux des autres qui hochent la tête. Ils ne veulent pas faire la même chose.

J'ai laissé échappé : « Mais c'était un cours de théâtre. J'ai entendu dire que les cours de littérature sont plus intéressants par le fait qu'ils aident à mieux s'imprégner des pièces et leurs sens cachés. » Le professeur semble flatté par le sous entendu. Je me joue des gens facilement quand je le veux.

Il me demande « Quelle partie as-tu appris ? » Je penche ma tête.

Je marmonne « Roméo.» Bien sur il n'a pas entendu. « Roméo. » Je lui dit plus fort. Le prof leve les sourcils. « Sa partie entière ? »

« Oui. »

Il me questionne « Acte 2. N'importe quelle ligne. »

« Mais doucement ! Quelle lumière jaillit par cette fenêtre ?

Voilà l'Orient, et Juliette est le soleil !

Lève-toi, belle aurore, et tue la lune jalouse, qui déjà languit et pâlit de douleur,

Parce que toi, sa prêtresse, tu es plus belle qu'elle-même !

Ne sois plus sa prêtresse, puisqu'elle est jalouse de toi ;

Sa livrée de vestale est maladive et blême, et les folles seules la portent : rejette-la !...

Voilà ma dame ! Oh ! Voila mon amour ! Oh ! Si elle pouvait le savoir !...

Que dit-elle ? Rien… Elle se tait…

Mais non ; son regard parle et je veux lui répondre…

Ce n'est pas à moi qu'elle s'adresse.

Deux des plus belles étoiles du ciel, ayant affaire ailleurs, adjurent ses yeux de vouloir bien resplendir dans leur sphère jusqu'à ce qu'elles reviennent.

Ah ! Si les étoiles se substituaient à ses yeux, en même temps que ses yeux aux étoiles,

Le seul éclat de ses joues ferait pâlir la clarté des astres, comme le grand jour, une lampe ;

Et ses yeux, du haut du ciel, darderaient une telle lumière à travers les régions aériennes,

Que les oiseaux chanteraient, croyant que la nuit n'est plus.

Voyez comme elle appuie sa joue sur sa main !

Oh ! Que ne suis-je le gant de cette main ! Je toucherais sa joue ! »

(Nota : traduction : Roméo & Juliette -Acte2 Scène2 - édition Librio)

Je finis en chuchotant. Le prof me regarde d'un air expert et continue sa leçon. Je n'ai pas levé mes yeux de mon bureau depuis le début. Je me sens rougir et pourtant j'essaie de me retenir de le faire. Certains élèves sont impressionnés, d'autres pensent juste que je me la joues. Deux filles assises à quelques chaises de moi me regardent avec curiosité. Se demandant ce que je suis. Elles ne le sauront jamais. Pas l'histoire entière en tout cas. Personne ici ne le saura. J'ai déjà assez de regards insistants à la maison.

Je remet mon écouteur en place et écoute la suite de ma Nocturne. Le prof pose une question et je mets ma main sur mon front repoussant une mèche de cheveux.

« Bella. » il dit, me regardant espérant une réponse. Merde.

« Pouvez vous répéter la question s'il vous plait ? »

« Quel est le facteur commun dans Mac Beth, Roméo et Juliette et Songe d'une nuit d'été ? »

« Il y en a quelques uns. Le plus marquant serait le côté misogyne dans le traitement des personnages féminins par Shakespeare. » Je me tus. Je ne pense même pas que le prof savait de quoi je parlais. Il acquiesce et utilise mon exemple pour le reste de la leçon. Je pose ma tête sur mes bras, écoutant les Nocturnes, essayant d'ignorer les regards. A la fin du cours j'étais endormi. À cause de mes nuits sans repos j'ai très peu d'énergie durant la journée. Quelqu'un me réveilla en bougeant mon bras.

« Bella ? » c'est une voix de haut soprano. « Moi, c'est Alice. Tu vas vraiment être en retard pour ton prochain cours. Aucun des idiots de cette classe ne voulaient te parler après ta prouesse, alors ils t'ont laissé dormir. » Elle fronce les sourcils. Je me lève rapidement, en saisissant mon sac et en la remerciant.

Elle me demande « Où tu vas maintenant ? »

Je soupire « Trigonométrie. » Elle me sourit.

Elle me dit « Je déteste ça moi aussi. C'est là où je vais. Si on court, on sera dans les temps. » Donc nous avons couru, et nous somme arrivées de justesse. Jessica est dans ce cours elle aussi, et regarde Alice de travers pour m'avoir réveillée. Je prends le gros manuel de Trigo et vais m'asseoir près d'Alice pour cette fois. Je regarde sa coupe de lutin, son visage incroyablement beau mais très pale et ses yeux noirs. Son sens du style n'a rien de commun. C'est un assemblage de vêtements inhabituels, mais de créateurs, chers, qui la mettent en valeur et sont éblouissants sur elle. Alice me regarde avec beaucoup d'intérêt elle aussi, enregistrant mes vêtements simples, mon visage inexpressif et mes yeux.

Le prof crie « Monsieur Cullen ! » Je lève les yeux pour voir un garçon attrayant embrasser une fille à la porte de la salle. La fille repart brusquement et il s'assoit à côté. Il a la peau claire comme Alice, se déplace avec la même grâce, a les mêmes vêtements coûteux et les mêmes yeux noirs.

« Je sais ce que tu penses 'Oh mon dieu il est superbe' n'est ce pas ? » me demande Alice en roulant les yeux. Je la regarde avec confusion.

Je réponds « Hum, en fait je me demandais si vous étiez parents. » son expression s'allège à ma réponse.

« Nous le sommes, oui. C'est mon idiot de frère, Edward. J'ai un autre frère, une future belle sœur et un petit ami aussi. »

Je lui réponds presque en souriant « Très entourée. » Elle a vu mon esquisse de sourire et son visage s'est éclairé.

« Tu n'as pas idée. » Le prof commence la leçon en écrivant quatre formules complexes au tableau. Je les regarde quelques minutes, puis baisse les yeux farfouillant dans mon manuel.

Alice me dit « Tu ne vas pas les écrire. » pointant les formules du doigt. J'inspire et dis :

« Mémoire photographique. C'est juste que je ne comprends pas quoi faire ensuite avec ces formules. »

« Mémoire photographique ? Vraiment ? » Elle m'arrache le bouquin des mains. « Page 17. C'est une image de ? »

« Un éléphant, sur une balance avec des mesures d'angle… Hum, 17 et 24 je crois. » Elle tourne les pages et vérifie.

Elle chuchote « Pas loin. C'était 17 et 42. Mais waouw. C'est assez incroyable.» J'ai haussé les épaules.

Je lui murmure « C'est juste autre chose pour que l'on se moque de moi. » Nous n'avons pas parlé du reste du cours. Dès que la classe fut finie, Edward s'est levé et s'est dirigé vers Jessica. Il entoure son bras autour de sa taille et l'embrasse doucement. Il lui murmure quelque chose qui la fait rire et la dirige hors de la salle. Oh. Il est donc un de ces gars. De ceux qui ont une cours de filles traînant derrière eux, pendant qu'ils prennent plaisir à s'amuser avec elles.

J'ai encore un cours avant le déjeuner. Espagnol. Pas besoin de leur dire que je parle quatre langues. Il y a quelques années de cela j'ai eu soudainement pas mal de temps à dépenser. J'essayais d'occuper mon esprit durant mon temps libre, ainsi je n'avais pas à me remémorer ma mésaventure. J'ai appris le français, l'espagnol, le grec et l'italien. Les langues latines européennes sont vraiment faciles à apprendre. Une fois que vous avez les basiques pour une, vous savez à peu près les autres.

Rosalie, la « future belle sœur » d'Alice est dans mon cours d'espagnol. Elle est d'une beauté exceptionnelle, avec des cheveux blonds ondulés et un corps de mannequin pour maillot de bain. Elle aussi me regarde avec la même intensité. A la fin du cours, je l'ai suivie jusqu'à la cafeteria. Je saisis une assiette de frites et un coca, et je m'assois à sa table, vu qu'elle m'a traîné là. Edward s'est assis en face de moi. Au moins ses yeux ne sont pas aussi baladeurs que ceux de Tyler. Bien qu'au vu de ses précédentes actions, ils l'ont sûrement été, lorsque je ne regardais pas.

« Bonjour. » Il dit en tendant sa main. Il a une voix musicale même chantante.

« Salut. » je réponds regardant mes frites et ignorant sa main. C'est là, qu'une autre fille, jolie, portant des vêtements minuscules, s'est manifestée en l'embrassant. A ce moment Alice est arrivée, main dans la main avec un autre garçon mignon qui a les traits aussi beaux et pâles que les autres.

« Voici le frère de Rosalie, mon petit ami, Jasper. » Il me fait un signe de la tête. Je me suis sentie calme, alors qu'auparavant, je ne ressentais rien qu'une légère nervosité. Jasper me tend sa main et je la lui serre.

« Jazz. »

« Bella. »

Ils se sont assis, volant quelques frites dans mon assiette. Ils n'ont pas mangé, aucun d'eux en fait, mais ils ont joué au Hockey avec les frites comme crosses et une pièce de 10 cents comme palet. Edward me regarde fixement. Sa dernière bimbo étant partie. Un mec balèze, qui ressemble plus à un adulte qu'à un ado, le corps musclé, la voix grave et les cheveux noirs et frisés, se présente comme étant Emmett puis s'assoit sur le banc blottissant Rosalie dans ses bras. Ils s'attendaient à ce que je parle. Mais je ne parle pas à moins que l'on m'adresse la parole.

« Bella ? »

Je lève les yeux, pour voir Alice me regarder attentivement, ses yeux me scrutant encore.

Elle me demande « Ça te plaît jusqu'ici ? La Californie est un peu différente de Phœnix n'est ce pas ? » Je hoche la tête.

« Au moins c'est toujours ensoleillé. Et jusqu'ici j'aime bien l'école. C'est facile de s'y diriger. »

« Un coup d'œil à la carte ? » elle me demande en plaisantant. J'acquiesce, souriant imperceptiblement à nouveau. Je finis mes frites rapidement, regardant le match de hockey en cours entre Emmett et Jasper. Ensuite je me suis excusée et je suis partie me trouver un coin tranquille pour dormir. Je trouve une cage d'escalier vide et je m'assois sur un rebord de fenêtre m'appuyant sur la vitre chaude. Je me suis rapidement endormie pendant que je me remettais en question.

Je suis un monstre asocial, avec quelques squelettes dans mon placard, qui connais quatre langues, très bonne en littérature, sciences, et tous les sports qui n'exigent pas une coordination œil-main. Je peux aussi danser, chanter, jouer, dessiner et écrire des poèmes. Mais je n'ai rien fait de tout cela depuis l'accident.

L'accident Je l'appelle encore comme ça. Ce n'était pas un accident. C'est un souvenir traumatisant qui m'a fait perdre mon père, Charlie. Et c'était entièrement de ma faute.