Wow, mince, c'est là qu'on se présente alors ?

Hum, hum, bon, alors allons-y.

Que dire. Ecrire, j'ai toujours aimé ça. De la petite rédaction en CP aux articles aujourd'hui, je n'ai finalement jamais cessé d'écrire, et d'imaginer, imaginer toujours. Je n'ai qu'une grande frustration : ne pas toujours réussir à trouver les mots justes, le bon style, la bonne atmosphère pour transcrire ce que je ressens. J'y travaille, ma bonne dame.

Et Saint Seiya, ah, Saint Seiya... C'est une histoire qui remonte à loin. A l'enfance d'abord, souvenirs de temples si blancs sur le ciel bleu, lumineux, quelques chevaliers dont la personnalité m'ont marquée. Puis l'oubli, le Moyen-Age après l'Antiquité (on appelle ça l'adolescence), et le chemin de Damas vers 16 ans, redécouverte complète, qui m'a accompagnée dans l'une des périodes charnières de ma vie, et jusqu'à aujourd'hui.

Impossible de définir le charme qui se dégage de cette histoire. Une fois assaini de ce qui est un peu niais (la morale à 2 balles à la Shaka ou Mû ou pire, Seiya) et redondant (une fois passé l'épisode Sanctuaire, il faut attendre Hadès pour s'éclater), ce Sanctuaire-là, peuplé d'êtres à la fois surhumains et terriblement proches de nous, baigné de lumière, est une étrange porte. La porte vers la nostalgie d'un monde inconnu dont on se souvient. Très lointain. Comme avant notre naissance, dans une autre vie. C'est indéfinissable, beau et triste en même temps. Saint Seiya pour moi, c'est cette espèce de monde hors du temps, à la fois passé et présent, qui pince une corde à la musique étrange et pas si étrangère.

Et parmi ses habitants, ce sont les personnages les plus ambigus, les plus radicalement sombres (car moins héroïques) qui m'ont toujours plu. Ils ont pour moi la beauté de l'humain, trop humain : les cheveux aussi noirs que leurs remords (Shura), les traits aussi parfaits que leur âme est corrompue (Deathmask), les yeux aussi innocents que leur coeur est avide de revanche (Kanon). Ils peuvent être joyeux dans la cruauté et implacables dans l'amitié, mais incarner aussi le bonheur même d'être en vie (Milo, pour moi : un excessif en tout, aux vastes éclats de rire et à colère ravageuse). Ils peuvent être l'image même de la droiture et la représentation du bien le plus rare en ce monde : l'ami véritable (Camus). Ils sont les multiples facettes de l'être humain, et de les avoir si bien, si profondément caractérisés en si peu de traits, c'est là que se situe le génie de Kurumada.

Depuis plus de 10 ans que je les côtoie à nouveau, qu'ils font partie de mon imaginaire et s'y baladent en croisant d'autres auteurs, d'autres personnages qui enrichissent le paysage, je peux parfois avoir l'impression de les connaître par coeur. Mieux que si je les avais crées moi-même. Car il me semble alors qu'ils ne sont pas si fictifs... Je les vois si clairement agir, avoir telle ou telle attitude, telle expression du visage, qu'il me semble les avoir devant moi. Pouvoir magique de l'imagination, quasi cinématographique ! Je dessinerai mieux, je ferai des story-board et pas des fanfics.

Ca fait un moment que je zone sur Fanfiction.net, et pas que pour Saint Seiya. Je suis à chaque fois étonnée de découvrir des super plumes, des gens qui franchement mériteraient d'être publiés. Il y a de belles idées, parfois des styles superbes, et très originaux.

Alors, comme ça fait 10 ans que j'écris dans mon coin, de petites histoires juste pour me faire plaisir, très souvent inachevées, j'ai eu envie de me lancer ici. Pour voir. Ma première fic publiée ici, "Maître et disciple" n'est pas un exemple de travail méticuleux, et j'espère vous montrer de meilleurs travaux. Peut-être, cependant, que j'arriverai à me sortir davantage les tripes au cours des prochains chapitres, et ainsi vous séduire par mon verbe, amis lecteurs ;)

Il est toujours difficile de parler de soi et de ce monde secret qu'est sa propre imagination. J'espère qu'avec le peu que je vous aurai dit, je vous aurai donné envie de me lire et de m'encourager ! Toutes vos questions seront toujours les bienvenues.

A bientôt,

L'Amazone.