Cassie était devant chez les Kay. Elle prit une grande inspiration puis elle sonna.
- Entres, Cassandra. Tu veux boire quelque chose ? Lui demanda Annie.
- Non, merci.
- Asseyons-nous.
- Avant. Fais-le.
- De quoi parles-tu ?
- Frappes-moi. Je sais que je le mérite.
- Je ne te frapperai pas. Par contre, aides-moi à m'asseoir.
Elle le fit.
Elle était tendue. Nerveuse. C'était elle qui avait fait le premier pas pour venir, mais elle avait peur de la suite, malgré qu'Annie ne l'ait pas frappé.
- Je suis désolée Annie. Terriblement désolée. Je ne pensais pas que mes sentiments deviendraient réciproques. Je n'ai jamais voulu te trahir. Pour moi, tu es une amie et…
- Lèves la tête Cassandra. Tu n'as pas à t'excuser. J'ai trahi David la première. Puis, d'après ce qu'il m'a dit, vous n'avez encore rien fait. Tu ne voulais pas, par rapport à moi. Saches, que tu es et tu restes mon amie. Mais j'ai une question, tu as parlé de tes sentiments pour David. Que ressens-tu réellement pour lui ?
- Je l'aime.
- Depuis quand ?
- Du jour où je l'ai rencontré. Dès le moment où j'ai croisé son regard, mon cœur a battu pour lui. Quand j'ai réalisé qu'il était marié, je me suis dit, tant pis. Dommage. Mais le destin me le mettait sur ma route. J'ai tout fait pour enfermer mes sentiments à son égard. Je…
- J'ai compris. Tu sais, je suis rassurée, d'une certaine façon, que ce soit toi, son autre femme. Je te connais. Je sais que tu es quelqu'un de bien. La preuve en est, tu es venue me voir.
- Je ne pouvais pas céder à mes sentiments sans t'avoir fait face. Tu ne méritais pas cela.
Elle fut surprise quand Annie l'attira contre elle pour une étreinte amicale.
- Merci d'être aussi prévenante.
Elle était très touchée de ce moment.
- Oye. Quelqu'un pense pareil.
Elle sourit en reculant son torse. Le bébé avait donné des coups.
- Je vais laisser un message à David pour lui dire qu'il peut rentrer.
- Je vais te laisser.
- Tu ne veux pas l'attendre ? Il serait heureux de voir ses deux femmes.
Elle se figea.
- C'est encore trop tôt, c'est ça ?
- Oui !
Annie rit devant sa réaction.
Elle était chez ses parents. Elle attendait que Dounia se réveille pour rentrer chez son frère.
- Ma chérie. Je peux te parler en privé.
- Bien sûr papa.
Elle le suivit jusqu'à son bureau.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je ne sais pas trop comment le dire.
- Tu es malade ?
- Non. Rassures-toi. Assieds-toi.
Elle le fit, inquiète, se demandant ce que son père lui voulait.
- Voilà. Philip est venu nous voir, ta mère et moi, et nous a dit que tu sortais avec Deacon.
- Le connard.
- Cassandra.
- Pardon, papa. Mais s'en est un. Ce que j'ai dit lors de la dernière soirée, c'est juste le haut du iceberg.
- Je m'en doute. Mais vu ta réaction, il a dit vrai pour Deacon et toi.
- Oui. Enfin, pas vraiment encore.
- Ma chérie, il est marié.
Elle se mordit la lèvre inférieure. Cette relation concernait qu'eux, mais elle devait rassurer ses parents. Elle expliqua alors la situation à son père.
- Je vois.
- Je suis désolée papa. Je dois te décevoir. Mais…
- Ne dis pas ça, ma chérie. Tu n'as jamais déçu. À la mort de Noah, tu as décidé de rentrer dans la police pour arrêter les gens comme ce fils de riche qui nous l'a enlevé. Ta décision tu l'as prise alors que tu n'avais que cinq ans, mais tu as réussi. Tu es même devenue un membre du SWAT. Puis tu es venue à la mort de Michaela et tu t'es occupé de ton frère alors que nous, nous étions trop effondrés par tout ça. Tu as tout pris en mains. Je suis très fier de toi. Nous sommes très fier de toi. Tu sais, avec ta mère, nous étions préoccupait par ta vie amoureuse, c'est pourquoi je t'ai proposé ce rendez-vous avec Philip. Mais je pense que j'avais déjà compris ce qu'il y avait entre Deacon et toi en vous voyant danser tous les deux. Vous vous regardiez comme nous le faisons ta mère et moi. Mais j'espérais que cela ne soit pas cela pour que tu ne souffres pas dans cette relation. Mais vu ce que tu viens de me raconter, je suis rassuré.
- Tu acceptes donc cette relation ?
- Oui. Deacon est un homme bon. Il a tout fait pour sa famille pour apprendre qu'il a été trompé par la femme qu'il aimait. S'il est tombé amoureux de ma fille, comment lui en vouloir ? Elle est si parfaite.
Elle sourit en se levant pour aller enlacer les épaules de son père.
- N'exagères pas papa.
- Ce n'est pas le cas. Vous êtes, avec ton frère, parfait à nos yeux.
- Je t'aime papa.
- Je t'aime aussi ma chérie.
- Toc, toc. Désolée de vous déranger, mais une poupette appelait sa tata adorée.
Elle essuya la larme qui avait coulé le long de sa joue gauche avant d'aller prendre, le sourire aux lèvres, sa poucinette adorée dans ses bras.
