Chapitre 24 : C'est toi qui l'ignorait
Heureuse que Thorin se soit un peu calmé, Aghäte décida d'aller prendre l'air sur les remparts. Dale était toujours aussi lumineuse grâce aux reflets des armures de l'armée du roi des elfes. Quelque chose lui disait qu'il ne tarderait pas à rencontrer Thorin. « Si ce n'est pas aujourd'hui, ce sera certainement demain. Thranduil n'est pas du genre patient. », se disait-elle en observant la ville.
Elle soupira puis décida de retourner à l'intérieur. Dans un couloir, elle croisa Fíli et Kíli qui sortait du grand salon en discutant et leur fit un petit signe de la main. En s'approchant d'eux, elle vit qu'ils n'étaient pas aussi jovial qu'à leur habitude.
- Tout va bien ?, demanda-t-elle en souriant légèrement.
- C'est notre oncle…, commença Kíli sans enthousiasme. Il devient de plus en plus dur de discuter avec lui.
- Nous devrions nous dépêcher de trouver l'Arkenstone. La situation sera plus simple une fois qu'il sera officiellement roi, détailla Fíli.
Évitant de croiser les yeux de ses deux compagnons, Kíli ne répondit pas à ce qu'avait dit son frère. Aghäte allait parler lorsqu'elle vit Bilbon au loin. Elle pensait qu'il était parti la veille. Que faisait-il encore ici ? Elle ne pouvait pas attendre. Précipitamment, elle expliqua aux jeunes nains qu'elle devait parler à Bilbon et qu'ils discuteraient plus tard.
Aghäte accourut vers le hobbit et le prit dans ses bras. Au premier abord, Bilbon se raidit de surprise puis referma ses bras. Les deux frères observaient la scène de loin sans comprendre ce qu'il se passait et ils préférèrent partir de leur côté.
- Bilbon, je pensais que vous étiez parti !, dit-elle en le serrant fort.
- Et bien non, je suis toujours là ! Je ne pensais pas que l'idée que je parte d'ici vous peinerait autant.
- Bien sûr que si ! Avec qui est-ce que je pourrais discuter normalement si vous n'étiez pas là ? Et je pense que tout le monde ici serait triste si vous nous quittiez. Cela étant, je pourrais le comprendre avec l'ambiance et tout…
- J'ai compris, Aghäte. Merci.
Aghäte se détacha du hobbit et lui sourit. Elle ne pensait pas elle-même qu'elle s'était autant attachée à lui. En vérité, ce n'était pas étonnant. Entre Fondcombe, le séjour partagé chez les elfes sylvestres et même à Erebor, ils avaient passé du temps ensemble.
Quand elle fut rassurée de la présence de Bilbon, Aghäte regarda derrière elle. Les deux nains étaient déjà partis depuis longtemps.
Bilbon et Aghäte se dirigèrent vers la chambre des nains et du hobbit. Bilbon avait quelque chose à récupérer et Aghäte l'accompagnait pour faire la conversation. Arrivés dans la chambre, ils trouvèrent les jeunes neveux aussi sur un lit à discuter. Ce qui semblait étrange pour la semi-humaine, c'est que Kíli semblait énervé contre son frère. Ils étaient tout le temps ensemble mais ils ne se disputaient que très rarement. Elle s'approcha d'eux pendant que le hobbit fouillait ses affaires. Les jeunes frères arrêtèrent de parler quand elle arriva à côté d'eux. Elle vit que Kíli serrait ses poings et esquivait son regard.
- Que se passe-t-il ? Fíli, tu as encore fait une mauvaise blague à ton frère ?, plaisanta-t-elle.
- Ce n'est rien, Aghäte. Il fait sa crise de jeunesse, répondit le blond en souriant.
Elle allait suivre la plaisanterie mais le jeune brun se leva et quitta la pièce presque en courant, sans dire un mot.
- J'ai dit quelque chose qui ne fallait pas ?, s'étonna-t-elle inquiète.
- Non, ne t'inquiète pas. Il…, hésita le jeune nain blond. Il a du mal à accepter ce qu'il se passe. Notre oncle, la guerre qui approche, Erebor.
Ne sachant pas quoi répondre, elle hocha de la tête. Fíli lui sourit pour lui faire comprendre que c'était normal. Aghäte hésitait tout de même à aller parler à Kíli. Elle s'inquiétait de le voir aussi énervé.
C'est alors que la porte de la chambre s'ouvrit soudainement. Óin, le nain guérisseur, entra et le soulagement se vit sur son visage quand il vit Aghäte.
Il lui expliqua qu'il avait besoin d'un de ses baumes car Ori s'était blessé en s'entrainant. Rien de grave mais il voulait soigner ça le plus rapidement possible. Sans attendre, elle le suivit.
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La blessure d'Ori soignée, Aghäte avait encore le temps avant qu'il ne soit l'heure du déjeuner. Voulant discuter avec Kíli, elle se mit à sa recherche. Par chance, elle croisa Bofur qui lui indiqua qu'il se trouvait dans la salle d'entraînement pour les archers.
Dans la salle indiquée par Bofur, le jeune nain s'exerçait bien à l'arc. À peine entrée, Aghäte l'observait sans rien dire. Elle le voyait tirer n'importe comment, s'énerver et jeter ce qu'il avait sous la main dans tous les sens. Il ronchonnait par rapport à son oncle qui n'en faisait qu'à sa tête, aux humains et aux elfes qui étaient à deux doigts de leur tomber dessus…
Pensant avoir trouver une bonne idée pour lui changer les idées, Aghäte se faufila derrière lui le plus discrètement possible. Au moment où il décocha sa flèche, elle lui déplaça un peu son arc. Sa flèche se perdit loin derrière la cible. Furieux, il pivota en jetant son arc au sol.
- Fíli, tu n'as pas autre chose à faire ?!, cria-t-il.
- Oula, tu ronchonnes de plus en plus comme ton oncle !, dit-elle en riant.
- Je le prends comme un compliment…, souffla-t-il en croisant les bras.
- Allez, viens. Ne reste pas seul ici à déprimer !, lança-t-elle en lui tirant le bras.
- Je ne déprime pas, répondit-il en se dégageant de son emprise. Je m'entraine pour ce qui nous attend ! D'ailleurs, pourquoi est-ce que tu es encore ici ? Tu devrais partir avant que ce ne soit vraiment la guerre !
Kíli ne se calmait toujours pas. Pire, sa colère s'amplifiait. Comprenant qu'il fallait agir vite avant que ses mots ne dépassent ses pensées, Aghäte s'approcha du jeune nain et lui prit son visage avec ses deux mains. Il essaya de les enlever mais elle s'accrocha en lui serrant les joues.
- Calme-toi, Kíli. Il faut te reposer et non t'entraîner, dit-elle calmement. Et non, je ne partirai pas. Je reste ici avec vous.
- Ta place n'est pas ici, boudait-il en évitant de la regarder.
- Ma place est où je choisis qu'elle soit. Et si je veux que ma place soit ici, à accompagner des nains, dans une guerre absurde, alors soit !
- Qu'est-ce que tu en sais ? Tu n'as jamais participé à une guerre. Tu…, se coupa-t-il se rappelant ce qu'elle a vécu à Dale.
- Il est vrai que j'ai eu la chance de n'avoir jamais été à la guerre, comme toi il me semble. Et j'espérais que ça n'arriverait jamais pourtant nous y sommes. Kíli, regarde-moi s'il te plait…
Les yeux humides, le nain fixa le vide pendant un bon moment avant de soupirer. Ses yeux s'orientèrent vers ceux de la semi-humaine. Comprenant ses doutes et ses peurs, Aghäte lui lâche le visage pour le prendre dans ses bras.
- Tu n'es pas seul, Kíli. Quand ça ne va pas, il faut que tu en parles avec les autres. Ton frère et ton oncle sont là. Toute une compagnie !
- Et toi, murmura-t-il en enfouissant sa tête dans le cou de la semi-humaine. Tu es sûre de vouloir rester ?
- Bien sûr que oui !
Inspirant un bon coup, Kíli se sépara d'Aghäte brusquement. Il avait le sourire jusqu'aux oreilles. Rassurée de retrouver le Kíli habituel, elle répondit à son sourire. Elle savait que demain ne les épargnerait pas. Il y aura des blessés voire pires. Le jeune nain brun la fit sortir de ses pensées.
- Hum, on peut rester ensemble aujourd'hui ?
- Bien sûr ! Je t'ai dit que tu pouvais compter sur toute la compagnie alors tu peux me compter dedans ! Si tu veux, on peut rejoindre ton frère. Je crois qu'il est allé aux forges avec Dori et Nori, pour finir de réparer quelques armes.
- Non, juste tous les deux, dit-il un peu gêné.
- Tu t'es disputé avec ton frère ? Vous êtes toujours ensemble d'habitude.
- Pas du tout ! Il y a une salle que je voulais te montrer, suis-moi !
Attrapant Aghäte par la main, il tira vers la sortie et l'emmena visiter ce qu'il lui avait dit.
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Dans le grand salon, la plupart des nains étaient présents pour déjeuner. Quand Aghäte et Kíli eurent fini leur petit tour, ils rejoignirent la salle et s'installèrent en bout de table, à côté de Fíli. Comme à son habitude, Balin expliqua que Thorin viendrait plus tard et qu'ils pouvaient manger sans lui. Les jeunes neveux discutaient sagement mais les autres nains ne disaient rien.
- C'est très bon, lança Aghäte en souriant à Bombur. Vous arrivez toujours à préparer un bon repas avec le peu qu'on a.
- Même avec beaucoup d'ingrédients, tu n'y arriverais pas quand même !, plaisanta Kíli en riant.
- Hey ! Même si c'est vrai, ce n'est pas gentil !
- Je vous remercie, mademoiselle Aghäte, dit Bombur fier de lui. Mais ça manque d'une bonne bière !
- Je ne te le fais pas dire !, s'écria Bofur.
L'ambiance devint plus joviale après l'intervention de la semi-humaine. Les nains s'écrièrent dans tous les sens. Heureuse de faire partie de la scène, Aghäte riait. Alors qu'elle avait fini de manger, elle sentit une main frôler la sienne sous la table. Quand elle leva les yeux et qu'elle vit Kíli lui sourire, elle comprit qu'il mijotait quelque chose. Il lui montra la porte des yeux ; lui faisant comprendre de partir discrètement.
Croyant que personne ne les remarquait avec l'agitation, ils se faufilèrent doucement et sortirent de la pièce. Quand ils arrivèrent dans le couloir, ils entendirent Dwalin crier : « C'est ça, enfuyez-vous ! Vous pensez vraiment être passé inaperçu ! ». Les deux concernés rirent aux éclats avant de continuer leur chemin.
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L'après-midi se déroula trop rapidement pour les deux amis. Après avoir visité d'autres coins d'Erebor avec le jeune nain brun, Aghäte était repassée pour inspecter la blessure du jeune Ori. Kíli était parti voir son frère en attendant. Ils s'étaient donnés rendez-vous sur les remparts en fin de journée.
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Seule sur un coin tranquille des remparts, la semi-humaine observait le soleil qui était prêt à se coucher. Assis au bord du vide et les jambes pendantes, Aghäte profitait de la vue en attendant impatiemment que Kíli la rejoigne. Elle était ravie d'avoir passé la journée avec lui. Elle ne s'ennuyait jamais avec ce jeune nain. Ils pouvaient rester des heures à discuter et rire ensemble.
Le vent s'engouffrait dans le bas de sa robe et elle ne cessait de la rabattre sur ses jambes.
- Heureusement qu'il n'y a personne en bas !, plaisanta Kíli qui venait d'arriver. Je peux m'asseoir ?
- Bien sûr, dit-elle en se décalant un peu. On dirait que les remparts et les robes ne sont pas compatibles. Mais il n'y a personne. Autant que j'en profite !
Le jeune nain s'assit à côté d'elle en souriant. Avec les derniers rayons de soleil et leurs vestes bien chaudes, ils pouvaient rester dehors un bon moment. Après quelques minutes de silence, Aghäte ne put retenir un léger rire.
- Tu te souviens chez les elfes ?
- Quoi, la Forêt Noire ? Il n'y avait rien de drôle là-bas.
- Mais non idiot, laisse-moi finir. À Fondcombe. Le combat avec les paris. Tout cela me parait tellement loin.
- La fois où tu as perdu un combat ? Et que l'on a fêté ça en vidant ton garde-manger ? Oui je m'en souviens !
- Toujours les mots pour vexer !, haussa-t-elle la voix pour plaisanter.
- Même si je préfère les villes naines, je dois avouer que j'en garde un bon souvenir, dit-il en regardant le ciel et gigotant ses jambes dans le vide.
- C'est sûr que ce n'était pas le même luxe à la Forêt Noire, gloussa-t-elle de rire en donnant un coup d'épaule à Kíli.
- Quelle horreur cet endroit ! Heureusement que j'étais à côté de Fíli et qu'on pouvait discuter pour faire passer le temps mais quand même…
- Tu comprends pourquoi je suis partie-
- Tu exagères à peine. Tu n'as pas vécu dans leurs cachots !, s'exclama-t-il en la bousculant comme elle l'avait fait juste avant.
- Arrête, tu vas me faire tomber ! Bref, tu auras au moins fait la connaissance de Tauriel.
- Oui, je dois avouer qu'elle est impressionnante ! Elle est forte et élégante en même temps. Ses compétences à l'arc sont incroyables ! Si tu l'avais vu quand elle est venue nous aider quand nous étions entourés d'araignées géantes !
- Surtout quand elle t'a sauvé à la Ville du Lac. Si elle n'était pas arrivée à temps, on n'aurait pu rien faire…, disait-elle en serrant son point sur son cœur.
- Oui c'est vrai. Je n'ai même pas eu le temps de la remercier comme il se doit.
Kíli continuait de parler mais Aghäte ne l'écoutait plus. Sa main toujours sur sa poitrine, elle ressentait un pincement au cœur. Était-ce le souvenir de la blessure de la Ville du Lac qui la peinait ou autre chose ?
Ce n'était pas cela. Plus elle entendait le jeune nain à ses côtés parler de son amie elfe, plus elle avait mal. À regret, elle comprit qu'elle était jalouse de Tauriel. C'était normal après tout. Elle ne lui arrivait pas à la cheville. Mais elle ne voulait pas de ce genre de sentiment. Ils étaient tous les deux ses amis. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de le ressentir.
Abandonnant l'horizon pour tourner son regard vers Kíli qui continuait de toujours parler, il la regarda avec interrogation.
- Pourquoi me fixes-tu ? J'ai quelque chose sur le visage ?
- N-non rien. Continue…
Les joues rougies face à cette révélation, Aghäte venait de comprendre ce que sous-entendait cette jalousie. Elle était bien tombée amoureuse du jeune nain. Cet idiot de nain avec qui elle riait sans cesse. Ce nain souriant qui était assis juste à côté d'elle. Ce prince nain qui est précisément le descendant de Durin et troisième héritier d'Erebor.
Kíli continuait de parler. Il en avait fini avec Tauriel et racontait une anecdote sur son grand-frère, en riant. La semi-humaine voulut approcher sa main du visage du nain pendant qu'il parlait mais elle descendit sa main sur le bras du nain. Il s'interrompit de parler et la regarda une nouvelle fois avec interrogation.
- Tu es sûr que tout va bien ?, s'inquiéta-t-il en posant sa main sur celle d'Aghäte.
- Oui je vais bien. C'est juste que. Je pense que je…
Elle bafouillait et ne savait pas quoi répondre. Comprendre ses sentiments pour son ami l'avait chamboulée. Cette révélation allait-elle changer sa relation avec Kíli ?
Elle n'eut pas vraiment le temps de se poser d'autres questions car elle entendit des pas s'avancer vers eux. Thorin était maintenant debout à un mètre d'eux. Ils s'étaient tous les deux retournés pour le regarder, sans se lever.
- Vous êtes là, les amoureux. Je vous cherchais. C'est bientôt l'heure du dîner et je voulais te parler, Kili.
- Les amoureux !?, s'écrièrent-ils en même temps.
- Q-que vous arrive-t-il mon oncle ?, paniqua Kíli en perdant le sourire. Aghäte et moi ne sommes que des amis !
- À d'autres, Kili ! Regarde-la !, lâcha Thorin en pointant de la main la semi-humaine.
Les joues rouges de gêne, le jeune nain pivota vers Aghäte. Même en essayant de cacher son visage à l'aide de ses mains, elle était rouge jusqu'aux oreilles. Elle venait à peine de comprendre ce qu'elle ressentait pour Kíli que son oncle la mettait dans cette situation embarrassante. Lui qui s'était enfermé dans ses trésors depuis plusieurs jours arrivait au pire moment en apportant la pire des situations. Ne sachant pas où se mettre, elle fuyait le regard du jeune nain jusqu'à ce qu'il lui prenne ses mains. Elle sursauta légèrement au contact de sa peau mais elle n'osait toujours pas le regarder. Sa peur lui faisait battre son cœur tellement fort qu'elle crut qu'il allait sortir de sa poitrine.
- Pourquoi penses-tu qu'elle soit restée ici, imbécile ?, soupira Thorin. Bon, tout cela ne me regarde pas. J'étais venu pour autre chose. Kíli suis-moi, nous devons discuter avec ton frère.
- Mais je-
- Suis-le, murmura-t-elle en reprenant ses mains. N-nous discuterons plus tard.
Le neveu se leva en soupirant et suivit son oncle sans rien faire rien dire de plus. Aghäte essaya de se calmer puis partit prendre un bain de pour se détendre.
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Dans sa chambre, la semi-humaine se séchait les cheveux encore humides près de la cheminée. Le bain bien chaud qu'elle avait pris lui avait remis les idées en place.
« Bon, ça y est. J'ai bien accepté et digéré que j'étais amoureuse de cet idiot de nain. Qu'est-ce que je fais maintenant ? », se demandait-elle en tournant en rond dans sa chambre. « Si Thorin n'était pas intervenu, le problème serait réglé mais là… Non ! Il se fait sûrement des idées. Ce n'est pas possible. Je suis certaine qu'il est tombé amoureux de Tauriel, vu comment il parle d'elle… Arrête de rêver, Aghäte. Qui voudrait d'une semi-humaine ? »
En pleine réflexion avec elle-même, Aghäte sursauta lorsqu'elle entendit toquer à la porte. Elle respira un bon coup et alla l'ouvrir. Ce fut Fíli et Kíli qui se trouvèrent derrière. La porte enfin ouverte, ils rirent aux éclats en voyant la semi-humaine. Elle les regarda autour d'elle en ne comprenant pas ce qu'il se passait.
- Mais qu'est-ce qu'il se passe à la fin ?
- Là !, dit le nain blond difficilement en la désignant du doigt.
- Qu'est-ce que tu as fait pour te retrouver avec une telle crinière ?, demanda le brun les larmes aux yeux.
- Crin- Ah mes cheveux ? Ce n'est rien. Je n'ai pas encore pris le temps de les coiffer, c'est tout. Hey mais c'est vraiment pas gentil de se moquer !, se réveilla-t-elle. Pourquoi êtes-vous là ?
- C'est Bombur qui nous envoie te chercher pour le dîner.
Aghäte acquiesça de la tête et partit chercher de quoi attacher ses cheveux rapidement. Elle sortit de la pièce puis suivit les jeunes neveux vers le grand salon.
- Vous êtes vraiment des enfants…, dit-elle en soupirant. Pendant que j'y pense, vous avez la majorité en âge nains ?
- Oui, bien sûr !, répliqua Fíli.
- Et toi ?, demanda le frère.
- En humain, oui. Largement, rit-elle. Je pourrais même être arrière-grand-mère ! En elfe, je n'en ai aucune idée. Je ne sais pas s'ils ont une majorité. Je devrais demander à mon père.
Après cette phrase, elle ne put s'empêcher de penser à son père, qui devait certainement être à Dale à l'heure actuelle. Elle espérait qu'il ne se faisait pas trop de soucis pour elle. Remarquant qu'elle était perdue dans ses pensées, les jeunes nains se regardèrent et sourirent malicieusement.
Malheureusement pour Aghäte, elle ne comprit que trop tard leur plaisanterie ; quand elle finit les fesses au sol après que Fíli lui fit peur et que Kíli n'eut pas le temps de la rattraper.
Se frottant les fesses pour essayer de faire passer la douleur, Aghäte essayait de garder son calme. Elle aimait bien les deux nains mais ils venaient de dépasser les bornes. Kíli s'avança vers elle et lui tendit sa main pour proposer de l'aider. Elle lui renvoya sa main et se releva seule, sans les regarder. Au vu de la réaction de la semi-humaine, les deux frères s'arrêtèrent de rire.
- Vous !, s'écria-t-elle en essayant de se contenir, pour continuer plus calmement. Vous me fatiguez…
- C'était juste une plaisanterie, tenta le brun.
- En vérité, on ne voulait pas te faire tomber par terre, enchaina le blond un peu gêné. On pensait que tu tomberais dans les bras de Kíli.
- Tu ne vas pas bouder pour ça ?, demanda le nain le plus idiot.
Aghäte fixa alors le dernier qui avait parlé avec plus de colère qu'il n'aurait pensé. Elle partit devant sans leur répondre. Fíli lâcha : « Tu n'en loupes pas une... » avant de frapper sur la tête de son frère qui suivait son amie du regard et de partir, comme Aghäte, en direction du grand salon.
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Dans le grand salon, Aghäte s'était directement s'installer, ou bouder pour être plus précis, entre Ori et Bilbon. Comme cela, elle était sûre qu'ils ne viendraient pas la déranger. Quand les deux frères arrivèrent, ils s'asseyèrent en silence à table. Bombur commença à servir tout le monde.
- On ne vous entend pas les jeunes !, lança Dwalin d'une voix dure en regardant les deux jeunes frères. Qu'est-ce qu'il se passe ?
- Vous avez encore fait des âneries ?, demanda Gloín.
- C'est rien. Juste Kíli qui fait l'idiot, expliqua Fíli.
- Hey c'était ton idée !, répliqua sèchement Kíli.
- Aghäte a fini les fesses au sol à cause de lui, détailla le blond.
Avant que Fíli ou Kíli ne puisse dire quoi que ce soit, les nains de la pièce éclatèrent de rire. Leur vacarme devait s'entendre dans tout Erebor. « Ce n'est pas comme ça qu'on courtise les femmes, Kíli ! » s'écria Bofur en donnant une grande frappe dans le dos de Kíli. Bilbon surveillait la semi-humaine du regard qui continuait à ignorer la scène et manger son dîner.
Alors que Fíli racontait ce qu'il s'était passé plus tôt, Kíli observait Aghäte qui ne levait pas ses yeux de son repas. Peut-être venait-il de comprendre qu'il avait été trop loin ? C'est alors que Thorin entra dans la pièce avec un air sévère. Aghäte leva la tête, étonnée de le voir venir ici.
- Que se passe-t-il ici ?, demanda-t-il en s'approchant de Dwalin.
- Tes neveux en font voir de toutes les couleurs à cette pauvre Aghäte, expliqua Dwalin qui s'était un peu remis.
- Qu'avez-vous fait ?, interrogea-t-il sérieusement ses neveux.
Quand Fíli ré-expliqua la plaisanterie, les nains repartirent de plus belles à rire. Aghäte préférait se taire. Elle était habituée aux nains et leur tendance à exagérer. Sans prendre en compte l'euphorie, Thorin continua de fixer ses neveux.
- Je pensais vous avoir mieux éduqué que cela !, s'exclama-t-il fermement. Même si elle fait partie de notre compagnie, je vous rappelle qu'elle est une femme et de surcroît notre invité. Vous n'avez plus l'âge pour ses idioties !
Thorin quitta la pièce en claquant la porte tandis que ses neveux s'excusaient encore. L'ambiance se refroidit et tout le monde retourna son attention sur son assiette ; sauf la semi-humaine qui avait eu le temps de finir pendant qu'ils parlaient. Elle se leva en lâchant « Merci Bombur pour ce dîner » et quitta la pièce après leur avoir souhaité une bonne soirée.
Elle marchait rapidement en cherchant Thorin du regard. Essayant de se rappeler du chemin vers le trône, elle trouva Thorin dans un couloir.
- Thorin ! Attendez-moi !
- Qu'il y a-t-il ?, demanda-t-il en s'arrêtant et se retournant vers elle.
- Ce n'était pas la peine d'être aussi dur avec vos neveux. C'est aussi de ma faute. Je me suis tout de suite vexée et-
- Non, répondit-il sèchement. Ce sont les héritiers d'Erebor. Ils doivent savoir se tenir. Il faut qu'ils grandissent. Je ne serais pas toujours là pour m'occuper d'eux.
- Thorin…
- Veuillez m'excusez. J'ai à faire, dit Thorin en partant sans laisser le temps à Aghäte de répondre.
Le regardant partir d'un pas décidé, elle soupira. Cette histoire de farce avait pris une sacrée tournure. Aghäte se dit qu'elle devait aller s'excuser auprès des jeunes nains d'avoir excessivement réagi. En faisant demi-tour, elle s'aperçut qu'il y avait quelqu'un juste à l'embranchement des couloirs.
- Kíli ! Tu tombes bien, je voulais te parler, dit-elle en s'approchant du brun qui regardait en direction de son oncle.
- Je suis désolé Aghäte. Je ne pensais pas que ça finirait ainsi, dit-il tout penaud.
- Ce n'est rien. J'avais la tête ailleurs et j'ai mal réagi aussi de mon côté.
- Mon frère et moi ne sommes plus des enfants !, s'écria-t-il en serrant des poings toujours en regardant où son oncle était il y a quelques minutes. Nous essayons juste de nous changer les idées vu l'attitude qu'il a depuis que nous sommes à Erebor.
- Kíli…
- Ah hum. Excuse-moi, je me suis un peu emporté, dit-il en tournant son regard vers la semi-humaine.
Comme ce matin, elle le sentait perdu face à la situation. Elle décida alors de le prendre dans ses bras pour le réconforter. Elle sentit le jeune nain se raidir à son contact. Elle avait agi par instinct mais elle se reprit rapidement et s'écarta de lui.
- Oh je suis désolée. J'oubliais que les nains ne sont pas aussi démonstratifs que les humains, sourit-elle bêtement. Quelle idiote !
- C-ce n'est rien, dit-il visiblement gêné puisqu'il cachait son visage avec son bras.
- Non ce n'est pas rien. Je ne devrais plus faire ce genre de choses avec toi. Vous les nains, vous ne faites que cela avec les personnes que vous aimez et… Ah j-je m'embrouille !
Plus elle parlait, plus elle ne savait comment finir son monologue. Elle reculait petit à petit tout en se rendant compte que cette distance lui faisait mal. Elle avait compris que même si elle avait des sentiments pour lui, elle devait garder ses distances. Pourtant, elle voulait le prendre dans ses bras. Elle voulait sentir sa chaleur même si cela lui ferait battre son cœur furieusement. Mais il ne fallait pas. Aghäte était prête à partir quand Kíli lui attrapa la main.
- Je t'assure que cela ne me dérange pas, dit-il en souriant toujours gêné.
- Ne te force pas, Kíli. C'est à moi de ne pas être aussi affectueuse avec toi. Que dira la personne que tu aimes si elle te vois dans les bras d'une autre, idiot !, dit-elle en essayant de lui sourire mais sentant ses yeux s'humidifier.
- La personne que j'aime ?, demanda-t-il surpris. Tu sais qui-
- Tu me prends pour une idiote ?, rit-elle. Je parle évidemment de Tauriel ! Tu n'as pas vu comment tu parles d'elle ?
- Mais non, ce n'est pas ce que tu crois !, s'exclama-t-il en tirant la main d'Aghäte.
- Lâche-moi Kíli.
- Non ! Tauriel est-
- Lâche-moi et arrête de parler d'elle !, s'écria-t-elle plus fort qu'elle ne le pensait.
- T-tu, commença-t-il en souriant à pleines dents, tu es jalouse de Tauriel ?
- Oui et alors !, lâcha-t-elle alors qu'elle n'avait pas du tout l'intention de lui révéler quoi que ce soit. C'est normal, non ? Elle est parfaite. Je comprends aisément tes sentiments pour elle mais je…
Ne pouvant plus retenir quelques larmes, Aghäte tourna son visage pour le cacher. Toujours souriant, Kíli glissa sa main sur la joue de la semi-humaine pour réorienter son regard vers lui. À sa surprise, il sentit les gouttes sur sa main et la lâcha totalement.
- Mais pourquoi tu pleures ?!, s'écria-t-il stupéfait.
- Parce que je sais que je ne serais jamais à sa hauteur… Je ne serais jamais dans ton cœur, finit-elle en murmurant.
Aghäte réalisa soudainement ce qu'elle venait de dire. Sans attendre de réponse ou de réaction de la part de Kíli, elle s'enfuit en courant. Après avoir compris la signification de ce qu'elle venait de révéler, le nain lui courut après et put voir qu'elle s'était réfugiée dans sa chambre.
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Une fois dans sa chambre, Aghäte sécha rapidement ses larmes et se maudissait d'avoir réagi comme une jeune humaine de 16 ans. Elle se débarbouilla le visage avec de l'eau fraîche qu'elle avait sous la main. Elle s'assit ensuite sur son lit et se laissa tomber sur le dos en fermant les yeux. Heureusement que la cheminée chauffait encore car la chaleur lui apportait un peu de réconfort dans toute cette histoire.
« Mais quelle idiote ! Comment vais-je pouvoir lui parler normalement maintenant ?! » se disait-elle. Elle poussa un long soupir puis rouvrit les yeux. Son cœur s'arrêta à la vue du jeune nain brun qui se trouvait debout à ses pieds. Perdue dans ses pensées, elle ne l'avait même pas entendu rentrer et s'approcher. Elle était plus perturbée qu'elle ne le pensait. Il s'avança et se laissa tomber en avant sur le lit à côté d'elle.
- K-Kíli, c'est ma chambre ici, bégaya-t-elle en fixant le plafond.
Ne l'entendant pas répondre, Aghäte tourna sa tête vers le jeune nain et vit qu'il la regardait, allongé sur le ventre et la tête posée sur ses bras croisés. Il avait un grand sourire ; le sourire malicieux qu'elle avait l'habitude de voir avant qu'il ne fasse une bêtise avec son frère.
- Sort d'ici, s'il te plaît, réessaya-t-elle en lui montrant la porte avec ses yeux.
- Tu m'aimes ?, demanda-t-il doucement mais joyeusement.
Aghäte sentit son cœur faire un bon dans sa poitrine. Elle avait l'habitude qu'il soit franc et direct mais là… Elle soupira avant de lui répondre et de tourner son regard vers le plafond.
- Oui…
- Beaucoup ?
- Hum, oui.
- Plus que Fíli ou mon oncle ? Ou de-
- Tu vas arrêter oui !?, s'écria-t-elle en s'asseyant et le fixant du regard. Comment arrives-tu à autant m'énerver ? Peut-être que tout cela t'amuse mais pas moi. Sort d'ici Kíli.
- Impossible !
Kíli se releva brusquement et sauta dans les bras d'Aghäte, qui tomba à la renverse. Le jeune nain se trouvait maintenant à califourchon sur la semi-humaine, la serrant fort dans ses bras. Cette dernière avait du mal à respirer et à réfléchir.
- Aaaah !, s'écria-t-il. Je suis tellement heureux !
Aghäte essayait de comprendre ce que Kíli venait de dire quand il desserra brusquement son étreinte, en restant toujours au-dessus d'elle. Il lui souriait de toutes ses dents. Aghäte n'osait pas bouger mais elle le fixait en pensant mal interpréter ce qu'il disait. À peine audible, elle finit par se lancer.
- Kíli, tu-
- Je peux t'embrasser ?
- Ah. Hum. Pardon ?
- Est-ce que je peux t'embrasser ?, redemanda-t-il en lui glissant sa main la joue gauche de la semi-humaine. Je préfère demander plutôt que je fasse quelque chose de mal et que tu partes bouder !
La concernée ne put s'empêcher de rire face à la tête qu'il faisait. Il la fixait sans pouvoir se retenir de sourire mais attendant tout de même la réponse.
- Et si je te dis « Non » ? dit-elle en esquivant son regard. Mais Tauriel-
- Je te pensais plus maligne que ça !, la coupa-t-il. Je vais être clair alors : Je pensais que tu ne me voyais que comme un ami et que tu préférais un homme plus, hum, fort comme Fíli ou plus intelligent comme mon oncle. Mais, moi, c'est bien toi que j'aime !
- Beaucoup ?, demanda-t-elle le sourire en coin.
- Oui ! Beaucoup plus que tu ne le penses !
- Plus que Fíli ou ton oncle ? Ou de-, répéta-t-elle en souriant de plus en plus.
Kíli comprit où elle voulait en venir et éclata de rire. Il n'attendit pas plus longtemps sa réponse pour poser ses lèvres sur celles de la semi-humaine juste en dessous de lui. Au début, le nain déposait de timides baisers mais quand il remarqua qu'elle le laissait faire, il décida de les intensifier.
Perdant le compte des minutes à s'embrasser, Aghäte finit par poser ses mains sur le torse de Kíli pour qu'il s'arrête.
- Doucement Kíli, je n'arrive plus à respirer…, avoua-t-elle en reprenant son souffle.
Il se recula si précipitamment qu'il se trouva debout au pied du lit. Cachant son visage avec son bras, il n'osait pas la regarder.
- J-je suis désolé, bégayait-il. Je ne voulais pas… Enfin, je veux dire- Raah ! C'est la première fois que j'embrasse quelqu'un et c'est encore mieux que ce que j'imaginais et…
Aghäte ne put se retenir de rire gentiment. Elle se leva du lit et s'approcha. Retirant le bras qui lui cachait le visage, elle put constater qu'il était rouge jusqu'aux oreilles. Elle glissa ses deux mains de chaque côté du visage du nain. Kíli osa enfin réorienter son regard vers la semi-humaine qu'il aimait.
- C'est doux et piquant en même temps, rit-elle en caressant le peu de barbe qu'il avait. Kíli, je ne t'ai jamais demandé de quitter le lit. Je t'ai juste demandé de me laisser respirer. Moi aussi, j'ai beaucoup apprécié nos baisers… Raah c'est très étrange de dire cela à voix haute ! C'est de ta faute !
La gêne du jeune nain s'envola et le sourire lui revint. L'attirant vers lui en passant une de ses mains dans le dos de la semi-humaine, Kíli reprit leurs baisers. Plus qu'heureuse de sa situation, Aghäte passa ses bras autour du cou du nain. Elle n'avait réalisé ses sentiments pour le brun il y a de cela quelques heures et maintenant ils s'embrassaient dans sa chambre. Tout cela allait un peu vite pour la semi-humaine. Elle recula son visage pour pouvoir parler.
- Hum, Kíli. Depuis quand es-tu amoureux de moi ? Ou que tu t'en aies rendu compte ? Parce que moi, je ne l'ai compris que tout à l'heure…
- Depuis un bout de temps. Je m'en suis vraiment rendu compte à la Ville du Lac, quand tu es restée m'aider plutôt que d'aller tuer le dragon.
- En vérité, ton oncle ne m'a pas laissé le choix. Et c'est Tauriel qui t'a sauvé, dit-elle en enlevant ses bras autour du nain.
- Peut-être mais c'est toi que j'aime !, affirma-t-il sans aucune gêne. Je peux rester avec toi cette nuit ?
- Q-quoi ? Hum, tout cela va un peu vite, je-
- Je parlais de rester dormir avec toi, idiote. À quoi d'autre pensais-tu ?, demanda-t-il un sourire en coin.
- R-rien ! Allez, viens. Il est tard.
Aghäte prit la main de Kíli et le tira vers le lit pour une longue nuit reposante.
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Le lendemain, Aghäte se réveilla bien au chaud dans les bras du jeune nain. Il ne l'avait pas lâché de la nuit. Elle sortit sa main sous les draps pour caresser la joue du dormeur. Elle l'appelait avec son nom mais rien n'y faisait. Fíli lui avait déjà raconté qu'il était difficile de réveiller son frère. Après quelques minutes, elle se demanda s'il ne faisait pas exprès et fit signe qu'elle allait se lever. Elle sentit alors l'emprise de Kíli se resserrer. Elle ne put s'empêcher de pouffer de rire.
- Kíli, il faut que l'on se lève. Je ne sais pas quelle heure il est, mais nous ne pouvons pas rester au lit toute la journée.
- Humf, grogna-t-il les yeux fermés. Et pourquoi pas ?
- Premièrement parce qu'il est l'heure de prendre le petit déjeuner et que je commence à avoir faim. Deuxièmement, je pense que les elfes ne vont pas attendre que l'on se lève pour approcher d'Erebor.
- Toujours le mot pour mettre de bonne humeur…, soupira Kíli en ouvrant enfin les yeux. Que feras-tu après que mon oncle sera roi et qu'Erebor sera reconstruite ?
- Ah hum. On doit parler de cela, là maintenant ?
- Il faudra bien en parler à un moment…
- À vrai dire, je ne sais pas vraiment. Tout dépendra comment cela finira. Soit je retourne à la Forêt Noire avec mon père ou à Dale, soit je continue de voyager comme je le faisais avant.
- Et moi ?!, demanda-t-il en s'asseyant brusquement.
- Je ne sais pas. On verra. Je te rappelle que je n'avais pas prévu de tomber amoureuse de toi !
- Mais je ne veux pas que tu partes !
- Kíli, c'est plus compliqué que cela et je n'ai pas du tout envie de me disputer avec toi maintenant… Tu sais qui tu es, non ? Un héritier d'Erebor, un nain. Et moi ?
- Tu es la femme que j'aime !
Il s'approcha doucement de la semi-humaine pour l'embrasser tendrement. Quand il se recula, Aghäte comprit qu'il s'était calmé. Il se leva alors du lit.
- Nous reparlerons de tout cela plus tard. Pour le moment, il y a plus important.
- Q-quoi ?
- Tes cheveux ! Viens-là que je te tresse ta crinière avant que je retourne dans ma chambre me préparer.
Aghäte rit aux éclats avant de le rejoindre.
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La suite au chapitre 25
