Le jour où on a chié dans le salon :
Chapitre 34 : Jardin :
Rei et Enji se prenaient une cuite au milieu du jardin. Dit comme ça, on pouvait croire à une très mauvaise blague racontée par un Hawks alcoolisé en manque d'idée et qui voulait se faire réchauffer son magnifique fessier par Dabi, mais pourtant, c'était bien la vérité.
Soucieux, Fuyumi et Shoto observaient la scène sans rien dire depuis la porte du salon qui menait jusqu'au grand cerisier où le numéro un et sa femme se prenaient la cuite de leur vie, deux cadavres de bouteilles de saké roulant sur le sol. C'était que Rei avait une sacrée descente et devait posséder un lac artificiel à la place de l'estomac, tout comme Enji d'ailleurs qui avait enjoint sa femme à faire un concours d'alcool. Pour le moment, pas de gagnant, mais bientôt, il y aurait deux cadavres sous les étoiles.
Shoto eut un long soupire et observa sa sœur avec un air de reproche alors qu'elle lui demandait de ne pas s'en mêler. Les bras croisés et un sourcil relevé, il n'attendait plus que sa réponse pour enfin arrêter tout ce cinéma.
« Mais enfin Shoto. Regarde-les, tu ne vois pas qu'ils s'entendent bien ?
-Tout ce que je vois ce sont deux adultes totalement au bout du rouleau qui pleurent leur enfant perdu en se noyant dans l'alcool.
-Mais ne voit pas les choses ainsi. Ils partagent quelque chose.
-Une troisième bouteille. Génial, merci Fuyumi. Râla le bicolore tout en détournant les talons pour rejoindre le jardin à son tour, mais un grognement lui échappa lorsque la jeune fille le retint par le bras. Quoi ?!
-Shoto, s'il te plait. Laisse les se réconcilier et s'allier pour ce soir. On se fiche qu'ils soient bourrés ou non, je ne les ai jamais vu aussi proches et toi comme moi nous savons très bien que chacun a besoin de se remettre les idées au clair. Mais avant ça, avant d'avoir la déprime et les questions qui fâchent qui viendront forcément avec les reproches, laisse-les.
-Pardon ?!
-Laisse-les profiter une dernière fois d'un peu de complicité même si elle est poussée par l'alcool. Laisse-les souffler juste ce soir, Shoto. Juste ce soir et après on en parlera tous. »
Sans rien dire, le jeune garçon se défit de la prise de Fuyumi et observa encore une fois son père ainsi que sa mère. Il était revenu du dortoir avec une autorisation de sortie en catastrophe parce que sa mère avait hurlé au drame familiale en ne voyant plus revenir Natsuo, ni chez elle, ni chez Enji. Au final, tout ce que Shoto avait compris en arrivant, fut que le blanc avait déserté la famille pour le pire terroriste local. Avec un soupire, il hocha la tête, prit sa veste et partit d'un pas rageur, les larmes aux yeux. Il allait en profiter pour rentrer à UA à pied. Là bas, il irait directement voir Izuku et lui expliquerait tout afin de se retrouver conforté. Il avait grand besoin de lui ainsi que de son soutient.
Après le départ de Shoto et que la porte ai claquée, Fuyumi reporta son attention sur ses parents qui cueillaient des… Mais qu'est-ce qu'ils faisaient au juste ? C'était des trèfles que sa mère tenait dans sa main ? Et pourquoi son père avait l'air aussi fier d'elle ? Ils retournaient en enfance où le but ultime était de trouver un trèfle à quatre feuilles ou quoi ? Cela dit, si ça pouvait leur porter chance ou pour une fois réunir la famille pour de bon. Son cœur se serra et elle secoua la tête pour ne pas y penser. À la place, elle tenta de se remémorer comment ils en étaient arrivés à chanter une chanson paillarde sur les marins au milieu des trèfles sous le cerisier.
C'était arrivé de façon simple. Oui, vraiment, ce fut très simple.
Rei était entrée telle la mère en furie qu'elle était alors qu'All Might lui avait envoyé un message. All Might n'envoyait jamais de message et lorsqu'elle se souvenait de son contenu elle se souvint bien pourquoi. Un simple message où il était désolé de sa perte et de la fuite de Natsuo de la maison. Un message où il lui souhaitait bon courage à elle ainsi qu'à Enji qui l'avait difficilement vécu. Et là, son sang n'avait fait qu'un tour.
Natsuo était définitivement partit de la maison alors qu'elle, elle pensait juste que s'il ne venait pas et ne lui répondait pas, c'était parce qu'il était en plein partiel blanc. Mais le pire dans tout cela, c'était qu'Enji était parfaitement au courant et ne lui avait rien dit et non, en fait, il y avait vraiment encore pire que cela. All Might le savait et pas elle. Un étranger savait mieux qu'elle ce qu'il se passait dans sa propre famille et ça, elle ne l'a juste pas supporté. Prise de panique, tout d'abord, elle avait appelé Shoto à l'aide comme Touya ne répondait pas et que Fuyumi semblait déjà le savoir cette traitresse, et ils étaient partit chez Enji, le pas lourd et les sourcils froncés.
Ainsi, lorsqu'ils ouvrirent la porte à la volée, ils étaient plein de rage car pour eux, cela ne faisait aucun doute. Si en plus du silence d'Enji, Fuyumi ne disait rien, alors c'était qu'il était le fautif et que sa fille désirait le défendre. Et ça, c'était juste inconcevable pour la mère lionne qu'était Rei.
Les yeux pleins de fureur elle s'était placée face à Enji qui, les yeux ronds, l'observait depuis son journal, la main sur sa tasse de café. Il déglutit légèrement face à son regard et ne comprit pas vraiment, à tel point qu'il tenta une salutation qui fut reçue comme une insulte de la part de la blanche. Dans un grognement sourd, avec son garde du corps du nom de Shoto à ses côtés, elle démarra d'un ton bas et aussi blanc et glaciale que les neiges de l'arctique.
« Où se trouve mon fils ?
-Lequel ? Tenta Enji en buvant dans sa tasse alors qu'il lâchait son journal afin de se donner contenance.
-Devine ! Celui qui est partit ! Où est-il ?! Où l'as-tu fait fuir ?!
-Pardon ? Se stoppa Enji en redressant un sourcil. Où je l'ai fait fuir ?
-Oui ! Rugit la mère en s'asseyant tout d'abord sur la chaise. Qui d'autre que toi aurait pu faire ça ?!
-Je te redemande pardon ? Si Natsuo a voulu partir c'est de son plein grés, je n'y suis pour rien dans cette histoire. Se mit à trembler Enji, visiblement nerveux alors que ses sourcils se fronçaient de plus en plus. Face à lui, la faible et délicate Rei n'existait plus. Cette fois-ci, elle était bien décidée à prendre le dessus. Aussi, se sentant un peu trop petite, elle monta sur la table pour le désigner d'un doigt accusateur.
-De son plein grés ?! On se souvient aussi bien toi que moi qu'il ne peut pas te voir en peinture ! Je suis sûre que tu t'es disputé avec lui et que c'est à cause de ça qu'il est partit ! Tu l'as profondément blessé ! Comme tu l'as fait avec Touya !
-Maman… Je ne crois pas que… Tenta la jeune fille de la maison alors que Shoto l'interrompit.
-Fuyumi. N'essaie pas de te mêler de ça. Tu fais ce que tu peux pour garder la famille stable mais ce n'est pas vraiment possible.
-Non, je veux dire, vous ne comprenez pas… Papa n'est en rien…
-Fuyumi, tu…
-Shoto, s'il te plait, viens et écoute moi… Tenta-t-elle alors que Rei reprenait de plus belle après avoir été coupée dans son élan par sa fille, toujours debout sur la table.
-Dis-moi ce que tu lui as fait ! Tu n'es pas tout blanc dans cette histoire et on le sait tous les deux très bien ! Alors au lieu de te faire passer pour l'agneau, dis-le-moi. Où est Natsuo ?!
-Mais je n'en sais rien moi ! Il a détruit son portable, il est injoignable et in traçable. Grogna Enji tout en tentant de garder son calme alors qu'il se relevait rapidement de sa chaise au point de la faire tomber dans son mouvement. Rei hoqueta et les larmes aux yeux, elle reprit de plus belle dans, cette fois-ci, des cris suraiguës.
-Mais que lui as-tu dit ou fait bon sang ?! Et moi qui pensais que tu avais changé mais tu es toujours le même Enji !
-Maman… Retenta Fuyumi. S'il te plait, écoute…
-Non, Fuyumi, c'est bon. Renifla et souffla la blanche. J'attends juste les explications de ton père. Ragea-t-elle, les mains tremblantes et les yeux orageux braqués sur son mari.
-Tu ne veux pas savoir. Souffla le rouge comme pour se calmer. Crois ce que tu veux de moi. Si tu le veux alors je l'ai chassé. Mais tu n'es pas prête pour…
-Que lui as-tu fait ?
-Rien. Soupira finalement le père de famille en relâchant ses muscles, le regard ailleurs et perdu dans le vague. Je ne lui ai rien fait.
-Alors que s'est-il passé ? Concéda finalement la blanche qui percevait de la sincérité dans le regard azur. Enji… Si ce n'est pas toi…
-Si c'est moi, il est plus simple pour toi de l'accepter ainsi. Alors c'est moi.
-Nous voulons la vérité papa. Grogna un Shoto un peu perdu.
-Dis-le moi. Si ce n'est pas toi, dis-le moi ! Supplia une mère désemparée.
-Non. Tu ne peux pas entendre ça.
-Dis-le ! Fulmina la blanche. Je ne suis plus la gamine faible et fragile d'autrefois ! Je suis une mère ! Je peux tout entendre et encaisser !
-Non, ça, tu ne le pourras pas. Se tendit alors de nouveau Enji qui sentit le désespoir de la veille le gagner peu à peu.
-Si je le peux !
-Je ne veux pas que tu rechutes !
-Je ne rechuterais pas ! Dis-le moi !
-Maman, calmes-toi !
-Je suis très calme Shoto !
-Alors pose ce vase !
-C'est moi qui l'ai payé Fuyumi, j'en fais ce que je veux ! Dis-le-moi Enji !
-Il est partit parce qu'il entretient une relation avec Shigaraki Tomura ! »
Hurla Enji par dessus tous les bruits alors que le mal de tête le prenait. Il entendit le vase se briser au sol et il vit Rei trembler avant de rire nerveusement. C'était une blague, pas vrai ? Fuyumi, tel un corps sans vie, se laissa retomber sur une chaise pour détourner le regard afin de trembler et de se mettre à pleurer. C'était une blague… Pas vrai ? Mais Enji ne plaisantait pas, il ne faisait jamais de blague. Elle observa Shoto, tout aussi livide et choqué qu'elle, il fit un pas pour prendre sa sœur dans ses bras afin de la consoler, mais le choc le renvoya au sol. Alors, ce n'était pas une blague… Elle se laissa glisser, ne sentit plus son sang qui regagna ses pieds alors que son teint déjà bien pâle blanchissait toujours plus et que les larmes gagnèrent ses joues. Désespérée, elle se laissa tomber à genoux sur le bois de la table et se mit à trembler pour au final sangloter des excuses, la main devant la bouche, alors que mal à l'aise, Enji venait de la prendre dans une étreinte forte. Comme prise dans un étau qui la rassurait, elle se mit à lâcher tout ce qu'elle contenait et s'excusa mille fois alors qu'Enji lui assurait, qu'au final, il avait bien mérité ce manque de confiance constant, surtout venant de sa part et qu'il ne s'attendait pas à ce qu'elle le voit autrement un jour de toute façon. Évidemment, ce n'eut pas le dont de calmer la culpabilité de Rei qui s'excusa dix fois plus en pleurant encore plus fort. Au final, il la garda bien dans les bras une bonne heure pour qu'elle accepte de quitter sa table. Fuyumi venait de jeter les bouts de verre et Shoto s'était redressé pour l'aider, l'air toujours aussi catatonique. Pas neutre, mais profondément choqué.
Tous les quatre assis autour de la table, ils discutèrent longuement de la situation et en arrivèrent à la conclusion que oui, Katsuki devait bien le savoir de quelqu'un. Alors ils appelèrent Touya pour plus d'information, mais à la place du faux brun, ce fut une voix une peu trop chaleureuse et pas assez sarcastique qui répondit.
« Oui allô ?
-Hawks ? Salua Rei d'une voix tremblante.
-Oh ! S'exclama le rapace local. Comment allez-vous Rei-san ? Je suis désolé de répondre à la place de Touya, mais il prend sa douche là. Chantonna la douce voix de l'oiseau.
-Eh bien… Pas très bien… Trembla la voix de la blanche, amenant tout de suite un étranglement d'inquiétude à l'autre bout du fil.
-Mince. Mais que se passe-t-il ? Vous êtes entrain de pleurer ? Écoutez, je sais qu'Endeavor peut parfois être un boulet mais…
-Hawks. Gronda Enji.
-Oh ? Tient ! Endeavor ! Comment ça va pas bien toi aussi ? Ne put s'empêcher de plaisanter le blond avant de finalement reprendre, toujours inquiet. Non, plus sérieusement, que se passe-t-il ?
-Eh bien… Tenta Rei en reniflant. C'est à propos de Natsuo… Et… Je… Tenta-t-elle avant de pleurer à nouveau. Grand silence à l'autre de bout du fil, suivit d'un timide…
-Ah ? Natsuo-kun ? Eh bien… Que se passe-t-il ? Il n'aura pas son année ? Tenta le pigeon avec un ton beaucoup trop peu assuré pour lui.
-On sait, Hawks. Ne put s'empêcher de fulminer Enji. Dis-moi… Tu n'en aurais pas parlé autour de toi par hasard. Un long soupire se fit derrière le combiné.
-Non. Le seul à m'en avoir parlé est Dabi et je n'ai revendu l'information à personne… Je le jure… Oh, tient, mais qui voilà ! Rayonna soudainement la voix de Hawks. Attends ma chérie, papa est au téléphone, je n'ai pas le temps.
-C'est pas mon téléphone ? Demanda une voix rocailleuse et ensommeillée au loin.
-Si, j'ai ta famille au téléphone.
-Ils veulent quoi ?
-Tu n'as qu'à leur demander, je te mets en haut parleur. Puis, la voix redevint claire et chantante. Ma princesse ! Dabi, je vais changer la petite. Et enfin, le ton redevint grave, très grave même. Ils savent.
-Papa ? Maman ? Demanda la voix de Dabi.
-Touya. Concéda son père.
-Touya. Souffla et renifla sa mère. C'est pour Natsuo… Il…
-Je le sais. Je l'ai vu le premier alors que je devais espionner Tomura.
-Et tu nous a caché ça ? Grogna son père.
-Je ne savais pas comment vous amener la chose à vrai dire et j'avais moi-même du mal à m'y faire.
-Il m'a cassé les couilles pendant une semaine entière, ouais ! Intervint la voix de Hawks au loin.
-Bref. J'ai voulu tout casser et pour me calmer j'ai écrit une lettre à moi-même.
-Une lettre où tu explique tout ça ? Questionna Enji en relevant un sourcil.
-Entre deux ou trois insultes ouais.
-Et Bakugo est passé il y a peu ? Demanda un Shoto curieux et circonspect.
-Il y a un ou deux jours… Intervint Hawks au loin. Je dirais peut-être même trois. Pourquoi ça ?
-Pour rien… Soupira longuement Enji qui venait tout juste de faire le lien. Merci. »
Puis, il raccrocha sans rien demander de plus. La famille s'observa un temps et Enji proposa un verre à sa femme pour se détendre. Verre qu'elle accepta alors qu'elle se dirigeait vers les marches menant au jardin avec lui, afin de se créer un peu d'intimité.
Bon, après, comment ils en étaient arrivés de là, ça restait une autre chose à découvrir. Ou plutôt, c'était déjà tout découvert. Shoto et Fuyumi, bien trop occupés à chercher une solution au problème, c'étaient mit à parler à table afin de mettre les choses à plats, dans le calme. Mais évidemment, personne ne fut là pour les retenir de boire, ou même pour voir Enji proposer à Rei une trêve, une paix, un enterrement définitif de la hache de guerre et personne ne put constater le grand sourire conquis de la blanche qui accepta avec joie aussi. Personne ne put les voir pleurer, oui, même Enji s'était lâché, rire à la même vanne toute pourrie, voir leur mère pliée en deux entrain de se rouler au sol alors que le père de famille grimaçait sous la fiente de pigeon qu'il venait de se prendre sur l'épaule. Non, quand ils firent de nouveau attention aux parents, Rei faisait une sculpture de glace sous les applaudissement fiers et enjoués d'Enji Todoroki lui-même. Fuyumi eut un long soupire puis finit par avoir un doux rire en y repensant. Ils venaient d'abandonner la cueillette aux trèfles et aux champignons et semblaient maintenant parler tranquillement, sa mère allongée dans l'herbe et son père assis en tailleur à côté d'elle. Ils étaient de dos et semblaient s'observer avec attention. La jeune femme vit le sourire et le rire qui prenait sa mère et elle se détourna, la confiant pour une fois sans la moindre crainte à son père. Il ne semblait pas avoir toujours besoin d'elle pour gérer finalement. Elle baillât, s'étira et prit le partit de rejoindre sa chambre. Ce qu'elle ne vit pas, néanmoins, fut le petit air malicieux que la blanche adopta tout en se redressant pour murmurer une phrase à l'oreille de son mari qui sentit son regard azur se mettre à briller.
Lorsque Fuyumi ouvrit les yeux, ses joues se mirent à rougir et sa tête à tourner. Non. Elle ne pouvait pas y croire, heureusement qu'elle était seule à la maison ce jour là et que les garçons étaient absents, sinon ils auraient recréé l'irruption de Pompéi. Les mains crispées sur sa couette et les yeux qu'elle tentait de maintenir clos, elle essayait de se persuader qu'elle n'entendait rien d'autre que le fruit de son imagination trop prolixe qui lui jouait des tours. Que tout ceci, ces meubles qui semblaient bouger pour tomber lourdement au sol, ces pas pressés qui faisaient craquer le parquet, ces éclats de voix, ces cris de joie, que tout ça eh bien… Que tout ça n'existait tout simplement pas. Elle déglutit, se tourna à gauche, puis à droite, pour au finale se remettre sur le dos, les paumes de ses mains fermement plaquées contre ses oreilles rougies en même temps que tout son visage par la gêne. Ah, non, mais c'était très bien qu'ils se réconcilies, elle ne voulait pas être mal comprise, c'était juste que comme ça, elle ne s'y attendait pas. Et puis après tout, ils avaient bien dû le faire pour les créer, non ? Et puis ils étaient adultes, donc majeurs et vaccinés, sans oublier qu'au vu des cris de sa mère, elle semblait être bien plus que consentante… Mais à quoi est ce qu'elle pensait enfin ?! Quand elle entendit un : « Vas y Rei, plus fort ! Comme ça, bravo ! », elle se dit qu'il faudrait vraiment qu'elle mette les voiles. Aussi se leva-t-elle afin de faire son sac.
« Et sinon… Tu es qui toi ?
-Fuyumi Todoroki… Renifla la blanche qui avait définitivement passé de meilleures journées tout en enfournant une cuillérée de glace pleine dans son gosier.
-Ah… Souffla une lapine blasée, les oreilles basses alors que la jeune femme faisait tomber des gouttes au gout vanille de Madagascar sur son précieux canapé en tissus.
-C'est Hawks qui m'a conseillé de venir ici. »
Mirko retint un très long soupire, elle allait lui botter les fesses à cet oiseau de malheur qui la mettait toujours dans des situations pas possibles. Elle allait lui enfoncer ses ailes dans son joli derrière et tant pis si Dabi ne pourrait plus y entrer à cause de ça. Il ne fallait pas la chercher trop longtemps non plus. Non mais. Pour qui ils se prenaient tous à se vautrer dans son canapé afin de le salopper avec leur glace immonde qu'elle entassait dans son réfrigérateur au cas où un dépressif viendrait squatter sous les préceptes de tonton Hawks. Tonton Hawks… Le tonton bourré qui se faisait refaire le cul par un ancien criminel au point de pondre un œuf dans un salon. Hm… Titre un peu long, mais ça lui allait plutôt bien. Juste pour le faire chier et se venger au passage, accompagnée d'un ricanement sadique, elle lui envoya un message. Bien fait tient.
Lorsque Fuyumi rentra à nouveau, les cernes jusqu'aux pieds, la tête basse et le sac encore sur le dos, elle s'était attendue à tout sauf à sa mère qui l'accueillerait avec un grand sourire tendre tout en se séchant les cheveux à la serviette. Elle lui offrit un énorme câlin ainsi qu'un bisou sur la joue et lui demanda où elle avait bien pu passer, la faisant rougir de gêne, de honte et un peu de colère aussi pour avoir ainsi joué avec ses inquiétudes et son sommeil.
« Comment tu vas ma chérie ? Tu n'as pas l'air d'avoir bien dormit. S'inquiéta sa mère. Nous non plus, à vrai dire, nous n'avons pas réussit à nous endormir. Soupira enfin Rei avec un petit air triste tout en se reprenant pour secouer la tête et offrir à son enfant, à sa encore si petite fille, un sourire maternel. Enfin bon. J'espère que ce n'est pas à cause du bruit que l'on a fait que tu es partie. S'inquiéta-t-elle encore. J'avais pourtant dit à ton père de faire moins de bruit et d'y aller moins fort au niveau du son mais tu le connais. Il est inévitablement un homme et un homme en plein entrainement, ça devient un véritable buffle. Rit légèrement Rei. Tu devrais voir la salle d'entraînement de ton père. Elle est sans dessus dessous, il m'a épuisée, mais au moins, j'en suis ressortie plus forte, je vois déjà des changements sur mon alter et…-
-Attends maman… Tu es entrain de me dire que vous vous êtes entraînés ?! Éructa Fuyumi alors que ses yeux s'arrondissaient.
-Eh bien oui, reprit Rei. Quoi d'autre sinon ? »
Fuyumi en était sûr à présent, tout le monde voulait sa mort définitive. Sans rien dire de plus, elle prit sa mère dans ses bras et celle-ci la serra fortement en retour. Le manque de Natsuo allait vraiment être compliqué, mais au moins, ils allaient y faire face ensemble, les coudes serrés, comme une vraie famille le ferait.
« Mais au fait… Demanda Enji en se relevant d'entre les restes de jonquilles et de trèfles qu'ils avaient déracinés. Pourquoi vouloir t'entraîner ? continua-t-il enfin tout en tendant l'une de ses grosses et fortes mains vers sa femme afin de l'aider à se relever.
-Afin de devenir plus forte. Pour pouvoir massacrer Shigaraki Tomura et lui refaire une bonne fois pour toute son visage à coups d'engelures ainsi que pour offrir une claque monumentale à mon fils quand je les retrouverai.
-Ça c'est ma femme. »
Tonna la voix d'Enji alors qu'ils accouraient tous les deux tels des enfants vers la fameuse salle d'entraînement.
ETTTTTTT VOILÀ! Oui, Rei est au courant, oui, ce chapitre est un gros concentré de connerie, non, je ne regrette rien! Alors, alors? Qu'en avez-vous pensé? Rei est-elle assez protectrice à votre avis? J'aime l'idée d'une Rei au fort caractère quand elle sort de l'hôpital ça m'amuse assez. Donnez-moi vos avis! Je sais que ce chapitres est assez spéciale et con. Promis, dans le prochain, on retrouve notre copain Natsuo et son compagnon aux mains dangereuses. Dans le prochain chapitre, les mots vont faire mal, et l'ambiance va diamétralement se refroidir. Des doutes, des regrets, des mines basses et une bonne dose de soupirs! Mais surtout... LA RENCONTRE DE NOS DEUX TOURTEREAUX !
À la semaine prochaine!
Sica
