La destinée est une étrange chose. Un concept relativement universel, présent dans des millions de cultures sous une formes ou une autre. Même avec une compréhension fondamentale de l'Univers, ses composants et ses créations, même avec le savoir des procédé historique, de l'évolution, des lois de la physiques dans son immensément petit comme dans son immensément grand, même après l'apprentissage des secrets de l'espace et de la vie, des gens croyait toujours à une providence. Que ce soit un destin personnel, une fatalité religieuse, ou l'Histoire écrit sous une main, prédéterminé et prédictible; on a toujours prétendue, tenter de maitriser le futur par sa connaissance. Le savoir c'est le pouvoir. D'un jeune enfant à la Force elle même, plusieurs sont ceux qui ont tenté de mettre la main sur le futur, de le prédire, sous les appellation de destinée, de prophétie se nourrissant des croyances de leur écrivain. Les gens sont tellement concentrés à lire le futur qu'ils en oublient de l'écrire, car, peu-importe si leur histoire a déjà été écrite par un autre, dans le présent, quand ils sont au milieu d'un moment et qu'une opportunité passe, le choix s'opère toujours au sein de l'individu, le choix est toujours fruit de la conscience d'un personnage. D'où pourquoi la destinée est sans importance, malgré ce que l'on peut en penser, à la fin, les actions sont écrites par une main ou une autre, mais elles sont posées par un seul. D'où pourquoi vous n'avez pas besoin de vous inquiéter du futur, même si on peut le connaitre, le prédire, à la fin c'est vous qui faite les décisions, alors si nul ne vous maîtrise, nulle ne peut maitriser le futur. À part moi bien-sûr.
Kairos ouvrit ses yeux et se leva avec réflexe, après avoir cru entendre son nom. Il se trouvait en dessous d'un arbre aux feuilles d'un vert éclatant. Il entendait des chutes se fondre dans un lac en frappant des rochers. On dirait un oasis de vie, un paradis, se dit Kairos. Il plongea son regard dans l'étang à ses pieds et y vit sa réflexion. Il semblait en santé, revigoré, prêt à affronter le monde une nouvelle fois. Une image venue se poser au coté de sa réflexion. Ahsoka était plus que fabuleuse.
Le jeune Jedi se retourna et vit son amie, son amour qui affichait un magnifique sourire. Un sourire… différent. Un sourire redoutable, prédateur, provocateur. Le cœur de Kairos battait la chamade, il n'avait jamais rien vu d'aussi invitant.
- Tu es l'homme le plus puissant de la galaxie, de l'Univers.
Ahsoka s'approcha de Kairos pour être beaucoup plus proche de lui. Celui-ci recula d'un pas instinctivement. Ce qui était un instinct étrange.
- Tu peux rétablir l'Ordre, arrêter la guerre, sauvé la galaxie, les Jedis, me sauver. Tu peux tout faire cela maintenant, avec moi à tes coté, menant l'univers vers une nouvelle ère de paix et d'équilibre.
Toujours avec le même sourire, Ahsoka allait mettre la main sur lui, mais Kairos recula une nouvelle fois.
- Tu n'es pas Ahsoka.
La jeune Togruta se transforma en un homme paré de noir aux yeux brillant d'une lumière rouge.
- C'est vrai, j'ai vu, j'ai senti ton pouvoir… avec le temps de notre coté nous pourrions tout faire, rétablir la paix, rétablir un nouvel équilibre.
- Tout ce que vous voulez c'est le pouvoir, vous êtes l'incarnation du coté obscure.
- Et il est déjà en toi, mais tu te refuses à l'utiliser, à utiliser le pouvoir qui est à ta portée. Mais ensemble, ensemble, nul ne nous freinerait, il n'y aurait plus aucun obstacle à la paix et l'harmonie.
- Il y aura toujours des obstacles.
- NON ! cria le Fils un feu l'engloutissant. Nous détruirons le chancelier et les Sith, le Conseil et les maîtres Jedis, nous formeront un nouvel Ordre qui accepteront la vérité devant notre puissance.
- Jamais je ne vous suivrai ! cria à son tour Kairos se préparant à figer dans le temps le Fils.
Mais les flammes l'engouffrant le forcèrent à reculer alors que le Fils se retransformait au milieu d'un hurlement.
- L'un de vous sera obliger d'accepter !
Complètement métamorphosé en bête ailée, celui-ci sauta sur Kairos avant qu'il ne puisse faire un geste.
Kairos se réveilla une nouvelle fois. Il haïssait quand cela se produisait. Il entendait Anakin haleter sur le lit de l'autre bord de la navette.
Ahsoka était à coté et s'approcha de Kairos après avoir vu les deux Jedis se réveiller subitement.
- Qu'est-ce qui se passe ? Vous avez fait tout les deux des cauchemars ?
Anakin et Kairos croisèrent leur regard, un leur de compréhension faisant écho entre eux. Ils se levèrent en même temps.
- Quelque chose comme ça bafouilla Anakin, debout, la tête dans les mains.
- Oui, je crois, dit Kairos mimiquant le chevalier Jedi malgré lui.
La porte de la cabine de pilotage s'ouvrit et les deux Jedis endormis se retournèrent et avancèrent de quelques pas vers celle-ci.
- Anakin, si tu as fini de faire ta sieste, j'utiliserais un peu d'aide ici.
- J'arrive, dit Anakin en se ressaisissant.
Kairos se retourna l'instant où il entendit le souffle de surprise d'Ahsoka. Anakin se tourna la seconde d'après.
Ahsoka gémit de force, se débattant aux mains du Fils qui la tenait par la gorge.
- Vous quitter si tôt ?
La soulevant d'une main, il la tourna et la regarda comme un objet.
Kairos serrer ses poings, conscient qu'un faux mouvement et il pouvait la briser en deux.
- L'un de vous deux m'aidera, parce que sans cela vous ne partirez pas, dit-il secouant légèrement Ahsoka de la main.
L'étranglant toujours d'une main, il la colla sur lui alors que la porte de la navette s'ouvrit sous lui.
Avant que Kairos ou Anakin puisse faire le moindre geste, le Fils se jeta dans les nuages.
- AHSOKA ! crièrent Anakin et Kairos à l'unisson, mais s'ignorant.
Anakin couru vers la capsule de pilotage, Obi-Wan lui demandant ce qu'il se passait, lui répondant que le Fils avait capturer Ahsoka. Il pris contrôle de la navette et se lança à la poursuite de la bête volante. Obi-Wan se tourna et vit Kairos n'hésiter qu'une seconde.
Kairos sauta dans le même trou que le Fils.
- KAIROS NOOON ! cria Obi-Wan par réflexe.
Mais celui-ci avait déjà sauté.
Et retomba la seconde d'après.
Kairos se trouvait sous une plaque d'un noir menaçant. Et vue la navette s'envoler à la suite de la créature volante. Il les ralentis, lui et le monde avec, mais il ne pouvait les arrêter. Il ne pouvait figé le temps sur cette planète, mais il devait trouver une solution.
Il imagina une route invisible le menant au Fils et arrêta le temps d'un mouvement de main.
S'il ne pouvait arrêter le Fils, il arrêterait le monde. Un chemin obscur se dessina devant lui, un chemin ou le temps était arrêté, ou aucun rayon de lumière ne pouvait se refléter.
Kairos commença à courir avec l'aide de la Force sur son chemin de temps arrêté, pourchassant la navette et le Fils, mais ceux-ci allaient cent fois plus vite que lui, donc il accéléra l'écoulement de son temps par rapport à eux. Le Fils ralentit, ou plus-tôt il accéléra.
Courant sur un chemin défiant les lois de la gravité, dépassant des nuages à une vitesse folle, Kairos rattrapa rapidement la navette et commença à créer la route volante de temps figé à mesure qu'il courrait vers le Fils.
Obi-Wan voyait un jeune Jedi courir sur une bande noire à l'aide de la Force à une centaine de mètre de la navette. Il en restait bouche bée.
- C'est impossible, comment-peut il courir aussi vite que…
Le jeune garçon pris aussitôt de la vitesse dépassant la navette sur son chemin noir, devenant de plus en plus difficile à distinguer tellement qu'il allait vite.
Quelques secondes de plus, c'est tout ce qui lui fallait. Le Fils avait ralenti au point que l'accélération de Kairos surpassait sa vitesse. Mais malgré sa propre accélération et le ralentissement du monde extérieur de sa perspective, il filait toujours à une vitesse défiant les lois de la physique, transperçant des nuages d'un coup d'aile. Rien n'obéissait aux lois ici de toute façon.
Il reprit de l'allure, la Force le propulsant sur son pont de temps figé, approchant du Fils. Il commença à souffler après une minute, mais ne pouvait s'arrêter, celui-ci ne pensant qu'à sauver Ahsoka et rien d'autre. Finalement il arriva au niveau du Fils, celui-ci ne le remarquant pas.
Kairos devait maintenant s'approcher. Il tourna radicalement sa route noire vers le Fils, traçant un L à l'envers et courue sur celle-ci pour atteindre Ahsoka. Mais la bête le remarqua, tourna sa tête et vis Kairos. Comme s'il avait pris peur, le Fils, d'un battement d'aile se propulsa à l'avant à une vitesse inimaginable. Celui-ci disparu dans un épais nuage, surement à une centaine de kilomètre devant lui déjà.
Avant même que Kairos puisse réaliser qu'il n'avait aucune chance de rattraper le Fils supposé être ralentit, il remarqua son erreur. Il avait coupé la trajectoire de la navette, celle-ci fonçant directement vers lui. Kairos sauta une nouvelle fois dans les nuages.
- Anakin, tu aurais pus le tuer !
- Pas le temps, on doit sauver Ahsoka !
- Il faut retourner le chercher…
- Qu'est-ce que c'est ça ?
- ATTENTION !
Kairos tombait au travers des nuages. Lors qu'il en sortit, la première chose qu'il put voir fut le sol obscur se rapprocher trop rapidement. Il tenta de ralentir le flot du temps autour de lui pour lui donner du temps, mais cela ne changeait rien. Le temps était indépendant de la gravité. Il tombait toujours, malgré que le vent semble s'être calmé, le temps traversant cet endroit plus lentement.
Il réfléchis vite, s'il attendait trop, il mourrait. Il ne pouvait pas rien faire, la chute de plusieurs milliers de kilomètre lui serait mortelle. Il ne pouvait pas arrêter le temps subitement autour de l'un de ses membres, ou de ses vêtements, le choque serait le même, la gravité n'ayant aucune pitié. Il ne pouvait renversé le temps, sans perdre conscience de ses actions, ce qui le bloquerait dans une boucle infini. Se déphaser n'annulerait pas la gravité non plus.
Sa seule option était la chute.
Ses deux pieds entrèrent en contact sur un sol noir. Noir comme si la lumière ne pouvait la traversé. Ses os se fracturèrent, son corps se fracassa, il tomba sur ses fesses, son coccyx écraser envoya des ondes de douleur dans son système nerveux. Il lâcha un cri déchirant de douleur que son dos épousait la plateforme de temps figé et que sa tête y rebondissait. Il n'avait pas ressenti pareille douleur depuis que le Comte l'avait torturé avec les éclairs de Force. Mais la douleur voulait dire qu'il était en vie.
Pendant un long moment, il ne pus réfléchir, la douleur étant sa seule conscience, mais il fini par reprendre ses esprits. Il ne pouvait bouger ses deux jambes alors que ses pieds étaient en bouilli. Le bas de son corps étaient complètement dysfonctionnelle, semblant être écrasé par une montagne, la moindre tentative de mouvement se soulevait par une douleur atroce qui lui faisait bruler ses cordes vocales.
Il était temps de voir si la théorie s'appliquait à la pratique.
Kairos ferma ses yeux se concentra sur tout ce qui était en bas de sa tête, son corps intérieur, ses organes, ses os, tout ce que contenait son enveloppe de peau. Il délimita la zone avec son esprit et se concentra tournant son poignet foulé, d'un mouvement tremblant, mais continu. Il inversa le flot du temps pour cette zone un moment, puis arrêta son mouvement.
Il ressentit un choc, une vibration partout dans son corps, son souffle coupé pour un instant. Une sensation étrange l'envahi pour une seconde, puis un flash de douleur failli lui faire perdre connaissance, mais celle-ci disparu aussi vite apparu. Après un moment, sur le dos, il tenta de bouger son pied, puis sa jambe. Il se releva comme si de rien n'était.
Voilà une bonne nouvelle. Il pouvait se guérir avec son don, s'assurer que les blessures ne surviennent jamais. Cela avait été prouvé sur d'autres individus, mais il ne l'avait jamais testé sur lui même.
Kairos regarda autour de lui. C'était la nuit et il était au milieu d'une plaine morte. Au loin il pouvait voir une tour menaçante, sur laquelle trônait une lumière verdâtre malade. Il pouvait aussi voir une colonne de fumée s'étirée à la gauche de la tour, à quelques 15 kilomètres. Cela devait être la navette des Jedis. De son coté, la tour devait être deux fois plus loin.
Kairos se créa une pente vers le sol et y descendu. Jusqu'au niveau du sol. Arrêter le temps par endroit pouvait être utile, se dit-il. Il n'avait jamais utilisé ses pouvoirs de cette façon, car il n'en avait jamais eu besoin, mais il pouvait maintenant reconnaitre l'utilité de telle paroi temporelle. Il devrait se contenter de cela sur cette planète qui affectait ses pouvoirs.
Au moins, il sentait qu'il regagnait le contrôle, pouvant de plus en plus maitriser ses pouvoirs, il se demanda si ce serait assez pour vaincre le Fils. Après tout, il n'était pas l'élu.
Il commença à marcher vers la tour qui devait être la demeure du Fils, s'il avait enlevé Ahsoka c'était pour le piéger lui ou Anakin.
Kairos sentit quelque chose qu'il n'avait pas sentit depuis longtemps. Une peur primale. Le Fils pouvait faire ce qu'il voulait à Ahsoka, il devait avoir des pouvoirs qu'il l'échappait. Il redoutait ce qu'il ferait à son amie, il redoutait qu'il ne puisse pas la sauver cette fois.
À ce moment, une forme familière se matérialisa derrière lui.
- Où est Ahsoka ? dit Kairos en se retournant vers le Fils.
- Loin d'ici je ne le crains, dit-il avec malice et calme. Vous savez, elle est a une confiance aveugle en vous, un sentiment qui pourrait être utilisé.
- Pourquoi ? Pourquoi l'enlever et nous retenir ici ? Est-ce un nouveau test ? Une manigance de votre père.
Le Fils rit ouvertement.
- Mon père est incapable de prendre les mesures nécessaire… encore moins de manigancer. Non, je fais cela par choix, par désir de liberté.
- Mais pourquoi moi ? Je ne suis pas l'Élu que vous recherchez.
- Peut-être que oui… peut-être que non, dit le Fils théâtralement. La jeune fille l'a dit, vous avez le plus grand don que la galaxie puisse offrir. Et j'en ai besoin pour sortir de cette prison.
- Qu'est-ce qui vous faites dire que mon don sera suffisant ? Je n'ai pas réussi à vous arrêter précédemment.
Le Fils offrit un nouveau sourire carnassier, passionner.
- Je ne suis pas stupide, j'ai vécu l'intensité de votre pouvoir. Vous m'avez enfermé pour des semaines en un claquement de doigt. Je ressens un grand potentiel en vous, un potentiel inexploité, un désir de changement, de liberté. Le désir de prendre le pouvoir d'apporter un nouvel équilibre à la galaxie, de refuser ce qu'on nous impose.
- Si j'ai le potentiel, le désir, le pouvoir et le contrôle, pourquoi aurai-je besoin de vous.
- Parce qu'ensemble nous pouvons briser les chaînes de la Force ! Je l'ai vu, elle ne voit aucun futur avec votre existence, elle vous sous estime, ne vous comprend pas. Elle croit être maître de nos destinée, mais ensemble nous pouvons briser nos chaînes, changer le futur pour un nouvelle équilibre, un nouvelle harmonie.
Kairos réfléchis au dire du Fils. Il confirmait les dires du Père, que la Force était consciente, que sa volonté était bel et bien réelle et que celle-ci était perturbée par Kairos. Par ses pouvoirs. Mais Kairos se demandait si c'était un piège, tout ce flatement d'égo, ces appréciations de ses pouvoirs, son caractère unique qu'on lui rappelait. Sans ses pouvoirs il n'était rien, et ce n'était pas sa définition de puissance de dépendre d'une chose. Alors s'opposer à la Force elle même comme le voulait le Fils… c'était du suicide par ses propres explication, et il ne savait même pas la vérité.
- Alors ? M'aidera-tu ? Ensemble, tout sera possible, j'épargnerais même ton « amie » si chère à tes yeux.
Kairos dévisagea le Fils.
- Vous n'êtes pas l'équilibre, si vous seriez libéré vous n'apporterez aucune harmonie, juste du conflit. Par contre, si vous vous associez avec votre sœur, je pourrais peut-être réfléchir à votre proposition.
- Ma sœur est aveugle ! Enchainé par la Force, par Père, elle a accepté sa prison, rejeté sa liberté, oublié toute ambition. Elle ne peut être raisonné.
- Alors, je vous pris de libérer mon amie et de nous laisser partir.
Le Fils lança un regard noir, malgré la malveillance rouge de ses yeux.
- Peut-importe ! Je savais que tu étais faible ! Incapable d'accepter le pouvoir devant tes yeux, tu seras incapable de sauver ton amie, incapable de sauver la galaxie, parce que tu n'es rien sans la Force !
Le Fils bondit dans les air et se transforma en sa forme bestiale et commença à voler vers sa tour.
Kairos le regarda volé. Quel enfant, se dit-il. Incapable de prendre un refus, il insulte. Cette famille de mystiques était vraiment étrange. Au moins il savait qu'il était craint et respecté, le Fils ne l'avait pas attaqué, ce qui voulait dire que soit il croyait toujours qu'il le rejoindrais, soit qu'il craignais ses pouvoirs.
Dans tout les cas il devait se mettre en route. La tour était loin et était son objectif, il y rencontrerait surement Anakin et Obi-Wan, sinon le Fils et Ahsoka. Il commença la longue traversée de la vallée morte espérant qu'il arriverait à temps.
Le jeune surdoué avait de la difficulté à appréhender tout ce qu'il se passait. Ces êtres connexe à la Force, cette planète construite conduisant la Force, tout ces mystères à propos de prophétie et d'Élus. Mais ce qu'il n'arrivait vraiment pas à saisir était la raison pour laquelle ces pouvoirs fonctionnaient différemment. Auparavant il n'avait jamais eu aucune difficulté pour utiliser ses pouvoirs, c'était une seconde nature, quelque chose de plus facile à maitriser que la Force même. Mais sur cette planète tout était différent. Tout d'abord, il avait cru que la planète était hors du temps, qu'elle obéissait à des lois spéciale d'où pourquoi il ne pouvait utiliser ses pouvoirs. Pourtant, sa maîtrise du temps fonctionnait toujours finalement, mais cette fois-ci elle n'était pas absolu, elle était restreinte ce qui n'était jamais arriver non plus. Pourquoi ? Que causait-il cela ? S'il suivait les indices que la famille lui avait laisser, ses pouvoirs n'avaient pas été donné par la Force, il n'avait même pas rapport étant donné que ce lieu augmentait la puissance de toute capacité de la Force.
C'était donc l'inverse. La seule observation logique était que son don fonctionnait moins bien, à cause que Mortis étaient plus forte dans la Force. Cela semblait contradictoire, pourquoi son pouvoir serait-il moins puissant sur une oasis de Force ?
La deuxième chose qu'il avait remarquée était que le Fils et la Fille semblait avoir une résistance à ses dons. Un autre mystère. Qu'est-ce qui les rendait si spéciale ? Comment pouvait-il échapper au temps ? Kairos y avait réfléchis et en était arriver à l'hypothèse qu'il était si puissant dans la Force qu'il pouvait combattre le temps, après tout ces êtres pouvaient se faire passer pour des dieux avec leur puissance.
Kairos ne comprenait pas, ce qui le frustrait amplement. Il ne trouvait aucune réponse par rapport à son don, celui-ci n'était pas lié à la Force, mais y était affecté ce qui ne faisait pas de sens. Il n'avait toujours aucune idée de son origine et de sa portée dans ce monde, pourquoi avoir des limites aujourd'hui et aucune auparavant ? Et tout ça ne touchait même pas la question de prophétie et du désir de cette famille de mettre leur main sur l'Élu. Étaient-il vraiment des manifestations de la Force ou n'étaient-ils qu'une espèce puissante et fanatique ? Toute cette incompréhension, se manque de sens, d'information le troublait, il avait été trop habitué à comprendre la situation, que, maintenant qu'on l'avait placé dans le noir, il avait perdu ses instincts. Du moins le croyait-il.
Après quelques heures de marches, il ressenti une présence sur une butte à sa droite. Il tourna son regard après avoir cru entendre une voix sourde l'appeler.
- Kairos.
Devant lui se tenait une vision spectrale d'un maître Jedi qu'il avait déjà croisé lorsqu'il était un initié, dont il connaissait l'histoire.
- Maître Qui-Gon Jin ?
- Oui, je suis heureux que tu te souviennes de moi.
- Donc Obi-Wan ne faisait pas que rêver, vous êtes réel.
- Ma conscience a été préservée dans la Force et ce lieu permet de me manifester. Je t'ai observé depuis un moment, jeune homme, même avant ma mort je te portai une attention particulière.
- Pourquoi ?
- Car je croyais qu'il y avait une possibilité que tu sois l'Élu.
Kairos le dévisagea et détourna son regard.
- Je suis désolé de n'avoir pas vécu à votre prédiction. Votre… deuxième choix semble être une meilleure alternative.
- Oui, en effet. Mais, ce n'est pas pourquoi j'ai suivi ta progression ces dernières années. Tu n'es peut-être pas l'Élu tel que le Père la compris, mais tu es une énigme pour la Force.
- On me le rappelle beaucoup depuis deux jours, mais je ne comprends toujours pas ce que cela signifie.
- Ton don temporel peut affecter le tissu de la vie et de l'espace, donc de la Force. Tu crées de nombreuse perturbation à chaque utilisation de ce don. Des perturbations ayant et pouvant créer des trous, des blessures dans la Force.
- Quoi ? dit Kairos surpris.
- C'est vrai, mais ce sont des blessures minuscule, perturbatrice oui, mais quasiment indétectable. Voilà pourquoi tu es une énigme pour la Force, tu l'affectes d'une façon jamais vu auparavant.
- Et cela me disqualifie d'être l'Élu de la prophétie, parce que j'utilise un don qui ne vient pas de la Force, dit Kairos sous un ton de révélation, comme s'il venait de comprendre quelque chose de capitale.
- Non, répondit l'apparition de Qui-Gon. Pas totalement. Kairos Ananke, je te crois être notre meilleure chance de rétablir l'équilibre de la galaxie.
Kairos eu l'air consterné. Il ne dit rien, ne fit le moindre mouvement.
- Comme je te l'ai dit, je t'ai observé et je peux voir que tu as réellement atteint l'équilibre. Contrairement à Skywalker. Même s'il est l'Élu en terme de pouvoir et qu'il est plus expérimenté que toi, l'équilibre lui échappe, je l'ai vu ici. Mais toi, tu as montrer que tu maitrisait la part du coté obscur en toi, sans l'ignorer, même en l'utilisant. Ton amour pourrait être la seule chose qui te déséquilibrait, mais vous avait fait preuve d'une retenue vénérable qui montre ton contrôle de tes émotions. Tout me porte à croire que ton don du temps t'a été donné pour rétablir l'équilibre, que le chemin que tu as suivi t'a appris ce qu'était l'harmonie. Peut-être sera tu celui qui guidera Skywalker, ou peut-être agira tu directement, je ne le sais pas, mais il existe plus qu'un futur possible, plus qu'une destinée ou plus qu'un Élu.
Kairos ne comprenait pas, ce ne pouvait être un piège pour le manipuler encore, donc est-ce que maître Qui-Gon Jinn était vraiment en train de lui accorder sa confiance et la tâche réservé à l'Élu ?
- Pour l'heure, tu dois trouver le Père, il t'aidera à délivrer ton amie et à vous faire quitter cette planète.
- Je… Je ne sais pas où le trouver. Ce lieu est immense.
- Pourtant, les choses que l'on y cherche sont parfois tout prêt.
Kairos par instinct tourna son regard à droite et vue soudainement une longue tour du monastère du Père. L'immense bâtiment n'avait pas été là 2 minutes plus-tôt. Il se retourna vers l'apparition de Qui-Gon, mais celle-ci avait disparu. Il n'entendu que un chuchotement, une voix semblant sortir de sa mémoire, plutôt que de ses oreilles.
- Rappelle-toi, pour rétablir l'équilibre de la Force, il faut rétablir l'équilibre de l'univers.
Kairos se mit à grimper la tour, sautant de roche en roche jusqu'à ce qu'il atteigne un long escalier qui le menait à une des entrées du monastère. Ce lieu était immense et vie, une belle représentation de Mortis. Une monde si grand et pourtant une prison pour ses occupants.
Le jeune Jedi entra dans le hall d'entrée qui semblait mener vers un genre de trône sans siège. Des statues était érigé un peu partout représentant deux bêtes aux allures différentes. Surement l'une représentant la Fille et l'autre le Fils. Au milieu, un monument de pierre rappelant une balance.
Kairos porta attention au statue un instant et réalisa quelque chose qu'il aurait du voir bien plus tôt. Le Fils et la Fille prenait des apparences différentes, l'une ailée, l'autre avec des crocs. La déesse ailée et le dieu à croc. Se pouvait-il que les Sœurs de la nuit vénèrent cette famille d'être sensible à la Force comme des esprits, ou n'était-ce qu'une coïncidence ? Peut-importe, il n'avait pas le temps pour des questions supplémentaire.
Il y avait aussi des corridors s'opposant dans le fond de la salle. Kairos se demandait s'il devait chercher le Père, l'appeler, continuer dans le corridor gauche ou droite, mais il n'eu pas à faire de choix. Le Père sorti lentement du corridor de gauche et marcha en direction de Kairos.
- Que faites vous ici ? N'êtes vous pas censé être déjà parti ?
- Vous ignorez ce qu'il se passe ? Votre Fils a capturé Ahsoka pour me piéger moi et Anakin. Il veut notre aide pour le faire sortir d'ici.
- Non… je lui ai interdit. Il m'a… il a essayé de me tuer.
- Plus de raison pour l'arrêter… Père, j'ai besoin de votre aide pour sauver mon amie.
Le Père regarda un point invisible dans l'espace, puis reposa son regard vers Kairos.
- Pourquoi en aurait-il après vous, vous n'êtes pas l'Élu, vous n'avez pas la Force de le faire sortir d'ici.
Kairos roula ses yeux.
- Peu importe, c'est ce qu'il croit. Il va prendre ce qu'il peut que ce soit votre Élu tant important ou moi. Vous devez nous aider.
- Nous ne devons pas nous mêler des affaires de l'Univers, de vos vies et vos choix.
Kairos aurait le gout de frapper le vieil homme pour qu'il reprenne ses esprits.
- Le Fils interfère déjà ! Si vous ne l'arrêter pas il s'enfuira et causera d'innombrable conflits dans la galaxie, ou pire… il pourrait tuer… Ahsoka. Je vous préviens, dit Kairos changeant de ton, si elle meurt sur votre planète je ne répondrais plus de mes actes.
Le Père dévisagea Kairos avec condescendance.
- Je devrais rire, vous ne pouvez rien contre nous sur Mortis.
- Je ne parierais pas là-dessus.
Le Père observa Kairos une autre fois, cette fois-ci avec plus de compréhension et une once de respect. Celui-ci se sentait analyser, sentait que son être était dévoilé.
- La vérité, c'est que je ne sais pas de quoi vous êtes capable. La Force ne sait pas de quoi vous êtes capable. Vous avez briser les lois du temps, rejeter la volonté de la Force. Et cela à un prix. Vous n'avez pas de destinée, la Force n'a rien pour vous, vous êtes sans importance dans le déroulement des choses, car sans la Force vous n'êtes rien. Du moins, c'est ce que j'ai appris, compris, vu et entendu.
- Peut-être dites vous la vérité, mais un ami m'a aider à comprendre le plus simple et le plus important. L'équilibre. Dites, que voyez vous en moi ?
Le Père ferma les yeux un insant.
- Je vois… je vois un feu… une passion un désir de protéger… de sauver ce qui est plus chère que votre propre cœur. Mais c'est un feu contrôler… non-alimenter. Il y a la fois le pouvoir de bruler, mais pas pour un but égoïste. Je vois que vous êtes prêt à tout sacrifier pour l'une ou l'autre. Je vois les bases d'un équilibre fondé sur une harmonie constamment mise à l'épreuve.
Le Père ouvrit les yeux.
- Peut-être que je me suis tromper quelque part, peut-être y a t-il quelque chose d'autre que la Force pour vous. Quelque chose de plus.
- Alors allez-vous m'aider oui ou non ?
Le Père plongea son regard dans celui de Kairos. Un instant passa.
- Je vais vous mener à mon Fils. Je ne fais pas cela sachant que vos intentions sont justes, mais parce que vous êtes victime de mes faiblesses et de mon incapacité à remplir mes devoirs.
Le père s'approcha de Kairos et mis ses deux grandes mains sur ses épaules. Il dit avec un sourire :
- Accrochez-vous.
