Mais franchement, la douleur pour pondre ce chapitre... mais pourquoi ? Parfois c'est plus dur, surtout quand on lutte contre des personnages aussi têtus et butés et... bref, on les aimes quand même et on a enfin réussi à sortir un chap dont on est fiers ! YEAAAAAH *HAPYYYYYYYY* (ca me rend extatique de publier !)

Enjoy ;)

aka-Kacchan


POV MOMO

Je sortis de ma chambre avec le sourire. En ce moment j'avais toujours le sourire. Je me sentais tellement heureuse.
Ce que je vivais avec Kyoka était de plus en plus beau jour après jour. Elle me regardait avec des yeux pétillants. Adorables. Amoureux.
Et la découverte du sexe était aussi... très agréable.
Nous prenions notre temps pour nous découvrir, elle me faisait ressentir des choses que je n'aurais jamais imaginé. Elle savait, par ses gestes, me faire comprendre à quel point elle trouvait mon corps désirable. Et je désirais le sien de plus en plus fort. J'attendais avec impatience les soirs où nous retrouvions pour que nous être dans notre bulle et notre intimité.
Nous pouvions rarement nous retenir de nous emporter et j'avais fini par dépasser la gêne que je ressentais par rapport au sexe et au désir. Avec elle, c'était beau, je ne voyais pas ce qu'il y avait de mal, de sale ou d'inconvenant.

J'adorais sentir sa bouche parcourir mon corps. Ses mains. Ses doigts. Et moi faire parcourir ma langue dans son cou si doux. Glisser mon nez juste sous son oreille et la sentir. Elle n'était que douceur et me rendait folle de plaisir et de joie.

Et aujourd'hui c'était le retour de Shoto en classe. J'avais hâte de le revoir aussi. Mon ami me manquait et j'espérais que mes notes l'avaient aidé à se remettre à jour. Je me rendis dans le salon pour rejoindre les autres et je le vis revenir dans l'internat avec Katsuki. Je remarquai son regard sur ce dernier, mêlé de tristesse et d'envie.
Je m'approchai de Shoto, le sortant de sa contemplation.

-Shoto !

Il se tourna vers moi.

-Momo.
-Tu viens en cours avec nous ?
-Je dois juste monter me changer mais oui, je serais en classe à l'heure, me dit-il.

Je lui souris. Hier il avait l'air fatigué alors je n'ai pas voulu l'embêter avec mes questions mais je me demandais où il en était avec Katsuki et Izuku. Il se dirigea vers sa chambre et soudain je sentis des bras m'enlacer.

Je frissonai. Je me retournai et me retrouvai face à Kyoka. Mon coeur battait plus fort face à ses grands yeux.
Je la vis rougir et colla mon front au sien. Elle devait se mettre sur la pointe des pieds et ça me fit rire.

-Bonjour... souffla-t-elle doucement

La chaleur qui émanait de ses lèvres me donna envie de l'embrasser fougueusement devant tout le monde. Mais je me retins.

-Bonjour à toi, répondis-je

Nous nous séparions doucement et rejoignions les autres pour nous rendre ensuite en cours.

POV SHOTO

J'arrivais devant la porte du premier cours de la matinée en même temps que Katsuki qui arrivait par un autre couloir.
Je le jaugeai dans son costume. Ses yeux croisèrent les miens. Nous avions travaillé ensemble ce matin mais le revoir dans sa tenue de classe me plaisait. Il gardait ce côté rebelle en n'attachant pas sa chemise correctement, toujours les mains dans les poches avec son sac jeté négligemment sur une de ses épaules.

-Qu'est-ce que tu r'gardes ! Rala-t-il
-Toi, répondis-je simplement
-Tssk

Puis il entra dans la salle de classe et partit s'asseoir devant Izuku. Je vis celui-ci sourire de le voir, et sourire toujours en me voyant entrer à mon tour. Il fit battre mon coeur encore plus fort. Hier soir nous avions pu parler et j'avais tenu bon pour ne pas transgresser des interdits. Mais sa beauté et sa candeur me chauffaient les joues.

Je m'assis à ma place devant le regard ravi de Momo. Décidément, à part Katsuki les gens avaient l'air heureux de me revoir en cours.
Ça n'était pas désagréable, mais mon but était ailleurs.
Je regardais les épis blonds et en bataille de celui qui hantait une partie de mes nuits. C'était plus qu'un défis de lui faire entendre raison. C'était devenu une obsession pour moi. Et cela devenait d'autant plus urgent que tout ceci aboutisse que cela me déconcentrait de mon objectif de devenir le plus grand des héros. Et ce n'était pas possible.

Izuku tourna légèrement la tête vers moi et ses yeux verts pétillants me rappellèrent l'importance de ne pas perdre mon objectif des yeux. Je le voulais près de moi le matin, le soir, je voulais le voir me sourire sans l'ombre de la culpabilité et de la douleur. Je voulais nous retrouver tous les trois et construire un avenir pour nous, en tant que couple et en tant que héros. Je me mordis légèrement la lèvre du bas et Izuku rougit avant de se retourner.

J'étais à la fois heureux, impatient et à la fois agacé. Car à chaque image de leurs corps qui me venait en tête, je me rappelais que Katsuki ne faisait rien pour lâcher le morceau. Et j'arrivais au bout de ma patience. Mon égo supportait mal qu'il me résiste comme ça, alors que je lui avais demandé pardon et que je faisais plus que je n'avais jamais fais pour lui.
J'avais cette impression que quoi que je ferai, ça n'irait pas. Et ça me frustrait particulièrement.

Alors parfois j'oubliais comme j'avais envie de le faire craquer pour le haïr quelques minutes.
Et dans ces moments je voulais juste lui dire d'aller se faire voir et contacter Izuku pour qu'on se retrouve. Et alors j'imaginais l'avenir mais l'absence de Katsuki pesait toujours dans le paysage. Alors ma haine disparaissait pour me rappeler à mes sentiments primaires.

Mais j'avais fini de m'excuser. Il fallait que je le repousse dans ses retranchements.

POV KATSUKI

J'étais dans ma chambre, allongé sur mon lit avec de la musique dans les oreilles. En rentrant de mon travail en cuisine, j'avais trouvé ma chambre vide du nerd. Je m'étais demandé où il était, légèrement inquiet qu'il ait pu se rendre chez double face.
Puis je me souviens qu'il m'avait parlé d'aller voir la naine.
En ce moment je le sentais un peu distant. Et je ne savais pas si hurler ou le forcer à rester près de moi serait utile.
Je commençais à comprendre que ça risquait de lui montrer que le glaçon valait plus le coup que moi. Et ça c'était hors de question.

Tout était de sa faute. Il part, puis il revient. Il se donne à moi avant de nous envoyer chier. Demande pardon puis il essaye de récupérer Deku. Et maintenant on était obligé de bosser ensemble matins et soirs par sa faute. TOUJOURS SA FAUTE. J'ouvris mon tel, je ne savais pas encore pourquoi, j'avais envie de lui envoyer ma haine à la figure. J'ouvris mon appli de message et retombai sur le dernier message que je lui avais envoyé.

A Double-face de con 01:56 :

Je suis tellement con d'avoir cru à tout ça, d'avoir pensé que ça serait possible. Putain et j'peux même pas être triste un instant avec Deku. Je te laisse une dernière chance, c'est le dernier message que je t'envoie, réponds, putain et dis moi que tu as paniqué, que tu as pété les plombs, que ton père t'a menacé ou peu importe l'excuse. Même si tu peux pas revenir, dis juste que tu regrettes et j'oublie que tu t'es cassé. On trouvera une solution pour le reste. Arrête de jouer au con. Ou assume, soit franc et dis moi que tu m'aimes pas.

En relisant ce message j'avais un peu honte de moi. Je me rappelais la rage que j'avais ressenti à son départ, mais plus que tout, le manque, la douleur. J'avais dû faire genre "ça me touche pas" devant Deku, alors qu'au fond, je voulais qu'une chose, que ce con revienne. Et maintenant , après tout ce temps, après avoir tout fait pour passer à la suite, il revenait et il me donnait ce que je voulais. Sauf que cette fois c'est moi qui lui refusait ce qu'il désirait.

Au fond, je ne savais plus si je croyais vraiment qu'il ne m'aimait pas ou si j'avais un peu peur d'être de nouveau vulnérable comme je l'avais été à cette période.

Finalement, je verrouillai mon téléphone et me plongeai dans la musique que j'écoutais.

Mon téléphone vibra. C'était lui. Mon cœur battit plus fort. Qu'est-ce qu'il voulait bordel ?

De Double-face de con à 20:47 :
Tu sais que penser à toi m'empêche totalement de réviser ?

Mais pourquoi il me disait ça cet abruti ? Me mettre en rage ? Se foutre de moi ?

S'il voulait faire la causette, il allait pas être déçu.

A Double-face de con à 20:47 :
Tu pensais à quel point tu me pourris la vie ?

De Double-face de con à 20:47 :
Tu penses vraiment que je ne veux être qu'avec Izuku malgré que je te dise que je t'aime ?

Putain mais comme si j'allais croire bêtement le contraire ! Ses mots, toujours ses mots dans le vent...

A Double-face de con à 20:49 :
Ça semble assez évident.

De Double-face de con à 20:49 :
Et si je t'avoue que les nuits à l'hôtel avec toi m'ont demandées tout mon courage pour me tenir loin de toi ? Si je te disais que c'est ton visage qui m'a hanté les nuits suivants mon départ ? Et que si j'étais avec Izuku... je ferais tout pour que tu reviennes aussi...?

Ces mots me figèrent mais ce n'était pas assez... non ce n'était pas assez ! Il me fallait plus que ces micro-confessions.
Je sentais qu'aller plus loin lui demanderait de prendre sur lui. Et ça me plaisait qu'il s'inflige cette torture.

Ces mots me faisaient ressentir quelque chose de particulier. Quand il me parle je suis tellement énervé que je ne l'écoute qu'en partie. Comme si je ne voulais rien retenir de ce qui ne pourrait être qu'un mensonge. Comme si le plus important était de le blesser avant qu'il ne l'ouvre.
Mais là, voir ses mots écrits noirs sur blanc...cela provoquait chez moi l'envie d'en avoir plus. Je l'imaginais, réfléchissant au meilleur moyen de me faire céder. Avec ses cheveux lui tombant sur les yeux, son regard blasé, ses doigts fins pianotant sur l'écran de son téléphone.

De Double-face de con à 20:53 :
Je repensais à la soirée de chez Momo. Et plus j'y pense plus je suis heureux que tu ais ramené cette bouteille de punch.

Putain mais il jouait à faire remonter des souvenirs... et ça marchait. Je repensais à cette vision de lui embrassant Izuku. Au contact surprenant de ses mains sur mes hanches. A l'ivresse de nos 3 corps les uns contre les autres.

A Double-face de con à 20:53 :
T'étais pas censé être là, le punch était pas pour toi.

Effectivement j'avais prévu de n'être qu'avec Izuku ce soir là. Comment le glaçon s'était retrouvé à rester avec nous ? Il avait veillé sur Deku de peur que je ne le viole. Ça, pour défendre le nerd il était fort.

De Double-face de con à 20:53 :
Dans mon souvenir tu n'as pas regretté que je sois resté.

C'était surement le premier soir où nous nous étions rapprochés. Nous avions accepté la présence de l'autre à proximité. Grâce à Deku. Finalement c'est surement pour ça que Deku est notre équilibre. Il est celui qui nous a permis de nous toucher sans nous faire du mal.
Les souvenirs de cette soirée continuaient d'affluer. Je n'aimais pas ça. Je posai mon téléphone face contre moi. Je ne répondrai plus à ce con.

Le téléphone vibra encore.

Bon, il fallait que je regarde. Peut être que c'était Deku. Je n'eu pas à ouvrir le message que je pu lire la notification d'affichage sur mon écran de verrouillage.

De Double-face de con à 20:58 :
Tu y penses aussi, non ?

Merde. Je me sentais épié. Je n'aimais vraiment pas quand il faisait ça, s'immiscer dans ma tête pour me mettre face à mes pensées.
Il était fort pour ça. Le nerd connaissait mes pensées mais le glaçon s'amusait toujours à les formuler.

A Double-face de con à 20:58 :
Non

De Double-face de con à 20:59 :
Ça veut dire oui

Mais bordel pourquoi je répondais encore moi ?
Peut être parce que c'était grisant de se sentir compris comme ça. Si ça avait été Deku, il se serait juste contenté de me croire.
Shoto avait plus confiance en lui et ne se gênait pas pour me contredire.

De Double-face de con à 21:03 :
Tu sais à quoi je pense aussi ?

A Double-face de con à 21:03 :
Ça m'intéresse pas

De Double-face de con à 21:03 :
Je sais qu'Izuku est chez Ochako. Tu es donc aussi seul que moi dans ta chambre.

A Double-face de con à 21:04 :
Et alors ?

De Double-face de con à 21:04 :
Rien. Je suis heureux.

Un micro sourire se dessina l'espace d'une demie seconde sur mon visage. Putain mais comment pouvait-il, en quelques mots seulement, faire passer ma rancœur au second plan ? Quand il est là je n'ai qu'une envie c'est le frapper ou au moins le tenir loin. Mais là qu'il était loin, j'avais envie qu'il soit tout près. Il me gonflait. Je ne voulais pas que ce soit si simple. Je ne voulais pas lui donner ce qu'il attendait. Parce que la dernière fois que je leur ai cédé à Deku et à lui, j'avais déjà accepté de passer outre la petite voix qui me disait que c'était une mauvaise idée.

J'avais accepté d'y croire à cette histoire. De me battre avec son père, l'un des plus grand héros de ce temps. J'avais accepté de me dire que ce que j'attendais de ma relation avec le nerd ne serait pas exactement ce que j'avais prévu. J'avais aussi appris à voir le garçon que j'aime se désintéresser régulièrement de moi pour un autre.
Tout ça m'avait coûté. Je n'avais pas voulu le montrer parce que je suis plus fort que ça. Mais je pensais que ça mettait assez clairement en avant le fait que ce con de Shoto avait plus de valeur à mes yeux que je ne le disais.
Valeur qui ne semblait pas être partagée. Il n'avait pas hésité à dresser sa glace de merde entre nous pour partir. Me laissant avec un nerd complètement paniqué et des questions plein la tête.
Pourquoi se barrer comme ça alors qu'on commençait à construire un début de quelque chose ?
J'avais finis par comprendre que la réaction de Deku lorsqu'il nous avait vu nu l'un dans le lit de l'autre avait dû le travailler. Ce débile pensait s'être sacrifié en permettant au nerd de ne plus se prendre la tête. Sauf que l'absence n'enlève pas les sentiments.
Et Deku débordait de sentiments. Je savais qu'avec le temps ça passerait et je me suis forcé moi-même à mettre tout ça de côté. Finalement, obligeant le nerd à cacher sous le tapis ses émotions pour lui permettre d'avancer.

Et aujourd'hui il venait déterrer tout ça avec ses belles paroles. Mais ça ne retirait pas ce qu'il avait fait. Je ne suis pas Deku. Je ne passe pas l'éponge si vite. Pas à moins que l'autre ne soit capable de me supplier.
Shoto était parti et à son départ, la douleur que j'avais ressenti avait été bien plus forte que prévu. Et ça méritait qu'il se batte plus que ça.

A Double-face de con à 21:07 :
Habitue toi à être seul c'est tout ce que tu mérites.

De Double-face de con à 21:07 :
Surement. Mais je garde cet espoir de me retrouver de nouveau dans ton lit avec toi.

A Double-face de con à 21:08 :
Crève

Je posai mon téléphone et me retournai contre le mur. Je reçu un nouvel sms que je ne lu pas.

Mon cœur battait fort et ça me perturbait. Je repensais à Tokyo. Aux sentiments qui m'avaient torturés. À son bras sur moi. Ça avait été difficile. Et là, alors qu'il était loin, ça l'était tout autant. J'avais presque envie de croire à ses paroles. Mais voulais-je prendre ce risque ?


J'avoue c'est ma faute si on a mis du temps. Katsuki est trop difficile... merci à Himeka pour son coup de pied aux fesses.

-aka-shoto