Chapitre 36
Deux jours après le bal, Bennet se présenta à Pemberley et demanda à parler à Darcy. En entrant dans le bureau de se dernier, il regarda cet homme qui avait été son ami d'enfance, avant de devenir son cousin en épousant Elizabeth et qu'il espérait avoir bientôt pour frère, se lever et le saluer en soupirant :
« Je suppose que vous venez me demander mon consentement ?
- Oui. Je ne souhaite pas faire ma demande à Emma sans avoir en premier votre consentement. J'ai déjà reçu celui du colonel au bal de mes parents.
- Très bien, vous l'avez. Si Emma est d'accord je n'ai rien contre, répondit Darcy las.
- Etes-vous sur que vous allez bien, s'inquiéta son ami, le connaissant trop pour pas remarquer que son attitude n'avait rien à voir avec l'inquiétude de perdre sa sœur.
- Oui, ne vous inquiétez pas. Je m'inquiète juste pour Elizabeth. Elle en fait beaucoup trop.
- Nous sommes en train de parler d'Elizabeth. Elle a toujours été comme cela, vous ne la changerez pas.
- Ce n'est pas non plus ce que je veux. Mais notre mariage est récent et j'aimerai qu'elle n'en fasse pas trop.
- Dites le lui. Je ne peux pas vous assurer qu'elle vous écoutera. Mais vous avez plus de chance d'y arriver si vous lui parlez de vos inquiétudes.
- Je pense que vous avez autre chose à faire que de m'écouter, lui répliqua Darcy ironiquement
- Elizabeth est ma cousine.
- Elizabeth et Emma sont dans le boudoir d'Elizabeth. Je pense que vous connaissez le chemin.
- Merci. »
Darcy hocha tête avant de retourner travailler à son bureau sous le regard inquiet de Bennet. Puis se souvenant de la raison de sa présence, ce dernier sorti du bureau pour se rendre jusqu'au boudoir de sa cousine. Sur le chemin, Bennet essaya de trouver quoi dire à Emma. Il n'avait rien préparé car il se connaissait assez pour savoir qu'il aurait tout oublié de toute façon. Bennet poussa un profond soupire en se faisant introduire auprès de sa cousine et de la belle Emma. Il les trouva sous une montage de tissu, de papier, … Bref tout ce qu'il fallait pour la préparation et la décoration d'un bal. En le voyant Elizabeth sourit et s'approcha pour le saluer tout en le regardant intensément. Bennet se contenta d'approuver en hochant la tête. Elle lui fit un sourire et sorti pour laisser un peu d'intimité à Bennet et Emma, laissant cependant la porte ouverte, avec un valet de pied à la porte pour préserver les convenances. Elle chuchota cependant à son cousin « avec ton cœur » en passant près de lui. Elizabeth décida de profiter de cette interruption pour aller rejoindre son mari qu'elle savait être dans son bureau. Darcy fut très surpris de voir son épouse et cette dernière lui sourit en disant :
« Bennet est avec Emma. Il y a un valet à la porte de mon boudoir et j'ai laissé la porte ouverte.
- Tu penses à tout.
- Je connais les règles surtout. Mais toi comment vas-tu.
- Ma femme me manque, mais autrement je vais bien.
- Je suis désolé, je n'ai pas beaucoup de temps pour toi en se moment. Ce sera plus calme après le bal.
- Je préfèrerai que tu en fasses moins.
- Je m'y ferais et j'apprendrais à mieux gérer mon temps.
- Tu n'es pas obligée de tenir ce bal.
- Non, mais je vais le faire quand même.
- Pourquoi ?
- Tu le sais Fitzwilliam.
- Tu n'as rien à prouver.
- Pas à toi. Mais pour le reste de la bonne société du Derbyshire et du Leicester, oui.
- Pourquoi ?
- Fitzwilliam, s'il te plait.
- Très bien, mais tu me manque.
- Je vais faire un effort pour passer un peu de temps avec toi. »
Pendant se temps dans le boudoir d'Elizabeth, Bennet commençait à paniquer. Il ne savait vraiment pas quoi dire et commençait à paniquer. Puis, il se souvint du conseil de sa cousine et après un soupir, il dit :
« Miss Darcy, Emma, je sais que je devrais être plus éloquent, mais pour le moment je dois bien admettre, que je suis un peu perdu et à court de mots. Je sais que je vous avais dit que je vous laisserai tout le temps nécessaire. Mais je pense que vous pourriez me retourner mes sentiments. Aujourd'hui, je vous demande si vous me feriez l'honneur d'accepter de devenir ma femme.
- Oui. Oui, j'accepte.
- Vraiment !
- Oui, vraiment. »
Le sourire d'Emma s'agrandit et Bennet attrapa ses mains soulagées. Tous deux finirent par se lâcher pour se diriger vers le bureau de Darcy. Une fois devant la porte, Emma eut un moment d'hésitation avant de frapper. Mais contrairement à se qu'attendaient les Fiancés, se ne fut pas Darcy, mais Elizabeth qui leur répondit. Bennet et Emma entrèrent dans le bureau et trouvèrent le couple Darcy derrière le bureau, et virent le regard qu'ils échangèrent. Puis Elizabeth tourna le regard vers son cousin, avant de contourner le bureau et de prendre son cousin dans ses bras et de le féliciter, sous le regard surpris d'Emma. Le voyant, Elizabeth lui dit :
« Ne vous inquiétez pas, Emma. Je connais trop bien mon cousin pour savoir quand il est heureux. Et cela même sans qu'il ne prononce un mot.
- Et puis, il suffit de de te regarder pour comprendre, intervint Darcy grognon.
- Fitzwilliam. » Intervint Elizabeth en le regardant.
Darcy soupira et félicita sa sœur et son ami. Il lança un regard à sa femme qui hocha la tête, puis Darcy leur demanda quelques mois de fiançailles. Pour Emma, qui vivait avec eux, ce n'était pas une surprise, elle aussi avait remarqué la fatigue d'Elizabeth et Emma savait qu'en tant que sœur, Elizabeth serait celle sur qui reposerait la majorité des préparatifs. Bennet commença par se refrogner puis en regardant sa cousine, il remarqua sa fatigue et se rappela les paroles de son ami. Il poussa donc un soupir résigner et accepta la demande de Darcy. De toute manière il n'avait pas le choix, et même s'il avait pu protester, il ne l'aurait pas fait. Et ce malgré son envie de se marier rapidement. Mais la fatigue si visible sur sa cousine, l'inquiété. Et jamais il ne se pardonnerait s'il devait arriver quelque chose à sa cousine adoré, sa presque sœur. Il soupira une nouvelle fois en annonçant qu'il devait partir, car son père lui avait demandé de revenir rapidement ayant besoin de lui sur le domaine. En effet depuis la fin de ses études, Mr Robert Fitzroy avait fait en sorte de l'intégrer dans la gestion de Bright Hall. Mais après avoir pris congés de Darcy et d'Emma, il demanda à sa cousine si elle pouvait l'accompagner. Elizabeth se doutant que ce dont voulait lui parler son cousin lui sourit et ils partirent tous les deux, laissant le frère et la sœur Darcy. Pendant le trajet, Bennet discuta avec elle, essayant de lui faire entendre raison, lui rappelant qu'elle vivait de grand changement et qu'elle ne devait pas hésiter à déléguer certaines choses et reprenant les rennes de façon plus progressive. Mais Elizabeth se contenta de lui sourire et Bennet s'avoua vaincu, sachant que rien ne ferait la ferait changer d'avis. Après le départ de Bennet, Elizabeth retourna dans son boudoir, se doutant que le frère et la sœur Darcy aurait des choses à se dire. De plus cela lui permettrait de travailler encore un peu avant l'arriver de Jane, qui devait venir prendre le thé.
Et elle avait effectivement raison. Dès les deux cousins sorti, Darcy se leva pour prendre sa sœur dans ses bras et la féliciter.
« Tu le penses réellement, Fitzwilliam, demanda Emma.
- Oui, Emma. Je suis très heureux pour toi.
- Alors pourquoi as-tu réagit de cette façon ?
- Je suis inquiet pour Elizabeth. Et je dois bien admettre que si je suis heureux pour toi, je reste un peu triste de savoir que tu vas bientôt quitter Pemberley.
- Ne t'inquiète pas pour le mariage. J'ai parfaitement conscience de du travail qu'à Elizabeth en se moment. Et je sais qu'elle aura besoin de repos avant de se lancer dans les préparatif du mariage.
- Toi peut-être, mais Fitzroy ce n'est pas sûr.
- Bennet connait sa cousine, Fitzwilliam. Je suis sûr qu'il a remarqué sa fatigue. Sans oublier le fait que tu lui en as surement parlé.
- Comment le sais-tu ?
- Il a observé très attentivement sa cousine en entrant dans le boudoir.
- J'espère qu'il a pu faire entendre raison.
- J'en doute. Elizabeth est bien trop têtue pour cela. De plus, quand on sait que Bennet a surement autre chose en tête tout de suite, elle pourra surement facilement détourner son attention.
- Tu as surement raison. Malheureusement ! Tu devrais allez voir Georgiana, elle sera heureuse de l'apprendre de toi.
- Surement, mais je suis inquiète pour elle, dit Emma.
- Pourquoi ?
- Parce qu'elle avait peur de te perdre alors que tu ne quittais pas le domaine. Mon mariage le fera quitter Pemberley.
- Cela n'a rien à voir Emma. Georgiana craignait qu'Elizabeth nous éloigne d'elle. Alors qu'elle connaît bien les Fitzroy. Georgiana connait Bennet Fitzroy, presque aussi bien que moi. Elle a passé beaucoup de temps chez eux, ces dernières années.
- Tu dois avoir raison. Je vais aller la prévenir. Mais toi tu devrais aller rejoindre Elizabeth. Car s'il est vrai qu'elle travail beaucoup, tu travailles autant voire plus qu'elle. Tu es soit avec le régisseur sur le domaine, soit dans ton bureau. »
Emma s'échappa ensuite pour aller rejoindre sa sœur, laissant son frère réfléchir à ses paroles. Darcy devait admettre qu'Emma était dans le vrai et que depuis leur retour à Pemberley, il n'avait pas pris beaucoup de temps pour le passer uniquement avec sa femme dans la journée. Il décida donc de réparer cette lacune, et laissa sa correspondance de côté pour aller rejoindre Elizabeth dans son boudoir. Quand il entra dans se dernier, il se senti coupable en voyant la surprise dans les yeux d'Elizabeth, il se rendit compte qu'il n'était jamais venu dans ce boudoir depuis qu'il était devenu celui de son épouse. Darcy ne put s'empêcher de se justifier :
« J'avais envie de te voir.
- Parce qu'Emma est fiancée ?
- Et parce qu'elle m'a fait remarquer que te travaillais autant que toi.
- Plus même. Mais tu as un domaine à gérer et un grand domaine.
- Cela n'excuse rien. Je ne devrais pas te délaisser et te négliger.
- Nous n'avons pas encore réussi à équilibrer nos responsabilités et notre vie de famille. Mais nous y arriverons.
- Pour cela il faudrait que nous y mettions du notre. Et si tu as une excuse, moi non.
- Et pourquoi cela ?
- Parce que je suis maître de mon domaine depuis des années.
- Mais seulement quelques mois que tu es marié. Tu n'as pas l'habitude de devoir partager ton temps. »
Pendant qu'ils parlaient, le couple Darcy c'était rapproché l'un de l'autre. Darcy la prit alors dans ses bras et se pencha pour attraper ses lèvres. Depuis leur mariage, Darcy découvrait le bonheur d'avoir auprès de lui une telle femme. Elizabeth faisait tout ce qu'elle pouvait pour lui, et était d'une grande compréhension. Elle aurait pu faire des histoires quand il s'en était prit à son cousin. Mais non, elle lui avait fait comprendre en douceur son erreur. Il savait que des disputes éclateraient entre eux, c'était inévitable. Mais pour le moment tout allait bien. Et une fois qu'ils auraient réussi à s'arranger un peu de temps pour être ensemble, tout ira pour le mieux. Les deux époux passèrent encore un moment entre eux, avant de devoir aller attendre l'arrivé des Bingley. Et c'est un couple Darcy heureux qui accueilli le couple Bingley.
A leur arrivé, les Bingley semblaient plus heureux et détendu que pendant la semaine des Darcy à Netherfield. Et même plus qu'en temps normal. Jane sauta dans les bras de sœur dès qu'elle fut sortie de la voiture, sous le regard attendrit de toutes les personnes présentent. Quand elle lâcha enfin Elizabeth et saluer Darcy, Jane alla féliciter Emma pour ses fiançailles. Preuve que Bennet avait prit le temps de prévenir tout le monde à Bright Hall avant de retourner travailler avec son père. Pendant le thé, Darcy et Bingley échangèrent un regard amusé avant de sourire tendrement en voyant les deux sœur anciennement Bennet en grande discussion. Darcy pu voir que ses sœurs semblaient elles aussi très prise ensemble. Cela laissa les deux amis à discuter seuls, tous les deux. Puis Bingley entra dans le sujet qui le préoccupait :
« Comment prenez-vous les fiançailles de votre sœur ?
- Mieux que je le pensais. Mais je pense que si je n'avais pas été, moi-même marié, je ne l'aurais pas aussi bien pris et que je n'aurais pas été aussi heureux pour Emma.
- Je pense que le fait que le domaine dont doit hériter son futur époux, ne se trouve qu'à quelques miles de Pemberley dois aider aussi.
- Il est sûr que de la savoir aussi prêt et avec une personne que je connais depuis l'enfance est d'une grande aide.
- Il est vrai que vous connaissez très bien Fitzroy. »
Les deux amis continuèrent à discuter de tout et de rien avant que les Bingley ne doivent partir. Les deux sœurs se serrent un long moment avant de se séparer. Pour Emma cette séparation avait un écho douloureux avec ses fiançailles. Car elle savait que le jour où elle devrait quitter Pemberley et sa famille était plus proche qu'elle ne l'avait pensé. Et voir ses amies se séparer, était d'autant plus douloureux, qu'elle savait que ce serait bientôt elle qui serait à la place de Jane. Ses incertitudes refirent surface ainsi que sa peur de quitter le domaine familial. Et elle avait beau connaître les Fitzroy et aimer Bennet, rien ne disait que tout se passerait bien. Quand Emma, vit son frère retourner dans son bureau après le départ des Bingley, elle saisi sa chance et demanda :
« Elizabeth puis-je vous parler ?
- Bien-sûr, Emma. Venez. »
Les deux amies se dirigèrent vers le boudoir d'Elizabeth, pour avoir une discussion privé. Une fois qu'elles furent toutes les deux installées, Emma prit une profonde inspiration et lui demanda :
« Etes-vous heureuse ?
- Bien sûr, répondit son amie surprise de cette question.
- Même si votre famille est loin ?
- Je vois de quoi il s'agit. Ecoutez, j'ai été élevé dans l'idée que je devrais quitter Longbourn. Dans ma famille une jeune fille est éduquée avec cette idée. Nous sommes destinées à quitter notre maison d'enfance. Et cela bien avant que mon Grand-père ne ruine la famille. C'est de cette manière qu'une fille Bennet est élevée.
- Vraiment ?
- Notre domaine est éloigné de la lignée féminine et cela depuis plusieurs génération.
- Mais cela ne vous fait rien ?
- J'ai ressenti un peu de tristesse à quitter Longbourn. Après tout le Hertfordshire est loin. Mais en même temps je commençais ma vie avec votre frère, l'homme que j'aime plus que tout. Et cela je ne l'échangerais contre rien. Sans parler du fait que le domaine du mari de ma tante ne se trouve qu'à quelques miles de celui de mon époux, répondit Elizabeth souriant en pensant à son mari.
- J'ai peur de partir.
- C'est tout à fait normal. Moi aussi j'avais peur. Mais en réalité ce qui m'inquiétait le plus c'était l'inconnu plus que le fait de quitter ma famille. Je quittais mon rang de jeune fille célibataire pour devenir une épouse. L'inconnu est souvent effrayant.
- Pourtant vous nous connaissiez.
- Certes, mais je n'avais jamais eu de réelle responsabilité de maîtresse de maison. Sans parler du fait que même si je connaissais très bien votre frère, je n'avais jamais été réellement seul avec lui pendant nos fiançailles.
- Vous aviez pourtant l'air tellement sereine et alaise avec lui en arrivant à Pemberley.
- Je l'étais. Mais cela est principalement dû à notre mois ensemble seul ou presque. Cela nous a permis de mieux appréhender notre nouveau statu et nous familiarisé l'un avec l'autre. Et si mes parents et mes sœurs peuvent me manquer, je ne peux être malheureuse quand j'ai la chance d'être marié avec votre frère.
- J'ai un peu de mal à comprendre cela, fit Emma complétement décontenancé par les explications d'Elizabeth.
- Et c'est tout à fait normal. Vous venez juste de vous fiancer. Alors profitez-en, ainsi que des droits qui en découle, se sont des moments qui ne reviennent plus. Et surtout si vous avez d'autre question ma porte vous est toujours ouverte.
- Merci, Elizabeth.
- Emma n'oubliez pas que vous êtes deux dans ces fiançailles. N'ayez pas peur d'en discuter avec Bennet, car si je peux éventuellement apaiser certaines de vos inquiétudes, d'autres ne pourront l'être que par mon cousin.
- Avez-vous parlé de vos craintes avec Fitzwilliam ?
- De certaines, oui. Et c'est cela qui a majoritairement permis que je me sente si bien dans mon nouveau rôle. Aussi bien en tant qu'épouse que comme maîtresse de Pemberley.
- Vraiment ?
- Mais oui. Dans un couple il est important de se parler. C'est ce que l'histoire entre Jane et Mr Bingley m'a appris. »
Emma regarda son amie et acquiesça avant de prendre congé. Emma se dirigea vers la bibliothèque plus calmement. Elle était heureuse d'avoir pu parler à son amie, car si ses inquiétudes n'étaient pas toutes dissipées, elles étaient moins importante. De plus, Emma n'avait pu manquer l'air serein et la lueur dans les yeux d'Elizabeth quand elle parlait de Fitzwilliam. Si en présence de son frère, Emma avait remarqué le changement de comportement, même très léger, d'Elizabeth. C'était la première fois qu'elle le remarquait en l'absence de son frère. La tendresse d'Elizabeth pour Fitzwilliam était plus que présente dans la conversation que les deux amies, et Emma en était vraiment heureuse pour le couple Darcy. Puis Emma pensa à Bennet. Emma avait remarqué qu'elle n'aimait pas le voir partir. Il lui manquait et elle aimerait passer encore plus de temps avec lui. Elle se sentait mieux en présence de Bennet, plus vivante. Emma était sûre de l'aimer et de vouloir passer sa vie avec lui. Et même si Elizabeth semblait penser que ses craintes étaient normales, Emma ne pouvait pas s'empêcher de s'interroger. Car en y regardant bien, après son mariage Emma ne partirait pas vivre très loin de sa famille, contrairement à Elizabeth. Mais il est vrai aussi qu'Elizabeth avait son oncle, sa tante et ses cousins pas très loin. Puis cela la frappa. Elizabeth était allée très rarement voir sa famille à Bright Hall et eux n'était pas beaucoup venu, en dehors de Bennet. Elle fit alors demi-tour pour rejoindre de nouveau Elizabeth, qui ne sembla pas surprise de la voir revenir si rapidement.
« Pourquoi n'allez-vous pas voir votre famille, demanda Emma.
- Parce qu'il faut que je prenne ma place et mes marques à Pemberley. Voir ma tante trop souvent serait contreproductif. Je ne suis plus Miss Elizabeth, mais Mrs Darcy. Mon statut a changé de par ce fait et là je ne parle pas de la richesse ou de la taille du domaine. Mais de la perception que les gens ont de moi et de mes responsabilité. Ma tante aurait tendance à vouloir trop m'aider, or je dois apprendre à me débrouiller seule. Je lui demande parfois de l'aide car tout cela reste nouveau pour moi. Et je dois faire le plus possible seule. »
Emma resta un long moment silencieuse à réfléchir à ce que sont amie lui avait dit. Puis elle lui demanda :
« Vous verrez plus votre famille après ?
- Bien-sûr. Dès que le bal de février sera passé je compte bien aller plus souvent voir mon oncle et ma tante.
- Donc vous avez mis temporairement votre famille de côté ?
- Mais vous êtes aussi ma famille, Emma. J'ai juste privilégié mon mari et mes nouvelles sœurs. »
C'est là qu'Emma comprit. Elle ne quitterait pas sa famille, elle allait en créer un autre. Une qui ne remettrait en rien l'ancienne. Elle sourit à Elizabeth et la remercia encore une fois. Elizabeth se contenta de lui sourire et se remit à travailler pour la préparation du bal. Remarquant qu'Elizabeth préparait le menu, Emma lui fit remarquer que c'était peut-être un peu tôt. Mais Elizabeth lui dit qu'il fallait être sûr que les approvisionnement serait possible. Et surtout qu'une fois tout cela régler il serait également plus simple une fois que les invités auront répondu. Emma demanda alors, si la liste avait été finaliser, et Elizabeth la lui montra. Emma fut surprise de voir le nombre de personnes invités. Mais elle savait qu'Elizabeth devait composer avec les relations Darcy et Bennet. Et au vu de la liste, il semblerait qu'elle n'avait pas réussi à limiter le nombre d'invites autant qu'elle l'aurait voulu.
