Je vous souhaite une très bonne lecture (ce qui sera le cas xD) et aussi une très bonne journée !
-aka-kacchan
Pov Izuku
Je me levai dans le lit de Kacchan, seul, comme souvent depuis le début de la semaine. 4e jour de colle. Ca me faisait toujours un petit pincement au cœur. Je roulai sur le côté pour me mettre à sa place, mais le lit était déjà froid. Il était avec Shoto à cette heure. Je m'assis sur le lit, le réveil n'avait pas encore sonné mais je n'avais plus envie de dormir.
Je me sentais un peu seul car en plus de ne pratiquement pas voir Kacchan, ni Shoto à cause de leur punition, hier j'étais resté tard avec Ochako. Nous avons eu une longue argumentation de la situation dans laquelle nous nous trouvions tous les trois, Kacchan, Shoto et moi.
Si elle avait été réticente à l'idée que je me mette avec Kacchan au tout début à cause de notre passé, maintenant elle trouvait que c'était injuste de le mettre dans cette position.
D'après elle, il est libre de ne pas vouloir se remettre avec Shoto après qu'il soit parti et en même temps elle comprenait que je lui ai pardonné. Mais elle trouvait que si je ne pouvais pas me passer de lui je devais être franc et faire le choix que j'avais évité de faire des mois plus tôt.
Elle pensait qu'un couple à trois, c'est pas gérable sur le long terme. Je lui ai dit que c'était de ma faute, que ça se passait bien avant que je panique. Mais elle m'a répondu qu'elle trouvait que c'était compliqué de gérer les sentiments et les peurs dans un couple à deux... alors à trois.
Ce à quoi j'avais rétorqué que ça faisait une personne de plus pour rassurer, discuter, écouter... et elle avait renchérit que ça ne m'avait pas empêcher de paniquer.
J'avais alors répondu que justement, je n'avais pas assez parlé avec eux et que pour moi la communication et la franchise étaient la clé. Et cette discussion sans fin a duré deux heures...
Je ressassais tout ce qu'on avait pu se dire la veille. Kacchan dormait déjà quand je suis revenu, il s'était endormi avec ses écouteurs. J'ai arrêté sa musique, retiré ses écouteurs, il a ralé un peu et s'est collé à moi dans le lit.
Mon ventre s'était contracté et j'avais serré les dents. Peu importait la raison, peu importait les arguments d'Ochako, peu importait les sentiments que j'avais pour Kacchan. Shoto me manquait. Je le voulais là, avec nous.
Je me dis que je devais dormir seul... au moins de temps en temps. Juste pour montrer que je pouvais le faire. En plus c'était un truc que Kacchan faisait avant, je ne l'ai pas laissé dormir seul depuis le départ de Shoto. Ce serait surement une bonne chose.
A midi, je prévins Kacchan de ma décision, lui indiquant que je ne dormirais pas avec lui ce soir. Il jeta un oeil vers Shoto, mais ne me fit pas l'affront de me prévenir que je n'avais pas intérêt à passer la nuit avec lui. J'étais un peu inquiet face à sa réaction, mais on se séparait à la fin des cours avec un baiser rapide en se disant à demain.
Le soir, alors qu'ils étaient en cuisine, j'étais dans le foyer de notre internat avec les autres. Kyoka était assise sur un canapé, en pleine discussion avec Denki. Je m'assis en face d'eux, un peu perdu dans mes pensées, fatigué par cette semaine de cours.
Je vis Momo arriver, elle se mit derrière le canapé où se tenait Kyoka et se mêla à la discussion. En entendant sa voix, Kyoka se retourna et sourit. Momo lui répondit avec un grand sourire en posant sa main sur son épaule. Kyoka la saisit et entrelaça leurs doigts. C'était discret, mignon et pour autant on sentait qu'elles ne se cachaient plus. C'était touchant, mais même si j'étais heureux pour elles, mon coeur se serra.
Je dis "bonne nuit" et me levai pour aller rejoindre ma chambre, finalement, je voulais être un peu seul.
Cependant, à 21H, je me levai sans réfléchir et allait rendre visite à Shoto. Il sembla un peu surpris de me voir, mais heureux également.
J'allai m'asseoir sur son lit et le regardai avec un sourire non dissimulé. Il s'adossa à son bureau et m'observa intensément jusqu'à me faire rougir. Ce qui sembla le satisfaire.
Nous n'avions encore rien dit, ce fut lui qui brisa le silence.
-Je crois que j'ai trouvé le moyen de parler à Katsuki.
J'ouvris de grands yeux pétillants.
-comment ?! Demandai-je, excité d'en savoir plus.
- On s'est écrit par sms quand tu étais avec Ochako.
- ha ! Et alors vous vous êtes dit quoi ?
Il fronça les sourcils.
- Il ne t'a pas dit ?
Je secouais la tête. C'est vrai que Kacchan ne m'avait parlé de rien. Ça me pinça légèrement le cœur. Et alors que j'étais excité à l'idée que notre situation évolue, je me retrouvais pris par un flot d'inquiétude.
Je me forçais à le contenir. Il n'avait pas lieu d'être.
Shoto reprit.
- Je lui ai parlé de nous. De mes sentiments pour lui, de souvenirs. Je lui ai dit que, si jamais la situation était inversée, je me battrai pour qu'il revienne aussi.
- Et, il t'a répondu quoi ?
-Des insultes. Du grand Katsuki. Mais il m'a répondu, dit-il et je pu lire sur son visage une once d'espoir et de fierté.
Je me sentis un peu mis de côté, ce n'était pas agréable. Mais ça aussi je le contint. Je voulais que Shoto revienne, je voulais être avec eux deux. Je devais arriver à leur faire confiance. A eux. A leurs sentiments. Et pour le moment, il fallait qu'ils se retrouvent tous les deux. Je devais réussir à me mettre en retrait, à les encourager à ressentir des choses entre eux, sans moi, même si ça me terrifiait. Je devais être fort pour réparer mon erreur.
- C'est génial ! dis-je en essayant de cacher mon trouble.
- Oui, je crois que c'est plus facile comme ça, même si je trouve ça étrange de lui envoyer des sms alors qu'on se voit tous les jours et qu'il n'ouvre pas la bouche. Mais je crois qu'il arrive mieux à gérer et à écouter ce que je dis comme ça.
- Hum, c'est bien que vous arriviez à communiquer... ce n'est pas toujours simple avec Kacchan dis-je en avec un sourire forcé.
Il quitte son bureau et vint se poser devant moi, assis sur ses genoux.
- Izuku, dit-il doucement.
Il approcha sa main de ma joue et la caressa doucement du bout des doigts alors que mon coeur était au bord de l'implosion.
- Tu comprends que c'est pour qu'on se retrouve tous les trois ?
- hum hum, dis-je en contenant quelques larmes.
Il continua de froler la peau de ma joue avec ses doigts et des flash de nos corps enlacés m'arrivaient. Le temps s'arrêtait à chaque fois qu'il faisait ça.
- Dis moi ce qu'il y a, s'il te plait, ne garde pas tout pour toi, ne fais pas comme la dernière fois, me dit-il doucement.
-T'en fais pas...
- Si, bien sûr que je m'en fait Izuku. Peu importe ce que tu ressens, que ce soit justifié ou pas, je m'en fou, je veux savoir. Parle moi...
Il a raison, c'est ce que j'avais dit qu'il fallait faire. Avoir confiance et parler. Même si je ne voulais pas inquiéter Shoto avec mon incapacité à gérer mes émotions.
Je pris une grande inspiration
-J'ai peur que vous compreniez à quel point vous êtes mieux que moi et qu'un jour je ne vous intéresse plus. Je ne me trouve pas aussi beau, aussi fort, aussi intelligent... Je vous aime... alors que je ne vois pas ce que vous me trouvez. Mais je sais que c'est important que vous vous retrouviez. Surtout que c'est moi qui te l'ai demandé. Je... je dois juste arrêter me sous estimer comme ça.
Il se mordit la lèvre. Est-ce qu'à cet instant c'était aussi dur pour lui que pour moi de me retenir de l'embrasser ?
-Je t'aime. Tellement, souffla-t-il.
Je frissonnais.
-Je ne veux pas que tu ai peur, et je suis fier que tu te confies sur tes doutes. Je n'aurais vraiment pas dû partir. J'aurais du rester et me battre pour toi. Je ne referais jamais cette erreur, te laisser douter de mes sentiments.
Son front se colla au mien et la culpabilité m'envahit. Je le voulais ce contact, cette proximité, j'en avais besoin. Mais j'ai laissé Kacchan seul dans sa chambre et j'étais avec Shoto. C'était mal mais...
- Izuku, tu n'as rien à craindre, on t'aime. Tout ça, c'est grâce à toi. Tu n'as pas à t'inquiéter une seule seconde. Mais si tu as peur quand même, je te répéterai à quel point je t'aime. Encore. Autant de fois que tu auras besoin de l'entendre, ok ?
- hum, murmurais-je un peu trop troublé pour trouver une réponse.
Le rouge enflammait désormais mes joues, toujours en contact avec la paume chaude et réconfortante de Shoto.
- Je veux qu'on soit de nouveau réuni. On sera tous les trois, mais tu sais qu'il y aura parfois nous trois et d'autres fois, Katsuki et moi...
Je serrais mes lèvres bien que les souvenirs de leurs baisers me firent de l'effet.
- ...Katsuki et toi ... continua-t-il
Je ne pu m'empêcher de sourire un peu
- ... et toi et moi.
Sa voix était si basse que je l'entendis à peine dire ces derniers mots. Mon ventre me faisait mal de me retenir de l'embrasser. Il fallait mettre fin à cette torture avant que j'oublie le reste, que j'oublie que si je devais me retenir aujourd'hui c'était pour mieux les retrouver demain.
POV Katsuki
Deku m'avait laissé seul ce soir. J'avais un peu la mort mais c'est vrai que ce n'était pas arrivé depuis que Shoto était parti, j'allais essayer de profiter. Je passais dans la chambre d'Eijiro pour m'occuper, Denki était là, évidemment.
- Ben t'es pas avec Izuku ? me demanda-t-il.
- Nop, on est pas obligé d'être collé ensemble comme vous deux.
Denki me tira la langue.
- J'allais partir de toute façon.
Il tendit la main vers Eijiro qui fronça les sourcils.
- Tu veux quoi ?
- Un check
- Quoi ? Mais n'importe quoi. Pourquoi ?
- J'sais pas, je teste un nouveau truc. Allez, joue le jeu !
Eijiro leva les yeux au ciel, tapa dans la main de Denki puis ils entrechoquèrent leur poings. Finalement Eijiro attrapa Denki par le bas de sa veste et l'attira vers lui.
- Hey, tu va l'abîmer, tire pas dessus !
- C'est nul les checks, dit-il avant de se lever et de l'embrasser.
Ça ne m'avait pas manqué.
- A toute ! nous dit Denki avant de partir.
- Ouais c'est ça, répondis-je à la place de tête d'ortie.
Denki sortit et Eijiro s'intéressa à moi.
- Alors bro, ces heures de colles ?
- Putain c'est l'enfer.
Il se marra.
- En même temps quelle idée de se battre avec Shoto...
Il regarda autour de lui, attrapa une manette.
- On joue ?
- Ouais, allez.
On se mit à jouer à un jeu de combat.
- Tu sais quoi,on s'est vu tous les 4, Denki, Mirio, Tamaki et moi, me dit soudain Ejiro.
- Tu fais des plan à 4 maintenant ?! demandais-je sans lâcher l'écran des yeux
- T'es jaloux ? dit-il avec un petit sourire moqueur.
- Crétin.
- Pfff, non je fais pas de plan à 4. C'est juste que je m'entends bien avec eux, je voulais qu'on puisse être amis alors ça me semblait plus simple si Denki le connait aussi et tout... mais... enfin c'était un peu étrange.
- Non, sans blagues ?
- C'est bon... quoi tu crois pas qu'on puisse être ami avec un ancien plan cul ?
Je mis pause et le regardais.
- Ah oui putain, non mais j'suis trop con.
- Pour une fois que c'est pas moi qui le dit.
Il resta en silence un moment. Je soupirais. Il avait besoin de parler.
- C'est peut être bien, d'essayer d'être amis, de toute façon t'as pas de sentiments pour eux, non ? c'était juste pour le sexe ?
- Oui oui, dit-il songeur.
- Pourquoi tu te casse le cul à garder contact ?
- Grâce à eux, enfin surtout Mirio, j'ai pu me rendre compte que je voulais me remettre avec Denki. Je veux avoir quelqu'un à qui en parler qui m'aidera à prendre du recul quand je vais recommencer à paniquer et en qui j'ai confiance et qui sait...
- Ca paraît justifié dans ce cas.
- Merci
Je levai les yeux aux ciel, quoi il attendait ma bénédiction ? Tchhhhh... Mon tel vibra dans ma poche, je le sortis sans réfléchir m'attendant à avoir reçu un message de Deku ou de ma mère, parce qu'elle aime bien m'envoyer ses insultes par SMS régulièrement pour pas qu'on perde notre super relation mère-fils. Sauf que le message s'afficha sur l'écran et Eijiro lança un regard dessus par réflexe.
De double-face à 21:45
Bonne nuit Bakugo
Depuis quand ce con m'appelle Bakugo ? Et puis à quoi il jouait depuis hier ?
- Alors, comme ça Shoto t'envoie des messages de bonne nuit, vous vous êtes réconciliés ? me demanda tête d'ortie avec une moue moqueuse
- Non, répondis-je froidement
- Ah, dit-il un peu dérouté.
- Bon tu joues, m'enervais-je.
Je m'occuperais du cas de double face plus tard, en attendant, je vais défoncer cet abruti à son jeu.
