Disclaimer : les personnages ne m'appartiennet pas.


Bien sûr, Yuuri ne pouvait pas faire grand-chose de plus que d'agiter son épée. Mais les mains étaient là. Elles les menaçaient. Même la magie de Wolfram était totalement inutile. Les mains semblaient ignifuges. Ces gants dignes de la souris d'un célèbre studio d'animation allaient les prendre. C'était pour ça qu'il était déconseillé de rester debout devant l'entrée. Mais alors pourquoi les gardes n'avaient eu aucun souci. Pourquoi personne ne se plaignait de ces choses. Peut-être qu'ils allaient disparaître, là. Ils ne voulaient pas de ça. Mais trop tard.

Maintenant, elles les tenaient l'un contre l'autre de façon douloureuse. Il n'avait pas à dire. Il préférait faire un câlin que de se retrouver coller à ce garçon. Surtout que ça soit fait de cette façon. Oui, une part de lui était d'accord. Mais elle était bien la seule à être d'accord sur le fait d'être comme ça, dans cette situation. Il avait l'impression d'être écrasé contre Wolfram. Quand il vit ce dernier grimacer de douleur. Il vit que ce n'était pas agréable non plus pour ce garçon. Les mains les tenaient de façon ferme. Bientôt, ils finiront en jus de mazoku. Ils bougeaient pour se dégager. Bien sûr, leurs corps étaient si proches qu'il pouvait sentir le corps de son fiancé, ses muscles, son uniforme. Plus il bougeait, plus c'était désagréable. Autant pour lui que pour l'autre homme qui grimaçait toujours. Il savait qu'à la fin, ces fichues mains allaient finir par lâcher. Comme dans ce jeu de Nintendo. Et effectivement, elles finirent par le faire. Mais pas comme l'espérait. Proche d'un sol. Non, il y avait une certaine hauteur entre eux et ce qui semblait être le sol. Ils ne le voyaient pas. La lumière ne semblait pas présente dans ce trou. Il se demandait s'il survivrait. Aurait-il une chance d'en revenir de cette aventure. Il tombait, il voulait prendre la main de l'autre homme. Mais il n'y arrivait pas. Tout ce qu'il réussissait à avoir. Ce sont un peu ses vêtements. Il s'y accrochait de toutes ses forces. Il savait qu'il y avait de fortes chances qu'il déchire ce même vêtement. Il ne pouvait pas perdre ce garçon. Malgré son caractère, il ne pouvait pas s'empêcher de l'apprécier. Même si c'était un des pires tsundere qu'il connaissait.

La fin arriva, elle était là. Il ferma les yeux. Il entendit quelque chose faire un énorme bruit. Puis il rebondissait sur quelque chose. Il y avait une sorte de trampoline dans ce monde. Il ouvrit les yeux pour voir si son fiancé était toujours là. Oui, il était là. Il pouvait le voir grâce à la faible flamme qui s'échappait de la main du mazoku aux cheveux blonds.

« Pas trop mal ?
- Non, je vais bien.
- Pourquoi il y avait un trou ?
- Pourquoi ces choses nous ont jeté, ça, c'est ma question boulet.
- Je n'en sais rien. »

Yuuri palpa le sol, il le sentit bouger sous ses doigts, un frisson vint lui parcourir le dos. Il ne savait pas quel animal ou créatures étaient là sous ses paumes. Sous eux.

« La matière ressemble à quelque chose de gélatineux. Comme des sucreries de la terre. Pas désagréable au toucher. Un peu rebondissant et tiède. C'est clairement vivant. Tu penses que tu pourrais brûler cette chose ?
- Et retomber, hors de question. Qui sait combien de temps, on tombera sans ces choses. Tu veux me tuer ?
- Non, je ne me serai pas inquiété pour toi sans ça. »

La chose sous lui commençait à bouger. Yuuri commençait à craindre le pire. Qu'est que c'était ? Une toile d'araignée géante. Non, c'était vivant. Doux, mais dépourvu de poil donc un épiderme. Mais il n'eut pas le temps de poser la question de la chose bougea encore pour montre sa tête. Une chenille géante. En tout cas, ça y ressemblait. Quel insecte immense faisaient ces choses ? Il n'était pas sûr de savoir ça. Vraiment pas. Comme celle de son monde, elle ne semblait pas vraiment féroce. Par prudence, ils commencèrent d'abord par rejoindre le sol. Les chenilles étaient au moins une vingtaine. Mais comme prévus, elles ne faisaient rien de mal. Elles étaient intriguées par la flamme de Wolfram. Ne voulant pas se faire manger. Ils devaient quitter ce nid de chenilles géantes. C'était sans compter sur leur nombre. Deux d'entre elles choppèrent le col de leur haut, les soulevant du sol. Yuuri ne savait pas ce qu'il allait devenir. Mais elles ne semblaient pas méchantes. Elles rampaient, plutôt vite en plus dans cet endroit qui semblait vraiment vide. Ils allaient finir par être adoptés par des papillons géants ? Le souverain commençait à regretter son choix de la chasse aux monstres. Les chenilles finirent par s'arrêter et les poser dans une drôle de pièce. Cette dernière était remplie de cocon de soie.

« Qu'est que ce sont ces choses ? Qu'est que je suis ?
- Tu es le maoh, le roi de ce royaume, ça, c'est sûr. Avec un peu de volonté, on pourrait sortir de cet endroit.
- Tu penses qu'on en sortira vivant ?
- Je pense.
- Et pour les monstres qui sont là-dedans, tu as une idée. »

Wolfram se gratta le menton en grognant un peu.

« Je vais te dire la vérité, j'ignorai qu'on avait des monstres pareils dans le château. Ces mains volantes, ces chenilles géantes et ce qui se cache dans ces cocons. Peut-être des insectes volants. Mais vu que les chenilles géantes ont fait ça devant nous. Je suppose qu'on doit supposer qu'elles nous apprécient.
- Voilà qui nous fait une belle jambe. Tout ce que j'espère. C'est qu'on ne sera pas leur premier repas en tant qu'insecte géant. »

Il laissa sa tête s'appuyer sur l'épaule du mazoku aux cheveux blond. Il utilisait son pouvoir pour les éclairer et tout ce qu'il pouvait espérer, c'est que sa magie ne serait pas trop vite épuisée. Sans elles, il n'aurait jamais vu ces choses se construire un abri. Assister à ce spectacle que beaucoup décrivait comme beau. Celle de transformation de ses insectes en quelque chose d'autre. Entrer dans l'âge des adultes.

La pièce présentait déjà des squelettes, nul à douter qu'ils n'étaient pas les seuls à avoir eu la folle idée de passer la porte. Mais il n'avait pas entendu parler de disparition. Il ne savait pas s'il devait être triste pour ces gens morts dans l'ignorance la plus totale. Combien de famille avait brisé cette partie du château. Et pourquoi personne ne voulait détruire cet endroit dangereux. Il en savait rien.

« Je suis vraiment navré de ne pas avoir plus étudié la faune et la flore mazoku.
- Tu n'as pas à t'excuser. Les choses qu'on a vues ici datent d'une époque bien plus lointaine que ma naissance. Si mes théories sont bonnes, ces choses datent des premiers rois mazokus qui ont fini par construire un château autour de celui-ci. Plus petit, mais impressionnant quand même.
-Tu penses que peux détruire ces choses avant qu'elles ne nous mangent.
- Tu peux essayer, je suppose. Je vais de mon côté laisser la lumière de ma main ne plus être là.
- On risque d'être dans le noir non ?
- Je suppose qu'il y a quelque chose de luisant dans ces lieux. Sinon ces choses ne nous aurait pas conduit ici. »

Wolfram éteignit la flamme qui était dans sa main tendue, et en effet, une lumière légèrement verte éclairait la pièce. De la mousse qui s'illumine. Il n'y avait pas à dire. Il était bien dans un monde où il y avait de la magie.

Yuuri sortit Morgif de son fourreau, elle sourit doucement en chatonnant doucement. Il avait non seulement sa canne qui faisait aussi épée, mais cette épée maudite. Il posa un regard sur les deux et rangea Morgif. Pour toucher du bout de la canne le cocon le plus proche qui ne bougea pas d'un poil. Il frappa franchement avec l'objet pour finir par se déchaîner avec Morgif. Mais rien n'y faisait. Le cocon était vraiment solide.

« C'est dur.
- Je suppose que c'est normal vu que c'est pour les protéger durant leur mue.
- Je vais grimper sur ces choses pour retrouver la sortie. »

Alors qu'il commençait à avancer, il se sentit glisser doucement et sûrement sur le sol. Il ne pouvait pas grimper ces choses.

« Je crois que ça glisse…
- J'ai vu ça, en effet.
- Bon sang, pourquoi tu ne bouges pas Wolf. Tu devrais faire quelque chose toi aussi. Tu veux vraiment mourir ici.
- C'est vrai, mais avant de mourir, j'aimerais que tu signes quelque chose. »

Il sortit de sa veste un papier ou il y était écrit en grand « registre de mariage ». Il est vrai qu'ils étaient fiancés. Mais il ne savait pas que ce monde avait ce genre de chose. Il soulevait un sourcil. Il avait plus parié sur un baiser, mais Yuuri se souvenait que c'était un tsundere, donc, c'était à lui de faire ce pas vers lui. Alors qu'il pouvait être entreprenant, se souvenant de cette fois où la magie l'avait rentré chez lui le jour où ça avait pas mal dérapé.

« Je ne vais pas choisir entre la vie avec toi et la mort. Bien que je sois habitué à ta présence, je ne suis pas encore prêt.
- Telle est la question…
- C'est Hamlet ça. »

Il vit Wolfram se demander ce qu'il racontait. C'est vrai qu'il ne savait pas grand-chose de la Culture terrienne que ce que Conrad avait pu voir et rapporter aux mazokus. Le cocon sur lequel il était grimpé bougea un peu. Il se fissura même devant ses yeux. Ces insectes allaient changer là ? Maintenant ? Il n'était pas trop tôt ? C'était inquiétant, il ne savait pas depuis combien de temps, il était là. Mais ça ne faisait pas si longtemps. Si ?

« Le cocon a bougé un peu et voilà un trou. J'ai eu beau m'acharner dur cette chose, ce n'est que maintenant qu'elle craque. Tu penses que ça ne sent pas bon pour nous ? »

Quelque chose bougea et semblait le regarder à travers ce trou. Il se sentait vraiment devenir le premier repas de ces insectes géants. L'œil brillait d'une lueur rouge. Ce regard ne lui disait rien de bon.

« Wolf… Cette chose m'a regardé. On doit reboucher ce trou avec quelque chose. N'importe quoi. Il faut sauver nos peaux. T'imagines si ces créatures n'ont pas fini leur processus, leur colère et leur aspect.
- C'est vrai qu'on ne peut pas laisser ces choses sortir de ces choses maintenant. Qui sait, en quelles choses se transformeront ces chenilles. Mais nous avons encore une chance si elles sont gentilles, ces insectes géants…
- Donc tu as quelque chose pour couvrir le trou ?
- Tu te rends compte que malgré ton sauvetage héroïque, on a de fortes chances de finir en nourriture pour ces choses.
- C'est vrai. Je le sais bien. Mais j'aurais voulu être là au moment de la cérémonie d'âge chez vous… Depuis que je suis arrivé ici, j'ignore comment vous fêtez vos anniversaires et je n'étais pas présent lorsque c'était le cas. Je sais que c'est dangereux. Mais j'aimerais savoir ce que ces choses vont devenir. Elles n'ont pas méchantes, elles ont pris soin de nous. Il faut leur renvoyer l'ascenseur.
- Malgré les squelettes. Je suis sûr que ce ne sont pas elles, les responsable de ces cadavres. »

Wolfram lâcha un soupir. Yuuri pouvait voir toujours ce regard sur lui. Oui, il avait peur. Mais ce que fit son fiancé le surpris un peu. Il le serra contre lui. Il n'avait rien contre les câlins, alors le souverain laissa cet homme faire.

« Tu es trop gentil, boulet, tu le sais ?
- Je sais ça, tu n'arrêtes pas de me dire que je suis un boulet.
- C'est ça qui me plaît le plus chez toi. »

Le jeune homme aux cheveux noirs était vraiment gêné, mais cette proximité était tout de même plaisante. Il sentit le mazoku blond se détacher de lui lentement et déchirer le papier qu'il tenait un peu plus tôt pour boucher le trou.

« Mais c'est…
- Nous n'avons pas besoin de ça… »

Les feuilles de papier grâce à la chaleur naturelle et un peu de magie se fixaient au cocon. Yuuri savait bien que ce document était sûrement important pour ce garçon. Il le laissa faire.

« Wolf… Pourquoi ?
- Je l'ai dit, on n'en a pas besoin…. »

La cocon bougea et le trou resta bouché, il remerciait la magie de ce garçon du plus profond de son cœur.

« Merci Wolf, tu es génial.
- Je sais, mais je demande quand ça sera ton tour.
- Hey, ne te moque pas de moi, ce n'est pas très gentil. Mais Merci... »

Il ne savait pas vraiment pourquoi il lui était reconnaissant comme ça. Il se sentait le devoir de protéger ces insectes, c'était comme un instinct en lui qui lui soufflait qu'elles étaient tout saufs méchantes, ces choses. Qu'importe ce qu'elles allaient devenir. Si ces chenilles venaient d'anciens monstres et ce squelette étaient en fait des enfants de ces squelettes vivant et ailés. Possible. Ce monde l'avait toujours surpris, alors un peu plus, un peu moins. Ce n'était pas ça qui allait changer sa vie.

Il serra contre lui un moment l'homme avant de déposer un bref baiser sur ses lèvres. Quelques secondes seulement. C'était assez doux, en vérité pas désagréable, mais il ne voulait pas plus. Il avait senti que c'était le bon moment pour tester. Et ça confirmait ces pensées, il était bisexuel. Il appréciait les hommes et les femmes, mais surtout ce garçon. Amoureux. Il ne le savait pas encore. Mais son attachement pour lui grandissait. Derrière son côté agressif, Woilfram était un homme vraiment gentil. L'absence de sa mère n'avait pas aidé à faire de lui un homme très équilibré. Sans compter qu'il était le fils de la maoh. Donc, Il avait dû être gâté. Un enfant-roi ...

« Ces créatures pourront sortir de ce cocon en toute sécurité et en forme, merci beaucoup.
- J'espère juste qu'elles ne feront pas de nous des repas. »

Il ne savait vraiment pas depuis combien de temps, ils étaient là. Mais il espérait que leur absence était remarquée. Vu que Gwendal tenait beaucoup à Yuuri, il devait sûrement le chercher partout. Le jeune maoh s'éloigna de Wolfram, et alla serre contre lui le cocon. Le mazoku blond épuisé et le rouge aux joues, s'essaya contre un mur. Le fiancé imprévu qu'il était avait fait un pas, mais il ne savait pas ce que ce baiser allait avoir comme conséquence. Mais un baiser pour lui, pour cet homme ça devait compter. La preuve qu'il comptait beaucoup pour lui. Il vit le mazoku fermer les yeux. À quel point il avait utilisé sa magie. Trop sûrement.