Bonjour tous les gens !
Message de l'an dernier, avant la suppression malencontreuse de la fiction (malheureusement) :
Pinaise, 433 reviews pour 49 chapitres :o jamais eu cha ! Merci à vous tous !
Merci à tous ceux qui lisent cette fiction !
Voici donc le chapitre suivant. :-)
Quand la pureté reste dans l'âme
La noble et moderne famille Black
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Chapitre 50 :
Acta fabula est
La pièce est jouée
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Ecoute : Céline Dion – A new day has come
Evanescence – My Immortal
Sirius s'était endormi à la mi-septembre et un dôme de puissante magie s'était formé autour de son corps. Les médecins et psychomages avaient immédiatement appelé la famille Black qui avait contacté les Meliov, puis les Potter. Ils veillèrent l'homme durant plusieurs jours, les sortilèges de diagnostic ne pouvant pas traverser l'épaisse bulle de magie.
Le jeune adulte était en réalité au plus profond de lui-même, accompagné de Sirius et de sa mère qu'il avait rencontré durant le mois d'août. Ils étaient assis sur un banc, en face d'une mer bleue.
Il apercevait des dauphins sortir et replonger dans l'eau, des dragons survoler l'étendue d'eau, des papillons voleter près de ses pieds nus. Son regard se perdait au loin, près des merveilles que la magie lui permettait de voir.
- Aujourd'hui, tu vas t'entraîner à l'occlumancie, mon enfant. Tu as gagné en maturité, ces derniers jours, et tes pouvoirs vont enfin pouvoir s'étendre au sein de ton corps. Ils ont été réprimés, à tort, par beaucoup de tes ancêtres. Cette magie te protègera et t'amènera loin sur le chemin de la droiture. N'oublie jamais que l'ignorance du peuple a détruit une bonne partie de l'Héritage. Cela a également grandement réduit la durée de vie d'un sorcier commun. Notre héritage retrouvera sa plus haute brillance au sein de tes héritiers, mais je compte sur toi pour le faire revivre en toi avant tout. Allez, concentre-toi, Sirius. Fixe le soleil à l'horizon et organise ton esprit.
Aucun oiseau ne chantait. La brise silencieuse se fraya un chemin jusqu'à l'homme légèrement musclé. Les rides déjà apparentes avaient disparues pour laisser place à un visage lisse, soigné et reflétant la sérénité.
Sirius Black était devenu méconnaissable.
Il retrouvait l'Héritage de sa famille au centre de son propre noyau et apprenait à contrôler la puissance qui s'en dégageait. Cela lui avait fait peur, mais ses ancêtres l'accompagnaient durant ce voyage. Son esprit avait été purifié, et les séquelles qu'avait laissées Albus Dumbledore dans tout son être avaient fini par disparaître. Il avait souffert, mais il se sentait à présent bien plus serein et mieux dans son corps, son âme et son esprit. Il n'était plus partagé entre plusieurs sentiments, et contrôlait bien mieux ses émotions.
Il avait ensuite appris à se battre contre des forces puissantes, et son ancêtre, Sirius, lui montra comment gérer la magie de la rétrocognition. Dans une pièce, en touchant un objet ou fixant un mur, il pouvait alors voir, au fond de lui, ce qui s'était produit à l'endroit même selon une date donnée. D'après l'enfant, plusieurs membres de sa famille faisaient partie de l'élite des détectives, du côté des sorciers mais aussi de celui des sans-pouvoirs.
Il avait également hérité d'un certain don dans la création de poisons et bien que cela ne lui plût guère, ses ancêtres insistèrent et lui apprirent la gestion d'un tel don. Car s'il ne savait comment gérer cette magie, il finirait par être la cible de pulsions meurtrières et créerait toutes les idées naissant dans son esprit. S'il gérait cela, il pourrait tenir un carnet avec toutes les solutions mortelles et également en découvrir les éventuels bienfaits ou encore le moyen de les contrer. Tout dépendait de la connaissance de l'être sur la gestion de cette magie parfois violente, de sa maturité et de son esprit.
Ce don lui venait tout droit d'un ancêtre de la famille Malefoy et il se dit qu'heureusement, Lucius ne semblait pas avoir été au courant de celui-ci. Cependant, s'il n'avait pas accès à la métamorphomagie, il su que celle-ci régnait dans son sang et qu'il pourrait la transmettre à ses éventuels descendants tout comme la magie de l'âme ou encore la rétrocognition. La mère de l'autre Sirius l'informa de plusieurs sortes de magie de l'âme : il y avait celle permettant de voir les actions nécessaires que devraient effectuer certaines personnes, mais aussi le don de voyance ou encore voir ce que l'âme a vécu afin de pouvoir guérir les autres plus facilement sur le plan psychologique.
Sirius avait également hérité d'un don pour l'occlumancie. Par contre, il lui serait impossible d'utiliser la légilimancie. Il ne pourrait donc que protéger son esprit contre les intrusions et bloquer toute tentative de légilimancie, ce qui lui convenait parfaitement.
Les journées passaient et il avait su de Sirius, son ancêtre, que des personnes veillaient sur lui autour de son lit. Même Harry était passé déposer un petit dessin à son chevet le week-end précédant son réveil.
Sirius Black n'était pas réellement motivé pour revenir dans le « vrai monde des vivants » mais l'enfant lui avait littéralement botté les fesses pour qu'il passe le portail du sommeil profond afin de passer dans la phase de réveil. Ils avaient beaucoup parlé et Sirius savait que son ancêtre resterait présent dans son esprit, afin de le conseiller et l'aider selon les besoins.
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Poudlard,
Ecosse
Un petit matin du début du mois d'octobre, alors que les élèves mangeaient leur petit déjeuner tranquillement dans la Grande Salle, un hibou arriva bien avant l'heure habituelle du courrier.
Dumbledore fixa l'oiseau qui se dirigeait indéniablement vers lui, et soupira. C'était certainement le Ministère, mais que lui voulaient-ils, à la fin ? Déjà, le Magenmagot l'avait recalé et l'actuel président ne répondait à ses questions qu'avec peu d'enthousiasme sans pour autant accepter ses invitations à prendre le thé à Poudlard. La Ministre de la Magie avait bien accepté un rendez-vous en sa compagnie mais il fut surpris, et légèrement agacé, de voir qu'ils n'étaient pas seuls. Un sorcier russe, qui était soit-disant un ami de la Ministre, les avaient accompagnés durant leur sortie sur le Chemin de Traverse. Albus avait remarqué l'aura sombre du Mage qui n'avait pas ouvert la bouche – certainement ne comprenait-il pas l'anglais au vu de ses habits slaves – et le Directeur de Poudlard avait décidé de faire un détour par le Département de la Justice Magique afin d'en discuter avec la directrice. Peut-être que leur Ministre était sous l'influence des russes ? Auquel cas cela s'avèrerait très dangereux pour la communauté sorcière car tout le monde savait que les bulgares et les russes avaient une certaine tendance à vouloir le pouvoir sur les autres pays et utilisaient la magie noire à volonté. Leur nouvelle Ministre n'était-elle pas une simple marionnette de Voldemort ? Est-ce-que Tom s'était allié avec les Pays Sombres ?
Cette pensée déplaisait fortement à Albus Dumbledore qui se vit, malgré lui, envoyer balader par Amélia Bones qui lui avait rit au nez. Il avait également eu la désagréable surprise des changements de noms de certains départements : ainsi le Département de la Justice Magique s'était défait du terme « Magique » pour il ne savait quelle raison. Il avait demandé des explications, mais on lui répondit simplement qu'ils savaient être sorciers et qu'ils n'avaient pas besoin de le redire dans les titres des divers départements.
Et que ne fut pas sa surprise lorsqu'il aperçu, dans le Hall, des plans annonçant un nouveau Ministère ! Quelle honte de se défaire de l'Héritage du Monde sorcier !
La lettre orangée émit un grincement strident qui l'obligea à revenir à l'instant présent. L'enveloppe tomba dans son assiette, en plein sur sa tartelette au citron.
Pourquoi la lettre n'avait-elle pas simplement été posée sur son bureau ? Avec l'intention de la prendre et de la lire plus tard, l'enveloppe lui envoya un vif coup électrique qui le fit lâcher prise. Elle s'envola alors dans les airs avant de se décacheter avec quelques étincelles dorées.
Une voix déclara alors, haut et fort…
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Ministère de la Magie,
Département de la Justice
Angleterre
Mercredi 2 octobre 1991
Très cher Lord Albus P.W.B. Dumbledore,
En tant que votre avocat attitré depuis une dizaine d'année je me trouve dans l'obligation de vous informer de votre convocation au sein du Département de la Justice, en ma présence, afin de comparaître devant le Magenmagot. Il va de soi que vos statuts seront mis en suspens durant la durée du jugement.
Celui-ci durera une heure et demie, en salle numéro quatre qui sera réservée pour cette occasion.
Le chef d'accusation est le suivant :
« Tentative d'intrusion dans la vie privée de deux enseignants, plainte déposée par Lord Silius Prince, responsable des comptes des familles Prince, Snape, et McGonagall, après avoir été directement informé de la Banque Nationale Gringotts de votre demande de vue sur les comptes de diverses personnes. »
Merci de vous présenter dans mon bureau une heure avant le jugement, afin de préparer rapidement votre défense. Je suis certain que votre volonté n'était pas malsaine contrairement à ce qu'entend le chef d'accusation.
Rendez-vous en date du vendredi 4 octobre 1991.
Salutations dévouées,
Maître Michael C.J. Turner
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La lettre se déposa délicatement devant le Directeur qui fixait le papier avec dédain. Il observa Minerva et Severus qui haussèrent un sourcil.
- Etiez-vous au courant ? demanda Dumbledore plus sévèrement qu'il ne l'aurait voulu.
- Non, aucunement, répondit Minerva sur un ton étonnement détaché. Mais pourquoi vous êtes-vous donc rendu à Gringotts pour nos comptes, Albus ? demanda la directrice adjointe, méfiante.
Albus soupira et sourit alors, donnant à son visage un air bienveillant.
- Je voulais simplement savoir, ma chère Minerva, si vous vous en sortiez financièrement ou si je devais faire un don.
- Et pourquoi ne pas nous le demander directement ? demanda froidement Severus, avec un sourcil encore haussé.
- Nous en parlerons en privé, si vous voulez bien…
- Non, dites-nous donc Albus, le pressa Minerva.
- Cela me met mal à l'aise, voyez-vous, répliqua Dumbledore. Je souhaitais simplement vous aider dans l'anonymat.
Alors que Severus allait vertement répliquer, une masse informe de poussière noire apparut au centre de la Grande Salle. Des étincelles argentées apparurent et brûlèrent certains fantômes qui étaient eux aussi au rendez-vous.
Dumbledore, d'un geste souple, leva le bras devant lui non sans se lever, essayant de contrer l'intrusion.
- Je cr, cr, croyais q, que p, p, per, personne n, n, ne pppouvait tran, transplaner dans PPPPoudlard, bégaya Quirell.
- Et bien vous croyez mal, chuchota Severus avec un léger rictus.
Les élèves les plus proches crièrent et tous se dégagèrent du centre de la Salle.
- Vous ! hurla un homme, habillé d'une robe verte et rouge. Vous ! Albus Dumbledore !
L'homme était apparu sur la table des Gryffondor et avançait sans aucune gêne alors que les couverts et les différents plats s'écartaient devant lui.
- Vous m'avez laissé dans la crasse et la misère d'Azkaban sans prendre ma défense parce que j'appartenais à la famille Black ! Vous et vos préjugés sur les familles de Sang-Pur ! Vous m'avez laissé sans procès, comme un pion qui ne vous servait plus ! Vous, le Grand Albus Dumbledore n'avez pas pensé un seul instant que je ne fus jamais le Gardien du Secret des Potter !
- Av…
- Non ! cria Sirius. Vous ne me tuerez pas, croyez-moi, reprit encore plus froidement l'homme.
- Comment avez-vous pu vous échapper d'Azkaban ? demanda alors Quirell.
- Je ne me suis pas échappé, sombre idiot, répliqua vivement Sirius.
- Sirius, calmez-vous, je… tenta Dumbledore.
- Me calmer ? repris Sirius, sur un ton polaire. Me calmer ! cria-t-il alors. Me calmer, alors que vous avez confié mon filleul, Harry Potter, à une famille détestant la magie ? Me calmer, alors que Harry se faisait encore moins bien traiter qu'un elfe de maison ? Il a été battu, violé, il mourrait de faim ! Il était blessé, autant psychologiquement que physiquement, devait se laver dans un bac d'eau de pluie dehors par tous les temps, et vous voulez que je me calme, Albus ? Vraiment ? Que penseraient Lily et James, s'ils étaient là ? Vous êtes sénile, mon cher ! Vous manipulez votre petit monde sans accepter de vous remettre en question, continua Sirius en reprenant une voix grave, posée mais toujours chargée d'une colère froide.
- Vous savez où est Harry, répliqua Dumbledore dont les yeux devinrent noirs.
- En effet, Albus, il est en sécurité, loin de vous.
- Il doit combattre Voldemort !
- Vous n'en ferez pas de la chair à canon, vieil homme. Non, et j'y veillerai ! La famille Black, la famille Potter et la famille Prince y veillera jusqu'à son dernier souffle.
- Il est l'Elu, le survivant ! cria alors Ginny. Il doit combattre !
- Tais-toi, fit froidement Dumbledore.
- Papy ! Il faut qu'ils sachent ! Tu m'as dit que je devais aider Harry ! Que je devais l'attirer ! Tu ne m'as pas appris tout ça pour rien j'espère ! Tu sais, dans le lit…
Des regards ahuris et choqués se tournèrent vers la Gryffondor et Dumbledore n'essaya même pas de la contredire.
- Ais-je bien entendu ? demanda dangereusement Sirius. Vous n'êtes pas le maître du monde, Albus, vous manipulez les élèves et les enseignants de ce château selon votre humeur comme si tout dépendait de vous !
- Retourne dans ta prison, cracha Ronald.
- Pour le plus grand bien, Sirius, répondit Dumbledore qui était devenu soudainement calme. Il est important, mon enfant, que Harry vienne faire ses études ici-même.
- Premièrement, Albus, je ne suis pas votre enfant.
- Conf…
- Deuxièmement, continua Sirius en brisant le sortilège de Dumbledore d'un geste de main, vous êtes tout aussi dangereux que Vous-Savez-Qui. Vous allez payer pour toute la souffrance que vous avez volontairement provoquée autour de moi.
- Tra…
- Ne vous avisez pas à me manipuler, vieil homme, car je ne me laisserai pas faire et les sortilèges que vous avez posé sur mon esprit ne sont plus actifs depuis bien longtemps ! Quatrièmement, levez les sortilèges que vous avez posés sur les élèves lors de la répartition, qui provoque des crises inter-maisons. Les plus anciens professeurs pourront sans mal se souvenir que jadis, les maisons furent soudées les unes aux autres et que la compétition se limitait aux points et non à l'appartenance des élèves !
- Comment osez-vous ! hurla Dumbledore en levant sa main droite. Expuls…
Mais Sirius avait disparu. La poussière dorée du phénix invisible l'ayant accompagné s'évapora quelques secondes plus tard alors que Dumbledore descendait de l'estrade d'un pas vif.
Une lettre verte arriva en voletant devant lui, avant de s'ouvrir à la manière d'une beuglante.
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Ministère de la Magie,
Département de la Justice
Dr. Mirabella Williama McFlowers
Angleterre
Mercredi 2 octobre 1991
Lord Albus, Perceval, Wulfric, Brian Dumbledore,
Votre personne est convoquée en date du lundi 14 octobre à huit heures précise en Salle Générale du Tribunal situé dans la salle numéro sept du Département de la Justice.
Vous prendrez connaissance des divers chefs d'accusations et pourrez suivre votre avocat en salle de réunion afin de préparer votre défense.
Votre siège au sein du magenmagot est placé sous silence jusqu'à nouvel ordre.
Salutations formelles,
Lady M.W. McFlowers
Responsable des Procureurs, Doctorat en Droit Général Magique
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- Deux rendez-vous pour le même thème ? marmonna Dumbledore, surpris.
Le Ministère n'avait donc que cela à faire ? Le convoquer pour des brindilles ? Ils devraient plutôt manifester contre le gouvernement que de perdre leur temps ! Le Ministère prenait vraiment une direction étrange, et il n'aimait guère cela. Entre Alastor qui ignorait ses hiboux, la Ministre qui ne se promenait jamais seule dans les couloirs du Ministère et cet étrange Lord Prince qui s'occupait des comptes de plusieurs familles… il devrait poser de plus amples questions à Minerva et Severus, mais il avait d'autres choses bien plus importantes comme prévenir le Ministère que Sirius Black s'était échappé d'Azkaban, qu'il avait réussi à s'infiltrer dans l'école par il ne savait quel moyen et surtout trouver l'enfant des Potter avant Tom. Sans compter cette histoire de siège au Magenmagot. Il était peu probable que la menace soit réelle car tout le monde prenait ses conseils pour ce qu'ils étaient : de véritables idées à suivre pour rendre le monde meilleur.
- Sirius Black a été libéré il y a quelques mois déjà ? s'étrangla un des professeurs en lisant le journal qui venait d'arriver.
- Apparemment, Bathsheda, commenta Severus en lisant la Gazette du Sorcier, rapidement imité par les élèves qui venaient, eux aussi, de recevoir leur courrier.
Bathsheda Babbling enseignait les Runes anglophones à Poudlard et s'était installée entre Flitwick et Snape. Elle ne parlait pas énormément mais Severus tolérait sa présence contrairement à celle de Quirrell qui l'observait avec insistance depuis la rentrée.
La Gazette du Sorcier passait de main en main et Dumbledore était toujours debout sur les marches de l'estrade, lisant avec les sourcils froncés le journal de Londres.
- Ce doit être une erreur, marmonna Dumbledore. Mmh. Minerva, je dois me rendre au Ministère.
- Je m'occupe de l'École, Albus, ne vous inquiétez donc pas.
Sans un mot, Dumbledore quitta alors la Grande Salle alors que Minerva débuta une conversation anodine avec les professeurs Flitwick et Chourave.
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Sirius était chez les Meliov en train de boire le thé avec Lena et Hardwin. Il avait expliqué son petit voyage à Poudlard, ce qu'il y avait vu, entendu et dit. Les adultes, plus que choqués, n'avaient guère envie d'attendre la fin de la procédure mais n'avaient pas le choix : Molly Prewett était adulte et elle s'occupait bien de ses enfants. Soutenue par Dumbledore, elle était presque intouchable car personne ne souhaitait, même parmi les membres du Ministère, se mettre Albus Dumbledore à dos. Sergej n'avait pas trouvé l'action de Sirius réellement intelligente, et notifia que cela risquait de jouer en leur défaveur mais Sirius avait bien dit qu'il ne participerait pas personnellement au procès, ou du moins, seulement si cela s'avérait nécessaire ou que le Département de la Justice le convoquait.
Les professeurs de Poudlard avaient, quant à eux, donné cours comme à leur habitude. L'absence de Dumbledore ne se fit pas vraiment remarquée, si ce n'est au repas du soir auquel il ne participa pas. Severus resta au château afin de discuter avec Minerva et Filius. Le professeur de Potions donna des nouvelles du petit groupe d'adolescents qui se sentaient bien dans leurs écoles et ils parlèrent des programmes scolaires qui n'étaient pas assez riches. Severus leur donna la liste des cours des ados d'Irlande et de Russie et Minerva en resta bouche bée.
- Albus le sait-il ?
- Bien sûr, renifla dédaigneusement Filius. Il ne veut pas remonter le niveau, tu devines bien pourquoi…
- Pour ne pas avoir de personnes trop intelligentes dans ses robes ?
- Effectivement ! fit Filius. Chacun fait ce qu'il veut dans sa salle de classe, mais les tableaux nous surveillent et rapportent tout et n'importe quoi dans le bureau directorial. Sans compter que les écoles du monde entier sont généralement plus souples : les élèves peuvent rentrer ou non les week-ends, ou alors deux week-end par mois par exemple. Ils ne doivent pas être obligatoirement en internat.
- Bien… j'aimerais être une petite souris pour voir ce qu'il se passe au Ministère, finit par murmurer Minerva.
- Isaak surveille Albus depuis la rentrée, répondit Severus. Il nous dira ce qu'il s'est passé, je pense. Bon, ce n'est pas tout mais j'ai des mômes à terroriser durant mon tour de garde.
- Salut Severus, marmonna Filius. Évite de descendre mes élèves quand même.
- S'ils sont sages, Filius.
- Mes élèves sont les plus sages du château ! s'exclama Filius faussement vexé alors que Severus fermait déjà la porte des appartements de Minerva.
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Anastasia était aux anges. Elle adorait son école et écrivait tous les soirs à ses amis. Ils discutaient souvent juste avant de dormir, lorsque chacun avait terminé ses devoirs ou encore les activités extrascolaires. Et en ce jeudi soir, elle pourrait déjà rentrer au Palais avec ses cousins et cousines car le Collège fermait ses portes le lendemain. Les professeurs avaient une réunion quelque part en Russie, loin de tout, afin de discuter des programmes scolaires des différentes écoles.
Anastasia profitera donc de la journée pour aller en ville avec sa mère et une de ses cousines afin d'acheter quelques petites choses typiquement russes pour Niklas et Audrey qui avaient migrés en Irlande pour Harry.
Ce dernier était dans son lit, et discutait avec Rebecca via le Livre. Elle ne se sentait pas très à l'aise, à Poudlard. Tout le monde parlait du Sauveur, de l'Elu qui avait disparu et elle était la seule – sans compter les quelques professeurs – qui savait où Il était.
- Ginny parle de toi comme si elle te connaissait par cœur ! avait écrit Rebecca. Elle dit plein de choses sur toi, la couleur de la couverture que tes parents t'avaient offertes lorsque tu étais encore un bébé, la couleur de ton premier pantalon ! Elle invente même des histoires comme quoi vous vous êtes vu l'an dernier et que tu l'aimais bien !
- Pfff… n'y pense pas, Rebecc'. Tu sais bien ce que Fred et George ont dit…
- Oui, mais ça devient grave, vraiment. Sans compter Ronald… j'en ai marre. Je veux rentrer…
- Pourquoi ne le dis-tu pas aux parents ?
- Je suis scolarisée ici, et… je n'ose pas. J'étais tellement heureuse de venir ici ! L'Histoire de Poudlard est réellement fascinante.
- Tu n'as pas réussi à te faire des amis ? demanda Harry, soucieux.
- Si, il y a Susan Bones, la nièce de la Directrice du Département de la Justice au Ministère. Susan est adorable et elle est dans le même dortoir que moi, heureusement. Mais il y a des gens comme Hannah ou Ernie qui se moquent de moi, parce que la famille Prewett a quasi toujours été à Gryffondor. Avec les insultes de Ron et Ginny comme quoi je ne suis pas digne de porter ce nom…
- Ils ne savent même pas qui tu es ! s'indigna Harry. Ils ne t'ont jamais vu.
- Poudlard est peuplé de jeunes ados plein d'a priori, tu sais, écrivit Rebecca.
- C'est difficile… comprit Harry.
- Oui… les profs sont sympa, vraiment. Enfin, Snape fait vraiment peur en cours, je le préférais quand on était chez vous, en Irlande. Là, il terrifie tout le monde et tous les gryffondor pensent qu'il est un mangemort.
- Il l'a été, écrivit Harry. Mais il pensait que c'était un groupe honorable et puissant, et qu'en les rejoignant il pourrait impressionner… une amie. Mais ça a fait tout le contraire. C'est un homme bien, tu sais.
- Je n'en doute pas, il était vraiment adorable lorsque qu'on était au Manoir. Ici… c'est une autre personne. Il porte un masque en permanence, en fait.
- Comme quand on est en dehors de la maison, en fait.
- Ouais, c'est vrai. Je suis fatiguée, Harrychou, on dort ?
- Oui, on dort, bonne nuit !
- Bonne nuit, petit papillon.
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Ronald, Ginny et Hermione étaient les seuls à être encore éveillés dans la salle commune.
- Tu sais ce qu'il y a, toi, au deuxième étage ? demanda subitement la plus jeune du trio.
- Aucune idée, répondit Ron. J'aimerais bien aller voir…
- Dumbledore et McGonagall nous ont formellement interdit de mettre les pieds au deuxième étage ! s'exclama Hermione.
- Les interdictions sont faites pour être contournées, Hermione.
- Non, Ron ! Ça peut être dangereux.
- Il ne peut rien y avoir de dangereux, Dumbledore ne le permettrait pas, répondit Ginny.
- Je suis sûr qu'en fait, il veut absolument qu'on y aille, répondit Ronald en réfléchissant. Il ne peut rien nous arriver de toute façon, maman a une confiance aveugle en Dumbledore. Allez, Hermione, viens avec nous !
- Le couvre-feu est dépassé depuis deux heures ! S'indigna Hermione.
- On a qu'à essayer d'y aller demain ? proposa Ginny, on n'a pas cours de seize à dix-sept.
Hermione soupira et reprit sa lecture sans répondre. Elle n'avait pas envie d'y aller, mais elle savait qu'il valait mieux pour ses amis qu'elle soit là pour les aider, au cas où. Sait-on jamais…
- C'est peut-être une surprise ! fit Ginny. Peut-être qu'il cache, avec les autres profs, une surprise pour tout le collège. Han oui, je suis sûre c'est ça !
- Bon, je vais dormir moi, répliqua sèchement Hermione avant de disparaître dans son dortoir alors que Ron et Ginny l'observaient avec des yeux ronds.
- T'en penses quoi ? finit par demander Ron. On va voir ?
- Ouais, pourquoi pas. Je suis pas fatiguée.
Les deux jeunes Prewett sortirent alors de la Salle Commune et s'engagèrent dans les couloirs sombres du Château. La nuit sera longue et semée d'embûches…
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