La journée tant attendue était demain, Levy avait hâte d'y être.

Une semaine qu'elle attendait ça, peut-être qu'elle devrait demander à Gajeel de l'accompagner, elle serait très contente s'il venait avec elle.

Et puis il lui avait demandé de le prévenir quand ça aurait lieu, voyant qu'elle n'arrêtait pas de le parler de ça. Mais quand même, ce n'était pas tout les jours qu'on rencontrait l'un de ses auteurs préférés.

Elle avait hâte d'être à demain.

Elle partit prendre une douche, il faisait si chaud cette nuit.

Alors, quand elle revint dans sa chambre, toujours dans sa serviette et les cheveux dégoulinant d'eau, elle décrocha son portable qui ne cessait de sonner. Pas facile avec les mains humides.

— Ah Gajeel.

— Levy, j'espère que je dérange pas il est tard quand même.

— Non, bien sûr que non.

— Je t'invite demain. Pour toute une journée. Ça te dis ?

Mais demain il y'avait un programme de dédicaces. Mais aussi elle, elle ne pouvait pas lui...

Elle ne termina pas sa phrase que ses mains se mit à trembler, le coeur battant.

— Levy tu m'écoutes ?

— O-oui je suis là.

— Tu as quelque chose de prévu demain ?

— Je... Et bien... N-non, mentit-elle.

— Alors pour demain c'est bon ?

— O-oui c'est bon, souffla t'elle.

— J'espère que ça va te plaire.

— Oui c'est sur que je vais aimer, murmura t'elle.

— Un problème ? Tu n'as pas l'air enthousiaste.

— Non Gajeel, aucun tant que je suis avec toi c'est l'essentiel.

— Ah euh...

Il sourit à l'autre bout du fil.

— Et bien bonne nuit alors.

— Merci. Bonne nuit à toi aussi.

Il raccrocha et Levy glissa contre son lit.

Elle aurait pû dire que ce n'était pas possible demain mais elle ne l'avait pas fait. Elle ne pouvait tout simplement pas le faire. Elle ne le devait pas.

Il était bien tôt, mais elle profita de l'absence de sa mère avec Wendy pour s'en aller.

C'était un peu comme si elle s'enfuyait mais bon, sa mère risquerait de refuser si elle disait qu'elle passera toute sa journée avec Gajeel.

Ça lui faisait tellement mal de voir à quel point ses parents doutaient de Gajeel, même s'ils faisaient des efforts pour apprécier leur relation, elle voulait qu'ils le fasse totalement confiance.

Elle soupira.

Mais où est-ce que Gajeel voulait bien l'amener au point de lui demander de prendre des vêtements de rechange ?

Elle prit le simple sac qu'elle avait et se rendit chez lui.

Personne ne pouvait plus passer par le café c'était en rénovation alors elle contourna pour prendre l'entrée principal qu'ils avaient recommencer à utiliser.

La porte menait près des escaliers. Elle monta dans la maison quand elle croisa les parents de Gajeel sur le point de descendre.

— Monsieur et madame Redfox bonjour.

— Oh bonjour Levy, tu vas bien ?

— Oui je vais bien.

Elle leva les yeux vers monsieur Redfox, il répondait toujours de façon silencieux à ses salutations. Il ne l'aimait pas ?

Avec des yeux aussi rouge que ceux de Gajeel. C'était hallucinante leur ressemblance.

Il fronça les sourcils constatant qu'elle le fixait. Elle baissa la tête automatiquement.

— Metalicana, arrête de la regarder comme ça, tu lui fais peur.

La mère de Gajeel se reconcentra sur elle.

— Fais pas attention à lui, il est toujours comme ça avec d'autres personnes. Mais bon, il va devoir s'habituer à toi. Parce que Gajeel et toi vous allez encore rester longtemps ensemble, dit-elle en joignant des mains.

Le regard rivé au loin un sourire béats aux lèvres. On dirait Juvia là.

— J'espère que tout va bien entre vous, s'il te dérange tu viens me voir, je vais me charger de lui, dit-elle fermement.

Levy rit gênée.

— Nora t'en a pas fini ? Faut qu'on y aille.

— Ah ça va, j'ai le droit de causer avec elle, tu peux t'avancer.

Monsieur Redfox soupira avant de descendre en regardant furtivement Levy qui baissa une nouvelle fois le regard.

Levy se sentit mal. Monsieur Redfox n'aimait rester en sa présence.

— Pourquoi il est comme ça avec moi ? J'ai fais quelque chose de mal ?

— Mais non tu n'as rien fais. En fait il ne sait comment se comporter avec toi alors il se met en retrait.

— C'est juste que parfois j'ai l'impression qu'il n'est pas content de me voir avec Gajeel.

Nora se mit à rire.

— Lui pas content ? Détrompe toi. Ça le fait plaisir de voir que son fils ai pu être avec la fille qu'il aimait depuis longtemps. Il est taciturne c'est pourquoi il ne sait pas comment se comporter avec toi alors il se met en retrait. Ne t'imagine rien d'autre. On est tous très content pour Gajeel et puis il n'aura pas pu choisir mieux comme petite amie que toi.

Levy rougit sur le compliment.

— Va falloir que j'y aille. Passez une bonne journée.

— Merci vous de même.

Nora descendit les escaliers et Levy entra enfin à l'intérieur, traversant le couloir.

Quand elle entra au salon, il y'avait Gajeel et Juvia qui étaient en train de parler ou plutôt se disputer.

— Mais Gajeel pourquoi je peux pas ?

— Parce que c'est comme ça.

— Mais... T'as pas le droit.

Juvia remarqua Levy derrière.

— Ah Levy c'est toi. Moi je vous laisse, dit-elle en regardant Gajeel furieusement.

Elle partit s'enfermer dans sa chambre.

Gajeel soupira et se retourna pour faire face à Levy.

— Il se passe quoi avec Juvia ?

— Rien, t'en fais pas. C'était pas prévu que tu viennes à cet heure.

— Je sais, ma mère est allée à l'hôpital avec Wendy ce matin et je suis venue ici.

— Elle a quoi ?

— C'est une visite de routine.

Gajeel acquieça.

— Ta mère sait que t'es avec moi au moins ?

— J'ai pas prévenue ma mère que je sortais avec toi aujourd'hui. Je vais simplement l'appeler.

Il fronça les sourcils. Il ne s'imaginait pas que ça irait aussi loin.

— Donne je vais le faire.

Levy lui passa son téléphone.

Gajeel se mit à l'écart en attendant qu'elle décroche.

— Levy ?

— En fait c'est Gajeel.

— Et où est-elle ? Elle va bien ? s'affola t'elle.

— Elle va bien, elle est avec moi.

— Comment ? Mais je l'ai laissé à la maison.

— Je lui ai demandé de venir, est-ce qu'elle peut rester avec moi cette journée ?

— Et bien... Je... hésita t'elle.

Elle soupira.

— C'est d'accord, mais ne la ramène pas trop tard. Et aussi fait attention à elle.

— Sans problème.

Levy se rapprocha.

— Elle est d'accord ?

— Oui mais elle n'était pas très satisfaite.

Une lueur de tristesse passa dans les yeux de Levy.

— Je suis désolée.

— T'as pas à t'excuser pour ça.

— Et on va où ?

— Dans un camping.

— Vraiment ? fit-elle heureuse.

— Ouais. On va en groupe.

— Avec les autres ?

— Euh... non, des camarades à moi. J'avais le droit d'inviter une personne.

Main dans la main, il se rendait au point de départ. Cette sortit aura pu totalement la réjouir si son cœur n'était pas porter par autre chose.

Elle n'allait pas pouvoir assister à ce programme de dédicaces.

— Pourquoi tu fais cette tête ?

— Pour rien, souffla t'elle.

— Hmm... fit-il sceptique.

Arrivés, Levy remarqua un groupe de six personnes, quatre garçons et deux filles tous réunis autour d'un mini van.

— Enfin Gajeel t'es arrivé. T'as de la compagnie, très jolie, fit un brun en sifflant.

Il s'approcha d'elle et lui tendit la main mais Gajeel le poussa.

— Pose pas tes mains de pervers sur elle.

— Dit pas ça. Alors tu t'appelles comment ? demanda t'il à Levy en penchant le regard vers elle.

Elle recula et serra Gajeel contre elle.

Il rit.

— Elle est timide ?

— Non, t'approche pas d'elle c'est tout.

Ils se mirent en route en montant dans le mini van prévu à cet effet.

Elle était assise près de Gajeel et pendant le trajet, elle se blotissait juste contre lui. Ils parlaient un peu.

Et puis elle avait prit son téléphone qu'elle manipulait regardant le genre de music qu'il pouvait bien écouter.

Enfin arrivés, le trajet avait été long. Elle avait les jambes engourdis mais ça valait le voyage.

Le lieu était magnifique et encore ce n'était rien. Et puis Gajeel lui avait dit qu'il y'avait plein d'activité à faire.

Par quoi commencer, il y'en avait tellement. Que se soit les activités proposées par le camping, les jeux de groupe, les spectacles d'humour, les discothèques. Ou encore les activités nautiques

Entre le canoë, l'apnée ou encore la planche à voile et même la baignade, la piscine était immense et même les escalades, les glissades ou encore les carrousels et enfin le camping étant à proximité des cours d'eau, des parties de pêches était organisées. Tout ça allait être génial.

— On commence par quoi ? demanda Gajeel.

— Je veux tout faire.

— T'es sûr la ? rit-il.

— Tout ce qu'on pourra alors.

Heureusement elle avait pris assez de vêtements de rechange. Cette journée allait être génial.

Le soleil était tout haut dans le ciel, enfin il était sur le point de se coucher.

Levy regardait toutes les photos qu'on avait prise de son portable. C'était magnifique. Et puis, Gajeel était tellement beau sur ces photographies. Quel corps.

Mais quand elle reçut un appel de Lucy elle se crispa.

Elle aurait dû être avec elle aujourd'hui. Elle lui avait dit qu'elle ne manquerait ça pour rien et puis, elle aurait vraiment aimé y aller. Elle avait attendu ce jour avec impatience.

Et même si elle s'amusait ici, une partie de son cœur était ailleurs.

Elle n'avait pas décroché, et Lucy lui envoya plusieurs messages. C'est sur qu'elle inquiétait son amie.

— Levy tu viens ?

— Oui j'arrive, répondit-elle.

Elle partit en courant rejoindre Gajeel sans toutefois répondre aux messages de son amie.

Il faisait sombre.

— Gajeel où est-ce qu'on va ?

— Je sais qu'il y'a un cours d'eau par ici.

— Pourquoi on va là bas à cet heure ? On devrait bientôt rentrer.

— J'ai envie d'être avec toi.

— Mais ma mère...

— Si je te kidnappe quelques heures de plus, c'est pas tuant, coupa t'il alors qu'il venait de la prendre dans son bras subitement.

Elle lâcha un cri de surprise et il se mit rire.

— C'est pas drôle.

— Non mais ça oui.

Il venait de lui lancer dans l'eau avant de la rejoindre.

Elle sortit la tête de l'eau en reprenant son souffle.

— Gajeel je vais...

Sa phrase fut couper car il venait de fondre sur ses lèvres. Et quand il posa ses mains sur ses reins, elle frissonna.

Il l'embrassa langoureusement et elle entoura ses mains autour de son cou.

Il s'éloigna avant de reprendre plus avidement ses deux bouts de chairs dont il ne pouvait se séparer.

Des gestes de plus en plus lent, il remontait ses mains sur elle, caressant sa peau en relevant le haut qu'elle portait.

— Gajeel...

C'est fou comme il la désirait aujourd'hui.

Elle frissonnait de toute part d'abord qu'il se trouvait dans une eau froide mais aussi des touchés de Gajeel et quand il descendait ses lèvres sur sa peau, au creu de son cou, ses épaules.

Levy ferma les yeux.

— Gajeel attend...

— Mh ?

— On... On devrait rentrer, dit-elle difficilement car une de ses mains était étroitement posée sur ses cuisses.

Ce n'était sûrement pas son avis car il la fit taire en l'embrassant.

Levy sentait son cœur s'affoler.

Elle savait qu'elle ne se sentait pas prête pour se donner à nouveau à quelqu'un.

— C'est bon on rentre, j'ai pas envie de m'attirer les foudres de ta mère.

Soulagée, elle souffla.

— Je suis toute trempée à cause de toi.

— T'es pas seul.

— A qui la faute ?

— C'était drôle.

— Quand même.

Elle se mit à rire et posa ses mains sur le visage de Gajeel.

— C'était une magnifique journée, dit-elle en posant finement ses lèvres sur lui.

— Bon va falloir qu'on se change.

Ils sortirent en retournant au camping.

Le retour se faisait presque en silence, ils étaient épuisés de cette journée.

— Alors Gajeel, on dépose la demoiselle où ?

Elle s'était endormie sur lui.

— Je dirais quand s'arrêter.

Ça avait été rapide puisque le départ. Gajeel la réveilla doucement alors qu'ils étaient sur le point de descendre.

S'arrêtant non loin de sa maison, ils continuèrent le chemin à pied.

Levy consulta son téléphone en cours de route. Lucy l'avait encore appelé.

— Pourquoi tu ne réponds pas ?

— Je... Je vais lui rappeler plus tard.

Pas devant Gajeel, elle ne voulait pas qu'il sache qu'elle avait désisté son programme.

Arrivés chez elle, Gajeel reçu un appel d'un numéro inconnu, il avait hésité à répondre.

— Ouais c'est qui ?

— C'est Lucy, j'ai pris ton numéro chez Natsu. Levy est avec toi ? Elle ne me répond pas depuis.

— Euh oui elle est là.

Il donna le combiné à Levy lui disant sur c'était un appel pour elle.

— Oui ?

— Levy, enfin c'est Lucy. Pourquoi tu ne m'as pas répondu de la journée ? J'étais inquiète. J'ai appelé chez toi on m'a dit que tu étais avec Gajeel. Pourquoi tu n'es plus venue ? Je pensais que tu n'allais pas le rater. Tu as manqué les dédicaces.

— Lucy, je suis sortie avec Gajeel ce matin on vient juste de rentrer.

— Mais pourquoi tu ne lui as pas dit que tu ne pouvais pas ?

— Je... Je ne lui ai pas dit, est-ce qu'on peut reparler plus tard ?

— C'est d'accord.

Quand Levy se retourna vers lui, il avait les sourcils froncés.

— Je peux savoir ce que tu ne m'as pas dit ?

— Je... Gajeel c'est que... Aujourd'hui c'était...

— C'était quoi ?

— J-je ne voulais pas que tu le saches mais en fait j'ai manqué le programme de dédicaces.

— Attend c'était aujourd'hui ?

— O-oui.

Gajeel fut surpris, elle avait manqué son programme pour être avec lui ?

— Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu ne pouvais pas être disponible aujourd'hui ?

— Mais tu m'as invité et je ne pouvais pas refuser.

— Pourquoi tu ne pouvais pas refuser ? Tu as passé tout une semaine à attendre ce jour avec impatience pour tout laissé à la dernière minute ?

— Mais toi... Et puis tu n'étais pas intéressé par ça.

— Peut-être pas mais toi oui. Je sais que c'était important pour toi. Tu ne m'as pas lâché toute une semaine avec ça.

— Ce n'est pas grave si je n'y ai pas assisté et c'était pour être avec toi.

Il voyait bien dans ses yeux qu'elle ne le pensait pas vraiment. Il savait comme elle attendait ce jour.

— C'est pas parce qu'on est ensemble que t'as plus le droit de faire autre chose. C'est pas une prison.

— Mais... c'était pour toi et...

— C'est pas une raison, coupa t'il. Pourquoi tu ne m'as pas dit non ? J'aurais compris.

— Mais je n'ai pas le droit.

— Qu'est-ce que tu racontes ?

Il la regardait intensément et elle baissa le regard.

— Je suis désolée.

Gajeel se détendit, s'énerver ne servait à rien.

Elle ne cessait de s'excuser et puis elle se mit à pleurer.

Il était dépassé, elle était de plus en plus sensible ces derniers jours.

— Vient par là, c'est pas grave. T'excuses plus. Et arrête de pleurer j'aime pas ça.

Il se baissa à son niveau et lui sourit.

— Prochainement prévient moi si tu peux pas. T'as le droit de faire ce que tu veux aussi. Indépendamment avec moi.

— Je suis désolée.

— Ça va, je me suis emporté. C'est à moi de m'excuser. Tu voulais juste me faire plaisir.

Elle se blottit fort contre lui et il caressait tendrement son dos.

Il avait une mauvaise impression dans son cœur, il espérait que ce ne soit pas ce qu'il pense.

Il essuya ses traces de larmes sur ses joues.

— Levy ?

La concernée se retourna et vit son père.

— Papa.

— Je t'attendais.

— J'ai prévenue maman que je rentrais plus tard, s'excusa t'elle.

— Je sais. Vient à l'intérieur.

— Je vais y aller, dit Gajeel.

— Gajeel, tu peux entrer.

Il était assez surpris.

— Si tu es avec ma fille. Va falloir qu'on arrête de s'inquiéter à chaque fois qu'elle est avec toi. J'aimerais qu'on est une discussion tout les deux.

— Et bien d'accord.

Ils entrèrent donc tout les trois dans la maison.