Comme prévu, Levy l'avait aidé à choisir un thème pour la décoration du restaurant.

Plus précisément, il l'avait laissé choisir et c'était pas mal. Il aimait bien.

Ensuite il avait fait appel à une agence de décoration pour s'occuper de ça.

Et puis, trouver un nom était plutôt difficile, même à deux. Il avait fait près de trois jours sans rien trouver.

— Tu sais comment je vais appeler le restaurant ?

Il vint lui murmurer.

— Crevette.

— Aarh non pas ça, dit-elle en le repoussant.

Elle le regarda, il avait l'air très sérieux. Est-ce qu'il serait déçu de sa réponse ?

Et si ça l'enervait ? Le vexait ? Le blessait ?

— Bah quoi ? T'aimes pas ?

— C'est... Et bien si ça te plaît alors...

— Restaurant la crevette ? T'es sérieuse ?

Il la regarda dans les yeux. Pourquoi elle se forçait à être d'accord alors qu'il voyait bien qu'elle n'aimait pas.

— C'est débile, dit-il. Tu trouves pas ?

— Euh... oui quand même. Je suis désolée.

— Pourquoi tu t'excuses ?

Elle ne répondit pas, baissant juste son visage.

Gajeel fronça les sourcils. Ces derniers jours, il la trouvait assezperdue, c'était comme si elle se laissait aller à ses moindre désirs, elle ne le contredissait pas. Acceptait tout ce qu'il pouvait lui demander, allant toujours dans le même sens que lui.

Et puis, ces angoisses étaient de plus en plus fréquent au moindre de ses gestes un peu trop vif ?

Elle le regardait souvent avec cette lueur de peur qui lui faisait mal.

Il avait une petite idée sur la raison de changement mais il espérait que ce ne soit pas celà.

Elle se faisait des idées noires sur lui, ça ne lui plaisait pas, pas du tout.

Levy ne connaissait pas comment ils en étaient arrivés là.

Pourquoi elle était venue le retrouver dans sa chambre au juste ?

Oui c'est vrai pour venir le prévenir que ses amis étaient là, car ils avaient décidé de venir voir la décoration du restaurant qui était déjà terminée.

Mais il n'avait pas eu le temps de l'écouter qu'il l'avait tiré dans le lit où il était couché.

Il la tenait dans ses bras et la regardait avec envie. Ces yeux brillaient et lui parcourait le corps.

Levy sentait ses joues chauffées suite à son regard mais il ne la touchait pas, il se contentait de la tenir entre ses bras. C'était comme s'il se retenait, comme s'il attendait son approbation.

Mais pouvait-elle seulement le repousser ? se demanda t'elle.

Puis lentement, il se pencha vers elle et lui fit un baiser dans le cou.

— Il te forçait souvent ? lui demande t'il en murmurant.

— O-oui. La première fois j'étais consentante mais quand il a changé je ne voulais plus mais il ne me laissait jamais le choix.

Il plongea ses yeux dans les siens.

— Oublie tout ce qu'il te faisait.

Il l'embrassa doucement en se relevant pour la faire couché dans l'autre sens du lit.

Il surplomba Levy de tout son corps et se mit à lui caresser le ventre en relevant son chemisier.

— J'ai envie de toi, murmure t'il. C'est de plus en plus fort.

Levy le regardait faire, elle n'était pas spécialement prête mais elle ne l'arrêta pas. Elle n'y arrivait pas, elle ne le pouvait pas. Elle ne le devait pas.

Il se mit à effleurer de sa main ses épaules se rapprochant au creux de son cou. Levy se releva subitement.

— Non !

— Qu'est-ce qu'il y'a ?

Levy se mit à trembler posant sa main sur sa poitrine qui se soulevait frénétiquement.

— N'approche ta main.

— Hey, calme toi, je n'allais pas te faire du mal.

Levy respirait difficilement puis ferma les yeux.

— Je suis désolée, c'est que d'habitude quand il me touchait il me serrait fort et me faisait mal et quand tu as rapprocher ta main... Je... J'ai cru que... Ça m'a rappelé et j'ai eu peur.

Il la prit dans ses bras.

— Ce n'est pas ta faute je précipite un peu les choses.

Levy se mit à pleurer.

— Je suis vraiment désolée de te faire vivre tout ça, je sais que tu ne me fera pas de mal mais j'ai toujours les souvenirs de ce qu'il me faisait vivre.

— C'est pas grave, c'est normal.

— Non, je suis avec toi et non avec lui je ne devrais pas avoir peur.

— Avec ce qu'il t'a fait vivre c'est normal ok ?

Elle hocha légèrement la tête.

— Je vais te laisser du temps, je vais peut-être vite.

— Non, ce n'est pas toi le problème c'est moi et je ne veux pas que tu t'éloignes de moi. Je suis bien avec toi et heureuse.

— Levy tu n'es pas heureuse, tu me regardes avec cet lueur de peur et ça me fait mal.

— Je ne voulais pas te blesser. Je te promets de faire plus d'effort.

— Ce n'est pas de ça que je te parles.

— C'est de quoi alors ?

— Tu devrais aller le voir à l'hôpital.

— Non, je... j'en ai pas envie.

— Peut-être que tu devrais, tu te rendras compte qu'il ne peut plus te faire du mal. Inconsciemment tu le lie à moi et tu as peur que je devienne comme lui.

— Je ne te lie pas à...

— Non Levy c'est vrai, tout à l'heure je sais bien que tu ne voulais pas que je te touche mais tu m'as laisser faire. Je ne suis pas lui, tu as le droit de dire non.

— Je... Et bien... Je suis désolée.

— Pourquoi tu t'excuses ?

— Je ne sais pas.

Il la regardait fixement. C'était toujours comme ça. Elle s'excusait pour un rien, même si elle n'était pas fautive.

Elle ne devrait pas se rabaisser à ça, il n'allait jamais lui faire de mal.

— Putain !

Elle se mit à trembler et a reculer sur le lit.

— Je suis désolée si j'ai fais quelque chose de mal. Je ne voulais pas t'enerver.

— Embrasse moi, lui dit-il.

Elle s'apprêtait à le faire quand il l'arrêta. C'était bien ce qu'il pensait.

Il avait vu juste dernièrement, c'était bien pour cette raison qu'elle avait ce changement.

— C'est bien ce que je pensais. Pourquoi tu n'as pas dit non ? Je t'ai fais peur et là tu viens m'embrasser quand je le demande.

— Je... Je ne sais pas, c'est de ma faute si tu es enervé.

Il sentait une colère sourde l'envahir, pas contre Levy mais contre kenji. Il l'avait complément changé la vision d'une relation.

Elle n'arrivait pas à s'affirmer dans leur relation, elle le suivait juste dans son raisonnement.

La voir dans cette situation le peinait.

Il la prend dans ses bras.

— Levy, une relation n'est pas une soumission. Avec moi tu n'as pas besoin de te laisser faire car je ne te ferais rien de mal.

— Euh... Oui et bien je suis...

— Ne t'excuses pas.

Elle hocha la tête et se met à pleurer.

— Tu crois que ça va s'arranger ?

— Oui, moi je suis là pour t'aider.

— Merci.

— Tu devrais aller le voir.

— Tu vas m'accompagner ?

— Oui si tu veux.

— Je ne veux pas aller le voir seul.

— Je suis là, arrête de pleurer.

Elle met ses deux mains devant son visage.

— Je suis...

— Ne t'excuses pas.

Il caressa ses cheveux et la serra fort dans ses bras.

— Tout va s'arranger. Prévient ses parents que tu es d'accord pour le voir.

— C'est d'accord. Je vais le faire.

— On descend ?

— Oui.

Il lui prit la main et sortit avec elle de la chambre.

Levy lui prévient alors que leurs amis les attendaient en bas.

Les filles était d'un côté et la garçon d'un autre en train d'admirer la décoration.

Levy se dirigea donc vers les filles mais il l'arrêta.

— Attend, demain tu viens à la maison.

— Euh... C'est que j'ai prévu de sortir avec les filles demain.

— Je sais, mais j'aimerais que tu viennes.

— Ah, euh d'accord je vais annuler la sortie.

Gajeel souffla.

— Tu dois dire non.

— Ah ! C'était un test ? Et bien euh... Non je ne pourrais pas venir demain, une autre fois.

— Je préfère ça.

Elle s'en alla retrouver ses amies et les garçons jettèrent un regard étrange à Gajeel.

— Quoi ?

— Pourquoi est-ce qu'elle devait dire non ? Elle a dit oui c'est pas ce que tu voulais ?

— Je l'apprend qu'elle doit savoir me dire non.

— Parce qu'elle ne refuse jamais de faire ce que tu lui demandes ?

— Oui.

— La chance, souffla Natsu.

— Cest pas pour de bonne raison.

— Je vois, elle a peur que tu devienne comme l'autre là ? dit Luxus.

Luxus était la seule personne avec qui il avait parlé du problème de Levy.

— C'est ça. Elle se laisse faire.

Il n'aimait pas ça. Il n'était pas Kenji. Elle avait le droit d'imposer ses décisions et ses choix. D'arrêter de toujours mettre la faute sur elle quand quelque chose n'allait pas.

— Je peux tester un truc? demanda Natsu ?

— Ne fais pas de...

— Eh Levy, Gajeel te demandes de venir, interpella Natsu alors que les filles testaient les nouvelles chaises du restaurant.

— Ah... euh j'arrive, dit-elle en se levant.

— Putain Natsu qu'est-ce que tu fais ? Ça va Levy reste à ta place je ne t'ai pas appelé.

Elle se rassit gênée.

— Qu'est-ce qu'ils font ? s'interrogea Lucy.

Gajeel regarda Natsu avec colère.

— Qu'est-ce qui t'as pris de faire ça ? Elle va se mettre à pleurer, réprimanda Gajeel.

— Quoi ? Mais pourquoi ?

Il ne savait pas mais toute cette histoire la rendait sensible.

On entendit juste le bruit de la porte qui s'ouvrait et Levy qui en sortait les larmes aux yeux.

— T'es content de toi ? s'enerva Gajeel avant de se mettre à suivre Levy.

Natsu eu de la part de tout le monde un regard réprobateur.

— Vous n'êtes pas drôle, souffla Natsu déçu.

Gajeel suivait Levy dehors.

— Levy attend.

Il eu juste le temps de l'attraper la main et de la retourner face à lui.

— Ne fais pas attention à lui.

— Pourquoi est-ce qu'il a fait ça ? Ça l'amuse de savoir que je fais tout ce que tu me demandes ?

— Non, il ne réfléchit juste pas avant d'agir.

— Ça m'a fait bizarre. Je... Je me suis sentie idiote.

— Déjà t'es pas idiote. Je vais te raccompagner.

— J'ai envie de marcher seul. est-ce que ça te dérange ? hésita t'elle à lui dire.

— Ça ne me dérange pas.

Il l'enlaça tendrement puis la laissa s'en aller.

* * * * *

Après le dîner, Levy attendait patiemment pour parler à ses parents de sa décision d'aller voir Kenji.

— Papa, maman ?

— Oui ?

— j'ai quelque chose à vous dire, j'espère que vous allez comprendre et que vous ne serez pas contre.

— De quoi il s'agit ? demanda sa mère.

— J'irais finalement voir Kenji.

Ses parents furent surpris de ce changement.

— Pardon ? Pourquoi ?

— C'est nécessaire, pour que j'arrive à avancer.

— Avancer sur quoi ?

— Dans ma relation avec Gajeel, il a vu que je me laissais faire et il... Il ne veut pas ça, que je dois parfois refuser de faire ce qu'il me demande si je ne suis pas d'accord et que j'arrête de taire ce que je pense réellement quand je suis avec lui

— Pourquoi est-ce que tu fais ça ?

— Je... C'est automatique et je... J'ai peur...

— Qu'il deviennent comme Kenji ? continua Mr Mcgarden

— Oui, inconsciemment je le lie à lui, il me l'a dit et je constate que c'est vrai.

— Je vois et bien si c'est un moyen pour que tu surmontes ça on n'est pas contre. Je vais appeler ses parents pour leur prévenir, lui dit son père.

— Tu veux qu'on t'accompagnes ? lui demanda sa mère.

— C'est que j'ai déjà demandé à Gajeel de m'accompagner.

— Ah euh... Ok, fit Elisabeth déçu.

Son père qui s'était éloigné pour appeler les parents de Kenji revint quelque instant plus tard vers eux.

— C'est possible d'aller le voir dans deux jours ?

Levy hocha simplement la tête. Qu'elle repoussait ou non, elle devrait aller le voir.

— Ses parents seront sur place à t'attendre.

— C'est d'accord. Je vais dans ma chambre.

Levy se coucha dans son lit en envoyant un message à Gajeel.

J'ai parlé à mes parents, c'est

possible de le voir dans deux jours.

Tu pourras toujours

m'accompagner ? Ou tu as des

choses de prévu ?

Je vais t'accompagner, je vais annuler simplement.

Ça ne te dérange pas ?

Non. Je devais juste récupérer une livraison de matériel. Ma mère va s'en charger.

Ah d'accord.

Natsu t'as présenté ses excuses.

Ça va c'est oublié.

Ils causèrent encore et Gajeel tentait de la rassurer car elle lui avait dit qu'elle appréhendait sa rencontre avec Kenji.