Base : Harry Potter
Titre : L'amour d'un père
Genre : Romance, slash (relation homosexuelle)
Rating : T = pour les ados, peut légèrement aborder quelques thèmes "adultes" (13 ans et +)
Personnages : La famille Potter & la famille Malfoy principalement
Disclamer : Eh oui, tout appartient à la grande JK Rowling qui nous autorise à jouer avec son univers et ses personnages. Merci à elle. Par contre l'intrigue m'appartient, même si je ne toucherai pas d'argent dessus.
Résumé : Draco veut donner une bonne éducation à son fils Scorpius avant qu'il n'aille à Poudlard. Il se sent compétent pour lui enseigner la plupart des matières, mais songe à Potter et aux cours qu'il donnait en 5è année, pour la DCFM. Il va donc lui proposer de devenir professeur particulier au manoir Malfoy. Harry accepte à condition que son fils Albus puisse aussi assister à l'ensemble des cours.
Avertissement : Il sera question, dans cette fic, de romance entre deux hommes (sans lemon). Homophobes, passez votre chemin ! Il s'agit d'une fic plutôt familiale ; ne vous attendez pas à un Drarry tout de suite !
Notes : Coucou ! Déjà le nouveau chapitre ! J'avoue que ça va un peu vite pour moi. Je suis trop habituée à mon ancienne fréquence, je suppose... Allez, je vous laisse lire ;)
Chapitre 59
Le cœur de l'homme brun se serra en voyant un hibou toquer au carreau. Ce même hibou qui lui avait apporté la lettre de Draco, trois semaines auparavant. Il s'empressa d'aller ouvrir et de récupérer le courrier qu'il transportait.
Albus accourut dans la cuisine, en entendant son père ouvrir la fenêtre. Lui aussi reconnut l'animal. Il fit demi-tour pour prendre du Miam'hibou dans le salon et alla le donner à l'animal qui le laissa lui caresser les plumes, comme la première fois.
— Que dit la lettre, papa ? demanda le garçon avec inquiétude.
— Tiens, lis par toi-même, sourit son père en lui confiant le document.
« Harry,
Je t'écris ce courrier pour t'annoncer que le cours de ce matin est annulé. »
Albus releva la tête vers l'adulte, ne comprenant alors pas son sourire. Il soupira et reprit sa lecture.
« Scorpius ne va vraiment pas bien par ma faute : j'ai préféré ne rien lui cacher pour ne pas prendre le risque qu'il l'apprenne de la bouche d'Astoria.
Aussi, je te serais reconnaissant si tu pouvais tout de même accompagner Albus au Manoir afin qu'il puisse rester à ses côtés. Je pense que ton fils est le seul qui réussira à réellement rendre son sourire au mien. »
Le garçon sourit devant ces dernières phrases. Il était reconnaissant envers Draco d'avoir confiance en lui. Et il espérait qu'il serait à la hauteur de ses attentes.
« À tout à l'heure, j'espère,
Draco. »
Albus posa la lettre sur la table.
— Laissons croire à Lily que tu vas à ton cours comme d'habitude, d'accord ? murmura l'homme, au cas où la petite venait à surgir d'un moment à l'autre dans la cuisine.
Il attrapa le parchemin, le replia et le rangea hors de vue.
Son fils acquiesça. Même s'il n'aimait pas l'idée de mentir, son père avait raison : si Lily ignorait tout de la situation, ça l'empêcherait de poser des questions embarrassantes.
-x-
— Ben, il est où Scorpius ? fut la première chose que demanda Lily en arrivant chez les Malfoy.
D'un regard, Harry avertit Draco que sa fille n'était pas au courant de ce qui se passait ici.
— Il est dans sa chambre, répondit l'homme. Albus va pouvoir aller le chercher, sourit-il alors.
Bien que déçue de ne pas voir le garçon, Lily acquiesça.
— Je peux y aller maintenant ? intervint alors le garçon.
— Oui, vas-y. Je pense qu'il t'attend.
— D'accord. À plus tard, papa !
Albus s'empressa de quitter le salon pour rejoindre la chambre de son meilleur ami.
— Et toi, ça va aller ? s'enquit Harry auprès de Draco.
— Oui. De toute façon, je n'ai pas vraiment d'autre choix que de faire aller.
Le brun acquiesça.
— De quoi vous parlez ? demanda Lily qui n'aimait pas trop se retrouver à l'écart de la conversation.
— Des problèmes que Draco doit régler, ma chérie.
— C'est quoi comme problèmes ? Je peux t'aider, peut-être ? proposa l'enfant avec un grand sourire.
— Merci beaucoup, Lily. C'est très gentil de ta part de me proposer ton aide. Mais il s'agit d'un problème de grand.
Voyant la mine de la fillette se renfermer face à sa dernière phrase, il s'empressa d'ajouter :
— C'est surtout beaucoup de papier à gérer, en fait.
Lily fit une grimace puis acquiesça, son air boudeur ayant complètement disparu.
— Oh, et est-ce que ça te dérange, Harry, si je garde Albus au Manoir pour le déjeuner ?
— Euh… Non. Non, non. Ça ne me dérange pas du tout.
— Et moi, je peux pas manger là aussi ?
— Une autre fois, ma chérie, d'accord ? On a déjà fait faux bon à mamie, vendredi, elle va être triste si on annule encore…
— Ah, bon, d'accord. Mais tu m'inviteras plus tard, hein, Draco ?
— Promis, sourit Draco en constatant que la gamine avait en effet hérité du caractère de feu de sa mère.
— Je te retrouve cet après-midi pour le cours de DCFM, alors ?
Le blond acquiesça. Harry lui sourit et retourna dans l'âtre après y avoir lancé une poignée de poudre de cheminette. Lily, toujours dans ses bras, faisait des grands signes de la main à Draco.
Celui-ci les regarda disparaître et soupira. Il aurait tellement préféré qu'Harry puisse rester à ses côtés pour le soutenir, lui aussi. Mais il lui avait dit que ça allait. Si Lily n'était pas intervenue, il était certain que le brun aurait insisté. Mais le blond ne pouvait décemment pas lui demander de le faire passer avant sa fille… Tant pis pour lui. À la place, il allait s'employer à rechercher plus activement les moyens à mettre en place pour rompre une union sorcière. Astoria ne lui avait pas encore donné son consentement, mais, en même temps, il ne l'avait pas recroisée depuis qu'il était sorti du petit salon, la veille. Il espérait juste qu'elle ne poserait pas trop de problèmes.
-x-
Scorpius restait là, assis à sa tête de lit, les genoux ramenés sous son menton, le regard vide. Il n'arrivait plus à penser à quoi que ce soit, sinon au fait qu'Albus devrait bientôt arriver. Bientôt, oui, normalement… Il l'attendait, c'est tout.
Enfin, il entendit toquer contre sa porte. Il s'efforça de poser pied à terre pour aller ouvrir à son meilleur ami, ne faisant pas suffisamment confiance à sa voix pour lui crier d'entrer.
Albus pénétra à peine dans la pièce qu'il se retrouva enlacé par le blond, sa tête blottie dans son cou. La détresse qu'il ressentit alors émanant de son ami lui fit mal au cœur. Il referma la porte derrière lui d'un coup de pied avant de passer ses bras derrière les épaules de Scorpius pour le serrer davantage contre lui.
Ils restèrent ainsi dans le silence pendant un long moment avant qu'Albus murmure :
— Tu veux m'expliquer ce qui s'est passé ?
Il sentit les bras du blond le serrer plus fort avant qu'il ne se détache de lui. Scorpius lui fit un sourire triste avant de lui prendre la main et de l'attirer à sa suite sur le lit. Une fois tous les deux bien installés l'un en face de l'autre, le garçon aux yeux gris ouvrit enfin la bouche.
— J'ai bien failli mourir à la naissance. Et ce qu'elle m'a dit été vrai : papa… papa était prêt à me laisser mourir.
Albus imagina bien que le « elle » en question devait désigner la mère de son ami. Il lui attrapa la main.
— Tu penses que tu es capable de tout me raconter ? demanda-t-il, toujours de manière douce pour ne pas brusquer celui qui lui faisait face.
— Le père de ma mère lui avait jeté un sortilège pour qu'elle ne puisse pas raconter ce qui lui été arrivé le jour où elle m'a mis au monde, commença à expliquer Scorpius.
Ça, Albus le savait déjà de son père.
— De ce que m'a expliqué papa, je n'avais pas suffisamment d'énergie lorsque je suis né. C'est la magie de ma mère qui me maintenait en vie quand j'étais en elle et à travers le cordon ombilical ensuite. Ma vie à peine commencée aurait dû s'arrêter dès qu'ils auraient coupé ce lien. Pour me sauver, mon grand-père – que je ne connais pas et que je ne connaitrai jamais, du coup – a proposé un rituel de magie noire. Mon père s'y est opposé, mais ma mère a insisté pour le faire. Ils ont effacé la mémoire de ceux qui ne voulaient pas. C'est pourquoi papa et Grand-mère Cissa ne s'en souvenaient pas. Quant à ma mère, eh bien, le rituel a fait qu'elle a donné un morceau de son âme pour que je puisse vivre.
Le brun avait fermé les yeux, ayant beaucoup de mal à supporter ce que Scorpius était en train de lui raconter. Quelle horreur, cette histoire ! Lorsqu'il rouvrit les yeux, ce fut pour se rapprocher du blond et le reprendre dans ses bras. Tant pour réconforter son ami que pour lui-même. C'était déjà dur à entendre, alors comment aurait-il réagi si ça avait été lui, le bébé en question ?
— Oh, Scorpius… Je suis désolé, ça doit être tellement dur pour toi !
— Ça l'est, Al', répondit le blond, sentant les larmes lui monter à nouveau aux yeux, alors qu'il s'accrochait au pull de son ami. Je ne sais même plus quoi penser de ma vie. Je me sens tellement mal, Al', tellement mal !
— Je suis là, Scorp'. On est tous là… Toute cette histoire, c'est du passé. Elle n'a rien à voir avec ce que tu es devenu et les années que tu as vécues, tu sais. Je suis là…
Le blond se demandait comment il pouvait encore avoir autant de larmes dans son corps après toutes celles qu'il avait déjà versées. Mais les paroles de son meilleur ami lui firent du bien. Son père lui avait déjà tenu à peu près les mêmes propos, mais… ça lui faisait vraiment du bien de les entendre de la bouche d'Albus.
-x-
À l'heure du déjeuner, Draco décida d'aller chercher les deux garçons. N'obtenant pas de réponse en tapant contre la porte, il entra dans la pièce. Son cœur se serra et un sourire triste s'étira sur ses lèvres : les deux garçons étaient endormis, serrés l'un contre l'autre, sur le lit de Scorpius. La matinée avait dû être éprouvante pour tous les deux. L'homme décida tout de même de les réveiller. Après de telles émotions, surtout pour son fils, manger leur ferait le plus grand bien.
-x-
— Tu es sûr que ça va aller pour le cours, demanda Harry.
— Oui. Je le leur ai demandé pendant le repas et Scorpius m'a assuré que ça irait.
— Il a sûrement besoin de se changer les idées… ou de revenir à son train de vie normal.
Draco acquiesça.
— Ils te rejoindront à ta salle pour ton cours. Pour l'heure, viens avec moi.
Le brun fronça les sourcils.
— S'il te plait, ajouta l'autre homme avant de sortir du salon pour se rendre à son bureau, une fois assuré qu'il était suivi.
Il referma la porte derrière le sorcier à lunettes.
— Maintenant, serre-moi dans tes bras. J'en ai vraiment besoin.
Bien que clairement surpris par la demande, Harry s'exécuta volontiers. Il sentit Draco le serrer en retour, son menton posé sur son épaule.
Harry sentait le cœur du blond battre près du sien.
— Ça va mieux ? demanda-t-il alors.
— Chut…
Draco tourna légèrement la tête pour glisser son nez dans le cou de l'autre homme qui sentit aussitôt son cœur s'emballer. Battements que ressentit parfaitement le blond contre sa poitrine, un léger sourire étira alors ses lèvres. La main d'Harry vint se loger dans les doux cheveux blonds.
— Draco…
À regret, le blond se redressa pour s'éloigner du brun. L'état de trouble qu'il put alors constater sur le visage de son vis-à-vis le grisa. Il s'obligea à détourner son regard, se retournant sous prétexte d'aller s'asseoir à son bureau. Il s'efforça par la même occasion de calmer son cœur.
Harry le regarda s'éloigner avec un léger sentiment de manque, accompagné par du soulagement. Draco ne devait pas se rendre compte de l'effet qu'il lui faisait pour réagir de cette façon avec lui. Cela pourrait devenir gênant entre eux s'il ne faisait pas tant d'effort pour se contrôler. Il rejoignit également son fauteuil, en espérant ainsi se calmer.
— Comment te sens-tu vraiment, Dray ? relança-t-il alors doucement.
— Troublé. Hum. Mais je suppose que tu ne parlais pas de ce qui vient de se passer, n'est-ce pas ? sourit timidement le blond.
— Non, mais… puisque tu en parles…
Harry ferma les yeux un instant avant de reprendre.
— Tu sais maintenant que je ressens plus que de l'amitié pour toi, n'est-ce pas ? Donc… si tu pouvais éviter de jouer avec moi…
Draco fronça les sourcils et secoua la tête.
— Désolé que tu aies pris ça de cette façon, Harry. Jamais je ne chercherais à te blesser de quelque manière que ce soit, sache-le, d'accord ? J'avais… vraiment besoin de réconfort. J'avais besoin que tu me prennes dans tes bras.
Il soupira.
Le brun sentit une vague de tendresse le submerger. Le blond devait vraiment avoir confiance en lui pour lui avouer des choses pareilles.
— Disons que tu faisais ce genre de chose avant de te rendre compte que…
La conversation gênait un peu Draco. Harry acquiesça.
— C'est vrai. Tu peux toujours compter sur moi. Mais il est vrai aussi que la situation a un peu changé et je ne suis pas insensible au fait de t'avoir contre moi.
Le sorcier aux yeux gris acquiesça.
— Je comprends ce que tu veux dire. Disons qu'avec ce qui s'est passé ce week-end, je préfère me concentrer sur ce que je dois préparer pour le divorce.
— Le divorce ? Mais tu m'as dit que…
Draco balaya les paroles du brun d'un geste de la main.
— J'ai attendu bien trop longtemps avant de faire quelque chose. Tu m'avais demandé pourquoi je n'ai rien fait jusqu'ici : peut-être que j'attendais justement les réponses concernant la transformation de ma femme en glaçon, qui sait ? Et maintenant que je sais ce qui s'est réellement passé, je n'ai plus envie de partager ma vie avec elle.
— C'est possible, en effet. Ça se tient. Surtout, si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas.
— Comme tu as pu le constater ! répondit le blond en levant les sourcils d'un air entendu.
Harry sut qu'il faisait référence à sa demande de le prendre dans ses bras.
— En effet. C'est un plaisir de pouvoir t'aider. Un peu troublant, certes, mais un plaisir quand même, ajouta-t-il, amusé.
— J'en prends note, répondit le blond sur le même ton.
— Je pense qu'il est temps que je rejoigne la salle de classe, sinon les enfants vont penser que je les ai oubliés…
Draco acquiesça et observa l'autre homme se lever et sortir de la pièce, non sans lui avoir adressé un dernier sourire. Il fallait qu'il règle toute cette histoire de divorce au plus vite, car il commençait doucement, mais sûrement à devenir dingue du beau brun aux yeux émeraude.
Maintenant, j'ai une petite question pour vous :
Voilà, lors de mon écriture et à chacune de mes relectures de ce chapitre, j'ai à chaque fois pleuré sur le passage Scorpius/Albus. Dites-moi si ce n'est que moi ou si ça vous a fait quelque chose, à vous aussi ?
