Gajeel se rendit chez son professeur, monsieur Hakima qui l'avait contacter pour le demander de venir, il ne savait pas pourquoi mais bon il profitera pour l'inviter à l'inauguration de son restaurant.
Ils firent les bref formalité de politesse puis Gajeel demanda la raison de sa venue.
— Je devrais t'apporter une nouvelle satisfaisante.
— Et c'est laquelle ?
Mr Hakima prit un instant pour retirer une enveloppe dans un des tiroirs de son bureau qu'il remit ensuite à Gajeel.
— C'est quoi ?
— Regarde par toi même.
Gajeel prit son temps pour ouvra finalement l'enveloppe, il lu et relu ce qui était écrit sur le papier qu'il tenait en main.
Il leva les yeux vers son professeur surpris.
— Qu'est-ce que ça veut dire ?
— Je crois que tout est assez clair. A moins que tu ne sois plus intéressé par l'offre.
— Pourquoi que maintenant ? Ma recommandation avait été envoyé il y'a longtemps.
— Disons que j'ai eu une nouvelle occasion pour proposer un maître queux et j'ai appuyé ton ancienne candidature.
— C'était plus nécessaire.
— De ta promotion tu es l'un des meilleurs. Je pensais que ça te ferais plaisir, toi qui a toujours voulu y aller. C'est un rêve que tu voulais réaliser.
— Peut-être mais...
— C'est une expérience très avantageuse pour toi. Rien ne t'empêche de revenir quelques temps plus tard rouvrir ton restaurant. Et dans ces conditions tout le monde voudrait goûter les merveilles de celui qui a été autre fois cuisiner dans l'un des meilleurs restaurants du monde. C'est une très bonne occasion pour toi.
— Désolé mais...
— Tu devrais y réfléchir, tu as encore du temps. Ce genre d'occasion ne se présente qu'une seule fois. C'est une aubaine.
Plusieurs personnes auraient aimé être à sa place. Qui ne reverrait pas de faire partie d'une équipe aussi talentueuse, c'est de l'expérience pur et sur.
Mais il allait vraiment s'en aller comme ça ?
— Penses y sérieusement. Tu as six jours pour me donner ta réponse.
Gajeel se retira, en pleine réflexion.
Il avait une opportunité de réaliser ce dont il a toujours rêvé en plus monsieur Hakima avait raison, rien ne l'empêchait de rouvrir son restaurant plus tard après avoir accompli le rêve de sa vie.
Il avait l'opportunité de ses rêves.
Mais... Bon sang il y'avait un mais. Quitter le pays et aller si loin.
Et Levy dans tout ça ?
Il rentra chez lui mitigé, le soleil était sur le point de se coucher. Il s'était attardé en route.
L'heure du dîner se passa en silence, en fait pour lui, il était plus silencieux que d'habitude.
Cette nouvelle était censée lui réjouir mais pas dans la condition dans laquelle il se trouvait.
— Gajeel, qu'est-ce que tu as ?
— Hein ? fit-il sortant de ses pensées.
— Tu fais une tête étrange depuis que tu es rentrée de chez ton professeur. Il y'a un problème ? s'inquiéta sa mère.
— Ça va.
— Ne me ment pas s'il te plaît.
Il soupira alors que les regards de sa famille étaient braqués sur lui.
— Je sais pas si je dois m'en aller ou rester.
— De quoi tu parles ?
Gajeel exposa la situation à ses parents.
Juvia explosa de joie.
— Mais Gajeel c'est génial, tu imagines, tu as toujours rêvés de ça. Ça donne à pic hier encore on en parlait.
— Oui mais bon tout est déjà prévu pour ouvrir le restaurant.
— Écoute, je trouve que ton professeur à raison. Tu pourras réalisé ton rêve et revenir ici poursuivre ta vie
— Oui mais vous et Juvia et aussi...
— Il y'a aucun problème, ton père et moi on pourrait finalement rester ici avec Juvia et quand tu te décideras à revenir tu pourras rouvrir ton restaurant. Tu as l'opportunité de vivre ce que tu as toujours voulu.
— Vous ne comprenez pas, oui ça me rend fier j'ai toujours voulu avoir un travail là bas mais Levy dans tout ça ?
— Et bien peut-être tu n'auras qu'à l'expliquer et elle pourra...
— M'attendre ? Si j'y vais, je ne reviendrai pas avant trois ans. Tout peux se passer en trois ans. Je peux pas l'abandonner comme ça. Je devrais rester.
— Tu ne vas rien lui dire ? demanda Juvia.
— Je la connais. Elle n'acceptera pas que je reste à cause d'elle. Elle ne devrait pas savoir.
— Et si elle finit par le savoir ?
— Elle ne le saura pas, je compte pas lui dire et vous de même.
Il se leva de table pour se diriger dans sa chambre.
— Tu devrais parler à Levy, lança son père qui n'avait rien dit depuis lors.
Gajeel se stoppa dans son élan.
— Si tu ne lui dis rien et qu'elle finit par le savoir, le fait que tu sois rester la rendra coupable. Crois tu vraiment qu'elle se sentira à l'aise dans cette relation avec toi par la suite ?
Gajeel serra les poings. Son père avait raison.
— Je peux pas lui en parler.
— Tu devrais, le mieux c'est de prendre une décision à deux. Peut-être elle te demandera de rester, avec elle.
Il connaissait déjà sa réponse, elle n'allait jamais lui demander de rester.
— Parle lui. Tu as encore du temps.
Au fond peut-être il devrait y croire. Qui sait, elle pouvait peut-être lui demander de rester.
* * * * *
Trois jours, trois jours venaient de s'écouler.
Gajeel n'avait toujours pas parlé à Levy, à chaque fois qu'il était avec elle, il se réfractait et elle ne faisait que le demander si il allait bien parce qu'il avait un comportement étrange.
Il n'arrivait pas à y croire, il savait qu'elle lui dirait de suivre son rêve, comme elle l'avait toujours encouragé.
— Tu fais une sacrée tête.
— Suis pas d'humeur là.
— C'est étonnant, dans quelques jours tu ouvres ton restaurant.
— Hmm...
— Bah quoi. Ou bien tu t'es disputé avec Levy ?
— Non.
— Bon, tu dis ce que t'as ou bien ? s'impatienta Luxus.
Las, il finit par expliquer la situation à Luxus.
— Et ben... C'est pas évident les relations à distance. Ça marche presque jamais.
— Ouais je sais. J'ai décidé de rester.
— T'en as discuté avec elle ?
— C'est ça le problème.
— Humm je vois. Si tu lui dis pas et qu'elle finit par le savoir, elle se sentira comme une chaîne qui t'as forcé à rester ici.
— Elle me dira jamais de rester.
— Tu peux pas savoir si t'essayes pas de lui en parler. C'est vrai que c'est compréhensible que t'arrive pas à lui dire. Au fond tu sais qu'elle te dira de suivre ton rêve et t'as peur que votre relation ne puisse durer avec la distance.
— Je veux pas la perdre.
— Il y'a aussi une possibilité qu'elle te demande de rester, tu peux pas en être sûr sans essayer.
Luxus posa une main qui se veut rassurante sur l'épaule de son ami.
— Ça sert à rien de débattre sur ça. Parle lui.
Bien plus difficile à dire qu'à faire.
Il avait essayé mais toujours sans réussir il ne lui restait que deux jours pour donner sa réponse.
Il l'avait invité à sortir pour pouvoir parler tranquillement avec elle.
— Je suis contente que tu puisses libéré du temps pour être avec moi. Je comprends qu'avec la préparation de l'inauguration de ton restaurant tu es assez occupé.
— Euh... Oui.
— Et puis après tu seras très occupé aussi, tu crois qu'on pourra toujours passer assez de moment ensemble ?
— Levy écoute...
— T'en fais pas c'est pas grave. Je vais devoir m'habituer mais t'as pas intérêt à me délaisser. Si non...
Elle fit un sourire malicieux.
— Si non j'irais voir ailleurs.
Gajeel fronça les sourcils et elle se mit à rire.
— Ça n'a rien de marrant, dit-il.
Elle se hissa à son niveau et entoura ses bras autour de son cou.
— De toute façon, je ne veux personne d'autre. Dit moi qu'on sera toujours ensemble.
Comment lui dire ça ?
Il ne répondit pas et se mit simplement à l'embrasser.
Mais ce baiser, il n'aura pas dû mettre autant de sentiment, ça sonnait comme un adieu.
Interloquée, elle s'éloigna de lui.
— Qu'est-ce que tu as ?
— Rien.
Il devait lui dire, maintenant. Alors qu'il ouvrit la bouche, ses mots se stoppa dans sa gorge.
— Tu es sûr ?
Elle le sentait bizarre ses derniers jours. Sans doute le stresse de l'ouverture de son restaurant.
Levy sourit, une idée venait de germer dans son esprit.
— Je vais rentrer.
— Pourquoi ? Déjà ?
Il n'avait pas eu le temps de lui parler.
Elle posa une main sur ces lèvres.
— Soit pas impatient.
Demain, elle le réservait une journée rien que pour lui, pour le déstresser avant le jour tant attendue.
Elle lui fit une bise à la joue.
— Ne te gêne pas, je vais rentrer toute seule.
Elle s'en alla avant qu'il n'eût le temps de la retenir, ou tout simplement, il n'avait plus eu le courage de le faire.
Il rentra chez lui, il ne restait plus qu'un jour pour lui parler et c'était demain et il ne devait plus se défiler.
Il s'enferma directement dans sa chambre sans prêter attention à sa mère et sa sœur qui avait l'air de vouloir lui parler. Sûrement pour connaître s'il avait finalement parlé à Levy.
Sur son lit, il comptempla sa photo.
— Pitié Levy, dit moi que je reste, pria t'il.
*
Levy, arrivée chez elle, commençait déjà à mettre en place la journée qu'elle comptait passé avec Gajeel demain.
Elle voulait qu'ils en tirent de merveilleux souvenirs et elle savait comment elle terminera leur journée.
Des fins rougeurs apparurent sur son visage, elle espérait que ça luiplaise.
Il méritait de décompresser avec la journée qui l'attendait après demain, il allait enfin ouvrir son restaurant.
Elle était tellement contente pour lui.
— Papa ?
— Oui ?
— Est-ce que je pourrais renter un peu plus tard demain ?
— Hm... Pourquoi ?
— Mais pas très tard hein. Juste au environ de huit heures ou neuf heures. C'est que je crois que Gajeel stresse à l'idée de l'ouverture de son restaurant. Il n'était pas très bien cette semaine. Comme c'est après demain je me disais que demain je pourrais un peu plus rester avec lui.
— Je vois. A condition qu'il te ramène en personne.
— Oui bien sûr, ne t'en fais pas pour ça. Merci papa.
Levy sourit, elle fera passer une journée inoubliable à Gajeel.
* * * * *
Une dernière couche et c'était parfait.
Elle regarda son reflet dans le miroir. Elle ne devait pas en faire trop non plus.
Elle n'aimait pas trop le maquillage, elle avait juste coloré ses lèvres.
Elle raffermit les bouches de ses cheveux qui retombèrent finement sur ses épaules dénudées.
Levy tourna sur elle-même, faisant virevolter sa robe à motif fleur dos nu sans manche retenu seulement par un nœud qu'elle avait rattaché à son cou.
Elle espérait plaire à Gajeel ainsi.
Elle partit rejoindre sa mère en cuisine qui s'y trouvait avec Lucy.
— Waouh. Je crois qu'il va faire une crise cardiaque en te voyant, complimenta Lucy.
— J'ai pas envie de le tuer non plus.
Levy regarda l'heure sur son portable.
— Je dois y aller.
— Je te ferais signe quand tout sera prêt.
— Merci pour ton aide.
— De rien. Fais toi plaisir surtout, répondit-il Lucy en lui faisant un clin d'œil.
Levy rit gênée puis dit aurevoir à sa mère.
Il était quatre heures alors qu'elle se dirigea vers chez lui.
Gajeel avait voulu la voir plus tôt mais elle avait décliné lui disant qu'elle était occupée.
C'était vrai, puisqu'elle préparait cette journée et elle voulait que se soit une surprise.
Quand elle arriva chez lui, elle constata que la nouvelle porte du restaurant était à demie ouverte.
Elle passa donc par là et admira les lieux. C'était trop beau et ça la faisait plaisir que Gajeel avait adopté la décoration qu'elle avait choisi.
Décoration sobre et clair, l'équilibre parfait.
Et l'éclairage murale et les luminaires qu'il avait adopté faisait entrevoir plus d'espace.
Mais si non, l'inauguration était demain mais rien n'était encore mis en place. Il comptait vraiment tout faire à la dernière minute ?
Et puis c'était bizarre qu'il ne lui parla pas de ça de toute la semaine mais bon.
Elle monta les escaliers pour aller dans la maison.
Gajeel était affalé à la salle à manger, basculant sur la chaise sur lequel il était assis.
C'était aujourd'hui qu'il devait lui dire car demain il devait donner une réponse à monsieur Hakima.
Alors qu'il avait eu le courage de lui en parler elle lui disait qu'elle était prise.
Il ne pouvait plus attendre, la journée était déjà avancer.
— Gajeel ?
— Quoi ?
— T'énerve pas, je voulais juste te dire que Levy est là, prévint Juvia.
Il se leva brusquement de sa chaise, se retourna et vit Levy près de Juvia.
Elle le gratifiait d'un sourire et son cœur rata un battement.
Elle était magnifique, il n'arrivait pas à placer un seul mot.
Et encore, la voir... Il ne voulait pas se séparer d'elle.
— Tu as quelque chose de prévu ce soir ? lui demanda Levy.
Il ne lui quittait plus des yeux.
— Euh... Non pourquoi ?
— Parfait alors, tu verras plus tard.
— Il y'a quoi ?
Levy se rapprocha de lui.
— J'ai quelque chose de prévu pour nous deux.
Elle se hissa à son niveau et déposa faiblement un baiser sur ses lèvres.
— J'espère que tu vas aimer. On y va.
Il ferma les yeux.
Qu'est-ce qui se passait encore ?
— Levy, je dois te parler.
— On pourra parler plus tard. Laisse moi faire.
Elle lui prit la main pour qu'ils sortent tout les deux.
* * * * *
Une promenade en bateau à rames sur un lac, elle avait vraiment organiser cela pour lui ?
Et puis l'idée n'était pas mal. Ce moment passer avec elle sur cette eau douce l'avait un peu décompresser.
Ils ramaient longtemps profitant du paysage alimenté par la magnifique voix de Levy lorsqu'elle lui parlait.
Elle était si heureuse.
Plus d'une heure s'était écoulé, soit le temps passait vite, soit il avait vraiment mis du temps.
Levy reçu un message et un sourire se fraya sur ses lèvres en le lisant.
C'était le signal de Lucy.
— Parfait, souffla t'elle.
Elle se concentra sur Gajeel.
— Maintenant, on peut y aller.
— On va où encore ?
— Tu verras, suit moi.
Il soupira, il n'avait pas pu placer un mot depuis. Il devait se decider à lui parler.
— Pourquoi tu fais cette tête ? Ça ne te fais pas plaisir d'être avec moi ?
— Non, ça n'a rien avoir. Oublie, on peut y aller.
Elle lui prit la main et ils se dirigèrent plus loin, suivant le long rivage du lac.
Après plusieurs centaines de pas, elle s'arrêta enfin.
Le lieu était assez isolé et pour seul bruit, celle de l'eau qui ruissellait.
— C'est ici, dit-elle.
Il regarda dans la direction qu'elle regardait et la suivit alors qu'elle se dirigeait tout près d'un arbre.
Il se stoppa au milieu du chemin en remarquant qu'une nappe était dressée en dessous avec un panier repas.
Les couverts étaient déjà disposés.
Elle lui prit la main et ils s'assirent.
— Je sais que c'est commun mais je voulais le faire pour qu'on puisse passer ce moment ensemble. Tu sais, tu étais vraiment ailleurs toute cette semaine. Je suppose que l'ouverture du restaurant doit te stresser et comme c'est demain j'ai organisé ça pour toi aujourd'hui.
Il ne dit rien, il ne savait pas quoi dire en fait.
Elle avait fait ça pour lui. Cette journée, elle l'avait destiné à lui.
— Tout va bien se passer demain, tu n'as pas à stresser.
Elle mettait son manque d'inattention sur le compte du stresse alors qu'en fait... Bon sang, jusqu'à présent il ne lui avait rien dit.
Levy sortit tout ce qu'elle avait préparé pour eux.
— Personne ne vient de ce côté et puis il est six heures et quart personne ne viendras plus. Je voulais qu'on soit tout seul pour plus tard.
— Plus tard ?
Levy rougit mais ne répondit rien.
— Si non j'ai préparé ça pour toi. J'espère que ça va te plaire.
— Tu les as fais toi même ?
— Oui.
—Vraiment ? insista t'il.
Elle baissa le regard.
— Non, et bien ma... ma mère m'a aidé, souffla t'elle.
Et puis Lucy était venue tout déposé ici.
Levy lui remerciait vraiment d'avoir prise cette peine pour elle.
Un sourire se fraya sur les lèvres de Gajeel.
— Merci, dit-il.
Dans la bonne humeur et par ce paysage qui était magnifique, ils se mirent à manger les apéritifs qu'elle avait faite.
Bien que le ciel s'assombrait vu l'heure qui avançait, le clair de la soirée les illuminait.
Le silence régnait mais seul leur voix brisait cela.
Levy était heureuse, ça se lisait tellement mais malgré qu'il tirait une mine satisfaite, il n'était cependant pas à l'aise.
Elle était dos à son torse et il entourait ses bras autour d'elle.
Le ciel s'était finalement assombrit au fil de leur discussion et seul le clair de lune les éclairait suffisamment.
Elle se détacha de lui pour lui faire face mais ils étaient toujours aussi proche.
— J'ai prévu une dernière chose ce soir, dit-elle.
Quoi qu'elle avait prévu, c'était le moment de lui parler.
— Levy je...
Elle fondit sur ses lèvres sans lui donner l'occasion d'en placer une.
— Gajeel je t'aime et aujourd'hui...
Elle le regarda les yeux brillants.
— Aujourd'hui je veux aller plus loin avec toi.
Elle défit lentement le noeud qui retenait sa robe.
