Titre : Lutter pour ne pas t'aimer,
Auteur : Althaïs
Beta : Miss Damdam Oceanne1979 Cocolie
Disclaimer Les personnages d'Harry Potter sont à JK Rowling je ne fais que les emprunter,
Pairing : Drago Harry
Avertisement : Ceci est un slash Homophobe s'abstenir
Note : La fiction est totalement écrite il faut juste que je n'oublie pas de poster, J'ai l'accord de l'auteur pour la poster sur ce site.
Merci à TOUS pour les rewiew , aux personnes ayant mis la fiction en favori et à celles qui la suivent
Brigitte26 Merci de ta fidélité Gros bisous
Chapitre 64 Avant le procès.
La gazette du sorcier était en effervescence. Les articles sur l'actuel Ministre de la magie et ceux sur les prochaines élections côtoyaient ceux sur la déchéance du Sauveur de la nation. Rita Skeeter s'en serait délectée si Hermione ne l'avait pas rappelée à l'ordre. La journaliste ne s'était toujours pas déclarée comme animagus au ministère.
A la place, Rita était réduite à suivre l'enquête d'une employée du ministère. Si Skeeter avait, dans un premier temps, été réticente, son flair et son expérience lui criaient que si pour le moment la population sorcière se fichait royalement de ce fait divers, il prendrait sûrement très prochainement un tournant radical et le monde sorcier en viendrait à suivre cette histoire de près. Elle préparait donc une série de publication.
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Kingsley avait reçu dans son cabinet ministériel, Eribert Montgomerry. Ils avaient convenu que le procès du Survivant s'ouvrirait d'ici deux jours. Le temps pour les Aurors de finir leurs investigations et au légimage Plédouillé de préparer la défense de son client.
L'un des points de discorde entre les deux hommes, repris d'ailleurs dans les journaux, était de savoir si le procès serait ouvert au public. La notoriété de l'accusé risquait dans les deux cas de créer des émeutes.
Mortimer avait fortement conseillé au Ministre de rendre les audiences publiques dans un souci de transparence suite aux attaques de la Gazette. L'avis était partagé par le directeur de la justice magique, bien que celui-ci avoue d'autres motifs. Résigné, Shacklebolt avait accepté avec une culpabilité grandissante envers le jeune Harry.
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A Poudlard, la vie estudiantine était, depuis la commémoration du deux mai, perturbée. Les enseignants assuraient pourtant les cours mais ni eux, ni les élèves n'étaient vraiment concentrés sur les leçons et les devoirs. L'absence du groupe d'amis de l'élu renforçait le malaise général. De vifs débats éclataient ponctuellement entre ceux qui défendaient Potter et ceux le trouvant dangereux.
Tous les anciens membres de l'A.D se tenaient à l'écart de ces discussions stériles à leurs yeux cependant que le professeur McGonagall avait dû, à l'instar de ses collègues intervenir régulièrement pour stopper tous débordements.
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Hannah détaillait scrupuleusement chaque recoin du quartier général des Serpendor. Celui-ci, telle une ruche, débordait d'activités. La cheminée s'illuminait de vert périodiquement. Les premiers jours, un courrier impressionnant y était livré puis suite à de nombreux incidents, la directrice avait renforcé les protections et désormais les elfes de maison triaient les lettres et paquets. Si Hermione s'en était indignée, elle avait préféré se taire face à la situation dans laquelle se trouvait son meilleur ami.
Drago, les yeux rougis, les mains tremblantes, essayait de boire un chocolat chaud. Il était las, terrifié à l'idée de perdre Harry à jamais. Le lien antique souffrait de leur séparation aussi abrupte. La seule chose qui rassurait le blond était qu'il sentait qu'Harry restait calme et en bonne santé. Le Serpentard était assez lucide pour savoir que cela était dû à Madame Pomfresh qui le gavait de potion calmante.
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Fériel n'avait pas encore obtenu une permission de visite pour Drago. Le légimage avait été surpris et excité quand quelques heures plus tôt en apprenant qu'un lien de promesse liait les deux jeunes hommes. Il était reparti de Poudlard confiant.
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Depuis les Serpendor attendaient de ses nouvelles chacun à leur façon.
Hermione et Théo avaient temporairement suspendu leurs recherches sur la fertilité pour consulter les précédents cas de perte de contrôle de magie. Au fur et à mesure de leurs lectures, leurs espoirs s'amenuisaient.
Ron et Ginny tentaient de leur remonter le moral cherchant d'improbables arguments pour défendre Harry.
Callista avait depuis longtemps déserté la salle des professeurs pour les soutenir de son mieux.
Neville, Lavande, Hannah, Seamus et Dean tentaient de répondre à lettre de soutien qu'Harry avait reçu depuis trois jours.
Quand Hermione n'était pas occupée par sa lecture. Elle revoyait Perséus se transformer en Severus Rogue et se prendre un Avada Kedavra. Elle ne comprenait d'ailleurs pas que la disparition du Gryffondor n'affola personne.
En fait, Sirius avait échangé encore une fois son rôle de Silas Krubcik pour celui de Mr Saven pour affirmer qu'il retirait son fils de Poudlard qui ne semblait pas sûr puisque Perséus avait, par deux fois, été en danger.
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A l'infirmerie, Harry regardait par la fenêtre avec désillusion. Il avait remarqué au premier coup d'œil que celle-ci était une simple illusion. Madame Pomfresh s'en était excusée. La demande ayant été faite par le département de la justice magique, l'infirmière n'avait pu s'y opposer.
Un plateau repas entamé traînait sur la table près de son lit. L'élu ferma ses yeux et se concentra sur son lien pour ressentir Drago. En forçant un peu, il pouvait presque le voir : blotti dans un fauteuil, les cheveux hirsutes, le teint cireux, les cernes cerclés de noir, les habits froissés de ses longues veilles sans fin. Harry sentait la détresse et l'angoisse qui rongeait son blond.
Bizarrement ou peut-être à cause de tous les élixirs dont le gavait Poppy sous la vigilance des Aurors préposés à sa surveillance. Seuls les relèves de ceux-ci et la prise de potion rythmaient les journées d'Harry. Il avait calculé que ce devait être le cinq mai.
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Collins relisait les notes sur l'interrogatoire d'Elvira Selwyn dont il avait été le témoin. Il songea que malgré un physique plus avenant que celui de sa cousine Dolores, il était impossible de ne pas leur trouver de ressemblance. Il apparaissait qu'elles étaient toutes deux adeptes de l'adage moldu : la fin justifie les moyens.
Collins souffla. Ses hommes et lui en avaient fini avec ce dossier. Wibbons l'avait édité en quatre exemplaires : un pour son chef, un autre pour le directeur du département, un pour le ministre et le dernier pour le légimage Plédouillé qui en avait fait la demande écrite auprès de Montgomerry.
Fatigué, Collins ferma brièvement les yeux puis salua ses collègues avant de rentrer chez lui. Habitant un quartier moldu, il transplanait dans une vieille usine désaffectée, bien à l'abri des regards puis il marchait pendant un bon quart d'heure.
Sur le chemin du retour, l'Auror ne put s'empêcher de penser au jeune Potter. Bien que l'ayant pris de haut lors de leurs précédentes rencontres, Collins avait de l'admiration pour ce gamin. Il réalisa que pour une fois, il aurait souhaité aller contre la loi. Le garçon ne méritait pas d'être interné.
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Katie Bell jeta la gazette du sorcier dans le feu et se tourna vers sa collaboratrice Christianna Campbell.
« Et tu crois en ce torchon ? »
Christianna toisa son amie mais ne répondit pas. Katie reprit :
« Tu juges vraiment qu'Harry... Harry Potter mérite son sort ? »
Christianna hésita puis riposta :
« Il est devenu dangereux. Mon frère était à la cérémonie. Il a du prendre du poussos pour ressouder son bras. »
Katie ricana. Le frère de sa camarade aimait par dessus tout attirer l'attention sur lui. Il appréciait pleinement que l'on ne se souciât que de lui, il avait donc tendance à se plaindre d'un petit rien et Katie le savait parfaitement.
« Richard a eu le bras cassé alors qu'il tentait de fuir au lieu de se battre contre un groupe de dissidents. Il a été lâche. »
Christianna, outrée, se redressa et tenta de défendre son frère. Katie préféra en rester là mais avant de partir elle conclut :
« Pense ce que tu veux Chris mais je connais personnellement Harry et ton frère. Et entre les deux, je préfère croire Harry. »
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Montgomery s'épongea le front. Il avait succédé à Amélia Bones au poste de directeur du département de la justice magique un peu abruptement et sans convoiter cette place. Il l'avait pourtant pleinement investi et son sens de l'équité était devenu proverbiale dans le service.
Cependant, à la fin de la guerre, ses responsabilités avaient été souvent stressantes. Il avait dû faire face à des réformes révolutionnaires dans ce monde conservateur et traditionaliste, aux procès des Mangemorts, aux protestations sur certains verdicts, aux plaintes des familles... Il avait dû apprendre à composer avec les légimages qui désormais traitaient directement avec le Magenmagot et avec ce que les moldus appelaient procureur, quand il n'endossait pas lui même ce rôle par manque de personne formée. Pourtant rien ne lui semblait plus compliqué que depuis l'assassinat de Lucius Malefoy.
Eribert reporta son regard sur les deux dossiers ouverts devant lui. Ils étaient tous deux liés et il doutait encore d'avoir eu raison de commencer par traiter en priorité celui du survivant. Il soupira et relu ses propres notes.
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Timothy MacLenor jubilait. La popularité du ministre actuel et adversaire le plus dangereux pour les futures élections, étaient en chute libre. Alors que le peuple avait admiré Kingsley Shacklebolt pour son audace et ses réformes, notamment sur la justice et particulièrement sur les controversés lois sur les créatures magiques, les sorciers l'accusaient dorénavant de favoritisme. Ils lui reprochaient de ne pas avoir axé son mandat sur la sécurité et MacLenor l'avait parfaitement compris. Il en avait joué avec les médias, attirant l'attention sur un soi-disant sous-effectif de la présence d'Aurors lors de la cérémonie des commémorations.
Timothy assurait que l'ampleur des dégâts et des blessés auraient pu être évités si le ministre avait renforcé le nombre d'Aurors. MacLenor déplorait également que la directrice de Poudlard et le psychologue Trent Hodge n'aient pas alerté le Ministère du danger que représentait Harry Potter. Le candidat à l'élection, alla jusqu'à insinuer que Shacklebolt avait essayé d'étouffer l'affaire puisqu'il s'agissait du survivant.
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Fériel faisait face au directeur du département de la justice magique pour requérir encore une fois un droit de visite pour que Drago puisse voir Harry. Encore une fois, Eribert hésita tandis que Kingsley refusa d'emblée.
« Je suis désolée Plédouillé. J'ai beaucoup d'estime pour Harry mais je ne peux pas me permettre de lui montrer mon soutien, déplora le ministre.
-Un droit de visite pourrait influencer les témoignages Légimage Plédouillé. Je ne pense pas pouvoir accéder à votre requête. »
Fériel sortit de sa robe trois fioles de souvenirs.*
« Je sais directeur que vous possédez une pensine. Pourrions-nous visionner un souvenir dont j'ai trois points de vue ? »
Eribert évalua du regard le légimage et donna son accord.
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Depuis la commémoration, Blaise et Callista ne cachaient plus leurs sentiments et ce fut à contrecœur que ce soir-là Minerva dût leur rappeler que les relations élèves-professeurs étaient rigoureusement interdites. Du coup, les deux amoureux durent se résoudre à ne jamais rester seuls. Pour se changer les idées et parce qu'on n'avait plus besoin d'elle ailleurs, elle décida de poursuivre les recherches entreprises par Théodore et Hermione sur la fertilité pour quand ils voudraient les poursuivre.
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Narcissa malgré son statut de femme de Mangemort avait gardé de nombreuses relations dont beaucoup lui étaient redevables. Et ce fut donc sans difficultés qu'elle put séjourner à Poudlard pour soutenir son fils et s'assurait qu'ils auraient tous deux une place acquise pour assister au procès d'Harry.
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Eribert et Kingsley sortirent abasourdis par ce qu'ils avaient vu dans la pensine. Sous le choc, le directeur du département pointa sa baguette vers une armoire et fit léviter du whiskey pur feu et trois verres jusqu'à eux. Il fit le service et but son alcool d'une traite. Fériel eut un sourire satisfait.
« Ils ont osé, s'extasia Shackelbolt.
- Un tel lien ne s'est plus vu depuis le début du siècle dernier. Il est défectible mais laisse toujours une trace entre ceux qui l'utilisent.
- Puis-je vous rappeler Messieurs qu'un tel lien est considéré au même titre qu'un mariage sorcier et que par conséquent il est douloureux pour mon client et son époux d'être si longuement éloignés. »
Eribert hocha la tête sortit un parchemin et une longue plume, rédigea son ordre et le tendit au légimage :
« Je pense sincèrement que Drago Malefoy avait envisagé cette hypothèse. Je ne peux pas leur laisser d'intimité mais au moins ils se verront. »
Le légimage sourit et remercia Montgomerry.
« Je vous quitte donc sur le champ. Je connais deux personnes qui m'attendent sûrement. »
