Point De Vue d'Odd :
— Quoi ! s'écria Anthéa.
Je lâchai sa main et la regardai. Elle était totalement... détruite. Oui, détruite c'était le mot. Le bon mot.
— Il faut aller les chercher, reprit la mère de ma belle.
On lui avait dit que Samantha était sûrement avec elle.
— Mais comment ? Ça va être difficile. Si on s'est fait attraper à cinq alors qu'est-ce que ça va devenir à quatre ? s'inquiéta Yumi.
Elle n'avait pas tort. Moi non plus je ne voyais pas comment. Si les Nioto guerriers iraient nous aider, peut-être qu'on aurait une chance. Mais il ne fallait pas rêver. Ils ont refusé une fois, pourquoi pas deux. Mais je voulais sortir ma meilleure amie et ma dulcinée de là coûte que coûte.
— Eh bien on va les forcer, déclara Anthéa.
Anthéa aussi était déterminée à faire revenir sa fille. Et elle avait raison. Il ne fallait jamais abandonner. Même si des fois c'était dur. Des fois, tu avais juste envie d'arrêter.
— Et cette fois on retrouvera aussi les informations pour libérer Franz, rajouta Anthéa.
Je jetai un regard à mes amis, ils avaient l'air d'être pommés et pas sûrs du tout du plan de l'adulte présent ici.
— Mais il n'y avait qu'Aelita qui avait contact avec les autres, répondit Jérémy.
Ouais, il avait raison. Je ne voyais pas ce qu'on pouvait faire de plus. On ne pouvait pas les contacter.
— Mais vous savez où est leur collège ? demanda-t-elle.
— Bah oui, dis-je.
Je ne compris pas toute de suite ce qu'elle voulait qu'on fasse, c'est Jérémy qui répliqua avant moi.
— Vous voulez qu'on aille les voir ! s'exclama-t-il.
Elle hocha la tête. Je n'avais pas envie de les voir, c'était eux qui avait condamné ma petite-amie et ma meilleure amie à l'enfermement. Mais s'il le fallait vraiment, j'irais quand même.
— Oui.
Je soupirai et fermai les yeux. Qu'est-ce qu'auraient fait Aelita à ma place ? Elle était sans doute en colère contre sa sœur, et je savais qu'elle n'était pas prête à lui pardonner. Mais c'était mon choix, et je voulais la revoir, je voulais revoir Sam aussi bien sûr. Puis, plus tôt on les retrouvait, plus tôt on aurait moins d'ennuis.
— D'accord.
Je me levai et on partit de l'ermitage. On passa dans nos chambres pour faire nos devoirs, et on se retrouva devant la grille.
— Prêts ? demanda Yumi qui venait d'arriver.
Moi, Ulrich et Jérémy hochèrent la tête.
— Ouais, prêts, répondîmes-nous à l'unisson.
Elle hocha la tête et on emboîta la marche pour partir jusqu'à collège des Nioto guerriers.
