Point De Vue d'Odd :
Je n'arrivais pas à dormir. Qu'est-ce qu'on allait faire exactement ? Qu'est-ce qu'il allait se passer ? On n'avait pas vraiment eu de réponse des Nioto guerriers. Mais pour moi c'était clair et net, ils n'avaient pas le choix. Même si en réalité ils pouvaient ne pas venir, ils étaient obligés. Je me demandais comment allaient Aelita et Samantha. Avec ce fou de couple, sûrement en mauvais état. Le lendemain matin, je me réveillai tout fatigué. J'avais l'habitude, je savais que quand on ne dormait pas on ne pouvait qu'être fatigué. Mais bon, j'allais garder mon énergie pour plus tard. Je rejoignis les garçons à la cafétéria . Je m'assis et pris un croissant et le trempai dans mon bol en baillant. Je vis les deux autres ricaner pendant que Yumi arrivait.
— Tu n'as pas dormi Odd, affirma Ulrich en faisant de la place à sa belle.
— Impossible de dormir en ce moment, répliquai-je en buvant du chocolat chaud.
Il hocha la tête tristement, comprenant ce que je voulais dire. J'étais curieux et pressé de découvrir ce que nous réservait Anthéa après les cours. Mais en même temps, je n'avais pas vraiment hâte d'y être. Mais il fallait délivrer Aelita et Sam au plus vite. Si quelques choses leur arrivaient :
– D'un on serait dans une galère gigantesque avec les parents, le collège, la justice même !
– De deux, ça détruirait tout le monde qui les connaissait.
– Et de trois, je ne me le pardonnerai jamais. Je ne pouvais pas voir périr ma petite-amie et mon ex qui est en même temps était ma meilleure amie de longue date.
La journée paraissait être une éternité. J'ai bien failli m'endormis une bonne dizaine de fois et frôlé les heures de colle dans certains cours. Mais bon, avec les heures de colle que je pouvais me collectionner, ce n'était pas vraiment très grave. Arrivé à la fin des cours, on traîna un peu avant d'arriver devant l'ermitage. Est-ce qu'ils allaient être là ?
Les Nioto guerriers bien sûr. Qui d'autre ? Plus on avançait dans la mission récupération plus j'étais incertain de leur implication. Mais on n'en serait sûrement pas là s'ils nous avaient accompagnés lors de la première excursion dans le laboratoire. On entra dans l'ermitage et on vit Anthéa assise, une tasse de thé à la main. Elle paraissait inquiète et fatiguer. Elle devait avoir le sommeil fragile comme moi.
— Ah vous voilà ! dit-elle en nous voyant.
Elle posa sa tasse sur la soucoupe à café et nous invita d'un geste de la main à s'asseoir. On obéit sans rien dire. Aucune trace d'eux. Ils n'étaient pas encore là. Est-ce qu'il allait venir ?
Excellente question !
— Vous voulez quelques choses ? demanda-t-elle.
On secoua toutes nos têtes de gauches à droite. Elle pensait encore à jouer la gentille hôte alors que c'était de notre faute que sa fille était en danger ! Les joues d'Anthéa étaient humides et ses yeux clignaient de fatigue. Mais elle luttait pour rester éveillée. Tout comme moi. Même si pendant de cours instant je les reposais. On attendait. Attendait. Et attendait toujours et encore.
— Ils ne vont pas venir, murmurai-je en baissant les yeux.
— On va attendre, répondit Ulrich.
— Ils ne viendront pas, rétorquai-je.
Est-ce qu'ils venaient ? Réfléchissaient-ils encore ? S'ils ne venaient pas ça allait mal se passer pour eux. Très mal se passer. La petite visite de la dernière fois ne l'avait donc pas fais remettre en question ? J'étais outré.
Après pratiquement deux heures d'attente, où j'avais dormi pour combler l'ennuie et la fatiguée qui m'écrasait, personne ne venait.
C'était-il encore défilé ?
Sûrement.
Mais j'avais retrouvé une grande partie de mon énergie pour réagir. Et cette fois j'allais réagir, et non rien faire, ça allait barder.
Parole d'Odd Della Robia.
