Avec un petit jour de retard,
Bonne St Valentin !
Pour l'occasion, un "petit" chapitre pour poursuivre nos aventures mouvementées ^^
Nous espérons qu'il vous plaira, voici un chapitre riche en événements et beaucoup plus long que les précédents :)
Bonne lecture !
M&T
Ps: n'hésitez pas à nous donner vos idées sur la suite de ce chapitre :p
Merci pour vos revieuw !
Chapitre 25 : la soirée d'Halloween
Le ciel était sombre et parsemé d'étoiles, aucun nuage ne venait troubler cette douce nuit d'octobre dont seule la lumière spectrale de la lune éclairait le château de Poudlard qui dominait le parc parfaitement entretenu. Les portes en chêne grandes ouvertes, les invités affluaient à l'entrée où des petits groupes de personnes commencèrent à se former.
Au pied des escaliers de pierre, la gorge d'Hermione se serra à mesure qu'elle gravit les marches du château qui menaient à la majestueuse entrée et lorsqu'elle arriva enfin devant l'immense porte, elle sentit son estomac chavirer au point qu'elle crut remettre le peu de nourriture qu'elle avait su avaler au cours de la journée. Sous le regard méfiant des invités, elle suivit Drago jusqu'au hall d'entrée bondée par les centaines d'invités déjà présents.
-Drago… murmura-t-elle dans un son à peine audible, tout le monde nous regarde.
Timidement, elle parcourra le hall des yeux où la plupart des sorciers et sorcières rassemblés les dévisageaient sans prendre la peine d'être discrets. Certains murmuraient sur leur passage et d'autres ne se gênaient pas pour les désigner du doigt.
-Ne prête pas attention à eux, lui murmura Drago à l'oreille.
Mais Hermione ne parvenait pas à faire abstraction des murmures de conversation qui s'élevaient de plus en plus sur leur passage, comme un bourdonnement incessant. Elle sentit son cœur s'accélérer, des gouttes de sueur perlaient le long de son dos, sa robe noire lui collait à la peau comme un filet du diable et ses jambes tremblantes n'arrivaient plus à la soutenir si bien qu'elle dû s'agripper au bras que lui offrait Drago pour ne pas s'effondrer au sol.
-Drago… je t'en prie, partons ! Supplia Hermione.
-Hermione…tu dois être présente, lui rappela-t-il à moitié convaincu.
-Je ne supporterai pas de rester une minute de plus ici, ni d'être dévisagée comme une criminelle !
Drago l'observait d'un air désolé, comme s'il regrettait de l'avoir convaincue de venir. Il lui prit délicatement la main et l'entraina vers lui :
-Partons.
Soulagée, Hermione le suivit en prenant soin de baisser la tête sans prêter attention aux murmures qui suivaient ses pas. Ils étaient sur le point de franchir à nouveau la porte lorsqu'ils se retrouvèrent nez à nez avec Harry, accompagné de la famille Weasley au complet. Ils s'arrêtèrent net, surpris de cette rencontre si soudaine et inattendue. Un long et lourd silence s'installa, chacun ne sachant pas très bien de quelle manière agir. D'un air apeuré, Hermione observait à tour de rôle les membres de la famille Weasley qui se tenaient devant elle. La jeune fille ouvrit la bouche puis la referma aussitôt devant l'air buté de Ron et de Mrs Weasley qui gardaient tous deux leurs nez pointés vers le haut, sans accorder un seul regard vers eux.
Sans ajouter de mots, ils passèrent d'un pas précipité devant Hermione et Drago comme s'ils étaient de parfaits inconnus, suivit de près par Harry et les autres membres de la famille qui semblaient mal à l'aise.
Seule Ginny resta en retrait, auprès d'eux.
-Tu ne songeais pas à partir ? Lui demanda Ginny d'un air grave.
Hermione échangea un regard avec Drago avant de lui répondre d'un ton indécis.
-Heu… hé bien…oui, en effet.
Ginny lui lança un regard de reproche qui avec une pointe au cœur, lui fit penser de manière frappant à Mrs Weasley.
-Hermione, tu ne peux t'enfuir ! Tu vas recevoir l'Ordre de Merlin, tu dois être présente !
-C'est ce que je lui ai dit, grommela Drago ce qui fit ricaner Ginny.
-Venant de la part d'un Serpentard, et d'un Malefoy qui plus est !
-Ca te pose un problème, Weasley ? répliqua sèchement Drago.
Tous deux se lancèrent des éclairs avant qu'Hermione n'intervienne enfin :
- Très bien, je reste si vous acceptez tous les deux de ne pas vous chamailler !
Ginny et Drago continuèrent de s'analyser, chacun affichant clairement l'aversion qu'ils portaient l'un envers l'autre. Enfin, ils hochèrent la tête en signe d'approbation ce qui décida Hermione à rester au château. Le trio traversa le hall d'entrée et se dirigea vers la grande salle parfaitement restaurée comme au temps de leurs études passées à l'école. Rien n'avait changé, constata Hermione en parcourant la salle des yeux, tout était exactement comme dans son souvenir et jamais ils n'auraient pu penser que quelques mois plus tôt, une terrible bataille avait ravagé les lieux.
Le ciel du plafond magique était parfaitement étoilé, comme le soir de leur première rentrée à Poudlard, se souvint-elle. Les chandelles suspendues dans le vide illuminaient les tables rondes qui, pour l'occasion, remplaçaient les habituelles longues tables des quatre maisons. Derrière le siège du Directeur de l'école qui présidait l'assemblée, les bannières représentant les quatre maisons de Poudlard ornaient les murs au fond de la Grande Salle.
.Au cours de toutes ses années d'études, jamais Hermione n'avait vu la salle aussi soigneusement décorée pour la fête d'Halloween, elle resta ébahie devant les centaines de citrouilles dont les sourires et rires maléfiques ne cessaient de s'agrandir à chaque passage des invités. Même les fantômes de Poudlard semblaient participer à la soirée, se mêlant aux mondes des vivants. Au loin, Hermione reconnut Nick-Quasi-Sans-Tête en grande discussion avec la dame Grise de Serdaigle.
Dans une ambiance festive, les invités allaient et venaient entre les différents groupes de personnes qui se formaient au fur et à mesure de la soirée. Parmi ceux-ci, un grand nombre d'anciens élèves de l'école se retrouvait avec des accolades chaleureuses : Lee Jordan et George Weasley, Seamus Finnigan- accompagné de sa mère – et Dean Thomas, les sœurs Patil étaient également présents ainsi qu'Ernie Macmillan discutant avec des gestes affectés à un petit groupe d'anciens élèves de Poufsouffle. Hormis Drago et le professeur Slughorn, Hermione constata que peu d'élèves de Serpentard étaient présents.
Au loin, Hermione aperçut également Kingsley accompagné de quelques membres du Ministère et de la famille Weasley. Mal à l'aise, elle entraîna Drago et Ginny quelques mètres plus loin, évitant ainsi les regards noirs que lui lança en coin Mrs Weasley. Ron quant à lui, évita ostensiblement de regarder dans leur direction comme s'ils n'existaient pas. Avec un pincement au cœur, elle constata que Harry ne manifestait pas la moindre compassion à son égard. Suivant son regard, Ginny lui dit d'un ton encourageant :
-Ne t'en fais pas, je suis certaine qu'il viendra te parler plus tard.
-Tu… tu le crois sincèrement ? demanda Hermione, sceptique.
-Oui, tu lui manques terriblement tu sais et à moi aussi.
-Il… il te la dit ? demanda Hermione, une pointe d'espoir dans sa voix.
-Voyons Hermione, c'est Harry ! Tu sais parfaitement qu'il n'est pas très bavard, mais je le vois à sa manière. Je ferai mieux de les rejoindre, répondit-elle en désignant sa famille d'un bref coup de tête.
Hermione acquiesça et suivit des yeux son amie qui rejoignit sa famille quelques mètres plus loin. Lentement, Hermione se tourna vers Drago qui n'était plus à ses côtés. Elle parcourut rapidement la salle des yeux et le retrouva un peu plus loin en compagnie de… Luna Lovegood !
-Tiens, salut, Hermione ! Fit Luna d'un ton rêveur.
Elle portait pour l'occasion une longue robe mauve vif dont le contraste avec ses collants jaune poussin provoquait des picotements aux yeux. Heureusement, Luna s'était abstenue de porter son collier de Ravegourdes autour du cou qu'elle avait opté, pour l'occasion, d'une parure de marguerites qu'elle aurait très bien pu avoir cueillies dans les champs près de chez elle.
-Salut Luna, répondit Hermione, soulagée d'avoir enfin trouvé une personne qui daignait lui adresser la parole.
-J'étais justement en train de parler avec Drago de nos souvenirs dans sa cave, quand j'étais prisonnière, expliqua-t-elle comme s'il s'agissait d'un voyage entre amis. Dommage que Mr Ollivander ne soit pas là, il est parti en Bulgarie pour se reposer un peu.
-Ah oui heu… balbutia Hermione, mal à l'aise.
-Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de parler de ça, répliqua Drago.
Luna qui ne semblait pas remarquer le mal aise qui régnait et ne prêta pas attention à la remarque de Drago puis décida de le fixer de ses yeux ronds sans sourciller, une aura de folie semblait comme toujours flotter autour d'elle.
-Heu… tu as passé de bonnes vacances Luna ? demanda Hermione pour changer de sujet.
Celle-ci se tourna vers Hermione comme si elle sortait d'une rêverie.
-Oh oui très bien, papa et moi étions partis à la recherche du Ronflak cornu. Ensuite nous sommes revenus à Londres pour la conférence de Rolf Dragonneau, le petit fils de Norbert Dragonneau le célèbre Magizoologiste, ajouta-t-elle les yeux exorbités. C'était passionnant ! Nous avons longuement discuté ensemble de l'existence du Ronflak cornu, mais il ne semble pas croire à son existence… ajoute-t-elle déçue.
-Oh… c'est super, répondit Hermione en évitant de croiser son regard.
À ce moment, Xenophilius Lovegood arriva par derrière sa fille, posa sa main sur son épaule pour attirer son attention.
-Luna, ma chérie, le professeur Chourave désire te parler, l'informa-t-il à voix basse, elle dit que tu peux prendre tous les Ravegourdes de la serre comme tu l'entends. Oh Monsieur Malefoy, ajouta-t-il d'un ton glacial, une expression de profonde animosité s'inscrivant sur son visage lorsqu'il reconnut Drago. Miss Granger.
Tous deux acquiescèrent de la tête sans ajouter de mots, trouvant son accueil peu chaleureux compte tenu du fait que le témoignage d'Hermione en sa faveur lors de son procès l'avait sorti de prison. Luna s'excusa et suivit son père avant de s'enfoncer dans la foule d'invités qui l'engloutit.
-Qu'est-ce que c'est que ce Ronflak machin ? demanda Drago, déconcerté.
-Je t'en prie, ne me demande pas d'explications, exigea Hermione
Ils s'échangèrent un regard puis pouffèrent de rire en évitant de se regarder.
Autour d'eux, la Grande Salle commença à se remplir de plus en plus si bien que les petits plateaux d'amuse-bouches qui voletaient seuls dans les airs n'arrivaient plus très bien à se mouvoir entre les invités. L'avantage était qu'entre la foule qui s'agrandissait de plus en plus, Drago et Hermione commencèrent à passer inaperçus parmi les invités, réussissant à se dissimuler en toute tranquillité. Tous deux savouraient leur coupe de champagne tout en discutant à leur aise de la soirée lorsqu'un tintement de verre retentit dans toute la salle. Soudain, tout le monde se tourna vers l'estrade où le professeur McGonagall se tenait debout, à la place qu'occupait Dumbledore autrefois. Le murmure des conversations se tut aussitôt et tous les visages étaient braqués vers la nouvelle Directrice de l'école. Habillée d'une robe à motif écossait, ses cheveux tirés en arrière par son habituel chignon serré, McGonagall pointa sa baguette sur sa gorge :
-Sonorus ! Bienvenue à toutes et à tous, merci à vous d'être venu si nombreux ce soir pour célébrer ensemble la réouverture de l'école Poudlard.
Tout le monde applaudi de manière enthousiaste, des cris de joie retentissait dans la salle puis s'estompèrent petit à petit, laissant ainsi le professeur McGonagall poursuivre son discours :
« C'est avec une joie immense, continua-t-elle, sa voix vibrant sous l'émotion, que je vous annonce qu'à partir de demain, le Poudlard Express ouvrira ses portes pour une nouvelle rentrée académique qui accueillera de jeunes sorciers et sorcières, quel que soit leur statut !
De nouveau des applaudissements retentirent dans la Grande Salle et McGonagall fit un bref geste de la main pour permettre à la foule de continuer son discours.
« Mais ce travail n'aurait pu se réaliser sans l'aide inestimable des anciens élèves qui depuis le mois de juin ont travaillé sans relâche pour restaurer l'école afin de perpétuer la noble quête des quatre fondateurs de Poudlard : instruire, transmettre les savoirs magiques à chaque génération. C'est avec honneur et gratitude que nous les remercions en leur attribuant à chacun d'entre eux une médaille pour service rendu à l'école.
Une suave d'applaudissement explosa dans la salle, tout le monde se tourna vers les anciens élèves de l'école : Neville, Luna, Ginny, Seamus, Dean, Ernie, Justin, les sœurs Patil,… tous affichaient un air ébahi, leurs visages s'empourprant devant les centaines d'invités qui les félicitaient chaleureusement à coup de tape dans le dos ou d'étreinte amicale.
Lorsque les cris de joie se dissipèrent, McGonagall continua son discours d'un air plus sérieux à présent. Plus personne ne murmurait dans la Grande Salle et seul le son du crépitement des bougies suspendues dans les airs brisait le silence palpable de la cérémonie.
« Mais cet exploit n'aurait pu être possible sans le courage, la loyauté et la détermination de trois jeunes sorciers qui n'ont jamais reculé devant le danger ni la menace qui les guettaient chaque jour. Tous trois ont fait preuve d'un courage exceptionnel, mettant en danger leur propre vie pour assurer la sauvegarde d'un monde meilleur, un monde libre où chacun à le droit à une éducation, une liberté d'expression et un statut égal de sorcier.
C'est grâce à eux, mais aussi aux membres de l'Ordre du Phoenix que nous sommes présents aujourd'hui, là où tout s'est terminé durant la bataille de Poudlard. C'est aujourd'hui que nous bâtirons la communauté magique de demain !
Un tonnerre d'applaudissements retentit dans la salle lorsque McGonagall finit son discours en acquiesçant légèrement la tête en signe de reconnaissance. Elle laissa sa place à Kingsley qui faisait léviter un coffret majestueux taillé dans du bois vif et lourd qu'il déposa lentement dans un geste théâtral sur l'ancien pupitre de Dumbledore. Tout le monde avait les yeux fixés sur ce mystérieux coffret qu'il ouvrit à l'aide de sa baguette magique. D'une voix lente et grave, il appela Harry, Ron et Hermione à le rejoindre sur l'estrade, face à la foule.
Hermione échangea un regard anxieux avec Drago puis déglutissant difficilement, elle enjamba le pas, se dirigeant vers le Premier Ministre qui les accueillait à bras ouverts, sa longue tunique bleu nuit orientale pendant à ses bras. Elle sentait la vitesse des battements de son cœur battre à vive allure au fur et à mesure qu'elle se rapprochait. La gorge sèche, elle se tourna et fit face à la foule qui les observait. Au loin, elle reconnut le visage de Drago, ce qui la rassura aussitôt.
Lorsque le silence ce fit à nouveau, Kingsley ouvrit la bouche d'un ton solennelle :
« Moi, Kingsley Shacklebolt, je vous déclare Harry James Potter, Ronald Bilius Weasley, Hermione Jean Granger, décorés de l'Ordre de Merlin, Commandeur. »
D'un geste majestueux, il exécuta un sortilège de lévitation, sortant de la malle trois médailles argentées, ornées d'un ruban vert en soie fine qui vint se déposer chacune d'elle sur la poitrine de Harry, Ron et Hermione. Tout le monde applaudit une dernière fois, des cris de joie retentissaient dans la salle plus encore que s'ils venaient de remporter la coupe des quatre maisons. À cet instant, Hermione oublia pour la première fois depuis des semaines le procès, l'humiliation et la peine qu'elle ressentait depuis la révélation de son secret. Pour la première fois, une immense bouffée de fierté parcourait tout son être comme un talisman qu'elle portait sur la poitrine. Les yeux pétillants de joie, elle échangea avec Harry un large sourire qu'il lui rendit pour son plus grand bonheur, c'était un sourire amical semblable à ceux qu'ils se lançaient quand ils étaient meilleurs amis. À ce moment, elle eut le sentiment d'être revenue quelques mois plus tôt. Elle risqua un regard vers Ron qui évitait soigneusement son regard. Avec un pincement au coeur, elle reporta son attention vers la foule qui continua de les acclamer comme des héros.
Quelques minutes plus tard, tout le monde suivit le professeur McGonagall, accompagné de Kingsley vers le parc de Poudlard. Ils sortirent par la cour du château où il avait l'habitude de passer leur temps libre durant récréation lorsqu'ils étaient élèves. Au milieu de la cour se trouvait une fontaine majestueuse dont l'eau claire scintillait sous la lumière de la pleine lune comme si elle provenait d'une source magique particulièrement pure. Toute la foule contemplait la pureté de l'eau qui s'écoulait le long de la fontaine en descendant dans une cascade parfaitement légère. De cette eau provenait une merveilleuse musique semblable au chant du phœnix, un chant libérateur et plein d'espoir. Pas un murmure ne vint perturber la sérénité des lieux, pas même un souffle d'air comme s'ils se trouvaient réunis dans une cathédrale. La Directrice de l'école leva sa baguette au-dessus de sa tête et une lumière aveuglante éclaira la cour.
À son tour, Kingsley fit de même suivit par la foule qui leva leur baguette à l'unisson, en signe de respect. À cet instant la fontaine se changea sous leurs yeux en une stèle dont les noms des victimes de la guerre étaient gravés dans le marbre. Sous la lumière des étoiles, l'écriture fine et légèrement penchée s'illuminait légèrement et des noms familiers lui sautèrent aux yeux : Fred Weasley, Colin Crivey, Lavande Brown, Remus et Nymphadora Tonks Lupin et bien d'autres encore…
Pendant cette minute de silence, le chant de Phoenix continuait de résonner à leurs oreilles tout comme le soir de la mort du professeur Dumbledore. Enfin, la musique cessa et les invités rejoignirent la Grande Salle du château.
-Wouaaaah, fit Ginny en observant sa médaille ainsi que celle de Harry, elle est magnifique ! On dirait qu'elle scintille naturellement.
-Elle a été façonnée par les gobelins, expliqua Hermione, elle se nettoie toute seule et n'…
- n'absorbe ce qui la renforce, acheva Harry en se souvenant ce que Phineas Black leur avait appris.
Hermione lui répondit d'un sourire reconnaissant, heureuse que son ami soit auprès d'elle en ce moment. Depuis qu'ils venaient de recevoir la médaille, sorciers et sorcières se précipitaient pour les féliciter à tour de rôle, Harry et elle. Ron, quant à lui, était retourné auprès de ses frères et sœurs pour les observer au loin en leur jetant des regards noirs, les bras croisés en signe de protestation. À le voir jamais on n'aurait pu imaginer qu'il venait de recevoir l'Ordre de Merlin quelques minutes plus tôt.
-Ne t'en fais pas pour lui, ça finira par passer, assura Harry. Laisse-lui simplement du temps pour accepter tout ça, tu sais très bien que Ron est un peu…
-Imbécile ? Têtu ou alors une vraie tête d'Hyppogriffe ? acheva Drago d'un ton faussement réfléchi.
-En parlant d'Hyppogriffe, Malefoy tu n'en aurais pas un sous la main à insulter histoire de t'arracher le bras pour changer ? répliqua sèchement Harry en le fusillant du regard.
Les deux meilleurs ennemis continuaient de se défier l'un l'autre avant qu'Hermione n'intervienne.
-S'il vous plaît, arrêtez ! Supplia Hermione d'une voix aiguë. Si tous les deux vous tenez réellement à moi, il va falloir apprendre à vous accepter ! Du moins, arrêter de vous sauter à la gorge chaque fois que vous vous voyez !
Harry et Drago continuèrent de se jeter des regards noirs lorsqu'Harry, contre toute attente, tendit sa main droite vers le Serpentard en signe de réconciliation. À contrecœur, Drago lui rendit son geste et lui serra la main.
-Du moins, puissions-nous nous entendre Potter.
-On peut toujours essayer, Malefoy.
Un sourire radieux aux lèvres, Hermione se dressa sur la pointe des pieds et déposa un baiser reconnaissant sur les lèvres de Drago.
-Je n'arriverai jamais à m'habituer à vous voir tous les deux, fit Harry en détournant le regard.
-Il faudra bien, commenta Ginny, maintenant que tout le monde est au courant ils ne seront plus obligés de se cacher. Quand le mariage aura-t-il lieu ? ajouta-t-elle sur le ton de la plaisanterie.
-Ginny ! S'indigna Hermione, les joues en feu.
-Oui, une chose à la fois Weasley !
Les quatre amis échangèrent un rire gêné qui fut quelques secondes plus tard interrompu par l'arrivée de la personne la plus indésirable qu'il soit.
-J'ai cru entendre parler de mariage, fit une voix faussement enjouée.
-Pansy ! S'exclama Drago.
-Bonsoir, Drago. Je ne suis pas surprise de te trouver en pareille compagnie, répliqua-t-elle en scrutant d'un regard dégouté Harry, Ginny et Hermione. À vous voir tous les quatre qui pourrait croire que tu étais chez les Serpentard ?
-En quoi ça te regarde ? répliqua sèchement Drago.
-Rien du tout, je tenais simplement à te féliciter pour le rôle que tu as joué pendant toutes ces années, tu as réussi à berner tout le monde, même moi ! Alors que pendant tout ce temps tu étais épris… d'une fille comme elle, ajouta Pansy en désignant Hermione d'un coup de tête comme si elle n'était pas là.
-Fais attention à ce que tu dis !
Pansy éclata d'un rire moqueur ce qui avait le don d'énerver Drago.
-Regardez qui dit ça à présent ! Drago Malefoy ! Sincèrement je n'en suis pas revenue !
-Je suis désolé que tu l'aies appris de cette manière, répondit froidement Drago.
-Ne t'en fais pas Drago, je m'en suis remise. Crois-tu vraiment que je pourrai être éprise de quelqu'un comme toi, qui copines avec des Sang-de-bourbe et des traitres à leur sang ? cracha-t-elle à voix basse pour être sûre que personne ne puisse l'entendre.
-Attention à ce que tu dis Pansy ! Rugis Drago en serrant les poings.
Celle-ci éclata de rire faussement enjoué, ce qui l'irrita davantage.
-Tu ferais mieux de partir Parkinson, nous n'avons rien à faire avec toi.
-Oh je ne voudrai pas contrarier le grand et courageux, Harry Potter ! Ne vous en faites pas, je m'en vais. Je tenais simplement à saluer un vieil ami d'enfance, fit-elle en s'approchant de Drago.
Elle se colla contre lui, comme si elle se jetait dans ses bras et l'embrassa sur la joue avant de prendre congé en jetant un dernier regard sournois dans leur direction et de disparaître.
-Cette fille est une vraie… peste ! S'écria Hermione en fulminant.
-Je n'ai aucune confiance en elle, fit Drago en jetant un regard méfiant vers l'endroit où Pansy disparut.
-Vous étiez pourtant ami, observa Harry.
-Elle espérait plus qu'une simple amitié, expliqua Drago. Quelques fois j'avais l'impression de trainer avec un vrai strangulot…Mais c'était avant qu'elle apprenne la vérité sur Hermione et moi. J'imagine qu'elle a dû être folle de jalousie en apprenant la nouvelle.
-Elle n'avait pas l'air si attristée, remarqua Ginny.
-C'est ce qui m'intrigue, à quel jeu joue-t-elle…
Il eut un moment de silence, chacun profitant de boire une gorgée de champagne. Quelques minutes plus tard, un nouveau tintement de verre retentit dans la salle et le professeur Flitwick annonça l'ouverture d'un buffet mis à disposition pour les invités. Il eut dans la salle un mouvement de groupe quand sorciers et sorcières se ruèrent vers la longue table disposée le long du mur, de grands plateaux de mets succulents, préparés certainement par les elfes de maison, n'attendant que d'être dégustée par les invités.
Le groupe d'amis attendirent que la foule se dissipe quelque peu avant de se servir à leur tour au buffet, accoudé côte à côte, tout en remplissant leurs assiettes de dinde, purée de courges et autres condiments tout aussi appétissants les uns que les autres, Hermione se servait une cuisse de dinde accompagnée de quelques champignons des bois lorsque le professeur McGonagall se glissa dans la fille et l'interpella :
-Miss Granger, puis-je vous parler quelques instants ?
-Bien sûr professeur.
Elle laissa ses amis dans la file et suivit le professeur McGonagall à l'écart de la foule, un plateau de coupe de champagne d'elfe voleta gracieusement près des deux femmes.
-Je n'ai que très rarement l'occasion de boire, se justifia le professeur McGonagall, un léger sourire aux lèvres, oserais-je me laisser tenter ce soir ?
-Profitez de la soirée, professeur. Ce soir nous célébrons notre victoire, lui répondit Hermione.
-Vous avez raison, dit-elle avant de boire une petite gorgée de sa coupe. Je tenais personnellement à vous dire Miss Granger, reprit-elle, que vous aussi vous méritez cette soirée et votre médaille. Ne vous laissez pas atteindre par les médisances de la presse et le regard des autres, je suis sûre que le professeur Dumbledore serait fier de vous et du courage que vous avez manifesté pour sauver Mr Malefoy.
-Merci professeur, je n'oublierai jamais le soutien que vous nous avez apporté, particulièrement avant l'audience. Je vous en remercie.
-Vous êtes une sorcière remarquable, ne l'oubliez jamais. C'est également pour cette raison que je désirais vous parler. Vous êtes au courant qu'à présent, je suis officiellement nommée Directrice de Poudlard. Cependant, je tiens personnellement à continuer d'assurer les cours de métamorphose cette année, mais à temps partiel compte tenu de mes obligations dans la direction de l'école, je ne pourrai avoir un horaire complet en tant que professeur de métamorphose. J'avais pensé – si vous êtes d'accord, éventuellement- que vous pourriez reprendre la classe les heures où je ne saurai pas disponible. Qu'en pensez-vous ?
-Et bien… répondit Hermione prise de court, je suppose que je devrais d'abord réfléchir à cela, je n'avais jamais songé à une carrière dans l'enseignement.
-En réalité, expliqua le professeur McGonagall, il s'agirait plus d'un poste d'assistante, et j'avais songé que cela vous laisserait du temps pour poursuivre votre septième année à l'école et de ce fait, obtenir vos ASPIC, n'est-ce pas ce que vous vouliez ?
-Mes ASPIC… je ne sais pas vraiment… je veux dire, je n'avais pas envisagé de revenir à Poudlard.
-Songez à cela, Miss Granger, une sorcière dotée de pouvoirs telle que vous, il vaut mieux obtenir ses ASPIC si vous aspirez à une brillante carrière. J'ignore quelle carrière vous affecte, mais il se pourrait qu'un jour vous deveniez notre nouveau Ministre de la magie ! Il ne faudrait pas que vos ambitions soient compromises à cause de vos ASPIC… qu'en pensez-vous ?
Hermione réfléchit, forcée de reconnaitre que les arguments avancés par le professeur McGonagall n'étaient pas insensé. Une carrière ministérielle et pourquoi pas, être Ministre de la magie ? Songea-t-elle. Elle dont l'ambition à changer le regard des sorciers sur le monde de la magie l'avait toujours affectionné, elle pourrait enfin changer ses lois injustes et archaïques pour les causes qu'elle seule aurait le droit de défendre. N'était-ce pas ce qu'elle voulait, défendre la SALE et d'autres injustices ?
- Prenez le temps d'y réfléchir, lui suggéra McGonagall en lui tapotant sa main sur son épaule en signe d'affection.
-Merci pour votre proposition professeur.
Le professeur McGonagall prit congé et partit se fondre dans la foule, laissant une Hermione plongée en pleine réflexion. Retourné à Poudlard ? Pourquoi pas… Elle resta quelque temps seule, perdue au milieu de la foule, ses pensées se bousculant soudainement. En ce moment, elle était tellement concentrée à retrouver ses parents, sa vie auprès de Drago et l'absence de ses amis qu'elle n'avait plus pris le temps de réfléchir à son avenir. Pour la plupart de ses condisciples de l'école, la vie reprenait son cours, certains songeant à leurs études supérieures après Poudlard, cherchant déjà des établissements, stages et autres formations pour leur carrière professionnelle.
Ron et Harry en avaient-ils discuté ensemble, sans elle ? Avec un serrement au cœur, elle se rappela qu'il fut un temps, où tous les trois discutaient sérieusement de se lancer dans une carrière d'Auror. Cette idée l'enthousiasmait, évidemment travailler ensemble, affrontant des situations dangereuses et combattant les forces du mal. N'était-ce pas ce qu'ils faisaient déjà depuis leur première année d'école ? Puis l'envie de changements radicaux, combattre les injustices s'était emparé d'elle. Ce sentiment d'excitation, de servir à quelque chose d'utile lorsqu'elle avait créé la SALE ne l'avait plus jamais quitté au point qu'elle en envisageait une carrière ? Était-ce insensé ?
L'idée du professeur McGonagall continua de tourbillonner dans sa tête jusqu'à ce que ses amis viennent la chercher dans son coin.
-Alors, lui demanda Ginny, que te voulait le professeur McGonagall ?
-Discuter un peu de ma carrière après l'école, rien de bien important, ajouta-t-elle pour mettre court à la discussion.
Tant qu'elle n'avait pas pris de décision, elle ne désirait pas en parler.
-Salut Neville, fit Hermione, remarquant que Neville Londubat s'était joint à eux.
-Salut Hermione, ça fait longtemps. Que diriez-vous d'aller danser ? Le professeur Flitwick à faire venir les Bizarr'Sister pour l'occasion. Regardez, ils sont en train d'installer leurs instruments !
En effet, dans le fond de la grande salle, là où habituellement se trouvait la table des professeurs, les sorcières du groupe préparèrent leurs instruments de musique, aussi étranges et gothiques que leurs tenues de scène.
Quelques instants plus tard, McGonagall interrompit le brouhaha des conversations et invita la foule à danser sur la piste où l'orchestre des Bizarr'Sister ouvrait le bal. Sorciers et sorcières se déhanchaient sur la musique endiablée, tout le monde se mélangeait, les jeunes dansant avec les plus âgés. Désormais, il n'existait plus de barrière, plus de maisons pour les diviser, car tous étaient réunis pour célébrer cette victoire pour laquelle ils s'étaient tant battus. N'attendant plus une seconde, Ginny entraîna Harry sur la piste de danse sous le regard amusé de Drago et Hermione, suivit par Neville et Luna dont les pas de danse ressemblaient d'avantage à des prises de catch qu'autre chose. Éclatant de rire, Drago attrapa la main d'Hermione et l'invita à son tour à danser sur la musique déchaînée. Ils avaient à peine de la place pour se mouvoir tant la piste était bondée, mais personne ne semblait réellement s'en soucier. Tous se bousculaient, s'entrechoquait, mais personne n'y prêtait attention. Hermione se laissa porter par la musique des Bizarr's Sister, la voix cassée et rauque de la chanteuse transportant tout le monde dans l'euphorie de la fête si bien qu'elle ne s'était pas aperçue de la présence de Romilda Vane à ses côtés.
-Aie ! gémit Hermione lorsque cette dernière lui écrasa le pied.
- Désolée, répondit celle-ci d'un ton distrait.
Elle écarquilla ses grands yeux sombres quand elle reconnut Hermione puis Drago à ses côtés. D'un air hautain, elle leur jeta un regard de profond dégout avant de leur tourner leur dos et de disparaître dans la foule qui continuait de s'agiter sur le son de la musique. Ignorant cette interruption grossière, Hermione continua de danser, oubliant le monde qui l'entourait. Ce soir, pensa-t-elle, je suis Hermione Granger, l'amie de Harry Potter qui l'aida à terrasser Lord Voldemort, je mérite ma médaille, les paroles du professeur McGonagall résonnant encore dans sa tête. Elle éclata de rire et dansa avec ses amis jusqu'à ce qu'elle sente ses pieds s'endolorirent.
Les Bizarr'Sister terminèrent leurs musiques endiablées et laissèrent place à une musique d'ambiance plus légère et solennelle.
Bientôt, les couples se formèrent sur la piste de danse et Drago entraina Hermione vers lui pour l'inviter à le joindre. Sans se soucier des regards autour d'eux, la tête haute, elle accepta avec plaisir et suivit ses pas sur la piste. Finalement, se dit-elle en collant son corps contre le sien, elle lui était reconnaissante de l'avoir forcée à venir. Comme s'il avait lu dans ses pensées, Drago lui murmura à l'oreille :
- Désormais, Il n'y a plus que nous deux. Nous avons tellement traversé d'épreuves pour s'aimer, ne laissons pas le regard des autres tout gâcher.
Drago passa ses bras autour de la taille d'Hermione et la ramena vers elle, la foule autour d'eux semblait disparaître comme s'ils étaient seuls au monde.
Elle plongea profondément son regard dans ses yeux gris, même la musique semblait bourdonner dans ses oreilles comme un air lointain qui ne pouvait percer leur intimité. Drago s'approcha de son visage et déposa tendrement un baiser sur ses lèvres, ses mains douces et viriles caressant sa nuque. Elle lui rendit passionnément son baiser, désirant plus que jamais que cette musique ne dure éternellement. Lorsque la chanson se termina sur des notes douces et légères, ils relâchèrent lentement leur étreinte et rejoignirent Harry et Ginny qui dansaient à leurs côtés.
-Et si nous allions nous asseoir, lui proposa Drago. Je vais chercher des boissons, vous en voulez ?
Les autres eurent à peine le temps d'acquiescer que Drago se retrouva projeter violemment en avant, l'effet de surprise ne lui donna pas le temps de maintenir son équilibre et il tomba sur Harry au risque de le faire tomber à son tour. Surpris, tout le monde tourna la tête dans sa direction et découvrit un Ron Weasley, le teint rouge d'une profonde colère.
-Ron ! S'écria Hermione, choquée de son comportement puéril et grotesque.
-ENLEVE TES SALES MAINS, MALEFOY ! Cria Ron sans prêter attention aux têtes tournées dans sa direction.
Autour d'eux, la foule commença à s'écarter et à former un cercle, tous les regards étant braqués sur cette intrusion. Sans se soucier des murmures d'indignation qui s'élevaient dans la salle ou de la musique qui s'était interrompue, Drago répondit au geste de Ron et le bouscula à son tour pour l'éloigner de lui.
-LAISSE-NOUS TRANQUILLE WEASLEY ! Lui cria Drago, ses traits déformés par la colère.
-TU VAS LE REGRETTER !
À nouveau, Ron bondit sur lui, prêt à frapper une nouvelle fois le Serpentard.
-ARRETEZ ! Hurla Hermione, hystérique.
Enfin, Harry et George intervinrent pour les séparer, mais Ron continuait de se débattre comme un diable.
-Ron, tu viens d'être décoré de l'ordre de Merlin, lui rappela sévèrement Harry. Montre-toi en digne bon sang !
Comme s'il venait de retrouver ses esprits, Ron cessa enfin de se débattre quand Drago fonça sur lui et décocha un coup de poing en plein milieu du visage ce qui lui provoqua un saignement du nez.
- RON ! crièrent Hermione et Ginny d'une seule voix.
Sans réfléchir une seule seconde, Hermione se précipita sur lui, prête à l'aider pour se relever, mais celui-ci se dégagea d'un mouvement brusque en lui lançant un regard noir, rempli de colère et de haine.
-Ne me touche pas, toi ! lui aboya-t-elle.
Hermione se figea comme une gifle qu'elle venait de recevoir en plein visage. Elle tituba puis recula en arrière et chercha du regard Drago qui se tenait debout à quelques mètres d'elle. Elle vit dans son regard flamboyant une étincelle de jalousie comme elle l'avait si souvent remarqué lorsqu'ils évoquaient le nom de Ron.
-Tu n'avais pas à faire ça ! Lui reprocha Hermione, il avait cessé de s'agiter !
-C'est une plaisanterie, c'est lui qui m'a attaqué le premier ! Et dans le dos ! Tu parles d'un Gryffondor…
-Et toi quel genre de personne es-tu pour attaquer quelqu'un qui baisse la garde ?! Un Serpentard ! lui cracha Hermione en plein visage.
En l'espace d'une seconde, Hermione regretta ses paroles. Elle s'avança d'un pas incertain vers Drago, mais ce dernier recula.
-Drago… murmura-t-elle. Je ne voulais pas dire ça ! Je suis désolée…
Il lui jeta un regard de profond dégout puis tourna les talons, prêt à quitter la salle.
-Attends, Drago ! cria-t-elle en essayant de le retenir par la manche de sa veste.
-C'est bon, Granger, lui dit-il d'un ton sec, va rejoindre Weasley et le clan des parfaits petits Gryffondor puisque tu n'attends que ça.
-C'est faux ! assura-t-elle en le suppliant du regard.
Il se dégagea et s'en alla par la porte de la grande salle, la foule s'écartant sur son passage comme si elle craignait d'être contaminée par une quelconque maladie.
Le silence se fit autour d'eux, seuls des murmures d'indignation à leur égard se faisaient entendre dans la grande salle. Les yeux baignés de larmes, Hermione parcourra la salle des yeux, sentant le poids du regard de tous les invités sur elle. Entourée par le cercle que formait les invités, Hermione chercha du regard un visage réconfortant, mais elle ne trouva personne, elle eut l'impression que tous la scrutaient avec du dégout, de la colère ou de la trahison. Enfin, Ginny vint à sa rescousse :
-Viens, Hermione.
Elle suivit son amie qui l'amena dans le fond de la salle, loin de la foule.
-Circulez, aboya sèchement le professeur McGonagall, le spectacle est terminé !
Elle claqua des mains en direction de l'orchestre qui se remit aussitôt à jouer comme si aucune interruption n'avait eu lieu. Quelques instants plus tard, les invités suivirent le mouvement, se dispersèrent et se remirent à danser, boire et manger bien que certains s'étaient rassemblés pour murmurer entre eux à voix basse tout en jetant des coups d'œil vers Ron dont le nez continuait de saigner. Harry l'emmena à l'écart en prenant soin de s'éloigner le plus possible d'Hermione.
-Calme-toi, Hermione…
-Non, c'est une catastrophe, gémit Hermione, finalement, je n'aurais jamais dû venir !
-Tu ne pouvais prévoir ce qu'il vient de se passer !
-Si, justement c'est le genre d'incident que je craignais ! Et maintenant Drago qui est parti…
Elle laissa s'échapper un sanglot, mais elle se ressaisit aussitôt à l'arrivée de Harry.
-Comment va Ron ? demandèrent les deux jeunes filles.
-Il va bien, répondit Harry, il est parti dans le parc se changer les idées.
-Jamais Ron ne pourra oublier.
Ni Ginny, ni Harry ne lui répondit.
Cela faisait plus d'une heure que Drago était parti et il n'y avait toujours aucune trace de lui. Les minutes défilaient et Hermione commençait sérieusement à s'inquiéter. Ne pouvant plus tenir, elle décida de partir à sa recherche dans le château. Avec l'aide de Ginny, Harry et Luna, ils se mirent à parcourir les couloirs, les classes vides ainsi que tous les endroits où Drago pouvait être, mais il restait introuvable. Sur leur chemin, ils croisaient plusieurs groupes d'invités qui visitaient le château, mais personne n'avait vu le Serpentard dans les environs.
-Où peut-il être ? S'inquiéta Hermione, sa voix plus aiguë que jamais.
-Ne penses-tu pas qu'il soit rentré ? demanda Harry.
-Je l'ignore… c'est possible.
-Si seulement j'avais la carte du Maraudeur avec moi !
À ce moment précis, un cri glacial retentit dans tout le château.