Bonjour,

Voici le chapitre 22 corrigé comme toujours par la merveilleuse Marie. Merci à elle pour son travail.

Le titre du chapitre parle de lui-même. Inutile de vous donner un aperçu de ce qui va se passer ... tout est dit. Question ... comment vont-ils en arriver là alors qu'ils s'étaient promis d'attendre ? Réponse dans ce chapitre.

Merci de continuer à me lire et mille fois merci à celles et ceux qui prennent le temps de m'écrire. Je vous adore.

Sur ce, bonne lecture !

Sydney8201

Musique du chapitre :

You and me de Lifehouse

Chapitre 22 : Sexe

« Pourquoi le sexe occupe-t-il tant notre esprit ? Parce qu'il est l'échappatoire suprême. C'est la voie ultime vers l'oubli de soi absolu. »

Jiddu Krishnamurti

Le premier rendez-vous avec Castiel avait été une réussite totale. Dean n'aurait pas pu rêver mieux. Ils avaient parlé de tout, de rien et d'eux. Ils avaient échangé des informations importantes et d'autres qui ne l'étaient pas. Ils avaient appris à se connaître. Et après un délicieux repas, ils avaient fini par quitter le restaurant main dans la main. Dean avait la sensation de flotter, d'être sur un petit nuage et que plus rien ne pouvait l'atteindre. Il savait, dans un petit coin de sa tête que le retour à la réalité serait très certainement compliqué. Il ne pourrait pas ignorer le monde qui l'entourait éternellement. Les cauchemars reviendraient et avec eux, le danger qui planait sur lui depuis que le tueur savait qu'il existait. Il y aurait d'autres fausses pistes. D'autres déceptions. D'autres victimes innocentes pour qui Dean se sentirait responsable. Il se maudirait de ne pas avoir pu en faire plus. Il était conscient que cette histoire n'était pas finie. Mais il avait également la certitude qu'il serait plus fort avec Castiel à ses côtés. Qu'il serait de taille à faire face. A surmonter les épreuves. Il finirait par trouver le tueur. Ils pourraient ensuite mettre cette histoire derrière eux et enfin penser à eux uniquement. Ils pourraient commencer à construire leur relation.

Alors oui. Le retour à la réalité risquait d'être difficile. Mais Dean voulait profiter du moment qu'il partageait avec l'homme qu'il aimait. Celui avec qui il voulait finir sa vie. Il voulait savourer ce premier rendez-vous. Il estimait avoir mérité de penser un peu à lui. L'espace d'une soirée, il ne voulait surtout pas penser à quoi que ce soit d'autre.

Il appréciait donc chaque seconde. Il grava dans son esprit chaque détail. Chaque image. Pour s'en resservir quand les choses deviendraient plus compliquées à nouveau.

Castiel le raccompagna chez lui. Sur le pas de sa porte, ils se regardèrent dans les yeux durant de longues secondes. Dean ne voulait vraiment pas que cette soirée se termine. Il avait très envie d'inviter Castiel pour un dernier verre. Pas pour le sexe. Il savait qu'ils devaient attendre. Mais juste pour continuer à partager du temps avec lui. Pour ne surtout pas se retrouver seul. Il pourrait peut-être même lui demander de dormir avec lui. De le serrer dans ses bras en espérant que cela tienne les cauchemars à distance. Pour que Dean puisse enfin avoir une nuit de calme et de vrai repos.

Il avait la question sur le bout de la langue. Mais les mots refusaient de franchir le seuil de ses lèvres. Sans doute parce qu'il savait qu'il ne pourrait jamais se contenter de dormir si Castiel était dans son lit. Il finirait par demander plus. Et ce n'était pas une bonne idée. Car quelque chose lui disait que son petit ami ne lui dirait pas « non ».

Il était préférable d'en rester là. Et Castiel dut le sentir aussi puisqu'il finit par se pencher dans sa direction pour le traditionnel baiser de fin de rendez-vous. Dean ferma les yeux et se laissa faire. Il accepta que son petit ami prenne l'initiative. Il le laissa choisir le rythme qu'il souhaitait donner à leur baiser. L'intensité. La passion. Il se contenta de répondre. Leurs langues ne mirent que peu de temps à se trouver. C'était incroyable. Jamais un simple baiser n'avait autant bouleversé le jeune homme. Le parfum de Castiel envahissait ses narines. Ses lèvres bougeaient contre les siennes. Il avait le goût de sa bouche dans la sienne. Il sentit une vague de chaleur envahir tout son corps. Il sentit des frissons remonter sa colonne vertébrale. Il posa ses mains dans le cou de Castiel alors que ce dernier refermait les siennes autour de sa taille. Il ne se colla pas entièrement contre lui. Il n'avait pas confiance en son corps pour ne pas réagir trop violemment.

Ils durent se séparer quand ils eurent besoin de respirer. Dean vint alors coller son front contre celui de Castiel pour grappiller quelques secondes de plus. Puis ils finirent par se séparer. Ils se souhaitèrent bonne nuit et son petit ami s'éloigna en le regardant à plusieurs reprises par-dessus son épaule.

Dean rentra dans son appartement quand il ne put plus voir Castiel. Il se déshabilla et fila sous la douche. Il ne masturba pas, même s'il en avait envie. Il ne voulait pas gâcher le moment incroyable qu'il avait vécu avec quelque chose d'aussi terre à terre. Il se coucha ensuite et finit par trouver le sommeil. Il ne fit aucun cauchemar. Castiel y était pour beaucoup.

Les jours qui suivirent, il fut occupé au garage. Il échangea des coups de fil et des messages avec son petit ami mais lui aussi semblait pris et ils n'eurent pas l'occasion de se revoir. Dean commençait à réfléchir à un second rendez-vous quand son « don » choisit de se manifester à nouveau. Il se réveilla avec une sensation au creux de ventre. La certitude qu'il allait se passer quelque chose d'important. Il ne savait pas encore quoi mais il était convaincu que c'était grave. Il n'en parla pas et le garda pour lui aussi longtemps que possible. La sensation était devenue difficile à ignorer quand il rentra finalement chez lui le soir. Sam était sorti et Dean était seul. Il avait peur d'aller se coucher. Peur de fermer les yeux et de faire un nouveau cauchemar. Il avait peur que le tueur l'ait enfin identifié. Ou qu'il soit capable de le faire s'il rêvait de lui à nouveau. Et cette fichue sensation ne le lâchait pas.

Il tourna en rond dans son appartement en cherchant à s'occuper l'esprit. Il ne parvint pas à se concentrer sur quoi que ce soit. Il finit par renoncer. Il n'avait que deux options. Accepter de dormir et prendre le risque de voir le tueur à nouveau. De lui donner une chance d'être dans sa tête également. Ou aller voir la seule personne au monde capable de l'aider.

Il n'hésita pas longtemps. Il opta pour la seconde solution. Il se rhabilla rapidement puis partit rejoindre Castiel chez lui. Il savait que son petit ami saurait comment le réconforter. Comment l'aider. Il savait qu'il pouvait se reposer sur lui.

Bien sûr, il ne niait pas qu'il avait une petite idée derrière la tête. Ils n'avaient pas encore eu de second rendez-vous. Ils n'avaient pas encore franchi toutes les étapes que les autres considéraient comme « normales ». Mais Dean se fichait de tout ça. Ils avaient attendu. Ils avaient pris leur temps. Ils savaient tous les deux qu'ils voulaient une relation sérieuse. Quelque chose de vrai. Ils n'avaient plus besoin d'attendre plus. Dean n'avait plus de patience. Le sexe restait la meilleure issue pour oublier ses problèmes. Pour ne plus être totalement obnubilé par cette sensation glaçante qui le tiraillait depuis qu'il s'était réveillé. Il avait besoin que Castiel lui accorde cette échappatoire physique. Cette fois, ce n'était pas un coup de tête. Ou juste une décision prise sur le moment. C'était quelque chose de réfléchi.

Il envoya un message à Castiel pour s'assurer qu'il était chez lui puis, quand il en eut la confirmation, il prit le chemin de son appartement. Son cœur battait vite et fort dans sa poitrine. Il ne pouvait s'empêcher d'être sensiblement excité. Il avait conscience que ce moment serait important pour leur histoire. Il n'avait jamais reçu de reproches quant à ses performances au lit. Mais il priait pour que cela ne soit pas le cas avec Castiel. S'il le décevait ou que le plaisir n'était pas aussi intense que ce qu'il espérait, il était presque sûr que cela marquerait la fin de leur histoire. Le sexe ne représentait peut-être pas tout. Une histoire d'amour était plus qu'une question de plaisir physique. Mais c'était tout de même essentiel. Dean avait besoin que ça fonctionne.

Il avait réussi à s'angoisser inutilement en arrivant devant chez Castiel. Il prit toutefois son courage à deux mains puis attendit que son petit ami lui ouvre avant de monter à son étage par les escaliers. Castiel l'attendait sur le pas de sa porte, visiblement inquiet. Il était tard et il imaginait sans doute le pire. Dean lui adressa un petit sourire avant de combler la distance qui les séparait et de venir se blottir contre lui. Castiel referma aussitôt ses bras autour de lui.

- Dean… est-ce que ça va ? demanda-t-il ensuite d'une toute petite voix.

Le jeune homme hocha la tête contre son torse.

- Je vais bien. J'avais juste… j'avais besoin de te voir. Je sais qu'on s'est promis de ne pas bruler les étapes et sans doute que j'aurais dû t'inviter à un second rendez-vous avant de venir chez toi mais… je ne pouvais pas rester seul.

- Tu as fait un cauchemar ?

- Non mais je sais que j'en ferais un si je m'endors. Je ne peux pas… Sam n'est pas là et tu es le seul à pouvoir me comprendre. Je veux juste… si tu es d'accord, j'aimerais passer la nuit ici.

Castiel ne répondit rien. A la place, il guida Dean jusqu'à l'intérieur de son appartement puis, après avoir refermé la porte derrière eux, il le conduisit jusqu'à son canapé où il l'invita à s'asseoir. Ce que Dean fit aussitôt. Il regarda ensuite Castiel prendre place à côté de lui. Il ne lui avait pas dit « oui » mais son attitude était la seule réponse dont Dean avait besoin. Son petit ami semblait avoir compris qu'il ne s'agissait pas d'un caprice ou d'une décision prise à la légère. Il avait senti combien Dean était sincère et combien il avait besoin de lui.

- Dean, qu'est-ce qui te fait penser que tu pourras faire un nouveau cauchemar ? Est-ce que c'est quelque chose que tu sens ou quelque chose que tu sais ?

Le jeune homme n'était pas sûr de savoir comment l'expliquer à quelqu'un qui ne vivait pas la même chose que lui. Mais il savait que Castiel ferait l'effort de le comprendre. Et surtout qu'il ne mettrait jamais en doute ce qu'il lui disait.

- C'est un peu des deux en fait mais c'est difficile à décrire. Je me suis réveillé ce matin avec cette boule dans l'estomac. Cette sensation que… dès que je fermerai les yeux, il sera là… dans ma tête… que je verrai à travers ses yeux et lui à travers les miens. Et j'ai peur qu'il puisse découvrir quelque chose d'important. Je refuse de vous mettre en danger. Mais je ne peux pas… ne plus dormir… j'ai besoin de sommeil. Tu es le seul à pouvoir m'aider.

- Tu sais que je ferais n'importe quoi pour toi. Il te suffit de demander.

Dean déglutit avec peine avant de détourner les yeux une seconde. Il savait parfaitement ce dont il avait besoin. Mais ce n'était pas une question facile à poser. Pas quelque chose qu'on exigeait. Ca aurait dû venir naturellement. Être la prolongation logique d'un moment romantique à deux. Dean savait qu'il allait probablement tout gâcher en demandant à Castiel de lui faire l'amour. Mais il en avait trop besoin pour renoncer.

- Je vais être parfaitement honnête avec toi Cas et j'espère que tu ne m'en voudras pas mais… j'avais effectivement une idée derrière la tête en venant te voir. Je ne veux surtout pas que tu puisses penser que je me sers de toi parce que c'est faux. C'est juste… j'ai fait le tour de toutes mes options et j'en reviens toujours à la même conclusion. Il n'y a qu'une seule chose que pourrait m'aider. Une seule qui pourrait m'aider à oublier pour un temps cette angoisse… le danger qui pèse sur moi et par conséquent sur vous aussi par ma faute… cette certitude que quelque chose de grave risque de se passer si je ferme les yeux et que je suis seul. J'ai besoin… j'ai besoin de toi… pas seulement de ta présence même si tu sais combien elle m'aide… j'ai besoin de plus… j'ai besoin que tu me fasses oublier qui je suis… ce que je suis l'espace de quelques heures… je veux… Cas, je veux que tu me fasses l'amour. On n'a peut-être pas eu de second ou de troisième rendez-vous. Si tu acceptes alors on brûlera toutes les étapes qu'on s'était promis de franchir. Mais… je n'ai pas pris cette décision sur un coup de tête. Et tu es le seul à pouvoir me donner… ce dont j'ai tant besoin.

Il espérait sincèrement que cette explication suffira à faire comprendre à Castiel l'importance de sa requête. Il n'avait pas oublié tout ce qu'ils s'étaient promis. Mais la situation avait changé.

- Dean, je… commença alors Castiel visiblement surpris.

Le jeune homme lui saisit alors la main. Il avait besoin d'ajouter quelque chose d'essentiel.

- Je pourrais comprendre que tu me dises non et je peux te promettre que cela ne changera rien entre nous. Je ne serai pas en colère… je ne t'en ferai pas le reproche. Je serai sans doute un peu déçu mais je pourrai le comprendre. Tu n'es pas obligé de me dire oui. Je veux que tu en aies envie toi aussi. Je ne veux surtout pas te forcer.

Castiel sourit alors, soulageant grandement Dean. Il n'était pas en colère. Ce qui était définitivement un bon point. Mais il n'avait pas encore dit oui. Et le jeune homme était terrifié qu'il puisse refuser.

- Tu sais que c'est quelque chose dont j'ai envie depuis le premier jour. Sans doute les premières secondes parce que j'étais terriblement attiré physiquement par toi. Mais ensuite parce que j'ai développé des sentiments pour toi. Et tu as raison. Je voulais faire les choses bien parce que cette relation est importante pour moi. Parce que je veux qu'elle dure. Je veux qu'elle n'ait jamais aucune raison de s'arrêter. Mais… ce que j'essaie de te dire c'est que je sais que tu ne me demandes pas ça juste pour passer le temps. Je sais que tu ne m'utilises pas. Je sais que tu ne m'en voudras pas si je viens à te dire non. C'est justement pour cela que je vais te dire « oui ». Parce que je pourrais te dire « non » sans que cela change quoi que ce soit. Et parce que je ne mentais pas en te disant que je ferai toujours en sorte de te donner ce dont tu as besoin.

- Oui ? répéta Dean parce qu'il avait fini par réussir à se convaincre qu'il n'obtiendrait qu'un « non ».

- Oui, confirma Castiel en souriant toujours.

Dean se jeta alors dans les bras de son petit ami, soulagé et fou de joie. Son cœur battait vite et fort dans sa poitrine et même s'ils n'avaient rien fait pour le moment, il pouvait déjà sentir son corps réagir. Il allait enfin faire l'amour avec Castiel. Il allait enfin le sentir en lui. C'était quelque chose qu'il attendait depuis le premier jour.

Il finit par reculer doucement et, comme pour sceller la promesse qu'ils venaient de se faire, il embrassa Castiel sans attendre. Son petit ami répondit aussitôt à son baiser et leurs langues se trouvèrent immédiatement. C'était un baiser passionné. Un baiser qui n'était qu'un prélude à d'autres… plus intimes encore. Dean le savoura, conscient que la suite serait meilleure encore.

Ils finirent par se séparer et Castiel prit son visage entre ses mains.

- Je crois qu'on devrait aller dans ma chambre, souffla-t-il.

Dean acquiesça alors. Ils se levèrent ensuite en même temps puis Castiel saisit la main de Dean pour le conduire jusqu'à sa chambre. Il ferma la porte derrière eux même s'il n'y avait personne pour les surprendre. Il semblait vouloir rendre ce moment plus intime. Créer une ambiance. Il alluma une lampe de chevet avant de faire face au jeune homme à nouveau. Dean fit alors comme à chaque fois qu'il se trouvait avec un homme avec lequel il s'apprêtait à coucher. Il retira son pull rapidement puis attrapa le bas de son tee shirt pour en faire de même. Quand il était avec un homme pour la nuit, il ne perdait pas une seconde en préliminaires inutiles. Ils passaient le plus souvent directement aux choses sérieuses. Il aurait toutefois dû savoir que Castiel voulait que les choses se fassent différemment. Il ne fut donc pas entièrement surpris quand son petit ami lui attrapa les bras pour le stopper.

- Attends… je veux le faire… je veux savourer chaque seconde. Je veux te découvrir… à mon rythme. Comme si je déballais le plus précieux des cadeaux.

Dean sentit ses joues rougir. Il relâcha toutefois son t-shirt et laissa le soin à Castiel de le regarder longuement. Il n'avait jamais été aussi nerveux. Il se savait séduisant. Mais cette fois, il avait peur de décevoir. Peur de ne pas être à la hauteur des attentes de l'homme qu'il aimait. Il se força toutefois à rester parfaitement immobile alors que Castiel lui retirait doucement son t-shirt. Il déglutit avec peine quand son petit ami posa ses mains sur son torse. Il caressa ses pectoraux pendant quelques secondes avant de laisser ses doigts s'aventurer sur ses tétons. Il avait toujours été extrêmement sensible quand on les touchait. Un gémissement s'échappa de sa bouche faisant sourire Castiel alors qu'il faisait descendre ses mains sur son ventre. Il les retira après un moment et observa le jeune homme.

- Tu es parfait, souffla-t-il.

Dean doutait de l'être. Mais il accepta le compliment. Parce qu'il savait qu'il était sincère. Il se fichait de ne pas penser la même chose de lui-même. L'essentiel était que Castiel le voit ainsi.

- J'ai tellement d'idées en tête te concernant que je ne sais même pas par où commencer. Ou peut-être que si… peut-être que je vais commencer par elles, ajouta-t-il en posant son indexe contre une des taches de rousseur sur le pectoral droit de Dean.

Il ne comprenait pas bien la fascination qu'elles pouvaient exercer sur les autres hommes. Mais il avait fini par s'y habituer.

- Mes taches de rousseur ? lança-t-il.

- Depuis le premier jour, je me demande si tu en as ailleurs que sur le visage… depuis le premier jour je rêve de pouvoir les relier les unes aux autres du bout de la langue. Et je ne vais pas m'en priver. Pas maintenant que je peux le faire.

Dean sourit puis poussa un long gémissement quand Castiel colla sa langue contre la tache de rousseur qu'il avait effleuré du doigt. Il la fit ensuite glisser jusqu'à une autre, non sans titiller ses tétons au passage. Il semblait avoir compris combien ils étaient sensibles. Dean laissa sa tête basculer en arrière alors que ses yeux se fermaient. Jamais il ne s'était senti aussi désiré. C'était parfait. Exactement ce qu'il avait imaginé.

Il ne sursauta pas quand il sentit les mains de Castiel s'attaquer aux boutons de son jean. Il reporta son attention sur lui quand son petit ami se baissa pour lui retirer ses chaussures, ses chaussettes puis son jean. Il bougeait doucement et sans le quitter des yeux. Presque comme s'il avait peur qu'il puisse disparaître s'il détournait les yeux ne serait-ce qu'une seule seconde. Ce qu'il n'avait bien sûr pas l'intention de faire.

Il posa ses mains sur le crâne de Castiel alors que ce dernier lui retirait finalement son boxer. Dean aurait pu être gêné de se trouver ainsi totalement nu devant un homme qui restait lui entièrement vêtu. Mais il se sentait bien. Il se sentait à sa place. Le regard de Castiel, bien qu'envahi d'un désir évident, restait bienveillant… fasciné.

- J'ai imaginé ce moment des dizaines de fois… peut-être même des centaines de fois depuis que je t'ai rencontré pour la première fois et… c'est encore mieux que ce que j'avais imaginé… c'est… tu es absolument parfait. Je sais que je te l'ai déjà dit mais je… j'ai l'impression que tu as besoin de l'entendre encore et encore… tu es… c'est presque comme si tu avais été dessiné de la main d'un artiste.

Dean sentit les larmes lui monter aux yeux mais il se força à les retenir. Ce n'était pas le moment de se laisser envahir par les émotions. Il ne voulait surtout pas que Castiel puisse mal interpréter sa réaction.

- Cas, murmura-t-il alors parce qu'il ne voyait pas quoi dire d'autre.

Son petit ami hocha alors la tête.

- Je sais ce dont tu as besoin Dean… et je vais te le donner. Fais-moi confiance.

Dean n'eut pas le temps de lui dire que c'était le cas depuis leur rencontre. Castiel l'en empêcha en saisissant son sexe dans la main, lui arrachant un nouveau gémissement. Il le masturba une seconde avant de le prendre dans sa bouche, poussant Dean à oublier tout le reste aussitôt.


Castiel aimait à penser qu'il ne se laissait jamais guider par ses hormones. Il n'avait bien sûr pas fait vœu de chasteté et il lui arrivait d'avoir des envies et des besoins comme n'importe quel homme de son âge. Mais le sexe n'occupait pas son esprit en permanence et il pouvait parfaitement accepter de longues périodes d'abstinence quand il était occupé par une affaire importante. Il ne ressentait pas le besoin de courir après les conquêtes. De chercher un partenaire pour la nuit. Et il en tirait une certaine fierté. Cela lui permettait de garder la tête froide en toutes circonstances.

Bien sûr, ce n'était plus le cas depuis qu'il avait rencontré Dean. Depuis le premier jour, depuis l'instant où il avait posé les yeux sur le jeune homme, il avait eu envie de lui. Et le sexe, avec Dean et seulement lui, occupait son esprit bien plus souvent. Il en rêvait. S'accordait des moments pour soulager un peu la pression en pensant à lui.

C'était pire encore sans doute depuis leur premier rendez-vous. Il avait eu envie de suivre Dean dans son appartement. De rentrer chez lui et d'oublier toutes leurs bonnes résolutions. Il avait tenu bon mais avait dû se masturber en rentrant chez lui pour évacuer sa frustration.

Il avait envie de Dean. Il avait envie de le déshabiller. De le regarder pendant de longues heures sans aucune barrière entre eux. Il avait bien sûr aussi envie de savoir ce qu'il ressentirait en le pénétrant et en lui faisant l'amour. Mais pas seulement. Il voulait lui arracher des orgasmes à répétitions sans se soucier de son propre plaisir. Il voulait le couvrir de baisers. Sentir enfin le goût de sa peau dans sa bouche. Il voulait étudier son corps et découvrir toutes les taches de rousseur qui pouvaient s'y cacher. Il voulait passer toute la nuit à le caresser pour trouver toutes les zones qui le feraient réagir. Plus les jours passaient et plus cette envie devenait un besoin. Plus il était difficile de l'ignorer et de se montrer patient.

Il était toutefois prêt à faire cet effort pour Dean. Pour que leur relation se construise sereinement. Qu'elle ait des bases suffisamment solides pour durer dans le temps.

Et il aurait pu tenir probablement des semaines entières sans problème. Si Dean n'était pas venu chez lui lui demander son aide.

Quand le jeune homme était arrivé, Castiel a tout de suite su que quelque chose de sérieux lui était ou allait lui arriver. Il était pâle et visiblement inquiet. Ce n'était pas une visite anodine. Il avait alors oublié ses envies et ses fantasmes. Seul le bien-être du jeune homme comptait à ses yeux.

Mais Dean lui avait alors dit qu'il avait besoin de lui. Qu'il avait cette sensation de danger qui le suivait depuis qu'il s'était levé. Et il ne voulait plus y penser. Il voulait tout oublier. Il en avait besoin. Castiel n'hésita pas une seule seconde avant d'accepter. Il aurait bien sûr menti s'il avait dit qu'il le faisait uniquement pour lui. Qu'il n'en avait pas lui aussi terriblement envie et ce, plus encore depuis quelques jours. Il choisit donc de se montrer parfaitement honnête en donnant sa réponse au jeune homme. Et ce dernier, s'il sembla surpris une seconde, ne posa pas plus de questions.

Ils rejoignirent la chambre de Castiel et Dean tenta alors de se déshabiller par lui-même. Castiel supposait qu'il avait l'habitude de procéder ainsi. Il n'avait visiblement jamais été avec quelqu'un qui souhaitait prendre son temps. Qui souhaitait le découvrir par lui-même. Le chérir comme il le méritait pourtant tellement.

Castiel l'arrêta alors puis entreprit de le déshabiller. Il le fit doucement, un peu pour lui laisser le temps de changer d'avis mais aussi et surtout parce qu'il voulait savourer ce moment. Ce serait la première fois qu'il verrait Dean entièrement nu et il avait besoin de prendre son temps. Besoin de le rendre spécial pour s'en souvenir ensuite jusqu'à la fin de sa vie.

Dean était parfait à ses yeux. Son corps ne souffrait d'aucun défaut. Il était mieux encore que dans ses fantasmes. Il avait les épaules larges et puissantes. Les bras musclés. Les pectoraux parfaitement dessinés. Son ventre était plat et si ses abdominaux n'étaient pas saillants, Castiel pouvait les sentir sous ses doigts quand il caressa sa peau. Ses cuisses étaient également musclées. Ses jambes légèrement arquées. Son sexe était long et objectivement parfait. Castiel regarda le jeune homme dans son ensemble une seconde. Il avait du mal à savoir par où commencer. Il choisit finalement d'embrasser son torse. Ses fameuses taches de rousseur qui le fascinaient tant. Il découvrit alors combien Dean semblait sensible quand on frôlait ses tétons. Il mémorisa cette information en se promettant de s'en servir plus tard.

Il finit par saisir son sexe dans sa main. Il le masturba une seconde avant de le prendre dans sa bouche. Aussitôt le goût et l'odeur unique du jeune homme envahirent ses sens. Il les laissa le submerger. C'était comme une drogue. A peine y avait-il goûté qu'il était déjà accroc. Il doutait que cela puisse passer avec le temps.

Il ne souhaitait pas précipiter Dean à l'orgasme trop rapidement. Il voulait faire durer le plaisir. Pas plus que nécessaire mais suffisamment pour faire de cette première fois un moment unique. Ce n'était pas comme ça qu'il l'avait imaginé mais ça n'avait finalement aucune importance. L'essentiel était qu'ils s'en souviennent ensuite comme d'un moment magique. Quelles que soient les circonstances dans lesquelles c'était arrivé.

Il fit aller et venir sa bouche sur le sexe de Dean pendant quelques secondes sans chercher à accélérer le rythme. Le jeune homme avait la main posée à l'arrière de son crâne. Pas pour le forcer à changer la vitesse à laquelle il bougeait. Pas pour le contraindre à quoi que ce soit. Uniquement pour accompagner ses mouvements. Castiel pressa sa langue contre son sexe jusqu'à lui arracher un long gémissement. Puis, après quelques nouveaux aller et retour, il posa ses deux mains sur les fesses de Dean avant d'introduire un doigt entre elles. Il ne chercha pas à pénétrer le jeune homme. Sans lubrifiant, cela serait inévitablement inconfortable. Mais juste pour le sentir. Il sentit un frisson parcourir son corps puis celui de Dean quand son indexe frôla le muscle caché entre ses fesses.

Ils ne pouvaient pas faire grand-chose de plus dans cette position. Il finit donc par relâcher le sexe de Dean et par lever les yeux dans sa direction.

- Allonge-toi, souffla-t-il.

Le jeune homme hocha la tête puis s'installe au milieu du lit, les bras le long de son corps, les jambes suffisamment écartées pour faciliter la tâche de Castiel. Il avait le sexe tendu, les joues rouges et le souffle légèrement court. Castiel prit quelques secondes pour le regarder, conscient de la chance qu'il avait. Dean semblait à sa place sur son lit. Exactement là où il était destiné à être depuis toujours. Il avait les yeux toujours rivés sur Castiel. Il ne bougeait pas. N'exigeait rien. Mais son regard en disait long. Il était impatient. Excité et prêt. Castiel ne pouvait pas le faire attendre plus longtemps.

Il retira ses vêtements rapidement. Il garda toutefois son boxer. Il avait besoin de cette barrière pendant quelques minutes encore. Le temps de préparer Dean correctement. Son excitation était un peu plus facile à ignorer ainsi.

Son petit ami se passa la langue sur les lèvres en le regardant faire. Il semblait apprécier ce qu'il voyait et Castiel se sentit alors pousser des ailes. Il n'avait pas vraiment de complexes mais il n'avait pas pour autant la sensation de jouer dans la même ligue que Dean. Il était soulagé de voir que son petit ami n'était pas déçu.

Il s'agenouilla finalement entre les jambes de Dean puis saisit ses tibias pour l'encourager à remonter ses jambes. Le jeune homme s'exécuta aussitôt, posant ses yeux sur le matelas et laissant retomber ses genoux de chaque côté de son corps. Il n'avait pas honte. Il s'exposait sans crainte. Et il avait totalement raison. Car Castiel ne le jugerait jamais sur son enthousiasme. Il aimait le voir aussi à l'aise. Parfaitement en accord avec ce qu'ils avaient décidé ensemble. Il garda ses yeux dans ceux du jeune homme quelques secondes puis s'autorisa enfin à les laisser descendre le long de son torse. Il s'attarda un instant sur son sexe toujours tendu puis les baissa enfin sur le muscle qui se dissimulait entre ses fesses. Celui qui, d'ici quelques minutes, leur procureraient énormément de plaisir à tous les deux.

Castiel l'effleura du doigt avant de se redresser légèrement pour prendre la bouteille de lubrifiant dans sa table de nuit. Heureusement pour lui, il en gardait toujours une ici au cas où. Il ne l'ouvrit pas immédiatement et se contenta de la poser à côté de lui. Puis, après avoir adressé un petit sourire à Dean, il se pencha en avant et vint presser sa langue contre le périnée du jeune homme. Ce dernier poussa un cri de surprise et de plaisir mêlées qui firent sourire Castiel.

Ce n'était pas forcément quelque chose qu'il faisait souvent. Mais c'était quelque chose qu'il avait envie de donner à Dean. C'était un acte plus intime encore que la pénétration. Quelque chose qu'il n'aurait probablement pas songé à faire avec un autre. Dean était spécial et Castiel avait besoin qu'il le comprenne.

Il fit glisser sa langue du périnée de Dean jusqu'au muscle entre ses fesses. Il pressa contre jusqu'à le sentir se détendre sensible. Il l'introduisit alors doucement en lui. Il entendit Dean gémir à nouveau. Castiel espérait être l'un des premiers à lui faire quelque chose de ce genre. Mais il se souvenait du profil du jeune homme. Il précisait qu'il appréciait tout particulièrement qu'on le prépare de cette façon. D'autres avaient sans doute saisis cette chance avant Castiel.

- Cas, souffla Dean alors que le muscle entre ses fesses se détendaient un peu plus encore.

Castiel gémit contre lui en poussant sa langue en avant. Il continua à le préparer ainsi durant de longues secondes, se délectant de ses cris de plaisir. Savourant son goût sur sa langue. Son odeur dans ses narines.

- Si tu continues, je vais jouir, le prévint finalement Dean.

Castiel nota cette information dans un coin de son esprit. Le jeune homme était incroyablement sensible. Et bien plus réactif que tous ses anciens partenaires. Il se promit de le faire jouir ainsi un jour. Seulement en le stimulant avec sa langue. Il était presque sûr que cela serait un moment magique. Mais ce n'était pas son objectif ce soir. Il recula donc le visage puis reporta son attention sur le visage du jeune homme. Il avait le front couvert de sueur. Ses mains s'étaient refermées autour du drap sous lui et il le serrait si fort que ses jointures étaient blanches. Son sexe était toujours tendu. Il avait les joues rouges et le souffle court. Il était absolument magnifique.

- Et je ne veux pas que ça finisse ainsi… je veux te sentir en moi avant, ajouta Dean.

Castiel hocha la tête parce qu'il était presque sûr que dire « oui, s'il te plait » aurait été stupide. Il était de toute façon temps de passer aux choses sérieuses. Il se leva du lit et retira son boxer, les yeux de Dean rivés sur lui. Il se tint ensuite debout face à son petit ami. Son sexe était tendu et douloureux.

- Parfait… tu es parfait, souffla Dean.

Castiel se retint de le remercier. Il le regarda se redresser à la place, puis, quand Dean lui saisit la main, il s'allongea sur le lit à côté de lui. Presque aussitôt, son petit ami s'installa entre ses jambes et prit son sexe dans sa bouche. C'était presque comme s'il était impatient. Comme s'il ne pouvait plus attendre pour lui connaître le goût qu'il pouvait avoir. Castiel sentit aussitôt un plaisir violent le transpercer et il ne put pas retenir son cri. L'image des lèvres charnues de Dean refermées autour de son sexe fut presque trop. Il dut retenir son orgasme alors que son petit ami commença à faire aller et venir sa bouche sur toute la longueur de son sexe. Il en profita pour rouvrir le tiroir de sa table de nuit en quête d'un préservatif. Dean choisit ce moment pour relâcher son sexe et secouer la tête.

- Je me fais tester régulièrement et je suis clean. Si tu me promets que tu l'es toi aussi, je préfèrerais qu'on s'en passe. Je veux te sentir… je ne veux aucune barrière entre nous.

Castiel se faisait lui aussi tester régulièrement et il n'avait pas eu de rapport sexuel depuis son dernier test. Il hocha la tête avant de refermer le tiroir. Dean reprit finalement place à côté de lui, Castiel se réinstallant entre ses jambes. Il utilisa du lubrifiant puis fit pénétrer un doigt à l'intérieur du jeune homme. Le second suivit rapidement, tant le muscle était déjà détendu. Dean accompagnait ses mouvements en agitant les hanches. Il était impatient. Castiel l'était tout autant que lui. Il ajouta toutefois un troisième doigt et, quand il sentit une légère résistance, prit le temps pour parfaire sa préparation. Ce fut finalement Dean qui l'arrêta après quelques minutes. Castiel avait soigneusement évité sa prostate pour ne pas précipiter son orgasme.

- Je suis prêt, assura le jeune homme.

Castiel lui faisait confiance. Il n'insista donc pas. Il remonta le long de son corps en prenant le temps d'embrasser ses cuisses, son sexe, son ventre puis en jouant une seconde avec chacun de ses tétons du bout de la langue. Il déposa ensuite un rapide baiser sur ses lèvres avant de saisir son sexe et de le guider entre les jambes de Dean. Ce dernier les referma alors autour de sa taille. Quand Castiel poussa les hanches en avant, pendant une courte seconde, il crut qu'il allait perdre connaissance. Jamais avant il n'avait ressenti quelque chose d'aussi intense. Le muscle autour de lui était étroit et le passage brûlant. Mais ce n'était pas seulement physique. C'était bien plus que ça. Il avait la sensation que ce lien étrange qui existait entre lui et Dean depuis le premier jour prenait vie. Il pouvait presque le voir brillant entre eux. Liant leurs deux cœurs. Leurs deux âmes. Il dut prendre quelques secondes pour s'habituer à cette sensation avant de commencer à aller et venir en Dean.

Il choisit d'adopter un rythme calme au début. Il était déjà aux portes de l'orgasme et il ne voulait pas que tout s'arrête aussi rapidement. Il voulait également laisser à Dean le temps de s'habituer. Il attendit donc que le jeune homme l'encourage à accélérer en pressant ses talons contre ses fesses pour le faire. Il n'eut besoin que d'un court instant avant de trouver la prostate du jeune homme. Quand il la toucha la première fois, Dean poussa un long cri. Castiel garda donc le même angle mais accéléra un peu plus le rythme encore.

- Comme ça… juste là, jeta Dean entre deux gémissements.

Castiel aimait qu''un partenaire s'exprime ainsi. Il aimait s'entendre dire qu'il faisait les choses bien. Et il adorait l'idée que Dean soit suffisamment à l'aise dans son corps et avec lui pour lui dire exactement ce qu'il ressentait.

- Plus fort Cas… je ne vais pas casser.

Castiel accéléra donc le rythme de ses hanches tout en s'assurant de heurter la prostate de Dean à chaque fois. C'était parfait. C'était tout ce dont il avait toujours rêvé. Une expérience qu'il savait unique. Il ne pourrait jamais plus revivre quelque chose de semblable avec un autre. Dean venait de chambouler son monde.

Il n'aurait pas su dire combien de temps il continua à aller et venir ainsi en Dean. Il aurait aimé que cela ne cesse jamais. Mais son orgasme se faisait plus pressant. Il voulait toutefois sentir le jeune homme jouir avant lui. Sentir ses muscles se contracter autour de son sexe.

Il s'apprêtait à glisser une main entre eux pour le masturber mais Dean l'en dissuada.

- Inutile, grogna-t-il.

Castiel plongea alors son regard dans le sien. Et, sans crier gare, Dean s'abandonna à son orgasme. Il bascula la tête en arrière, ses yeux se fermant. Il ouvrit la bouche et poussa un long cri qui ressemblait vaguement au prénom de Castiel. Ce dernier sentit alors le muscle autour de son sexe se contracter autour de lui. Il se força à continuer ses mouvements pour prolonger le plaisir du jeune homme. Quand son orgasme toucha à sa fin, Castiel s'abandonna finalement au sien.

Jamais il n'en avait connu un d'aussi intense. Jamais il n'avait senti un tel plaisir. C'était incroyablement fort. La sensation le transperça littéralement au niveau du bas ventre. Puis le plaisir se répandit dans tout son corps. Il eut la sensation que cela durait une éternité alors qu'il se répandait dans le corps de Dean.

Quand la sensation s'atténua finalement, il bascula doucement en avant et s'allongea sur Dean. Il enfouit son visage dans le creux de son cou et s'accorda quelques secondes pour reprendre son souffle. Dean posa presque aussitôt une main à l'arrière de son crâne pour lui caresser les cheveux.

- Merci Cas… c'était… tu es merveilleux.

Castiel sentit sa gorge se nouer sous le coup de l'émotion. Il ravala toutefois ses sanglots et s'accorda une seconde de plus avant de relever le visage.

- Dean, je t'aime, lâcha-t-il alors.

Il n'avait pas forcément prévu de le lui dire ce soir. Il n'était pas sûr que c'était le bon moment. Mais il avait retenu ces trois mots trop longtemps pour avoir la force de se retenir plus encore. Il ne le regrettait pas. Il espérait juste que son petit ami soit en état de les accepter.

- Je t'aime aussi Cas. Plus que la vie elle-même.

Castiel réalisa alors qu'il était toujours à l'intérieur du jeune homme. Et si cela aurait pu sembler gênant alors qu'ils venaient de s'avouer leurs sentiments, cela ne lui posait finalement aucun problème. C'était même parfait. Parce qu'au-delà du lien émotionnel et psychique qui existait entre eux depuis le début, il y avait également ce lien physique qui perdurait. Et cela donnait plus de force encore à ce qu'ils venaient de se dire. C'était un peu comme s'ils venaient de lier leurs destins pour de bon. De se jurer qu'ils ne se quitteraient plus jamais. Et Castiel en avait envie.

- Tu vas rester cette nuit, assura-t-il alors.

Il ne voulait pas que cela sonne comme un ordre. Jamais il ne se serait permis de dire au jeune homme ce qu'il devait faire ou non. Mais il avait besoin de le garder avec lui. Besoin de le serrer dans ses bras toute la nuit pour le protéger de ses cauchemars. Pour être là si toutefois Dean avait besoin de lui.

- Je vais rester oui. De toute façon, je doute de pouvoir bouger après l'orgasme incroyable que tu viens de me procurer.

Castiel sourit alors. Il savait que Dean était sérieux. Mais il avait dit cela sur un ton léger. Parce qu'il ne voulait pas faire de ce moment pourtant crucial quelque chose de trop sérieux. Castiel n'en avait pas envie non plus.

- Tu veux que je me retire, souffla-t-il alors un peu bêtement.

- Pas tout de suite… je veux encore te sentir en moi quelques minutes.

Castiel en avait lui aussi envie. Il se rallongea donc sans se retirer du jeune homme. Ils allaient devoir finir par se séparer. Par prendre une bonne douche avant de dormir. Mais pour le moment, ils étaient parfaitement bien ainsi. Ils avaient le droit d'en profiter. Le monde extérieur et la réalité de l'enquête allaient devoir attendre un peu. Ils étaient dans leur bulle pour le moment et rien ni personne n'avait le droit de les en arracher. Ce n'était peut-être pas ainsi qu'ils avaient prévu d'en arriver là. Peut-être pas ainsi qu'ils auraient procéder si Dean ne s'était pas réveillé avec la sensation que quelque chose l'attendait dans ses cauchemars. Mais c'était finalement parfait ainsi. Comme depuis le début, leur histoire n'avait rien d'ordinaire. Rien de classique. Et si Castiel avait été déstabilisé au début, il n'aurait rien voulu changer. Il se sentait bien. Il se sentait à sa place. Un peu comme s'il savait enfin pourquoi il était sur cette Terre. Pourquoi il était venu au monde. Dean avait donné un vrai sens à sa vie. Il se fichait que tout ait pu arriver trop vite. Il venait d'ouvrir un nouveau chapitre de son histoire et il savait que maintenant que Dean en faisait partie, il ferait en sorte qu'il n'en reparte pas. Jamais. Car la vie ne pourrait plus avoir de sens sans l'homme qu'il aimait à ses côtés.