Deacon buvait un café dans la cuisine de la brigade. Il vit Luca entrer. Son ami faisait une drôle de tête.
- Hey, mec, qu'est-ce qu'il y a ?
- Deacon. Je ne sais vraiment pas comment te demander ça, mais…
- Hey. Dis-moi.
- J'étais au parc hier avec Kelly. Je vous ai vu avec Cassandra.
- Mes enfants étaient là, ainsi que son neveu et sa nièce.
- Je sais. Mais, tu la touchais.
Il ne pensait pas que la première personne à qui il parlerait de leur relation serait Luca. Mais il ne voulait pas que son ami se méprenne sur Cassie. Par contre, il aurait aimé garder leur relation secrète un moment.
- Après notre garde, je te dirai tout. Mais ne juges pas à l'avance Cassandra et saches qu'Annie sait.
- Elle sait ?
- Oui. Et tu sauras pourquoi plus tard.
- D'accord. Très bien.
Malgré qu'il lui avait demandé de ne pas juger Cassie, il trouvait Luca assez distant avec elle, ne la taquinant pas comme il le faisait comme d'habitude en l'appelant ''Coccinelle aux fraises''. Il ne lui demandait même pas de s'entraîner avec lui.
Ils rentraient d'intervention. LA dernière de la journée car leur garde allait finir. Il envoya un message à sa femme pour lui dire qu'il aurait dû retard, mais qu'il ne voyait pas Cassandra, mais Luca car ce dernier avait des soupçons. Sa femme le crut et lui répondit qu'il pouvait prendre tout son temps.
Ils étaient avec son ami dans un bar, à l'écart, devant deux bières.
- J'avoue que ce n'est pas facile à dire, surtout que j'aurai aimé garder cela encore secret, mais bon. Voilà. Je vais tout te dire. J'ai rencontré Cassandra dans un supermarché. On se croisait souvent, on s'aidait. Une femme âgée a cru que c'était ma femme.
Il sourit à ce souvenir. Il se rappelait combien Cassie avait été gêné.
- Je l'ai raconté à Annie. Elle était amusée. Puis nous avons rencontré Cassie au parc à jeux. Nos familles se sont liées. Le lendemain, j'ai appris qu'elle allait travailler avec nous. Elle n'était à ce moment-là qu'une amie de courses. Puis quand on a commencé à travailler ensemble, j'ai appris à mieux la connaître, elle est devenue une réelle amie. Il y avait un je-ne-sais-quoi en elle qui m'attirait, me plaisait. Pendant les soirées où je travaillais pour son père, quand elle était là, on se taquinait, je surveillais la salle, mais mon regard était attiré par elle. Mais je pensais que ce n'était qu' te souviens quand tu es venu me voir en nous voyant enlacé ?
- Oui.
- Un fils d'un ami à son père l'obligé à aller à des rendez-vous avec elle en la menaçant de dire à son père de ne plus être donateur pour les associations de son père.
- Le connard !
- Oui. Si nous étions en froid, c'est parce que j'avais oublié de la rejoindre et de me faire passer pour son amant pour qu'il la laisse.
- C'est le jour que j'ai dû appelé pour la libérer ? C'est ça ?
- Oui.
- À partir de là, quelque chose se passait entre nous, sans qu'on y mette un nom. Jusqu'à ce qu'elle se blesse à l'épaule et que je la masse. Je l'ai embrassé. Chastement, mais cela m'a fait réaliser ce que je ressentais réellement pour elle et que je m'efforçais de renfermer depuis un rêve osé que j'avais fait. J'avais des sentiments pour elle. J'étais attiré physiquement par elle. Mais rien ne s'est passé jusqu'à ce que j'apprenne que ma femme avait une liaison depuis des années et qu'Harper et le futur bébé n'étaient pas de moi.
- Quoi ?
- Tu as bien entendu.
- Ce jour-là, je suis allé voir Cassie et je l'ai embrassé, je l'ai caressé, mais après avoir commencé à répondre à mon désir, elle m'a repoussé en disant que nous ne pouvions pas faire ça à Annie. Depuis ce jour, on s'est juste embrassé et encore pas souvent car chaque fois elle parle d'Annie. Elles ont eu une conversation. Elles sont toujours amies. Et nous avons décidé de vivre cette relation. Annie avec son autre homme et Cassie et moi. Pour le moment, nous vivrons encore ensemble avec Annie et resterons mariés pour les enfants. Nous nous aimons encore, mais plus autant qu'elle aime son autre homme ou que j'aime Cassie. Voilà, tu sais tout.
Luca vida d'un coup sec sa chope de bière.
- Alors là, tu me sidères. Toi, un chrétien me dire ça. Je n'en reviens pas. Mais je comprend. Avec la religion que tu as, avouer aimer une autre femme que la tienne, ça n'a pas dû être facile. Surtout une amie avec qui tu travailles. Je ne peux vous souhaiter que d'être heureux ainsi. Je garderais cette histoire secrète, ne t'en fais pas.
- Merci.
- Mais alors, c'est toi qui a fait ces suçons à ma coccinelle aux fraises.
Il sourit.
- Tu la rappelles enfin ainsi. Et oui, c'était moi.
Son ami se gratta la nuque.
- Ouai. Je n'étais pas très à l'aise. Je ne voulais pas la juger, mais comme j'avais peur de dire quelque chose qui ne fallait pas, je me suis éloigné d'elle. Je m'excuserai demain. Tu vas lui dire que je sais ?
- Oui.
- D'accord.
- Tu ne seras plus gêné avec elle ?
- Non. Je comprend que ça n'a pas été facile pour elle aussi. Aimer un homme marié. Ah ! J'ai besoin d'une autre bière. Tu en veux aussi une autre ?
- Non. Merci.
Une demi-heure plus tard, après un signe de main, ils se séparèrent.
