Bonjour à tous ! J'espère que vous allez tous bien.
On passe la barre des 50 chapitres aujourd'hui. On avance un peu. J'espère que cette suite vous plaira.
Je suis en vacances actuellement alors j'espère prendre le temps d'avancer un maximum avant de reprendre le boulot.
En attendant, je vous remercie sincèrement, voilà maintenant presque un an que je poste un chapitre chaque semaine et que vous êtes au rendez-vous, alors merci à tous !
Je vous embrasse, et vous dis à vendredi prochain ;)
Tendrement,
Votre auteur.
Ps : Vous vous en rendrez vite compte, mais ce chapitre est destiné à un public averti.
Chapitre 51 :
Plus tard dans la journée, Elsa reprit la route pour Lyon après une promesse à Anna de revenir la voir rapidement.
- Avec Mak de préférence ! Avait ajouté la rouquine et la blonde avait seulement répondu qu'elle verrait ce qu'elle pourrait faire
La jeune femme avait hésité à rendre visite à Gerda mais elle n'en avait tout bonnement pas le cœur. Durant ces cinq ans d'absence, Elsa était allée voir sa tante plusieurs fois et lorsque que Gerda avait demandé innocemment où elle en était avec la fille à l'étrange couleur de cheveux, Elsa avait fondue en larmes.
Gerda s'était retrouvée bien démunie, elle n'aurait jamais pensé déclencher les sanglots de sa nièce en posant une simple question. Alors Elsa lui avait tout raconté, du début à la fin. Elle lui avait d'ailleurs précisé que Mak avait été forcée de lui mentir, qu'il ne fallait pas lui en vouloir, que c'était elle, Elsa, qui avait tellement peur qu'elle la voit comme une perverse déséquilibrée.
Gerda l'avait consolé comme elle le pouvait, passant une main dans ses cheveux, caressant l'arête de son nez d'un doigt, exactement comme quand elle était petite.
La dame avait alors souri une fois que la blonde fut calmée et lui avait assuré :
- Ma chérie, j'ai connu les années 70, tu penses que je vais te renier parce que tu es tombée amoureuse d'une demoiselle qui était sous ta responsabilité ?
Elsa n'avait pas répondu et s'était contenté de lui sauter au cou.
- Elle me manque tellement… avait-elle seulement soufflé à l'oreille de sa tante.
- Alors vas la retrouver, avait répondu Gerda comme si c'était l'évidence.
À ce moment-là, Elsa n'était partie que depuis deux ans environ et l'idée de revenir maintenant la terrifiait au plus haut point. Elle avait alors refusé l'idée en bloc, expliquant à Gerda ce qu'elle risquait, les pouvoirs que Mak avait sur elle.
La dame avait rétorqué qu'après tout, ça ne la regardait pas, mais avait tout de même dit :
- Moi, je pense que tu te défiles.
Et Elsa avait soupiré. C'était vrai, elle se défilait mais ce n'était pas pour autant qu'elle avait envie de l'entendre.
Alors très franchement, si elle pouvait s'éviter les remarques de sa tante qui dirait "Je te l'avais bien dit", "Tu as perdu un temps précieux en ne voulant pas revenir plus tôt", Elsa n'allait pas s'en priver. Celle-ci aimait foncièrement sa tante, c'était une certitude, mais la blonde restait convaincue qu'il était parfois nécessaire de se préserver de ses parents et préserver ses parents par la même occasion.
Et puis, dans l'instant, elle avait d'autres projets en tête.
Du côté de Mak, la gueule de bois avait fini par battre en retraite.
Pas d'alcool pour aujourd'hui ! S'étaient-ils tous dits. Cette règle avait été effective jusqu'à environ 19h. Ils avaient bien vite repris les bonnes habitudes : du sel, du citron et de la tequila.
Mak avait abandonné le vin blanc, jurant qu'elle ne pourrait en avaler une goutte pour le moment.
Elsa se tenait devant la porte d'un appartement qu'elle connaissait maintenant plutôt bien. Elle s'autorisa un soupir et sonna. Elle attendit quelques secondes avant de voir la porte s'ouvrir.
Elle plissa les yeux en rencontrant Emma Swan seulement vêtue d'une culotte et d'un débardeur.
Bien, je ne m'attendais à la voir si peu habillée… pensa Elsa en se disant qu'Emma Swan n'avait définitivement aucune manière.
Emma fut surprise en voyant Elsa Lange sur son palier. Elle fronça les sourcils et déclara :
- Mak n'est pas là, elle est en vacances.
- Je sais. C'est vous que je venais voir.
Emma fronça les sourcils. Cette réponse l'étonnait, évidemment. Elle n'eut d'ailleurs pas le loisir de répondre qu'Elsa continuait déjà :
- Je sais qu'on est parti du mauvais pied toutes les deux, mais je sais aussi que vous êtes importante pour Mak.
Emma hocha la tête après un temps d'arrêt.
- Et qu'est-ce que vous voulez exactement ? Demanda-t-elle.
- M'excuser, grimaça Elsa, très peu habituée à présenter ses excuses à quelqu'un. Et repartir sur de bonnes bases avec vous, ajouta-t-elle.
Emma resta stupéfaite une seconde. Elle voyait clairement que ces excuses un peu bancales se révélaient pourtant sincères même s'il était évident que ça coûtait beaucoup à l'enseignante.
- Ok, ça me va. Vous êtes libre demain ? Demanda Emma d'humeur plutôt légère.
- Oui, pourquoi ?
- Bah j'imagine qu'on a plein de choses à se raconter. Alors on pourrait pendre un dej ensemble ? Et puis ça vous sortirait un peu de votre chambre d'hôtel.
Elsa hésita. Il était vrai qu'elle avait prévu de faire un pas vers Emma, mais de là à partager un déjeuner en sa compagnie, il y avait tout de même un monde.
- Oui pourquoi pas après tout, répondit distraitement l'enseignante.
- Cool, vous passez me prendre à 11h ?
- Entendu, accepta Elsa.
- À demain alors, sourit Emma avant de fermer la porte.
Elsa resta une seconde sur le palier en repensant à ce qu'elle venait d'accepter. Allait-elle vraiment faire ça ? Passer un moment avec la personne qui avait été la petite amie de remplacement de Mak pendant son absence ?
Pourtant, les mots de Mak lui revinrent en mémoire.
Ne me demande pas de choisir… avait-elle dit.
Alors oui, évidemment, Elsa allait mettre son ego et sa jalousie de côté et allait écouter ce qu'Emma Swan avait à lui dire. Il était déroutant de voir ce dont on est capable par amour.
Les cinq jeunes gens étaient près de la piscine alors que le soleil commençait doucement à décliner. Kuzco et Ralph se battaient dans l'eau alors qu'Alice était assise sur le bord du bassin, la tête d'une Mak reposant sur ses cuisses. Esméralda, elle, lisait tranquillement sur un transat. Une playlist sortait d'une enceinte portative. Une paire de lunettes de soleil sur le nez alors qu'Alice passait et repassait une main dans ses cheveux, la jeune fille commençait à s'assoupir.
Chacun était dans son coin et ça allait très bien à tout le monde. On Melancholy Hill de Gorillaz accompagnait ce simple moment de tendresse. Rien de trop violent, rien de trop timide, un peu comme leur humeur d'aujourd'hui.
D'une main distraite posée sur son ventre, Mak battait le rythme, les yeux fermés, l'air détendu. Alice sourit en posant un regard tendre sur chacun de ses amis. C'était définitivement une belle surprise qui lui réchauffait le cœur. Ses yeux s'assombrirent pourtant quand ils glissèrent sur le ventre de Mak.
Son amie avait maigri, énormément maigri. Si elle n'était pas surprise de voir une cicatrice traverser l'entièreté de sa jambe car elle savait que c'était un reste de l'accident, son poids, lui, l'inquiétait. Et elle ne se cacha pas pour le lui dire :
- Tu as maigri, non ?
- Hm, hein ? Demanda Mak en plaçant une main devant elle pour cacher son visage du soleil.
- Je te trouve maigri, surenchérit Alice qui se disait qu'elle n'avait finalement pas besoin de poser la question puisque c'était évident.
Mak haussa les épaules, refusant d'en parler.
- Tu manges en ce moment ?
- Non, je me laisse crever de faim, plaisanta Mak.
- Tu ne veux pas en parler ? Devina Alice.
- Exactement, sourit Mak en se réinstallant confortablement.
- Je m'inquiète pour toi, avoua tout de même la blonde.
- Il n'y a pas de raison, assura Mak. Ça va toujours.
Alice ne répondit pas sachant que c'était inutile. Elle connaissait suffisamment son amie pour savoir que Mak ne l'appellerait jamais à l'aide à moins d'être dans la merde jusqu'au cou. Il suffisait de se souvenir qu'elle lui avait avoué qu'elle sortait avec une prof seulement au moment où celle-ci avait frôlé la prison… Pourtant, son regard ne pouvait s'empêcher d'analyser le petit corps seulement recouvert d'un maillot de bain deux pièces noirs. Elle remarque son ventre plat, ses hanches apparentes. Elle n'était pas la mieux placée pour l'affirmer mais de ce qu'elle se souvenait, durant leurs années lycée, Mak avait plus de poitrine qu'elle. Aujourd'hui c'était différent.
Elle soupira intérieurement. Elle le savait, cette bataille était perdue d'avance. Mak ne lui dirait rien… Alors, gérant mal sa frustration, elle se pencha et demanda :
- Je vais me chercher à boire, je te ramène quelque chose ?
- Un coca, merci, sourit Mak en relevant la tête pour que la blonde puisse se lever.
Elle s'allongea ensuite en l'écoutant partir. Alice s'inquiétait. Elle ne pouvait pas lui en vouloir. Elle avait réussi à l'avoir avec le coup du ça va toujours, mais elle savait que ça ne pourrait pas durer. Malgré tout, les mots d'Alice firent leur chemin dans l'esprit de la jeune fille. Elle n'était pas stupide et même avec tout le déni du monde elle voyait bien que son corps s'était métamorphosé. La question était : est-ce qu'Elsa aimerait ce corps là également ? La trouvait-elle à présent repoussante ?
Son cerveau s'arrêta littéralement sur cette pensée, si bien qu'elle ne put s'empêcher d'en avoir le cœur net immédiatement. Alors elle attrapa son téléphone qui traînait non loin d'elle, ouvrit son appareil photo et le positionna au-dessus d'elle. Elle prit un rapide cliché, préférant passer inaperçue aux yeux de ses amis et envoya la photo à Tony Stark refusant de réfléchir de peur de changer d'avis.
Elle choisit volontairement de ne retoucher la photo à aucun moment. Comme si elle envoyait par ce cliché la vérité brute et glacée sur ce qu'était devenu son enveloppe charnelle. Si vraiment Tony Stark voulait d'elle, il fallait qu'il sache dans quoi il s'embarquait.
Elle posa ensuite son téléphone sur son ventre et se tritura les doigts dans l'attente insoutenable d'une réponse. Une réponse qui pourtant ne tarda pas.
De Tony Stark :
Que me vaut pareil cadeau ?
Mak sourit en plissant les yeux. Son corps ? Un cadeau ? Alors soit son professeur était menteur, soit définitivement charmeur, soit complètement aveugle. Mais elle fut tout de même rassurée.
De Blue :
Déçue ?
Demanda-t-elle tout de même, portée par ses craintes.
De Tony Stark :
Comment pourrais-je être déçue de recevoir ce genre de chose ?
Mais tu avoueras tout de même que m'envoyer ça alors que tu es si loin de moi est une forme de torture… Alors entre être flattée et indignée, mon cœur balance.
Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de Mak. Alors c'était vrai ? Elle plaisait toujours à son professeur. Et avec bonheur, elle voyait leurs habituelles joutes verbales reprendre comme si elles n'avaient jamais cessé.
De Blue :
Tu n'es jamais contente c'est incroyable…
Et moi qui pensais te faire plaisir.
De Tony Stark :
Sois sûre que mon plaisir est immense.
Un sourire, cette fois plus espiègle, prit possession du visage de Mak. Dieu lui pardonne, elle avait envie de jouer avec ce tendre professeur.
De Blue :
Immense à quel point, Monsieur Stark ?
- Hm, tu veux jouer ? Commenta Elsa, seule dans la tranquillité de sa chambre d'hôtel. Tu es plus entreprenante qu'avant.
Son cœur avait bondi lorsqu'elle avait reçu la photo complètement inattendue. Mais autant dire qu'elle était tout bonnement ravie. Elle était surprise, c'est vrai, que Mak agisse ainsi avec elle, mais ça ne gâchait rien à sa joie de la voir s'ouvrir un tant soit peu à elle.
De Tony Stark :
Immense au point que je donnerai tout pour pouvoir te rejoindre. Cet ensemble te va à ravir.
De Blue :
Merci, mais quelque chose me dit que cet ensemble ne ferait pas long si tu te décidais à me rejoindre.
De Tony Stark :
Suis-je donc si prévisible ?
De Blue :
Hm, non, je dirai seulement que je sais que tu es incapable de me résister.
Elsa sourit en roulant des yeux.
De Tony Stark :
Je vous trouve bien prétentieuse, Mademoiselle.
Mak plissa les yeux, Elsa avait beau dire le contraire, elle se doutait bien de l'effet que cette photo avait provoqué chez elle.
De Blue :
Monsieur Stark jouerait-il les vierges effarouchées ?
Tu me déçois.
De Tony Stark :
Si j'en avais l'occasion, je t'arracherai ce fichu maillot de bain et crois-moi que je te ferai crier si fort que tu ne serais pas déçue.
Mak rougie du menton à la naissance de ses cheveux en lisant le message. Elsa et son ego, à quoi s'attendait elle ? Pourtant, elle choisit de ne pas se laisser démonter.
De Blue :
Et qui est prétentieuse maintenant ?
Elsa sourit, elle s'était faite avoir, elle ne pouvait le nier.
De Tony Stark :
Impatiente, oui. Prétentieuse, non.
Mak soupira intérieurement. Un soupir de désir. Un soupir pour calmer les papillons de son ventre. Elsa n'était en rien prétentieuse et elle le savait. Son professeur avait toujours su comment la faire chavirer en un rien de temps. Elle était déjà fébrile en lisant de simples messages peu innocents, alors elle n'imaginait même pas dans quel état elle serait si Elsa était devant elle. Elle eut alors envie de rentrer, de prendre la route vers l'Hôtel Transylvanie, de trouver la chambre 206 et de simplement laisser Elsa lui faire ce que bon lui semblerait. Elle ressentait le besoin pressant de la retrouver.
Alors elle choisit seulement l'honnêteté à l'état brut.
De Blue :
Je crois que j'ai beaucoup trop envie de toi pour continuer cette conversation…
Et c'était vrai. Il lui suffisait de sentir la chaleur qui s'était immiscée entre ses jambes. Chaleur qu'elle avait apprise à reconnaître. Chaleur qu'elle, sans le savoir, partageait avec Elsa.
Elsa, elle, était presque déçue en voyant que son ancienne élève se défilait.
De Tony Stark :
Tu comprends maintenant ce que j'ai ressenti quand j'ai reçu ta photo.
Qui joue les vierges effarouchées maintenant ?
De Blue :
Une vierge effarouchée ne te proposerait pas de continuer cette conversation plus tard.
Elsa haussa un sourcil amusé. Elle l'avait jugé un peu vite, sa belle petite bleue ne se défilait pas tant que ça.
De Tony Stark :
Dois-je comprendre que tu souhaites continuer cette conversation plus tard ?
De Blue :
Tu seras gentille d'attendre que je sois couchée. Je ne fais pas dans l'exhibitionnisme. On s'appelle tout à l'heure. A plus tard, Monsieur Stark.
Ce fut au tour d'Elsa de rougir. Qu'est-ce que Mak envisageait au juste ? Elle avouait qu'elle était curieuse de le découvrir.
De Tony Stark :
A plus tard, Lichtenstenner.
- Tout va bien ? Demanda Alice qui venait de revenir, faisant sursauter Mak.
- Oui pourquoi ?
- T'es toute rouge, t'as chopé un coup de soleil ?
- Non, juste un peu chaud, c'est tout, expliqua vaguement la jeune fille en essayant de ne pas sourire avant d'attraper le coca qu'Alice lui tendait et de s'en offrir une gorgée, jurant qu'elle en avait bien besoin.
Et c'est ainsi que la journée s'acheva. Rythmée de rires et de Blackjack durant lequel Mak dépouilla ses amis, comme toujours. Alice ayant gardé son secret, ceux-là n'avaient toujours pas compris qu'elle comptait les cartes. Comme la vieille, ils profitèrent d'une belle soirée d'été en mangeant les restes du gâteau d'anniversaire d'Alice.
La blonde céda à leur jouer quelques airs de guitare et la soirée se révéla bien plus tranquille que la vieille.
Et quand 23h sonna, Mak se leva et s'excusa auprès de ses amis. Elle s'attira un sourire de Ralph qui savait exactement à qui elle passerait son prochain coup de fil.
Comme le jour d'avant, Mak se mit à l'abri du grand arbre et approcha le téléphone de son oreille. Comme à chaque fois, son cœur s'affola de peur qu'elle ne réponde pas, et pourtant :
- Lichtenstenner bonsoir, entendit-elle avec bonheur.
Automatiquement, elle sourit.
- Hey.
- Alors cette journée ?
- On n'a rien foutu… soupira Mak.
- C'est à ça que servent les vacances, non ?
- Oui probablement, accepta Mak sans réticence.
- Tu as l'air plus détendue que ce matin, remarqua Elsa, soulagée.
- Oui, ce n'était qu'un cauchemar, excuse-moi de t'avoir dérangé.
- Tu ne m'as pas dérangé. Tu veux me raconter ? Demanda Elsa sans vraiment attendre de réponse.
- Inutile c'est juste que… Mak grimaça.
- Que quoi ? Dis-moi, poussa légèrement l'enseignante, horrifiée à l'idée de la brusquer.
Mak garda le silence une seconde, mesurant ses prochaines paroles, puis demanda :
- C'est ma faute si tu es partie ?
Elsa eut un soupir douloureux alors que ses yeux se fermaient et que son cœur se fendait. Leur passé arrêterait-il un jour de les tourmenter ?
- Chérie, non… jamais, souffla-t-elle. Ça n'a jamais été de ta faute. Il faut que tu me crois quand je te dis que tu n'es responsable de rien.
- Évidemment, elle s'y attendait. La culpabilité de Mak avait toujours été si tenace…
- Mais si au bal je n'avais pas…
- Eh, ne t'accable pas de culpabilité… coupa Elsa.
- Comment Elsa ? Renchérit la jeune fille en perdant quelque peu patience, pas préparée à parler de ces choses-là même si c'était elle qui avait mis le sujet sur la table. Ma culpabilité, c'est ma mère détruite, c'est ma jambe flinguée, ton absence à cause d'un mauvais choix de ma part…
- Mak écoute, coupa fermement Elsa qui la sentait déjà étouffée par les regrets.
La jeune fille savait que quand elle l'appelait par son prénom, elle avait tout intérêt à se taire. L'enseignante reprit :
- Avec des si on pourrait refaire le monde. Si je ne t'avais jamais ramené ton sac au glacier, Olaf ne nous aurait jamais vu. Tu n'aurais pas eu à me mentir et je ne t'aurais jamais quitté, tu n'aurais alors sans doute jamais pris cette foutue pilule, expliqua-t-elle, désirant lui faire comprendre que les torts étaient partagés.
- Tu es en train de me dire que tu ne serais jamais partie si je n'avais pas oublié mon sac ?
Elsa soupira intérieurement. Ce que sa petite bleue pouvait être butée quand il s'agissait de se jeter la pierre.
- Ce que j'essaye de t'expliquer c'est qu'il n'y a pas de fautif. Les choses se sont déroulées ainsi parce que l'on ne pouvait pas se cacher du monde indéfiniment et je t'interdis de porter seule toute la responsabilité de ce qui nous a séparé, tu m'entends Lichtenstenner ? Demanda-t-elle en haussant quelque peu le ton, ne supportant plus que Mak pense ainsi. Je te le répéterai autant de fois qu'il le faudra mais tu n'es responsable de rien.
- Je ne suis pas d'accord avec toi, trancha Mak.
- Mak, s'il te plaît… soupira Elsa en se demandant bien comment elles en étaient arrivées à parler de ça.
- Parce que si je n'avais pas tout foutu en l'air ce soir-là, je sais que tu serais restée, assura-t-elle.
- Ok très bien, siffla Elsa décidant de changer de méthode. Alors dans ce cas, moi aussi, je sais que si je ne t'avais pas mise plus bas que terre dans la salle 206 quand j'ai appris pour Olaf, si j'avais essayé de comprendre… de te comprendre, je sais que tu n'aurais pas si mal réagi au bal. Tu le sais aussi, Mak, n'est-ce pas ? Tu aurais pris cette pilule si on en avait parlé pour trouver une solution ensemble ? Dis-moi, chérie… Demanda-t-elle doucement alors que sa voix menaçait de se briser sous le poids des souvenirs du passé.
- Probablement pas… avoua enfin Mak en comprenant doucement où Elsa voulait en venir.
- Tu vois, si on réfléchit comme ça, je suis toute aussi fautive que toi… souffla Elsa, dégoûtée d'avoir été forcée de hausser le ton pour qu'elle comprenne. Ne t'inflige pas cette culpabilité pour nous deux, s'il te plaît… Ne te détruis pas plus que nécessaire, supplia faiblement l'enseignante comme si elle se rendait subitement compte à quel point elle, comme Mak, se retrouvait encore abîmée par cette histoire.
- Je ne sais si j'y arriverai Elsa… soupira Mak, très peu convaincue, sachant ses blessures profondes, se souvenant à quel point elle était programmée pour l'autodestruction.
Un silence caressa leur conversation douloureuse. Elsa fut étonnée de voir qu'elle se livrait à ce point à elle ce soir. Et d'un autre côté, elle se disait qu'il était peut-être plus facile pour elle de régler ses comptes par téléphone. Elle faisait un pas vers elle alors qu'elle était à présent tellement loin… c'était du Mak tout craché.
Mak voulait faire disparaître les fantômes du passé ? Pourquoi pas après tout.
- Anna m'a raconté ce que toi et ta famille avez fait pour empêcher Weselton de porter plainte, souffla timidement l'enseignante, leur conversation ayant repris une certaine forme de tendresse.
- J'ai agi sans réfléchir… grimaça Mak, refusant d'entendre un quelconque éloge.
- Et tu m'as sauvé la vie ce jour-là, tu ne le vois pas ça ?
Mak haussa les épaules.
- Finalement, tu es partie alors je n'ai pas l'impression d'avoir sauvé quoi que ce soit.
- Exactement Lichtenstenner, c'est exactement ça, trancha Elsa. Je suis partie, appuya-t-elle alors qu'elle pouvait sentir Mak se tendre à l'autre bout du fil. Je t'ai laissé gérer le bordel que j'avais laissé derrière moi. Tu étais à peine majeure, et je t'ai laissé gérer ça toute seule.
- Je ne l'ai jamais vu comme ça, ma belle, tu le sais… intervint Mak alors que ses épaules s'affaissaient et qu'elle observait le ciel comme si elle y cherchait des réponses.
Mais Elsa n'en avait que faire, il fallait qu'elle lui dise :
- Tu avais tous les droits de me haïr à ce moment-là, et pourtant la somme de tes choix m'a évité de peu la prison, quand vas-tu le comprendre ? Demanda Elsa, la suppliant intérieurement de, pour une fois seulement, laisser couler. Fais-moi confiance quand je te dis que tu n'es responsable de rien.
- J'ai du mal à te faire confiance Elsa… soupira Mak parce que c'était la seule vérité dont elle était certaine.
- Je le comprends, assura l'enseignante, mais permets-moi seulement de te demander de laisser notre culpabilité derrière nous. Laisse le passé se charger de ça.
- Un passé… répéta Mak pensive. J'ai l'impression que c'est tout ce que nous avons… rit-elle amèrement.
Elsa grimaça, ces mots lui piquèrent le cœur par leur véracité.
- Alors permets-moi d'essayer de nous offrir un avenir, répondit-elle tout de même.
Mak plissa les yeux en considérant réellement la question. Son cher professeur avait-il le pouvoir de la réparer ? De la reconstruire, pièce par pièce ? De poser un sparadrap sur son cœur ? Encore une fois, le doute perça son esprit.
- Tu as dû le remarquer sur la photo mais… je ne suis plus tout à fait la même, grimaça la jeune fille.
Elsa remarqua sa gêne, sourit en décidant de la détendre et déclara :
- Si tu cherches à savoir si tu me fais autant d'effet qu'avant, oui Lichtenstenner, je te rassure tout de suite, tu me rends dingue, charma l'enseignante et un rire de Mak lui répondit.
- Ce n'est pas ce que je voulais savoir, mais ça fait du bien de l'entendre.
- Plus sérieusement, tu n'as pas à t'en faire. Tu as grandi, ça je le vois. Je sais ce qui m'attend et je ne te laisserai plus, promit l'enseignante. J'ai fait cette erreur une fois, je ne recommencerai pas.
- Je suis incapable de te croire pour l'instant Elsa, soupira Mak, presque en colère contre elle-même.
- Je sais, comprit Elsa.
- Mais je te promets d'essayer de laisser couler… ajouta tout de même Mak parce que c'était absolument la seule chose qu'elle pouvait promettre dans l'instant.
- Je m'en contenterai autant de temps qu'il le faudra, assura l'enseignante en passant une main dans ses cheveux.
- Il faut que j'y retourne… soupira Mak.
- Je comprends, tes amis vont finir par s'inquiéter.
- Tu me manques, souffla la jeune fille comme si ces mots avaient passé la barrière de ses dents sans qu'elle ne l'ait choisie.
Tiens, plus besoin d'un hashtag pour me le dire ? Pensa Elsa avec bonheur.
- Tu me manques aussi, répondit-elle naturellement.
- A tout à l'heure ? Si tu ne dors pas.
- Je ne dormirai pas, assura-t-elle.
- Merci, Elsa, sourit la jeune fille parce qu'elle avait tellement de mal à raccrocher.
Encore une fois, l'envie de rentrer et de la retrouver venait l'étreindre. Elle ne rêvait que d'une nuit dans ses bras, puis d'un déjeuner avec elle, une journée à ne rien faire en sa compagnie et que toutes les autres soient similaires.
- A ton service, sourit Elsa. File maintenant.
Mak rit avant de rassembler ses forces et de raccrocher enfin.
Et sur ces mots la soirée se termina. Mak avait quelques grammes d'alcool dans le sang mais pas assez pour la rendre chancelante. Seulement joyeuse et très amoureuse. Ce temps passé avec ses amis lui faisait un bien fou, elle ne pouvait le nier mais le manque d'Elsa lui brûlait la poitrine. Elle mettait ça sur son esprit de contradiction. Elsa avait tenté de l'approcher à maintes reprises mais elle l'avait repoussée. Et maintenant qu'elle lui était inaccessible, voilà qu'elle ne rêvait que d'elle.
Alors, dès qu'elle fut dans sa chambre, pas avant 2h du matin, elle ne perdit pas plus de temps et envoya son premier message.
De Blue :
Nous avions une conversation à terminer il me semble.
Elle jeta ensuite son téléphone sur le lit et se déshabilla, ne gardant qu'un malheureux sous-vêtement, ne supportant plus cette chaleur du sud.
Elsa lisait paisiblement, confortablement installée dans le grand lit de sa chambre mais lâcha bien vite son livre à la lecture du message que pourtant elle attendait depuis déjà une bonne demi-heure.
De Tony Stark :
Tiens, je croyais que tu m'avais oublié.
De Blue :
Je ne vois pas comment j'aurais pu.
De Tony Stark :
C'est un moyen de me dire que tu as pensé à moi toute la soirée ?
De Blue :
C'est un moyen de te dire que je suis enfin seule dans ma chambre alors que je ne rêve que de la tienne.
Elsa plissa les yeux, sa petite bleue était entreprenante, ça lui plaisait. Elle ne s'était donc pas trompée sur la nature de cette conversation programmée.
De Tony Stark :
Tes amis savent que tu les as délaissés pour ce genre de pensées ?
De Blue :
Non. Ils ne savent rien. Je te veux pour moi seule. Et ce que je pense de toi ne les regarde pas.
De Tony Stark :
Tu m'as déjà pour toi seule, Lichtenstenner, tu devrais le savoir. Et puis-je savoir ce que tu penses de moi ?
De Blue :
Là maintenant ? Je pense que je te préfèrerais dans mon lit qu'à Lyon.
Elsa sourit, Mak semblait parfaitement consciente de ce qu'elle voulait. Et puisqu'il était évident que ce qu'elle voulait semblait être elle et seulement elle, la blonde était frustrée de ne pouvoir accéder à sa demande.
De Tony Stark :
Je te déteste de m'allumer alors que je suis dans l'incapacité de te toucher…
De Blue :
Oh Elsa, si vraiment j'avais voulu t'allumer je t'aurais dit quelque chose de bien moins sage.
Elsa lâcha un soupir impossible à contrôler en imaginant déjà tout ce que Mak pourrait lui dire alors qu'elle rougissait déjà. Et comme si Mak ne voulait laisser aucune place à son imagination, elle reçut un deuxième message.
De Blue :
Je te dirais que je rêve de ta main entre mes jambes mais, que pour ce soir, je vais devoir me contenter de la mienne et à chaque seconde je ne penserai qu'à toi.
Elsa rougit instantanément, loin de penser que Mak puisse se montrer aussi directe. Là encore, elle sentit que la jeune fille avait pris du galon avec l'âge, même si la fougue de sa jeunesse lui restait.
De Tony Stark :
Tu t'es toujours montrée si impatiente… Tu me permets de ralentir la cadence ?
Mak fut surprise par le message, mais l'intention lui plaisait et elle se doutait bien que son professeur avait une petite idée en tête.
De Blue :
Bien, si tu y tiens. Qu'est-ce que tu proposes ?
Elsa sourit en constatant qu'elle était ouverte à toutes propositions de sa part même si elle se doutait bien qu'elle ne rêvait que de la conclusion. Son ancien élève voulait jouer ? Bien, elle jouerait avec elle.
De Tony Stark :
Bien, alors sois sûre que si j'étais près de toi, tu n'aurais pas droit à ma main entre tes jambes, pas pour l'instant.
De Blue :
Ah… et à quoi aurai-je droit dans ce cas ?
De Tony Stark :
A ce que je t'embrasse, parce que je sais que c'est un bon moyen de calmer tes ardeurs et de te faire taire.
Mak souffla en rêvant secrètement que Tony Stark l'embrasse. Enfin, secrètement… Elsa devait s'en douter, non ? Sinon, elle ne lui enverrait pas ce genre de message. Puis elle imagina les lèvres d'Elsa glisser sur son cou, sa clavicule, ses épaules.
De Tony Stark :
Et je te soulèverais du sol. Tu enroulerais tes jambes autour de mes hanches parce que c'est ce que tu fais toujours.
Son tendre professeur la connaissait, c'est en effet exactement ce qu'elle ferait.
Elsa continua son récit sans attendre de réponse, son but étant que les mains de Mak délaissent son téléphone pour s'occuper d'autre chose. Elle ne savait pas si c'était le genre de la jeune fille de se laisser aller à quelques plaisirs solitaires mais quelque part, elle l'espérait. Savoir que même loin, Mak gémissait quand même en pensant à elle lui faisait un effet démesuré.
De Tony Stark :
Je t'allongerais sur le lit et je passerais mes mains sur tes hanches pour que tu te décroche de moi. Tu grognerais parce que nous savons toutes les deux que tu détestes te décrocher de moi mais je t'embrasserais encore, et ça suffirait à ce que tu me pardonnes.
Le souffle de Mak était à présent court. Et sans y penser, le regard fixé sur son écran, elle enleva le pingouin en peluche de son ventre et le jeta un peu plus loin dans le lit. Et Elsa continua, ne lui laissant aucun moment de répit.
De Tony Stark :
Tu sortirais les dents et mordrais ma lèvre inférieure. Ça ne me surprendrait pas, je te connais un côté sauvage. Je sourirais, sourire que tu me rendrais en rougissant et tu te maudirais de rougir alors que moi c'est tout ce qui me fait frémir.
Mak inspira profondément en sentant son cœur s'emballer alors qu'elle devinait une chaleur certaine se répandre de son ventre à son entrejambe.
De Blue :
Tu ne te rends pas compte de ce que tu me fais, Elsa…
Un sourire en coin étira les lèvres d'Elsa. Sa jolie jeune fille se méprenait, elle en avait une idée très précise au contraire.
De Tony Stark :
Tu veux que j'arrête ?
Demanda-t-elle tout de même, elle avait besoin de savoir, d'être sûre. La réponse ne se fit pas prier.
De Blue :
Surtout pas
L'enseignante était heureuse. Le sentiment était véritablement grisant. Savoir que Mak ne jurait à présent que par ses messages, qu'elle attendait ses mots, se noyait sous ses avances n'avait pas de prix. Cette situation lui plaisait bien plus que ce qu'elle voulait bien admettre.
De Tony Stark :
Bien, alors sache que je comprendrai que tu cesses de me répondre à partir de maintenant.
Mak roula des yeux en rougissant à la lecture du message. Comment avait-elle pu douter d'Elsa ? Sa belle blonde était parfaitement consciente de ce qu'elle était en train de lui faire. Comment faisait cette femme pour prévoir à la perfection ce qu'elle rêvait d'entendre ? Comment pouvait-elle prévoir la moindre de ses réactions ? Devait-elle en avoir honte ? Elle ne savait pas vraiment. Cela allait-il l'empêcher de continuer ? Pas le moins du monde. Elle avait déjà cédé à la tentation. Elle était déjà allée trop loin. Elle voulait seulement qu'Elsa s'occupe d'elle.
De Blue :
Continue, Elsa.
De Tony Stark :
Tu dois être si belle, là, tout de suite…
Si je le pouvais, je passerais mes mains sur ta poitrine. Tu écarterais les jambes parce que tu ne m'as jamais rien refusé. Je m'allongerais sur ton corps, j'embrasserais ton cou.
De Tony Stark :
Tu passerais tes petits bras autour de ma nuque et t'y accrocherai comme si tu étais suspendue à une étoile. Tu fais toujours ça quand tu veux me garder près de toi.
De Tony Stark :
Je poserai une main sur tes fesses. Tu te cambrerais. Tu as toujours été sensible à ce niveau-là. Tu gémirais déjà. Quelque chose de perceptible seulement pour celui qui t'embrasse. Je sourirais en me souvenant que tu n'as jamais su rester très silencieuse.
- Putain… souffla Mak alors que l'une de ses mains se dirigeait d'elle-même sous sa culotte.
De Tony Stark :
Alors je sentirais ton souffle près de mon oreille. Je sentirais aussi tes cuisses se resserrer autour de mes hanches. Tu les desserrerais ensuite, de peur de me blesser parce que malgré ta sauvagerie tu as toujours été douce, tellement douce.
Mak continuait à lire, subjuguée par les messages qu'Elsa lui offrait, son téléphone dans une main, l'autre reproduisant tout ce qu'elle voulait qu'Elsa lui fasse.
De Tony Stark :
Je ferais ensuite descendre une main le long de ton flanc, tu sursauterais. Je rirais en te disant que j'avais oublié que tu étais chatouilleuse. Tu ne me croirais pas une seconde et tu aurais raison.
Mak parvint à rire à travers toutes les sensations qui lui explosaient le cœur, lui faisant voir des étoiles.
De Tony Stark :
Je bougerais mes hanches contre les tiennes parce que je sais que tu aimes ça. Ma main descendrait encore. Tu frissonnerais en bas du dos. Frissons que tu tenterais d'ignorer mais que je remarquerai quand même.
De Tony Stark :
Et quand je te sentirais au bord du gouffre, je poserais cette même main entre tes cuisses. Tu gémirais dans ma bouche parce que je sais que tu as toujours eu besoin d'aide pour étouffer tes gémissements.
Décrivait Elsa en sachant pertinemment que la main de Mak à cet instant précis faisait exactement ce qu'elle écrivait.
De Tony Stark :
Je te toucherais à l'intérieur des cuisses, à cet endroit qui te fait flancher à coup sûr. Et tu sais de quel endroit je parle, chérie.
- Oui, Elsa, je sais de quel endroit tu parles… souffla Mak en effleurant justement cet endroit-là.
De Tony Stark :
Et quand je te sentirais prête alors que tu l'étais déjà tellement, parce que tu me le demanderais d'un simple regard, je te prendrais d'un doigt.
Un gémissement passa les lèvres de Mak alors que ses muscles se crispaient.
De Tony Stark :
Tu te cambrerais davantage et je sentirais tes ongles se planter dans la peau de mon dos. Tu aurais les muscles tendus. Tu gémirais encore, plus fort cette fois, un gémissement bien plus aigu, quelque chose que tu n'aurais pas contrôlé.
De Tony Stark :
J'attendrais une seconde que tu t'habitue à ma présence. Et j'opterais pour un rythme lent quand je te sentirais te détendre. Tu as toujours aimé la lenteur et moi je ne rêverais que de prendre du temps pour toi.
De Tony Stark :
Je serais douce jusqu'à ce que tu me réclame plus de brutalité. Nous savons que tu aimes aussi la brutalité quand tu as trouvé tes repères. Mais je t'écouterais, et si tu perds tes marques, on recommencera, autant de fois qu'il le faudra pour te mettre à l'aise.
Mak sourit en essayant désespérément de ne pas fermer les yeux pour l'imaginer au-dessus d'elle. C'était bien Elsa ça, toujours à vouloir la protéger, encore plus dans ces moment-là, quand elle était la plus vulnérable.
De Tony Stark :
J'entendrais ton souffle s'emballer. Et je te sentirais te resserrer autour de mes doigts. J'aurais des gestes plus prononcés alors que tu ne serais plus capable de m'offrir qu'un baiser fiévreux. Je poserais une main sur l'un de tes seins parce que ça te rassure toujours. Je devinerais ton cœur battre au fond de ta poitrine comme s'il voulait en sortir.
- Encore… Souffla Mak alors qu'elle sentait son corps s'envoler.
De Tony Stark :
A ce moment-là, je t'entendrais m'en demander encore comme si tu avais peur que je m'arrête maintenant. Mais je ne m'arrêterais pour rien au monde et je continuerais, plus fort, jusqu'à sentir tes ongles me griffer le dos.
Mak fut incapable de tenir son téléphone plus longtemps. Elle le laissa tomber sur le lit et plaqua une main sur sa bouche alors que la deuxième obéissait toujours à Elsa. Son visage se déforma sous le plaisir qui la traversa alors que ses dents mordaient son avant-bras. Et après de longues, très longues secondes, son dos tomba sur le matelas. La jeune fille reprit son souffle avec difficulté, seule, dans le silence de sa chambre en n'ayant qu'une envie : se loger dans les bras d'Elsa.
- Putain… souffla-t-elle encore comme si elle n'y croyait toujours pas.
Elle passa une main sur son visage alors que la deuxième quittait son sous-vêtement humide et qu'un sourire idiot passait sur ses lèvres.
Un nouveau message arriva. Elle retrouva vite son téléphone qu'elle avait délaissé pour mieux s'abandonner au plaisir.
De Tony Stark :
Tout va bien, chérie ?
Mak n'en revenait pas. Putain mais comment faisait-elle ça ? Comment savait-elle à quel moment elle devait jouir ? Comment devait-elle jouir ? Et, pire encore, à quel moment précis elle avait fini de jouir ? Elsa Lange était une énigme à elle toute seule alors que le corps de Mak ne semblait plus en être une pour elle.
De Blue :
Je crois que tu n'auras jamais conscience de ce que tu viens de me faire…
De Tony Stark :
Hm, j'en ai une petite idée. Ça t'a plu ?
De Blue :
Tu n'imagines pas à quel point. Devrai-je en avoir honte ?
De Tony Stark :
Il ne faut jamais avoir honte de désirer, que ce soit seul ou accompagné.
De Blue :
Merci, Elsa. Je crois que j'avais besoin de ça.
De Tony Stark :
Tout le plaisir était pour moi. Tu devrais dormir maintenant.
Mak fronça les sourcils. Elle allait lui répondre qu'il serait inhumain de sa part de la laisser comme ça après ce qu'elle venait de faire. Mais un nouveau message l'en dissuada.
De Tony Stark :
Et pas d'objection, jeune fille !
Elle sourit. Son cher professeur n'accepterait aucune contrepartie.
De Blue :
Bien, nous en reparlerons. Bonne nuit, Elsa.
De Tony Stark :
Je n'en attendais pas moins de toi. Fais de beaux rêves ma puce.
Et avec encore quelques traces de plaisir dans le fond des yeux, Mak s'endormit le sourire aux lèvres.
