Base : Harry Potter

Titre : L'amour d'un père

Genre : Romance, slash (relation homosexuelle)

Rating : T = pour les ados, peut légèrement aborder quelques thèmes "adultes" (13 ans et +)

Personnages : La famille Potter & la famille Malfoy principalement

Disclamer : Eh oui, tout appartient à la grande JK Rowling qui nous autorise à jouer avec son univers et ses personnages. Merci à elle. Par contre l'intrigue m'appartient, même si je ne toucherai pas d'argent dessus.

Résumé : Draco veut donner une bonne éducation à son fils Scorpius avant qu'il n'aille à Poudlard. Il se sent compétent pour lui enseigner la plupart des matières, mais songe à Potter et aux cours qu'il donnait en 5è année, pour la DCFM. Il va donc lui proposer de devenir professeur particulier au manoir Malfoy. Harry accepte à condition que son fils Albus puisse aussi assister à l'ensemble des cours.

Avertissement : Il sera question, dans cette fic, de romance entre deux hommes (sans lemon). Homophobes, passez votre chemin ! Il s'agit d'une fic plutôt familiale ; ne vous attendez pas à un Drarry tout de suite !


Notes : Hello tout le monde ! Désolée pour cette journée de retard, mais j'étais tellement fatiguée hier, que j'ai estimé préférable de relire ce matin (et j'ai bien fait...) avant de poster. Oh, et je me suis rendu compte que je n'avais pas répondu aux reviews. J'y ai tellement pensé fort il y a 10 jours, que je croyais l'avoir fait. Pris d'un doute, j'ai vérifié hier soir et... bon, forcée de constater que je ne l'avais pas fait. Désolée pour ça aussi, donc. Je vous souhaite une bonne lecture. J'espère que ce nouveau chapitre vous plaira.


Chapitre 62

Alors qu'ils venaient de finir leur petit-déjeuner, Scorpius demanda à son père s'il pouvait lui parler seul à seul avant qu'il leur fasse cours. Bien entendu, celui-ci accepta.

— Ça va aller, Al' ? s'enquit l'adulte, s'en voulant un peu de laisser l'autre enfant tout seul.

Ce dernier acquiesça en souriant. Il était plutôt content de l'initiative de son meilleur ami. Il n'avait donc pas l'intention de la gâcher juste parce qu'il allait se retrouver seul.

— Oui. Je vais me balader un peu dans les couloirs avant de rejoindre la Bibliothèque. Enfin… si je peux, bien sûr.

Draco acquiesça et ajouta avec un sourire :

— Fais juste attention de ne pas te perdre.

Puis il se tourna vers Scorpius et l'invita d'un regard à le suivre à son bureau.

-x-

— Installe-toi, fit l'homme à l'attention de son fils.

Il alla se poser contre son bureau. Il ne voulait pas que le meuble fasse comme une barrière entre eux. Pas maintenant.

Scorpius s'exécuta, son regard un peu fuyant. La discussion que l'avait forcé à avoir Albus la veille lui avait permis de réfléchir à ce qu'il pensait, ressentait vraiment en ce moment envers son père et le mieux était de lui en parler directement.

— Je t'écoute, l'incita Draco.

Le garçon prit une profonde inspiration puis osa enfin regarder son père dans les yeux.

— Je t'en veux, papa. Vraiment. Je t'en veux pour ce que je ressens depuis avant-hier soir. Depuis que tu m'as raconté tout ça. Parce que ça me fait vraiment mal. Terriblement mal de me dire qu'en vrai, je n'aurais pas dû vivre. Que je ne devrais pas être là aujourd'hui…

Scorpius sentait les larmes monter au fur et à mesure qu'il laissait son ressentiment s'exprimer. Draco le regardait tristement, encaissant chaque parole que son fils adressait contre lui. Il ne pouvait pas lui en vouloir. Il comprenait sa rancœur. Et c'était une bonne chose qu'elle s'évacue, même si ces mots lui faisaient mal. Mal non pas pour lui, mais parce qu'il se rendait compte d'à quel point tout cela avait blessé son fils, cet être qui comptait plus que tout pour lui. Pour qui il donnerait volontiers sa vie. Cette constatation lui fit fermer les yeux. Il était en train de se prendre l'une des plus grandes claques de sa vie. Comment avait-il fait pour ne pas comprendre le geste d'Astoria plus tôt ? Donner sa vie pour son enfant. C'était purement et simplement ce qu'elle avait fait à ce moment-là, au moment de sa naissance… Draco se sentit minable d'avoir ainsi imputé toute la responsabilité à sa femme. Même s'ils n'avaient pas eu une vie agréable en sa compagnie depuis cet incident, c'était néanmoins grâce à elle qu'il avait pu voir Scorpius grandir à ses côtés.

— Tu m'écoutes, au moins, Papa ? s'énerva l'enfant.

Draco sortit vivement de ses pensées, se sentant à nouveau coupable de ne pas savoir répondre aux besoins de son fils.

— Je… Oui et non… J'ai très bien entendu tes reproches et ça m'a fait plonger dans mes propres réflexions. Je suis vraiment désolé pour tout ça, mon fils. Tellement…

Il sentait comme quelque chose de noué au travers de sa gorge.

— J'en veux à ta mère de nous faire vivre ça. Mais d'un autre côté, je réalise que je devrais au contraire lui en être reconnaissant.

Scorpius pinça ses lèvres tout en observant son père. Lui aussi semblait vraiment perdu dans cette situation. Plongé dans son mal-être, il ne s'en était même pas rendu compte. Et les mots qu'il venait de prononcer résonnaient en lui. « Lui en être reconnaissant ». Ça lui faisait vraiment mal d'admettre que son père avait raison.

— Je ne l'aime pas, s'entendit-il alors dire.

Cette confidence le surprit autant que son père.

— Elle n'a jamais rien fait pour, répondit alors Draco.

Scorpius acquiesça, soulagé que son père comprenne son ressenti.

— Et moi ? tenta alors l'ancien Serpentard.

— Je ne sais pas… Je ne sais plus pour le moment. C'est vraiment trop confus. Il y a ce que j'ai toujours ressenti pour toi, papa, qui se mélange avec cette haine que j'ai en moi depuis deux jours, expliqua-t-il en agrippant son pull au niveau de sa poitrine.

— Et tu risques de m'en vouloir encore plus, bientôt, soupira Draco.

— Pourquoi ? chercha vivement à savoir l'enfant.

— Je… je voudrais demander le divorce entre ta mère et moi.

— Et ? Pourquoi je t'en voudrais pour ça ?

Scorpius ne comprenait vraiment pas où voulait en venir son père.

— Les autorités devront choisir le parent auprès duquel tu devras vivre.

Les yeux de l'enfant s'écarquillèrent d'effroi. Malgré ce qu'il venait de dire, il ne se voyait pas être séparé de son père pour rester avec sa mère. Vraiment pas.

— Ils ne pourront pas choisir de me placer avec Mère, c'est impossible, répondit-il simplement.

Draco lui fit un triste sourire.

— J'aimerais en être aussi sûr que toi.

L'enfant se leva et se jeta contre son père.

— Promets-moi que tu ne me laisseras pas !

La boule refit son apparition dans la gorge de l'homme qui serra son fils contre lui.

— Je te promets de faire tout ce que je pourrai pour te garder près de moi.

Scorpius se mit à pleurer contre son père. Dans quel enfer avait-il plongé ? En verrait-il le bout un jour ? Ses larmes redoublèrent.

-x-

Lorsqu'ils se rendirent ensemble à la bibliothèque, Scorpius ne savait plus vraiment quoi penser. Il avait l'impression d'avancer dans la brume, c'était bizarre. Il ferma les yeux en constatant qu'Albus n'était pas dans la pièce aux livres comme il était censé y être. S'était-il finalement perdu comme le craignait son père ? Il était prêt à interroger ce dernier et celui-ci à appeler son elfe de maison quand ils entendirent des pas approcher dans le couloir.

— Albus !

Scorpius s'était jeté dans les bras de son meilleur ami.

— Que s'est-il passé ? s'inquiéta Draco en avisant la bosse du garçon.

Le brun la tâta par réflexe.

— Oh, ça : je suis tombé. C'est Astoria qui m'a soigné, avoua-t-il tout en guettant leur réaction.

Les sourcils de Draco se levèrent de surprise, tandis que ceux de Scorpius se froncèrent. D'incompréhension ou de colère ? Ça, il n'arrivait pas à le savoir.

— Astoria ? répéta alors l'adulte.

Albus acquiesça tout en repoussant doucement son meilleur ami.

— Oui. Je me suis un peu égaré dans les couloirs, puis j'ai vu une lueur dans une pièce. Je suis allé voir ce que c'était. Et quand je me suis rendu compte qu'il s'agissait de la lueur d'un souvenir qui flottait dans une Pensine, j'ai préféré faire demi-tour. Sauf que je me suis pris les pieds dans quelque chose et je suis tombé. J'ai perdu connaissance sous le choc. Quand je me suis réveillé, j'avais une compresse sur ma bosse et Astoria était près de moi. J'en ai déduit que c'est elle qui m'a soigné.

— Et… c'est tout ?

— J'en ai profité pour parler un peu avec elle.

— Parler avec elle ?

Scorpius et Draco l'observaient comme s'il venait de lui pousser un troisième œil au milieu du front. Albus était plutôt satisfait de son effet. Il haussa les épaules comme s'il n'avait rien fait de particulier. Et, à bien y penser, c'était le cas.

— Quand elle est partie, j'ai appelé Brody pour qu'il m'aide à retrouver mon chemin, conclut-il en acquiesçant.

Il ne savait pas comment s'était déroulé l'entretien entre son meilleur ami et son père, mais le regard qu'ils échangèrent indiquait qu'ils avaient retrouvé un minimum de complicité.

— On va en cours ? finit-il par proposer, commençant à être gêné par le silence qui s'était installé.

Les Malfoy semblèrent reprendre leurs esprits Draco acquiesça, se mettant en marche vers la salle appropriée. Les enfants lui emboitèrent rapidement le pas.

— Tu me raconteras ? souffla alors Scorpius.

— Toi aussi, rétorqua Albus dans un sourire.

Sourire qui finit par s'afficher sur les lèvres du garçon blond, de connivence. Celui du brun s'élargit, ravi de voir son meilleur ami quitter sa morosité l'espace d'un instant.

-x-

— Alors, comment ça s'est passé avec ton père ? demanda Albus, après le déjeuner.

Scorpius le rejoignit sur son lit et lui raconta rapidement les paroles qu'ils avaient échangées.

— Un divorce ? répéta tristement le brun.

— Oui. Quelque part, je comprends complètement la démarche de mon père. Ça fait même longtemps qu'il aurait dû se séparer de ma mère, si tu veux mon avis, ajouta-t-il sombrement. Mais le problème c'est qu'on ne sait pas si je pourrai rester vivre avec lui ou pas. Et ça, ça me fait vraiment peur… Et toi, qu'as-tu appris de ma mère ?

— Eh bien, elle m'a dit qu'elle t'aimait.

Scorpius eut un rire jaune, ce qui fit lever les yeux au plafond à Albus.

— Je te jure que c'est vrai.

— Oh, mais je te crois, toi. Pas elle. Pas ses paroles.

Le brun soupira. Il comprenait parfaitement que son ami mette les paroles de cette femme en doute. Après tout, il lui avait avoué la détester, la veille.

— Et comment ça se fait qu'elle ait réussi à te parler, à toi, alors qu'elle n'a jamais su me dire plus que quelques mots ?

Albus haussa les épaules. Il n'avait pas de réponse à apporter à ce sujet.

— Tu sais que pour moi elle n'a de « mère » que le nom ? avoua alors amèrement Scorpius.

Le garçon aux yeux verts fut surpris de l'entendre dire une chose pareille. C'était comme si le blond commençait à lui livrer ses pensées les plus sombres. Il se confiait à lui, lui exposait toutes ses pensées, les bonnes comme les mauvaises sans aucun tabou. Une confiance absolue.

— Je… je commençais à m'en douter.

Albus esquissa un petit sourire qui suffit à rassurer son ami. Le brun était vraiment la meilleure chose qui lui soit arrivée ces derniers temps.

— Dis, tu ne m'abandonneras pas, toi, au moins ?

— Pourquoi je ferais une chose pareille ?

Scorpius secoua la tête.

— Je ne sais pas. Mais j'ai tellement peur de tout ce qui pourrait se passer, désormais…

— Je suis là, Scorp'. Et j'espère que jamais personne ne se mettra dans l'idée de nous séparer.

Le blond acquiesça et leva le petit doigt, qu'Albus s'empressa de serrer avec le sien, comme un renouvellement des pactes déjà établis entre eux.

-x-

— Merci d'avoir permis à Albus de rester. Il a vraiment fait des merveilles, avec mon fils, déclara Draco à Harry, une fois les enfants partis récupérer les affaires du brun dans la chambre de Scorpius. Lily avait tenu à les accompagner.

— Tant mieux ! Je suis fier de lui, sourit chaleureusement l'homme aux yeux verts.

Le blond lui rendit son sourire en acquiesçant. Les deux hommes laissèrent le silence s'installer entre eux, s'observant. Harry finit par se racler la gorge.

— Et les cours, ça s'est bien passé ?

— Ma foi, plutôt bien, malgré qu'on ait commencé un peu plus tard ce matin. Ils avaient l'air assez concentrés. Ce qui me rassure concernant Scorpius, je dois bien l'avouer. Je ne dis pas qu'il a réussi à surmonter cette épreuve, mais il commence… C'est déjà une très bonne chose.

Harry ne put qu'approuver d'un mouvement de tête. Il espérait que les enfants reviendraient assez vite, car il mourait d'envie de se rapprocher du blond.

— Sinon, Hermione est au courant pour…

Il ne put s'empêcher d'attraper sa baguette pour lancer un sortilège d'intimité. Draco fronça les sourcils.

— Oui. Hum. Je disais donc que je l'ai mise au courant pour ce que j'éprouve pour toi.

Draco se sentit rougir légèrement.

— Oh, fut tout ce qu'il parvint à répondre.

Harry fit un mouvement positif de tête.

— Et comment a-t-elle pris la nouvelle ? chercha alors à savoir le blond.

— Eh bien… surprise, pour commencer. Elle ne se doutait pas que… qu'entre Ginny et moi, ce n'était plus ça. Donc elle a dû faire face aux deux informations d'un coup. Sinon, on a eu l'occasion d'en reparler depuis et tu sais ce qu'elle m'a demandé ?

— Pas la moindre idée, avoua-t-il.

— Elle a voulu savoir comment je pensais gérer mes envies et pulsions envers toi, finit de relater le brun dans un grand sourire pervers.

Son vis-à-vis ne put que rougir davantage, autant des paroles que de ce regard qu'il ne connaissait pas au Sauveur.

— D'a… ccord. Et du coup, que lui as-tu répondu ?

— Oh, que j'étais un grand garçon et que je savais me contrôler, expliqua Harry en riant.

Draco acquiesça.

L'approche des enfants se fit entendre et Harry mit fin au sortilège, estimant finalement qu'ils étaient revenus bien trop tôt.

Cela n'empêcha pas l'ancien Serpentard de se pencher vers lui pour murmurer :

— Je ne savais pas que tu avais l'intention de me faire du rentre-dedans.

Le sourire narquois fit son retour sur les lèvres du brun.

— Ce n'était pas vraiment mon attention. Et même si j'admets que ça m'aurait vraiment plu de jouer à ce petit jeu là avec toi, tu m'as clairement fait comprendre que tu préférais te concentrer sur ton divorce pour le moment.

L'homme blond le sonda intensément du regard avant d'acquiescer.

— Tu as raison, répondit-il alors en se levant.

Harry l'imita. Il aurait bien aimé rester là plus longtemps, tout compte fait.

— Ça va aller, Scorpius ? lui demanda Draco, toujours inquiet.

Le garçon haussa les épaules, mais finit par acquiescer doucement.

— Il le faut bien. Merci, Harry, d'avoir permis à Albus de rester avec moi depuis hier matin.

— Mais de rien, mon grand. Je ne pouvais pas te priver de ton meilleur ami alors que tu semblais tant avoir besoin de lui.

— Moi aussi, je suis prête à rester avec toi si tu as besoin de moi, Scorpius ! intervint alors la fillette.

— Merci, c'est très gentil, Lily.

Il lui sourit avant de se tourner vers l'autre garçon. Albus, comprenant l'appel muet, déposa ses affaires au sol avant de prendre son ami dans ses bras.

En les voyant faire, Harry ne put s'empêcher de tourner la tête vers son employeur. Leurs yeux s'accrochèrent quelques secondes avant que Draco ne préfère reporter son regard sur les enfants. Cela était tellement tentant pourtant de se dire qu'il pourrait accorder une chance à Potter, essayer quelque chose avec lui. Mais il devait admettre qu'il avait peur. Peur de ce que pouvait donner une relation avec un homme, déjà. Et si cela ne lui convenait pas ? Et si l'amitié d'Harry était tout ce qu'il voulait et pas plus ? Et si leur histoire venait à mal tourner ? Il ne pouvait pas se permettre de perdre l'amitié de l'autre homme. Harry avait bien trop de valeur pour lui. Et comme il le lui avait rappelé, il devait effectivement se concentrer sur le divorce, sans oublier ses affaires professionnelles.

— Draco ?

Mince. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il s'était à ce point perdu dans ses pensées. Il tourna la tête vers l'homme à lunettes qui venait de l'interpeller.

— Hum ?

Sa fille dans ses bras, Harry sourit, amusé par la situation.

— Je disais juste qu'on était prêts à partir et voulais te souhaiter une bonne soirée.

— D'accord. Merci. Bonne soirée à vous aussi. À demain.

Le brun acquiesça tout en entrant dans l'âtre de la cheminée. Il adressa un dernier sourire à chacun des deux Malfoy, tandis que son fils lui attrapait la main après avoir également salué leurs hôtes.

— 19 Woodfield Way !


Je ne suis pas sûre de pouvoir poster le 15 de ce mois-ci. J'espère que oui, mais si ce n'est pas le cas, je vous aurai avertis ;)
Bon courage à tous. On re rentre dans une drôle de période... Câlins virtuels à tous !