Bonjouuuuur !
J'espère que vous allez bien ? Moi ça va !
Que dire ? Plus que 2 chapitres normaux et un tout long de 14K env. et l'épilogue... Bref, dans un mois, ce sera enfin fini, tout ça, ça fait un peu bizarre, quand même !
Mais en attendant, il faut voir si Rose n'a pas réalisé trop tard, pour Jake, et si Scorpius a réellement merdé ou pas... Et pour ça, y a pas 36 solutions : il faut lire la suite :p
J'espère que ça vous plaira !
Bonne lecture et merci de me lire !
RARA :
Guest1 : Le caleçon est clairement plus rassurant que la nudité, je suis d'accord, mais bon comme tu dis, ça s'est bien compliqué entre Al et Scorp :/
Vive Hugo, oui ! Un vrai petit Poufsouffle :) Espérons pour Jake, oui... Rose n'a pas été des plus conciliantes sur ce coup. Ravie que tu aies aimé, en tout cas, et merci pour ta review !
Guest2 : J'espère que la suite te plaira :)
Advitam1 : Je pense que ce chapitre (et les suivants, en fait) ne feront pas exception niveau "faim", j'en suis désolée ^^. J'espère que l'évolution des différentes relations te plaira, en tout cas. Merci pour ta review !
Pour rappel : j'ai répondu aux autres reviews en MP, comme d'habitude (à ouvrir sur navigateur, pas de synchronisation des mp avec l'application).
Merci à Damelith, Kar Ine, Keichi et Mery-Alice Gilbert pour leur relecture, leurs conseils, leurs corrections et leur soutien.
Merci à J.K. Rowling pour toute son œuvre. Sans elle, rien de tout cela n'existerait.
L'Autre
2026 - Albus/Jake
Juin - Jake
Jake était allongé sur son canapé, occupé à lire l'édition de la Gazette du jour, quand son regard se posa sur la porte de la chambre de James, content que la pièce ait été insonorisée.
- Elle est encore là ? demanda Daisy en retirant ses jambes du canapé pour s'y asseoir.
- Je crois, oui, confirma-t-il. À moins qu'elle ait directement transplané de sa chambre mais sinon, je ne l'ai pas vue passer par ici.
- J'arrive pas à croire qu'il sorte avec Juliet depuis trois mois, en tout cas, commenta son amie. Non mais tu réalises ? Notre James qui a une vraie relation ? Qui l'aurait cru ?
- C'est pas tant qu'il ait une relation sérieuse qui m'épate, lui fit remarquer Jake, c'est qu'il soit en couple et pas nous !
- M'en parle pas ! grommela Daisy. En plus, avec une fille comme Juliet, quoi !
- Juliet est une chouette fille, protesta Jake en fronçant les sourcils.
- J'ai jamais dit le contraire, se défendit-elle, c'est juste qu'elle est quand même bien différente de notre James ! Juliet est une artiste, elle est sensible, gentille, pas pimbêche pour une noise… Bref, radicalement opposée aux autres filles qu'il avait tendance à ramener.
- Et vous vous êtes pas dit que c'était peut-être pour ça que ça marchait entre nous ? les interrompit James en sortant de sa chambre, vêtu de son seul caleçon.
- Oh, salut vieux…, marmonna Jake en se tournant vers son cousin, gêné d'avoir été surpris à parler sur son dos. On voulait pas...
- Bien sûr que si ! le coupa-t-il en riant. Mais t'inquiète, je m'en fous de ce que vous en pensez, poursuivit-il en se dirigeant vers leur cuisine d'où il revint avec une bouteille d'eau.
- Elle est partie ? s'enquit Daisy.
- Non, elle se remet de ses émotions, se vanta-t-il en riant encore plus fort. Franchement, vous devriez vous trouver quelqu'un, ça vous empêcherait de vous mêler de ma vie privée.
- Je me mêlerai toujours de ta vie privée ! cria Daisy tandis qu'il refermait la porte de sa chambre.
- T'es quand même pas croyable, pouffa Jake à ses côtés.
- Non mais attends, se défendit-elle. Tu crois qu'il se gêne, lui ? Et bon, Juliet et James, quoi ! Je la croyais encore en Italie !
- Ça fait trois mois que tu rabâches la même chose, Dais', il serait temps de t'en remettre ou je vais vraiment finir par croire que tu es jalouse…
- N'importe quoi, nia-t-elle en se relevant. D'ailleurs, j'ai un rencard ce soir, donc je vais aller me préparer !
Jake grogna de dépit lorsqu'elle se leva, agacé malgré lui de voir que, contrairement à lui, ses amis avaient une vie privée plus ou moins épanouie. Juliet était revenue d'Italie trois mois plus tôt, moment où elle avait commencé à fréquenter James, et depuis, contre toute attente, ces deux-là ne se quittaient plus. La façon dont ils s'étaient rapprochés maintenant alors qu'ils se connaissaient depuis des années restait un mystère, mais force était de constater que son cousin n'avait jamais eu une relation aussi longue. Daisy, elle, continuait à sortir avec différents garçons, sans parvenir à se stabiliser pour autant. Et Jake, quant à lui, vivait toujours sa traversée du désert depuis que Rose l'avait planté après qu'il ait tenté de lui ouvrir son cœur.
Quel idiot il faisait, à se morfondre autant pour une fille qui l'avait oublié en un battement d'aile de vif d'or !
Agacé, il replia le journal qu'il avait délaissé depuis que Daisy était venue l'embêter et décida d'aller faire un tour pour se dégourdir les jambes.
Son cœur loupa un battement lorsqu'en ouvrant la porte pour sortir, il se retrouva nez à nez avec Rose qui avait une main en l'air, comme si elle s'apprêtait à frapper.
Jake resta planté devant elle, les yeux écarquillés par la surprise, tout en se demandant s'il n'était pas en train de rêver.
La femme qui hantait ses pensées depuis des mois se trouvait-elle vraiment juste sous son nez ?
- Salut…, déclara-t-elle en baissant les yeux et la main, les joues rouges.
- Salut…, répondit-il en recouvrant l'usage de la parole. Tu viens voir James ou… ou Juliet peut-être ?
- Juliet ? releva-t-elle en fronçant les sourcils, apparemment déroutée. Euh non, pas là, enfin… Je voulais te voir, toi.
- Ah…, répliqua-t-il platement, son rythme cardiaque se mettant à battre la chamade.
- Je comprendrais que tu ne sois pas disponible, reprit-elle face à son silence. Je peux revenir une autre fois, ou pas du tout en fait, je comprendrais aussi que tu ne veuilles plus me parler…
La voir s'apprêter à faire demi-tour lui redonna ses moyens et Jake la retint en se saisissant délicatement de son poignet.
- Non, reste…, dit-il en prenant ensuite sa main. On va aller dans ma chambre pour être plus tranquilles.
- Tu n'allais pas sortir ?
- Juste prendre l'air, rien d'important.
Il était bien trop curieux à présent. Qu'est-ce qui avait bien pu la pousser à venir le trouver alors qu'ils n'avaient plus aucun contact depuis des mois ? Voulait-elle reprendre leur ancien accord ? Avait-elle un autre problème dont elle souhaitait lui faire part ? Tant de choses qu'il aurait voulu lui demander…
Ils franchirent le salon sans croiser personne et Jake verrouilla la porte une fois qu'ils furent dans sa chambre, garantissant ainsi qu'ils ne seraient pas dérangés.
Il regarda ensuite Rose s'asseoir sur son lit, mais lui préféra s'installer sur sa chaise de bureau pour maintenir une distance raisonnable entre eux, n'ayant pas envie de la brusquer.
Le silence s'éternisait mais Jake était déterminé à ne pas le briser. Après tout, elle était celle qui avait débarqué chez lui sans prévenir pour lui parler, il attendrait donc qu'elle soit prête à le faire.
De toute façon, il espérait cette confrontation depuis février, il n'était donc plus à quelques minutes près.
- J'étais chez Fortarôme avec mes frères, déclara-t-elle enfin, le regard rivé sur ses pieds, quand Hugo m'a fait réaliser un truc…
Jake pinça ses lèvres pour s'empêcher de parler, ne souhaitant pas l'interrompre vu qu'elle semblait avoir du mal à s'exprimer.
- Albus se moque de moi depuis des années en prétendant que mon épouvantard aurait la forme d'un T sur un bulletin de notes, poursuivit-elle, passant du boursouf à l'éruptif. Il ignore que j'en ai déjà vu un dans la cave du Terrier, en vérité… Et il n'a pas du tout pris cette forme.
- Ah non ? se sentit-il obligé de commenter en constatant qu'elle avait levé les yeux vers lui.
- Non... Je me suis vue, habillée comme ma grand-mère, une cuillère en bois à la main. Je suppose que j'étais en train de cuisiner… Enfin bref, ce n'est pas un secret, Jake, mais j'espère vraiment accomplir de grandes choses dans la vie et… et j'ai une peur viscérale de finir mère au foyer. Attention, je ne dis pas que ce rôle est dégradant ou inférieur ni quoi que ce soit du genre, j'ai énormément de respect pour ma grand-mère ! Mamie Molly est l'une des femmes les plus fortes que je connaisse. Elle a su gérer son foyer d'une main de maître - ou de maîtresse, plutôt - et élever sept enfants de la meilleure des façons, sans parler des nombreuses fois où elle s'est occupée de nous, ses nombreux petits-enfants…
Jake ne put s'empêcher de sourire en l'entendant faire l'éloge de sa grand-mère. Molly Weasley était effectivement une force de la nature.
- Mais personnellement, reprit-elle en souriant tristement, j'ai d'autres aspirations dans la vie. Je ne pourrais pas faire ce qu'elle fait, je crois que j'en deviendrais tout simplement folle ! Ça demande tellement de force, d'abnégation et... Enfin bref, même si je la respecte énormément, finir comme ma grand-mère est bien ma plus grande peur.
Jake la regarda en silence, se demandant où elle voulait bien en venir.
- Tu me plais, Jake, continua-t-elle, les joues à présent légèrement rouges. Tu me plais même vraiment beaucoup, si je dois me montrer totalement honnête. Je n'aurais pas cru que tu me plairais autant, d'ailleurs... Et quand... quand tu m'as dit ce que tu m'as dit, j'ai eu très peur. J'ai revu cet épouvantard et… et je sais pas. J'ai dû penser que si je cédais à mon envie d'être avec toi, je risquais de finir comme ça... Je sais que j'ai fait n'importe quoi avec toi, et je comprendrais parfaitement si tu me disais que tu es passé à autre chose, mais moi, je n'arrive pas à t'oublier.
- Même pas avec Shield ? l'interrogea-t-il, plus sèchement qu'il ne l'aurait voulu.
Il la vit se mordiller la lèvre de nervosité avant de se lever pour venir lui faire face.
- Je ne vais pas te mentir, déclara-t-elle en plongeant ses yeux dans les siens. J'ai couché avec lui, une fois. Je l'ai fait pour essayer de te faire sortir de ma tête, de mon... de mon cœur, et ça a lamentablement échoué. Depuis cette fois-là, il ne se passe plus rien entre nous, il a même un copain, on est juste redevenus amis. Je comprendrais parfaitement que tu te sentes trahi - c'est horrible, j'ai l'impression de me répéter ! - mais j'essayais de... de me prouver que je ne ressentais rien pour toi, Jake, mais c'est faux...
Jake était totalement dérouté. D'une part, elle reconnaissait avoir couché avec un autre que lui, mais en même temps, elle lui avouait être amoureuse de lui. Il se sentait à la fois en colère et euphorique et ne savait pas du tout comment réagir. Rose lui disait enfin les mots qu'il rêvait d'entendre depuis des mois, mais n'était-il pas trop tard ?
Puis finalement, Jake réalisa que ce qu'elle avait pu faire avec Shield n'avait aucune importance. Rose se trouvait là, face à lui, à lui ouvrir son cœur, et il aurait été chien de l'envoyer chier par orgueil alors qu'elle lui disait enfin tout ce qu'il rêvait d'entendre.
Elle avait bel et bien développé des sentiments pour lui, tout comme lui était tombé amoureux d'elle. Sa sœur avait eu raison, seule sa peur l'avait dirigée, et lui ne comptait pas laisser sa rancune se mettre entre eux, pas alors qu'elle venait de se mettre à nu devant lui comme elle ne l'avait jamais fait auparavant.
Jake déposa donc ses mains sur la taille de la jeune femme pour l'attirer à lui. Il pouvait lire dans ses yeux à quel point elle était nerveuse, appréhendant sans doute sa réponse, mais il n'avait jamais été aussi sûr de lui qu'en cet instant. Il se releva donc pour se mettre à sa hauteur et, une fois debout face à elle, dégagea une boucle rousse de son visage pour pouvoir prendre possession de ses lèvres.
Rose lui rendit aussitôt son baiser et il la sentit soupirer entre ses bras avant de nouer les siens autour de sa nuque. Jake eut aussitôt l'impression qu'une nuée de billywigs prenait son envol au creux de son estomac, surtout lorsqu'il sentit la jeune femme se hisser sur la pointe des pieds pour approfondir leur étreinte.
En retrouvant la douceur de ses lèvres, il avait tout simplement l'impression de se retrouver lui-même.
Ils restèrent ainsi enlacés pendant une durée indéterminée, leurs souffles entremêlés, jusqu'à ce que Rose finisse par s'éloigner de lui, les joues rougies et les yeux brûlants de désir.
- Ça te dirait d'aller dîner tous les deux au Boursouflet, lui proposa-t-elle, le souffle court. Il paraît que le chef prépare d'excellents plats...
Jake comprit alors à quel point ses intentions étaient sérieuses et un large sourire étirait ses lèvres lorsqu'il lui répondit :
- J'ai cru que tu ne me le proposerais jamais !
Juillet - Albus
Albus arriva au Portoport de Londres en compagnie de Rolf et récupéra ses bagages dans le filet dédié à les recueillir le temps du transport. Rolf en fit de même de son côté, puis les deux hommes quittèrent la salle d'arrivée pour rejoindre le hall où les voyageurs pouvaient circuler librement. Il remarqua rapidement la chevelure blonde de Luna, mais malheureusement, c'était la seule à être présente pour les accueillir. Son cœur se serra en constatant que ni Scorpius, ni Roussette n'avait fait le déplacement, mais il prit sur lui pour masquer sa déception.
Finalement, ce n'était pas si surprenant.
- Vous avez fait bon voyage ? leur demanda Luna après avoir brièvement embrassé son mari.
- C'est toujours désagréable, répondit Rolf, mais au moins, c'est rapide !
- Je suis heureuse que vous soyez revenus, ajouta-t-elle. J'ai vraiment hâte de lire vos dernières découvertes !
- Comment va ton père ? s'enquit Rolf alors qu'ils se dirigeaient vers la sortie.
- Bien mieux, dit-elle en souriant à pleines dents. Il semblerait que, finalement, les cataplasmes de jus de Laveronce aient été efficaces, même si son médicomage reste sceptique.
- Ces guérisseurs ont toujours été bien trop cartésiens pour le bien de leurs patients, commenta Rolf, mais je suis heureux d'apprendre que Xénophilius se porte mieux !
Albus se contentait de les écouter en souriant poliment, son esprit tourné vers son petit-ami.
Il savait, via Rose, que Scorpius était en vacances, il ne s'expliquait donc pas son absence, même s'il avait bien compris, via le contenu de ses lettres, qu'il était en colère contre lui.
Mais qu'aurait-il pu faire ? Grâce à l'expérience qu'il venait de vivre, il allait pouvoir cosigner son premier article alors qu'il n'avait que vingt ans, c'était une occasion inestimable de se faire un nom dans la profession !
Une fois sortis du Portoport, les Dragonneau le saluèrent puis transplanèrent pour, certainement, se rendre chez le père de Luna, et Albus se retrouva vraiment tout seul.
Il inspira alors profondément pour se donner du courage et transplana dans le hall du Manoir.
À sa plus grande surprise, il réalisa que ses proches l'attendaient. Ses parents étaient présents, ainsi que Meredith, son frère, sa sœur, Roussette, Jake... Et une énorme banderole saluant son retour flottait au milieu de la pièce, semant des confettis sur son passage.
- Bon retour ! s'exclamèrent-ils tous à l'unisson.
Scorpius s'approcha de lui pour l'embrasser promptement avant que le reste des personnes présentes ne viennent l'enlacer à leur tour.
Toute trace de morosité envolée, Albus fêta son retour en compagnie des personnes auxquelles il tenait le plus.
.
Lorsqu'Albus émergea le lendemain matin, il constata que la place à côté de lui était vide. Son regard se posa sur le réveil posé sur sa table de nuit et ses sourcils se froncèrent d'incompréhension : il était à peine cinq heures du matin, où pouvait bien avoir disparu Scorpius ?
Il s'extirpa de la couette moelleuse, enfila un peignoir et décida de partir à la recherche de son petit-ami.
Après avoir erré un moment dans les nombreux couloirs de ce fichu manoir, Albus le trouva dans l'ancienne chambre de sa mère. Bien que ses affaires aient été triées depuis longtemps, cette pièce restait inoccupée et Scorpius venait régulièrement s'y recueillir.
- Tout va bien ? demanda-t-il en venant s'asseoir à côté de lui, sur le lit qui avait été celui d'Astoria.
- Ça va, oui, répondit-il tristement. Ça fait juste huit ans aujourd'hui que… Enfin…
Albus se mordilla légèrement la lèvre avant d'enlacer Scorpius et ce dernier déposa sa tête sur son épaule en soupirant.
- J'aimerais tellement qu'elle soit encore parmi nous, déclara-t-il à voix basse. Ma mère était tout simplement... incroyable ! Je sais qu'on pourrait croire que je l'idéalise, mais je t'assure que c'est vrai. Elle avait une sorte de sixième sens qui lui permettait de comprendre le monde comme personne... Bien sûr, quand j'étais petit, j'avais tendance à croire que c'était normal, que toutes les mamans étaient comme elle, mais avec le recul, je réalise à quel point elle était unique en son genre.
- J'aurais aimé la rencontrer, commenta Albus, avant de l'embrasser sur la tempe.
- Je suis sûr qu'elle t'aurait adoré ! Déjà qu'elle t'aimait beaucoup lorsque je me contentais de parler de toi... Vu le contenu de sa lettre, je me demande si elle avait deviné que nous risquions de devenir plus que de simples amis, un jour…
- C'est possible, remarqua Albus. Après tout, j'ai compris que j'étais amoureux de toi quelques mois après son décès, donc peut-être qu'elle s'en doutait déjà.
- Malheureusement, on ne le saura jamais…
Sur ces dernières paroles, Scorpius se leva et lui tendit la main avant de quitter la chambre pour retourner dans la leur.
- Tu n'as plus sommeil ? lui demanda-t-il tandis qu'ils se réinstallaient dans leur lit.
- Pas vraiment, non, mentit Albus, un léger sourire au coin des lèvres. Tu me proposes quoi ?
À peine avait-il fini sa phrase que Scorpius avait fondu sur lui pour le couvrir de baisers fiévreux.
D'abord surpris par sa fougue, Albus se laissa rapidement entraîner par celle-ci. Ils avaient fait l'amour avec beaucoup de tendresse avant de s'endormir et ce côté plus bestial n'était pas pour lui déplaire, surtout lorsque Scorpius finit entre ses jambes pour prendre son sexe entre ses lèvres.
Albus ferma aussitôt les yeux pour savourer le traitement que la langue de son petit ami lui infligeait et il ne chercha même pas à retenir ses gémissements de plaisir lorsqu'il commença à le préparer pour pouvoir entrer en lui.
Par Godric, s'il continuait ainsi, il viendrait avant même qu'il ait commencé à le pénétrer ce qui, heureusement pour eux-deux, arriva peu après que Scorpius lui ait fait comprendre qu'il souhaitait qu'il se retourne.
À genoux sur leur lit, Albus ne put retenir un cri d'extase lorsque Scorpius s'enfonça en lui d'un geste expert : son petit-ami savait exactement comment le prendre pour lui donner un maximum de plaisir.
Toujours derrière lui, Scorpius prit ensuite son sexe entre ses mains et commença à le masturber au rythme de ses coups de reins et l'orgasme fut prompt à le cueillir.
Scorpius poursuivit encore un moment, jusqu'à ce qu'un grognement fasse comprendre à Albus qu'il venait également de jouir.
Les deux jeunes hommes retombèrent alors sur leur lit, toute force les ayant quittés.
Au bout de quelques minutes à respirer lourdement, Scorpius se leva et se dirigea vers leur salle de bain sans prononcer le moindre mot, ni même le regarder...
Albus ne savait pas trop pourquoi, mais il avait l'impression que son petit-ami lui avait fait l'amour avec une sorte de désespoir qu'il ne lui connaissait pas. Il ne s'attarda cependant pas plus sur la question : il était épuisé, la nuit avait été courte et le sommeil s'empara aussi rapidement de lui que l'avait fait l'orgasme.
.
Albus se trouvait au Terrier en compagnie de ses grands-parents, heureux de les revoir après ces longs mois d'absence. Son grand-père était installé sur son fauteuil de prédilection, en train de jouer avec ce que son père lui avait dit être un casse-tête moldu, tandis que sa grand-mère tricotait tout en l'écoutant leur raconter ses aventures africaines.
- Je n'arrive toujours pas à croire que ce vieux fou de Xéno avait raison à propos de ces créatures, commenta son grand-père en levant les yeux vers lui. Et tu dis qu'ils ressemblent à des abraxans, c'est ça ?
- En plus petit, oui, confirma Albus. Tu te souviens du livre moldu de Roussette, celui où on pouvait combiner plusieurs parties d'animaux différents pour en créer des nouveaux ? Eh bien ça m'y a fait penser, la première fois que j'ai réussi à les voir !
- Fascinant, commenta sa grand-mère, mais dis-moi, mon grand, tu vas faire quoi maintenant que tu es rentré ?
Albus gratta sa barbe naissante d'un geste nerveux. Il n'y avait que sa grand-mère pour aborder un sujet aussi délicat que celui-ci comme si elle parlait des gnomes qui envahissaient inlassablement son jardin.
- Je ne sais pas encore, admit-il du bout des lèvres. En vérité, Rolf m'a proposé de l'accompagner en Grèce pour observer des manticores...
- Encore un voyage ?! releva Molly. Et les manticores sont des créatures extrêmement dangereuses, non ? Es-tu sûr que c'est bien judicieux ?
- Je ne sais pas, Mamie..., se contenta-t-il de répondre.
En vérité, il mourrait d'envie de repartir vivre cette aventure, mais il était également conscient que Scorpius ne prendrait pas bien du tout la nouvelle. Il venait à peine de rentrer et, même si cette mission ne devait durer que deux mois, Albus savait qu'elle ne serait pas bien accueillie par son petit-ami.
Mais en même temps, il n'avait pas vraiment d'autres perspectives d'avenir...
Leur discussion fut cependant écourtée lorsque son oncle Percy arriva.
- Oh, voilà notre grand voyageur ! le salua-t-il tout en embrassant ses parents. Comment vas-tu, Albus ?
- Très bien, merci, et toi ?
- Comme d'habitude, tu sais bien ! Toujours plein de boulot au Ministère - je suis vraiment très sollicité depuis que j'ai été nommé sous-secrétaire d'état - mais je ne m'en plains pas, c'est vraiment un poste important, donc de nombreuses personnes comptent sur moi et je prends mon rôle très au sérieux, tu t'en doutes bien...
Albus lui sourit poliment, mais arrêta rapidement de l'écouter. Son oncle n'était pas méchant, loin de là, mais il avait quand même la fâcheuse tendance à étaler son CV comme s'il avait sa propre carte chocogrenouille, ce qui était loin d'être le cas - contrairement à son père...
- D'ailleurs, tu tombes bien ! s'exclama joyeusement Percy, captant à nouveau son attention. Une place vient de se libérer au Département de contrôle et de régulation des créatures magiques, et vu que tu commences à cumuler un peu d'expérience en la matière, je pourrais parler de toi au directeur...
- Oh mais c'est fabuleux ! s'exclama sa grand-mère. Toi qui ne savais justement pas quoi faire maintenant que tu es revenu !
Albus lui retourna un sourire légèrement crispé, peu désireux de la vexer, mais cette possibilité ne l'emballait pas vraiment. Il promit cependant à son oncle de le tenir au courant, puis salua les membres de sa famille avant de rentrer chez lui.
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Août
Albus était assis avec Scorpius, Roussette et Jake à la terrasse de la Tête de Sanglier, des bièraubeurres bien fraîches déposées devant eux sur la table autour de laquelle ils étaient installés. Il avait encore du mal à réaliser que sa cousine sortait bien avec son cousin, mais force était de constater qu'ils formaient bel et bien un couple particulièrement assorti. Jake semblait avoir un effet apaisant sur elle, l'aidant à décompresser quand elle se laissait déborder par sa formation, et il était sincèrement heureux pour eux, même s'il continuait à trouver ça un peu bizarre.
Son regard se posa ensuite sur son petit-ami qui riait à gorge déployée suite à une blague que venait de lâcher Jake mais, distrait, il n'avait pas tout suivi, il se contenta donc de ricaner pour se donner contenance.
Albus culpabilisait beaucoup de la distance qui s'était insidieusement installée entre Scorp' et lui, conscient que ses absences à répétition y étaient étroitement liées. Il avait cru, au départ, qu'ils avaient simplement besoin de se retrouver, d'apprendre à revivre ensemble vu qu'il avait passé plus de temps loin de lui qu'avec lui depuis l'obtention de leurs ASPIC, mais il avait également l'impression que la situation n'avait pas changé d'une patte de botruc depuis son retour du Zimbabwe, le mois précédent.
Parfois, ils recouvraient leur complicité d'antan, puis une sorte de voile semblait passer devant les yeux de Scorpius et il mettait de nouveau une distance entre eux, sans même s'en rendre compte, et Albus ne savait pas du tout comment y remédier.
C'est alors qu'un homme qu'il ne connaissait pas s'approcha de leur table et Albus constata immédiatement que Scorpius s'était tendu : son visage était totalement fermé et il ne bougeait plus d'un millimètre, comme s'il avait été stupéfixé.
- Bonjour Scorp', le salua le type blond tout en posant sur lui un regard qui déplut instantanément à Albus.
- Salut Stephan, répondit son petit-ami d'une voix à peine perceptible.
- Tu ne me présentes pas à tes amis ? demanda ensuite ledit Stephan.
- Si, si bien sûr. Je te présente ma sœur, Rose, et son copain, Jake, et voici Albus, mon copain.
La façon dont il avait prononcé ces derniers mots alerta aussitôt Albus, Scorpius étant rarement aussi explicite lorsqu'il le présentait à des personnes qu'il ne connaissait pas.
Stephan leur tendit aussitôt la main en se présentant comme étant un collègue de Scorpius, vu que celui-ci n'avait pas jugé utile de le préciser, et Albus aurait juré qu'il lui avait fait un clin d'œil en arrivant à lui.
Un profond sentiment de malaise s'empara alors de lui, même lorsque ce type les laissa pour retrouver des amis un peu plus loin. Jake et Rose les quittèrent peu de temps après et Scorpius et lui se retrouvèrent seuls.
- Tu m'expliques c'était quoi, ça ? demanda-t-il alors.
- Rien du tout, répondit aussitôt Scorpius, sans même demander à quoi il faisait allusion.
Vu que leurs consommations avaient été payées au moment de leurs commandes, Albus s'empara du bras de son petit-ami et les fit aussitôt transplaner dans leur chambre, déterminé à obtenir le fin mot de l'histoire.
Et ce, même si une peur sourde s'était installée dans ses entrailles à la perspective de ce qu'il pourrait lui répondre.
.
Et voilà !
Heureusement, Jake n'est pas rancunier, donc on peut dire : youhou ! Enfin ! Vive eux ! Parce que mine de rien, je trouve qu'ils font un couple trop kiki !
Bon par contre, niveau Alpius, ça pue, non ? Êtes-vous toujours aussi optimistes quant à ce qu'il y a bien pu se passer avec Stephan ?
Réponse : la semaine prochaine.
En attendant, j'ai hâte de lire ce que vous pensez de tout ça et merci encore d'être là *coeur*
