Je suis de trop bonne humeur aujourd'hui, certain vous diront que c'est insupportable et que je suis fatigante mais ne les écoutez pas, je suis d'amour !
J'espère que ce chapitre vous donnera le sourire et la pêche ?
Bonne lecture
-Aka-Kacchan
POV Eijiro
Depuis mon plan à trois avec Mirio et Tamaki, je me posais pas mal de question. Sur leur relation, leur complicité, la façon dont tout s'était passé, les regards échangés entre eux alors que quelqu'un d'autre partageait leur intimité...
Beaucoup de choses se bousculaient dans ma tête, j'aurais aimé en discuter avec Mirio, mais je me sentais trop gêné pour aller le voir dans sa chambre ou après les cours. C'est pour ça que quand je l'aperçu dans les couloirs de l'internat en pleine discussion avec Izuku, je sautais sur l'occasion dès qu'il eurent fini.
- Salut ! s'exclama-t-il avec un grand sourire en m'apercevant.
- Salut... heu, Mirio, je peux te poser une question ? dis-je directement.
- Oui, bien sur.
- Heu, ça concerne Tamaki et... tu sais...
Nous n'avions pas reparlé de tout ça depuis et je ne savais comment aborder la chose.
- Haha, oui je vois. Tu es sûr de vouloir parler de ça dans le couloir ?
Je regardai autour de nous. Non, en effet ce n'était pas le meilleur endroit.
- Allez viens dans ma chambre. Promis je serais sage, me dit-il avec un clin d'oeil complice.
Je le suivais donc et on s'installait dans sa chambre. Quelques souvenirs plutôt plaisants me revenaient en tête.
- Alors Red Riot ! Qu'est-ce qui te tracasse ? me demande-t-il alors que j'étais assis sur son lit et lui sur sa chaise de bureau.
- Je me demandais comment tu faisais pour gérer le fait que quelqu'un d'autre touche Tamaki et vice versa ? Ça ne te gêne vraiment pas ?
Il sembla réfléchir puis me sourit.
- Non, tu sais, ça fait un moment qu'on est ensemble. J'ai confiance en lui et en ses sentiments. Et le voir prendre du plaisir c'est un des trucs que j'aime le plus, comme tu as pu le voir. Alors si quelqu'un lui plait, ça ne me pose aucun soucis de l'inviter dans notre intimité histoire de pimenter un peu les choses. De toute façon, sans vouloir te blesser, ce qui s'est passé entre nous ne remet pas en question mon couple. Tu es un mec gentil et tu te débrouilles bien au pieux. Mais c'est dans les bras de l'un et l'autre qu'on s'endort le soir, on se connait par coeur et notre relation est aussi basée sur une amitié de longue date. Il n'y a rien ni personne qui pourra changer ça. Ceci dit, il n'y a aucun mal à s'amuser avec d'autres personnes de temps en temps... Notre couple est assez solide pour ça.
Je repensais à tout ce que m'avait dit Denki, puis Katsuki... Je crois que je comprenais maintenant. Vivre ça de l'extérieur rendait le tout plus compréhensible. A aucun moment je n'ai imaginé qu'il se passait plus que du sexe et pourtant je ne m'étais pas senti exclu.
Mais c'est vrai que je n'avais pas voulu les séparer ni que l'un d'eux ne se mette en couple avec moi, il n'y avait rien eu de romantique entre nous. Parce que c'était clair et qu'ils ne cachaient pas leur complicité devant moi.
L'amour qu'ils se portaient je l'avais bien vu, et comme me disait Mirio : c'était à eux. Plus fort que tout.
Putain j'étais con. Peut-être que c'était trop tôt dans notre couple avec Denki pour aller voir ailleurs, mais je serais capable de faire ça pour lui aussi. C'était évident. Il me fallait juste un peu plus de confiance en moi et en nos sentiments.
- Pourquoi cette question soudaine ? me demanda Mirio.
- Heu...
Devais-je lui parler de Denki ? Bon, après tout il m'avait laisser entrer dans l'intimité de son couple et m'avait fait confiance, je pouvais au moins être franc avec lui.
- Mon ex aurait sûrement voulu que l'on fasse pareil... mais c'est moi qui n'ai pas supporté. Je l'ai quitté pour ça alors que...
Je me tus.
- Alors que tu l'aimes encore ? finit-il à ma place.
Je baissai la tête et fit affirmai de la tête.
- Tu devrais aller lui parler alors, me conseilla-t-il avec un sourire.
Mon coeur s'emballa à l'idée qu'on puisse se remettre ensemble. C'est moi qui avais pris la décision de tout arrêter mais je le regrettais. Il me manquait et je me sentais con. Je n'avais pas vraiment fait d'effort pour le comprendre, j'avais campé sur mon ressenti. Mais maintenant que j'avais compris, je voulais arranger les choses.
- Tu as raison, dis-je à Mirio. Merci beaucoup !
Je me levai et sortis, espérant pouvoir trouver Denki le plus vite possible.
POV Denki
J'étais retourné dans ma chambre et je me torturais l'esprit. J'étais dégoûté, déjà je pensais que je serais le premier de nous deux à trouver quelqu'un. En plus, j'aurais pensé qu'il sorte avec quelqu'un. Pas juste qu'il se tape des plans culs. Eij, c'est le genre romantique, il fait dans le sentiment. Comment il s'était retrouvé dans un plan cul avec deux mecs de terminales ! Qu'est ce qui avait bien pu se passer ?
Je savais que je ne devais pas me prendre la tête comme ça, on était plus ensemble, en plus c'était de ma faute... quoique, non absolument pas ! En fait, moi j'étais prêt à voir personne d'autre si il fallait. D'ailleurs il s'était rien passé avec Mina, c'est lui qui d'un coup à décidé qu'on devait se quitter.
J'avais tellement la rage. Cette impression d'être passé pour un connard alors qu'en fait si ça se trouve il s'en est juste servi d'excuse pour faire sa vie.
Je décidai soudain d'aller régler mes comptes et discuter avec lui pour mettre les choses au clair.
J'ouvrai la porte et tombai nez à nez avec Eijiro, qui semblait sur le point de frapper.
Il resta un instant surpris et moi aussi.
- Eijiro ?
- Heu... ouais, j'ai besoin de te parler... me dit-il.
- Ça tombe bien, moi aussi ! dis-je sur un air un peu moins doux, ce qui sembla le stresser.
Il rentra alors dans ma chambre et je refermai la porte derrière lui. Nous restions tous les deux debout à se regarder sans rien dire. Je fronçais les sourcils et le regardais avec colère. Il semblait tellement gêné que je commençais à être vraiment intrigué par ce qu'il pouvait bien avoir à me dire mais ça n'arrivait pas à me calmer.
- Si tu es venu me parler de tes plans culs c'est pas la peine, je sais tout, lâchais-je pour briser la glace.
Il me regarda, interdit.
- Comment tu...? Non, au fond c'est pas grave. Je ne suis pas vraiment venu te parler de ça. Enfin si, enfin... non, je suis venu te parler de nous.
De nous ? Je sentis mon cœur battre. Je ne savais pas à quoi m'attendre et c'est moi que soudain ça stressai.
- Oui c'est vrai j'ai couché avec Mirio et Tamaki. Je crois que c'était surtout pour passer à autre chose et oublier que tu te tapes Ibara...
- Je ne me tape pas Ibara, articulais-je froidement, tout de même un peu honteux de m'être fait jeté.
Il me regarda et je vis un petit sourire se dessiner sur son visage malgré lui.
- Ha. C'est... dommage.
- Arrête de mentir Eij, je te connais. Bref, continu.
- Hum, oui... Bref ça m'a beaucoup fait réfléchir et j'ai réalisé que si je ne suis pas vraiment prêt à te laisser voir quelqu'un d'autre en couple pour l'instant, mais je pense que je serais prêt un jour et au moins à faire des choses à plusieurs. J'ai besoin d'un peu de temps, pour déjà gérer une vie à deux et que je sois capable de nous faire assez confiance. Enfin, surtout à moi. Et je pense qu'à ce moment là, je serais capable d'accepter qu'il y ai d'autres personnes, parfois, si c'est juste comme ça. Parce que ce qui te rend heureux me rend heureux, et...
Je le voyais perdre ses mots et se perdre dans ses pensées. Puis il se tourna face à la fenêtre et se tint la nuque.
- Je... moi j'ai toujours des sentiments pour toi... alors je me suis dit que ... continua-t-il toujours dos à moi, n'osant pas me regarder en face.
C'était légèrement confus et il avait beaucoup bafouillé mais, il voulait bien dire ce que je croyais, non ?
- Je... commença-t-il
- Il ne s'est rien passé avec Mina je te le promets. Il ne serait jamais rien passé sans ton accord... lui dis-je.
Je voulais être sûr qu'il comprenne que j'avais jamais voulu faire des choses dans son dos et puis je voulais qu'il reconnaisse ses torts.
- Oui, j'ai été con de pas te faire confiance. J'étais aveuglé par la peur et je t'ai même pas laissé t'expliquer...
- Du coup à cause de toi on s'est séparé, j'ai été triste, puis tu as couché avec deux autres mecs alors que c'est toi qui voulait pas que j'aille voir ailleurs...
Combien de fois j'avais espéré qu'il vienne me dire qu'il voulait qu'on se remette ensemble, que finalement c'était trop dur d'être séparé ? Mais au fond de moi à cet instant, j'étais en colère. Je savais que c'était sans doute idiot et peut être même pas justifié par ce qu'il avait raison de partir si il se sentait trop mal. Mais il est parti sans vouloir vraiment discuter, il a pris cette décision seul et ensuite il a fait l'amour avec deux autres mecs. Je commençais peut être à comprendre ce que jalousie voulait dire. Je voulais être de nouveau avec lui, mais j'étais bien trop en colère à ce moment là.
- Demande-moi pardon, dis-je d'une voix dure
Il se retourna, prit un air soudain très sérieux et plongea son regard triste dans le mien. Il se rapprocha, passa sa main sur mon visage et posa sa main contre ma joue.
- Pardon Denki, me dit-il simplement.
Mon cœur se serra. Ça me faisait du bien d'entendre ces mots.
Sans réfléchir plus, je fondis sur ses lèvres et l'embrassais avec passion. Il me rendit mon baiser et je me sentais tellement mieux, j'avais l'impression que ça faisait des mois que j'avais pas ressenti ça. J'avais presque envie de pleurer tellement ça m'avait manqué. On a été tellement cons, c'est vrai, qui est assez stupide pour s'aimer comme ça et se quitter quand même ? Je terminais mon baiser et lui mordis sa lèvre du bas.
- Aïe... dit-il
- Ça t'apprendra, répondis-je en riant.
Il sourit. Il m'avait tellement manqué. J'avais passé ces derniers temps à tout contrôler, ne pas penser à lui, ne pas pleurer, ne pas ressentir... j'étais tellement soulagé en cet instant.
- Alors... tu veux bien nous laisser une seconde chance si je te promets de faire un effort ?
- Attend, il était pas clair mon baiser là ? demandais-je en me moquant de lui.
- Heu... je sais pas, recommence pour voir ?
Je saisis son visage entre mes mains et l'embrassai à nouveau.
POV IZUKU
Avec Kacchan, nous passions ce week-end chez nos parents.
Depuis qu'il s'était battu avec Shoto, il n'avait pas vraiment parlé. Il m'avait juste rassuré qu'il allait bien et agissait comme si rien ne s'était passé. Alors je faisais de même. Je n'avais pas vraiment eu le temps de voir Shoto, il m'avait juste envoyé un texto : "laisse lui quelques jours et continue d'avoir confiance en moi." Je savais à peine ce qu'il s'était vraiment déroulé et ce qu'ils s'étaient dit. Je savais juste qu'ils entameraient la prochaine semaine en devant aider aux cuisines du lycée matin et soir. Ce qui, selon les professeurs, devrait leur apprendre la discipline et le respect ainsi que le calme et l'obéissance, car ils seraient bien plus de corvée de pomme de terre que de vrais cuisiniers.
Nous étions donc sur la route nous menant à la gare et je repensais aux cours. Nos professeurs nous avaient demandé de réfléchir aux alters de nos camarades, et de chercher comment nous les utiliserions à leur place. Kacchan avait râlé à cette idée car personne ne se servirait mieux de son alter que lui, mais moi je trouvais que c'était une bonne idée. Cela nous permettait de prendre du recul sur ce qui nous semblait déjà acquis, et de nous améliorer grâce au groupe.
J'essayais de me mettre à la place d'Ochako, Tenya, Momo... Shoto. Tous avaient déjà un style très haut et c'était difficile de savoir comment l'améliorer ou en tout cas le rendre différent.
Je réfléchissais tout en marchant tandis que Kacchan à ma droite, les mains dans les poches, shootait dans des cailloux sur son chemin.
- Deku... dit-il, me sortant de mes pensées.
Je pensais qu'il allait me faire remarquer que je marmonnais encore. C'était fort probable car ce devoir était très prenant. Je relevais la tête vers lui et allais m'excuser quand il continua.
- T'as parlé à double-face... demanda-t-il toujours en regardant devant lui.
Mon visage blêmit. Ce n'était pas une question. Mon coeur s'emballa et la panique s'empara de moi. Comment savait-il ? Comment allait-il réagir ? Était-il fâché ou pire ? Allait-il me quitter ? Me frapper comme quand nous étions petits ? Non il ne ferait jamais ça maintenant... alors pourquoi avais-je si peur ?
Il jeta un coup d'œil vers moi et visiblement, mon absence de réponse fut éloquente.
- C'est bien ce qu'il me semblait, dit-il sur un ton relativement neutre, bien que ça ne soit pas plus rassurant.
Je pensais qu'il s'énerverait mais il n'en fit rien et nous continuions d'avancer. Je baissais la tête, ne sachant pas du tout quoi dire, quoi faire.
- Tu... tu m'en veux...?
Il ne répondit pas, ce qui redoubla mon inquiétude.
- Je suis désolé Kacchan. Je... mais... comment tu l'as appris...? demandais-je quand même, souhaitant savoir si je m'étais trahis ou si quelqu'un d'autre était au courant.
Mais à part Ochako, Shoto et moi, personne ne savait. Et je leur faisais confiance.
- Je le savais pas.
- Qu...quoi ? questionnais-je, interloqué.
- Je viens de le deviner. Quelque chose me tracassait. Je ne comprenais pas pourquoi le glaçon s'était soudain motivé à nous récupérer. C'était pas logique qu'il passe par moi en premier. Et j'ai réalisé que s'il quelqu'un avait pu l'encourager, c'était toi. Ce crétin cède à toutes tes demandes.
J'étais à la fois effrayé pour la suite et fasciné par sa réflexion. Kacchan est intelligent et je trouve toujours ça fascinant. J'étais aussi soulagé de savoir que ni Ochako ni Shoto n'avait vendu la mèche. Je ne dis rien. Je n'avais rien de plus à dire. Il avait l'air de réfléchir encore et je ne voulais pas l'importuner.
- C'est vraiment ce que tu veux ? Me demanda-t-il après un long silence pesant.
Je l'observais. C'était la première fois que j'avais l'impression de pouvoir donner mon avis sur la question.
- Je... Si je dis oui, tu me quittes...? osais-je demander, paniqué à l'idée de la réponse.
- Répond pas à une question par une autre question ! râla-t-il
- Pardon, pardon !
Je soupirai, c'était éprouvant comme moment. Quoi que je dise, je risquais de le perdre. Mais si je revenais en arrière alors tout ça n'aura servi à rien du tout.
- Oui.
Soudain il s'arrêta et me fixa.
- Putain mais tu sais combien de jours tu as chialé à cause de lui ? Tu as oublié ? Je peux te le rappeler moi sinon !
Je ne m'attendais pas vraiment à ce que la discussion tourne autour de moi.
- Je ne vois pas où tu veux en venir Kacchan...
- En plus de son acte de lâcheté, j'ai passé des semaines à te voir geindre et pleurer pour cet égoïste. Je trouve ça complètement débile que tu lui pardonnes comme si c'était rien.
C'est vrai qu'il avait beaucoup été là pour moi. Il avait été patient, il m'avait re-motivé, il m'avait supporté, lui qui déteste quand je pleure...
Il avait les sourcils froncés. Je m'approchais de lui et lui pris la main.
- Je sais. Merci beaucoup d'avoir été là. Tu m'as tellement aidé que je ne pourrais jamais te remercier assez.
- Alors pourquoi tu veux lui redonner une chance ? s'agaça-t-il
- Pour la même raison que toi et moi on est ensemble aujourd'hui. Parce que je crois que tout le monde fait des erreurs mais est capable de changer. Jamais je n'aurais pensé qu'un geste aussi simple que te tenir la main soit possible il y a encore quelques mois. Pourtant j'ai confiance en toi, et je sais que tu ne me feras plus le mal que tu as pu me faire par le passé.
Il fronça les sourcils et fit une petite grimace. Kacchan n'était vraiment pas du genre à se remettre en question. Alors lui rappeler qu'il m'avait fait autant de mal, voir plus que Shoto à l'époque du collège, c'était peut-être un coup dur. Il retira sa main.
- T'es vraiment trop con avec ta gentillesse... souffla-t-il.
Il n'avait pas le regard énervé et fermé de d'habitude. Je sentais bien qu'il s'énervait par fierté mais qu'il savait que j'avais raison.
- Mais si j'ai parlé à Shoto c'est parce que je te connais. Et je sais qu'au delà de ta colère, toi aussi tu aimerais qu'il revienne. Et que si t'es autant en colère c'est parce que tu luttes contre tes sentiments. Je ne comprends pas forcément cette façon de faire mais je sais que c'est la tienne.
- J'te demande pas de comprendre. C'est comme ça.
Je m'agrippai à son bras.
- Tu sais que je t'aime Kacchan, mais quand tu fais ta tête de mule t'es vraiment casse-pieds.
Il ne me repoussa pas et se contenta d'un "tss..."
Je souris. Il allait passer un peu de temps avec Shoto pour leur punition et je voyais bien que nous avions touché où il fallait pour qu'il envisage de nouveau la chose. Maintenant, il fallait le laisser cogiter... Mais rien n'était encore fait.
Perso j'ai particulièrement aimé écrire la discussion entre Deku et Katsuki. Ca gueule pas trop. C'est sincère, Deku s'affirme... I like That !
A bientot et déchainez-vous d'amour dans les coms !
-Aka-Shoto
