Ha ben zut, c'est déjà dimanche -.- grace à Himeka au moins j'ai pas oublié de poster ce Weekend, je vous souhaites une très bonne lecture et je crois les doigts pour pas oublier de publier le weekend prochain. Merci à tous pour vos petits messages d'amour 3
Notre stage de fin d'études avec Deku avait finalement commencé. Il avait trouvé LE stage de ses rêves dans une association pour favoriser le bien être étudiant. Moi, j'ai dégoté un stage dans une grosse boite dans le secteur automobile.
Et pour tout dire c'était de la merde. Je m'y attendais aussi. Pour être honnête, j'avais fini par reconnaître que je n'aimais pas du tout le marketing. Je détestais ce monde d'hypocrite où on cherche des stratégies pour vendre toujours plus de trucs inutiles à des gens qui ont pas les moyens. Ca me minait le moral.
Après en avoir discuté longtemps avec Shoto et un peu avec mes parents, on a décidé que je finirais mes études en marketing, après tout il ne restait que quelques semaines à tenir. Et ensuite, je me réoriente en cuisine. Du coup je m'attendais à ce que ce stage soit chiant, long et inintéressant. Surtout que j'avais fait mes demande à l'arrache dans n'importe quelle entreprise. Ce n'était que quelques semaines et un dossier à rendre.
A cause de ce stage à la con, la petite routine où nous rentrions tous les 3 à l'appart était fichue et il avait suffi de trois jours pour que je craque. Rentrer après ce stage de merde pour me retrouver seul dans l'appart, c'était le truc de plus déprimant du monde.
Le mercredi, donc, je n'en pouvais déjà plus. C'est ce jour-là, je me rappelle, où j'ai compris à quel point mon référent de stage était un connard, après qu'il ai déclaré à un de ses collègues qu'il allait trouver un moyen de mettre la clim en panne si ça permettait de faire en sorte que "la bonasse de la compta continue à mettre des fringues de salopes encore plus courtes". Le monde était de la merde et les gens ne valaient rien.
J'avais besoin de réconfort et d'oublier tout ça alors je rentrais directement chez Shoto et m'arrêtais en chemin pour remédier à cette situation. .
Une fois arrivé chez lui, je me jette immédiatement dans ses bras.
- Ca va Katsuki ? demanda-t-il légèrement concerné.
- Non. Je déteste mon stage, je déteste la boite pour laquelle je bosse et surtout, surtout je deteste mes cons de collègues.
- Désolé, me dit-il en me frottant le dos.
En réponse je commençais par grogner de rage pour terminer par une sorte de ronronnements provoqués par la caresse de Shoto dans mon dos.
- Je vais surement en crever quelques uns avant la fin, tu sais ?
- Faut vite que je finisse mes études si je veux pouvoir t'aider alors ?
Je ricanais et le relâche enfin.
- Et toi ta journée ?
- Normale.
Il retourne s'asseoir sur son lit et me regarde.
- Alors, pourquoi tu es venu ? Tu voulais quelque chose ?
- Non. Tu me manques... avouais-je tout en faisant une grimace.
- C'est si dur à avouer ?
- Non mais c'est chiant, j'aime pas mon stage et en plus t'es plus à la maison quand je rentre. Je me sens seul, Deku rentre encore plus tard que moi. J'aime pas ça.
- Je peux faire quelque chose ? demanda-t-il.
J'hésitais un instant. Mon coeur battais un peu fort à l'idée de sa réaction quand je serrais dans ma poche le double de la clé que j'avais fait pour lui. Je me mordais légèrement l'intérieur de ma joue.
- Si tu insiste, je veux bien que tu sois chez moi quand je rentre, dis-je en tendant la main vers lui.
Il regarde la petite clé dans ma main et retient avec peine un sourire.
- Si ca peut te faire plaisir.
Il prend la clé de ma main et se lève pour la mettre avec les autres puis revient doucement près de moi.
- Tu n'a pas peur que je passe tout mon temps chez toi et que j'envahisse ton espace ?
- Envahis tout ce que tu veux, j'attends que ça, lui répondis-je sur une note de défi.
- Je fais des cartons ce soir, me menace-t-il.
- Ca tombe bien, comme je suis là je pourrais t'aider à les apporter jusqu'à l'appart. Tu veux un tiroir aussi, des étagères ? Une place pour mettre ta brosse à dent dans la salle de bain ?
- Oui et aussi un bureau pour étudier, ça ne serait pas de trop.
- Tes désirs sont des ordres...
- J'espère bien, me dit-il avec un regard qui m'embrase.
Du calme Katsuki, ce n'est qu'un jeu.
- On commence par emballer quelques habits alors ? lui proposais-je.
- Pas trop alors... je n'ai pas l'intention d'en porter beaucoup tant que tu es dans les parages...
Je souris.
- Voilà une nouvelle qui devrait plaire à Deku, dis-je pour plaisanter.
Il lève les yeux au ciel alors que je ricane. Bordel, je veux le voir nu. Maintenant.
- Bon trêve de bavardages... dis-je en attrapant le bas de son t-shirt et en le passant au dessus de sa tête.
Je claquais la porte de l'appart un peu fort en rentrant de mon 4ème jour de stage. Je vais direct dans ma chambre, jette mon sac au sol et grogne.
- La journée n'a pas été meilleure, hein ?
Je sursaute, j'avais pas vu Shoto qui était installé sur mon lit, un énorme bouquin de droit ouvert à côté de lui et des notes entre les mains.
- Je voulais vérifier que la clé que tu m'as donné marchait bien, me dit-il en souriant.
Je m'affale sur le lit à côté de lui, la tête dans mon coussin, pour cacher mon sourire de satisfaction. Il était là ! Je bougonne enfonçant un peu plus mon visage dans mon oreiller qui s'est imprégné de l'odeur de Shoto ce qui me réconforte un peu. "C'était d'la merde aujourd'hui !" me plaignais-je plus fortement.
Il m'ébouriffe gentiment les cheveux.
- Courage, t'en as plus pour longtemps.
- Tu me connais, la patience, c'est pas du tout mon fort.
- Oui, c'est d'ailleurs très drôle.
- J't'emmerde, dis-je levant la tête pour attraper mon cousin et lui enfoncer sur la sienne.
- Raté !
- Pfffff, je suis tellement fané que je m'en fou.
- En effet, là c'est grave.
- Tu peux me faire un mot pour demain ?
- Je suis pas docteur, dit-il calmement.
- Dommage, je crois que j'ai un peu de fièvre, dis-je d'un ton traînant.
- Tu es malade ? Me demande-t-il, inquiet.
Il fronce les sourcils, pose sa main sur mon front.
- Non, je suis pas malade, mais j'ai si chaud, dis-je d'une voix plus qu'équivoque, en arrêtant de retenir mon sourire.
- Tu es intenable, se plaint-il en se penchant vers moi pour m'embrasser.
On entend la porte s'ouvrir de nouveau, Deku passe devant la porte de ma chambre que j'avais laissé ouverte et s'arrête en nous voyant.
- Vous êtes déjà là ! C'est cool. J'ai passé une trop bonne journée ! J'adore ce que je fais dans cette association, j'ai vraiment le sentiment d'être utile, même si c'est un peu dur parfois avec les gens qui viennent car certains sont vraiment dans des situations compliqué... Sinon et vous ca va ?
- Hum, hum, répondit ce dernier. Merci de m'avoir fait rencontré ton collègue, il a pu me donner toutes les informations que je cherchais.
Je le regardais, intrigué.
- Cool ! Et toi Kacchan ?
Je grognais en signe de réponse.
- Toujours pas génial ? demande le nerd en réponse.
- J'ai envie de mettre le feu à tous ces cons.
- Ah, ça va, on a encore un peu de marge alors.
- Ok, je vais aller écrire des trucs pour mon rapport avant de tout oublier ! dit-il avec enthousiasme tout en partant à moitié en courant.
Je me retourne direct vers mon petit ami.
- Tu es allé voir Deku à son stage ?
- Dans son asso, il y a des psy qui aident des étudiants. Je leur ai expliqué ma situation... Et j'ai pris un premier rendez-vous.
Je ne savais pas quoi dire. Putain comment fait ce débile de Deku pour toujours savoir quoi dire dans ces moments là. Moi je suis nul pour ça.
- C'est cool. Je pense que c'est une bonne chose, dis-je, ne sachant pas quoi ajouter ou si je devais lui poser des questions ou pas.
- On verra. Mais les collègues de Deku sont sympas, ils m'ont parlé de différentes thérapies comme l'EMDR et les TCC.
- Hein ?
- L'EMDR c'est est une pratique de stimulation sensorielle bi-latérale, comme quand tu regardes de gauche à droite, si j'ai bien compris, ça aurait tendance à calmer l'amygdale, une partie du cerveau qui gère les émotions. Donc tu es stimulé pendant que tu parles, et ça devrait finir par atténuer les séquelles post traumatiques. J'aime bien cette idée. Je vais essayer ça avec un thérapeute de l'association. Et les TCC c'est une psychothérapie qui porte sur les interactions entre pensées, émotions et comportements. Je vais voir ce que ça donne avec l'EMDR d'abord, je suis plus à l'aise avec cette idée.
Je me penche vers Shoto et passe mes bras autour de ses hanches.
- Je suis content. Et je suis là si tu as besoin d'argent, tu te rappelles ?
- Hum.
Parler de tout ça m'avait complètement fait oublier ma journée de merde. Je le relâche, m'éloigne un peu de lui et regarde mes mails sur mon tel dans l'attente d'une réponse d'un potentiel futur patron. Shoto se replonge dans son bouquin de droit. Je sais qu'il a plein de boulot, en plus de la pizzeria et que c'est important les études pour lui alors je le laisse se concentrer, je ne peux pas lui sauter dessus dès que j'ai envie de lui sinon il risque de redoubler son année.
- Tu bosses ce soir ? demandais-je soudain, me rappelant que nous étions jeudi.
- Non. Mais je fais beaucoup d'heures ce weekend.
J'avais mis fin à mon contrat à la pizzeria avec un pincement au coeur, mais pendant mon stage je devais déjà trouver un patron pour mes études de cuisine et ensuite je commence directement mon alternance pour rattraper au plus vite mon retard.
J'avais hâte de tout défoncer. Je cherchais un restaurant avec un peu de standing. Je voulais être le meilleur. Je voulais éclater tous les chefs. Je voulais trouver ma cuisine et être reconnu. Je voulais un restaurant et qu'il soit complet un an à l'avance. Mais je devais me bouger le cul car j'avais déjà 23 ans et certains chefs ont commencé la cuisine dès leurs 14ans.
J'avais reçu la liste de tout le bordel que je devais acheter et j'étais immédiatement allé prendre les couteaux dans une enseigne recommandée par l'école. Une magnifique mallette avec des grands couteaux dangereux. Des fins et souples, des larges et lourds... J'avais hâte de les utiliser.
J'avais fait mon CV mais surtout une lettre de motivation avec l'aide de Deku et Shoto. Un mélange parfait entre le pragmatisme et le sentimentalisme... Je déteste parler de moi et écrire cette putain de lettre de motivation semblait impossible, jusqu'à ce que Deku me prenne mon stylo des mains et que Shoto, se penchant sur son épaule, corrige les fautes et donne des conseils pour que ce ne soit pas trop cheesy. Le résultat était ok, je crois, surement plus personnel que ce que j'aurais écris et apparemment c'est ce qu'on attend de cette putain de lettre de ses morts.
En plus contempler Shoto penché si près au dessus de l'épaule de Deku m'avait un peu excité. Je sais que ça n'arrivera jamais, mais un fantasme est un fantasme parce qu'il ne peut être accomplit, non ? Je les imaginais, s'embrassant, puis se tournant vers moi, me déshabillant, se déshabillant, me caressant, l'un m'embrassant pendant que l'autre... Je m'étais tellement perdu dans mes pensées que le nerd avait presque dû crier "Kacchan !? qu'est ce que tu penses de cette phrase alors ?" pour que je revienne à la réalité.
Avec cette recherche de patron, je ne pouvais pas continuer mon petit boulot à la pizzeria sinon je n'aurais plus du tout eu de temps pour les entretiens. Deku, lui, avait décidé de continuer au cas où il ne trouverait pas de travail juste après les études, il comptait garder son job à la pizzeria le temps de trouver quelque chose dans son secteur, ou un autre petit job plus pratique.
Mon départ de la pizzeria marquait la première étape de tout ce que j'avais redouté depuis le début de cette année. La fin de la fac, la fin de notre petit boulot... Combien de temps encore allions-nous être colocataires ?
Pour le moment, l'enthousiasme prenait le pas sur l'inquiétude, grâce à la cuisine. Mais je savais que les moments de solitude à l'appartement, alors que Shoto et Deku seraient tous les deux en service, seraient terribles.
