Partie 3 : Rapprochement amoureux
« Ne vous sentez pas obligé... Je suis de nature insatiable.
— J'ai cru le comprendre s'amusa l'Hatake en partant poser sa main sur la bosse de son compagnon. Mais... moi aussi, j'ai mes petits travers »
Kakashi déglutit. Il avait déjà toucher la bosse d'un pantalon étroit, mais la sienne, et jamais celle d'un autre. Il ne l'avouerait d'ailleurs probablement jamais à l'Umino. Et le léger mouvement de hanche venu se presser contre sa main lui rappela que ce n'était pas lui qu'il était en train de toucher, mais... Iruka. Il ne voulait pas le décevoir, alors il prit son courage à une main, et glissa cette dernière sous le boxer de son homme, qui ne se gêna pas pour soupirer son prénom.
Cette fois-ci, c'est la peau brûlante qu'il sentit sous la paume de sa main venue la caresser doucement, avant d'envelopper ses doigts fins autour. Il vit les yeux d'Iruka se fermer et sa tête se pencher sur le côté, comme une invitation. Il ne tarda pas à y enfouir sa tête, pour y déposer une multitude de baisers plus amoureux les uns que les autres, alors qu'il débuta ses aller venu d'une lenteur qui lui sembla apprécié par l'être qu'il chérissait tant.
Il aimait l'entendre glapir, glousser, murmurer son prénom, onduler ses hanches... Alerte à la moindre de ses réactions pour découvrir les caresses qu'il préférait, il envenima ses baisers de léger coup de dents quand il sentit sa chevelure d'argent agrippée par une main ferme.
Jusqu'à là, ça allait. Étant lui-même un homme, il savait parfaitement comment faire, et entendre la respiration haletante et les petits gémissements de son bel amant lui confirmèrent qu'ils étaient plutôt semblables de ce côté-là.
Ce qu'il savait moins, et même pas du tout, c'était ce qu'il s'apprêtait à faire en se détachant du cou maintenant joliment marqué d'Iruka. Ce dernier en gémit même de frustration, mais Kakashi tenta de se rassurer en se disant qu'il allait apprécier encore plus ce qu'il allait lui offrir. Du moins, c'est ce qu'il espérait.
En effet, il se souvenait parfaitement de la sublime cajolerie que lui avait offert ce petit effronté le soir du mariage de Naruto, et allait faire tout pour ne pas le décevoir. Il descendit doucement le caleçon un peu plus bas sur le haut de ses cuisses, juste assez pour libérer ce qu'il s'apprêtait à déguster, ne voulant pas aller au-delà de ce qu'il voulait montrer. Ne souhaitant pas également aller au-delà de son consentement, il allait devoir lui demander l'autorisation, et le rouge lui monta aux joues à cette simple constatation. Il n'avait pas prévu ça.
« Quelque chose... ne va pas ? Haleta Iruka d'impatience après que Kakashi eu stoppé toutes ses activités.
— Euh... hum. Est-ce que... Je peux... »
Comment tourner cette phrase lorsque l'on n'est même pas gay de base ?
« Dites-moi... rassura Iruka, d'un regard tendre, remarquant le rouge sur les joues de son pâle. »
_ Puis-je te... ? Susurra-t-il en fermant les yeux, comme pour se cacher. »
La réponse qu'il reçut le fit glousser intérieurement.
En effet, avoir cette main pleine d'assurance et d'impatience se presser dans sa chevelure pour la pousser là où l'attendait l'obélisque dressée avait eu sans nul doute, le pouvoir de le rendre fou. Quand il arriva enfin devant l'envie de son compagnon, subtilement éclairé par l'astre lunaire, il commença par tâter le terrain de légers baisers dessus en la prenant en main, sans lâcher du regard les yeux sombres qui le suppliaient d'en prendre plus.
Chaque chose en son temps, pensa l'homme pâle en glissant sa langue de bas en haut, pour enfin goûter le désir chaud de son compagnon. C'était loin d'être désagréable, finalement.
Mais ce qui l'était encore moins, c'était la sensation étrange certes, mais exquise, d'avoir entre ses lèvres la tête de la belle de son beau. Ce fut particulièrement exquis à l'instant où il s'aventura enfin à là faire glisser plus sérieusement dans sa bouche, à la demande de son sensei qu'il n'avait décidemment aucune patience.
Il s'étonna à soupirer lui-même un gémissement de contentement. Il ne se serait jamais imaginer que de sucer un autre homme pouvait être si agréable. Particulièrement quand il enroula maintes fois sa langue autour, pour venir aspirer doucement ensuite. Il s'amusait, ne réfléchissait plus, et le dégustait avec convoitise comme s'il s'agissait réellement d'une glace. Un coup de langue par ci, un coup de langue par-là, il sentit même le sang redescendre entre ses reins à la simple vue qu'il s'imagina de lui-même en train d'agir de la sorte sur un autre homme.
Et ce genou pressé contre son désir gonflé le fit gémir contre la belle. Ce qui sembla décupler le plaisir du brun qui vint caresser sa chevelure d'argent.
« ... Kakashi... »
Son prénom prononcé d'une voix pleine de luxure par l'homme qui s'amusait de son genou sur sa belle a lui, aurait presque pu le faire jouir instantanément. Il se fit soudain happer dans une transe où ne comptait absolument plus rien autour de lui, à l'instant ou les hanches musclées poussèrent le désir chaud bien loin en lui, alors qu'il sentit deux mains s'entremêler fermement dans sa chevelure. Il se laissa totalement bercé par cette ambiance voluptueuse, en accueillant les mouvements de hanches qui faisaient aller cette friandise si agréable à déguster.
Il ne savait pas si tout ce qu'il faisait était parfait, ce qui était sur c'est qu'il était suffisamment habile, lorsqu'il s'étonna lui-même à prendre entièrement en bouche la belle de son beau, lui offrant très certainement un regard qu'il ne voudrait pas voir dans le miroir, mais que l'Umino ne put qu'apprécier.
« Continue ! »
A vos ordres, sensei, se dit Kakashi en réitérant plusieurs fois cet exploit.
Le plus impressionnant, fut qu'il découvrit qu'il aimait ça, alors il laissa la place à ses plus bas instincts, et débuta une valse d'une rapidité et intensité endiablée, dans de divers bruits tout aussi obscènes les uns que les autres, mêlés à leurs gémissements luxurieux qui vinrent alors inonder la pièce silencieuse.
« Kak...aaashi ! »
Ses hanches qui s'agitaient en même temps que le genou taquin, eurent raison de lui, alors que le septième ciel le fit longuement gémir contre le désir d'Iruka, qui ne manqua pas d'apprécier une nouvelle fois.
« Kakashi, Kakashi, Kalashi ! »
Kakashi n'aimait pas les friandises et sucrerie mais celle-ci était différente. Elle n'était justement pas sucrée et dégageait une sublime amertume qu'il accueillit bien vite entre ses lèvres, accueillant la jouissance de son effronté qui venait de bloquer sa nuque sans vergogne.
C'était encore une fois une sensation étrange que d'accueillir ce liquide visqueux, mais cela avait comme un goût de victoire aux yeux du pale qui ne manqua pas de graver dans sa mémoire le visage tordu de son amour.
Habituellement, les gens s'excusent ou prévienne, mais pas lui. Et c'est une nouvelle fois avec ce sentiment que cet homme était véritablement parfait, qu'il termina d'avaler sous ses ordres haletants, le jus d'Iruka. Cet homme en apparence réservé cachait apparemment un trésor, et ce n'était pas pour en déplaire à Kakashi. Il eut envie de lui dire je t'aime, rien que pour ça, mais c'était peut-être un peu tôt. Alors il se délecta une dernière fois de la belle avant de remonter sensuellement embrasser les lèvres gémissantes du brun.
« Tu te débrouilles bien... haletait encore l'Umino en se tortillant.
— Pour qui me prend tu... Balbutia le gris, le rose aux joues. »
Il regardait avec fierté son compagnon reprendre son souffle, quand soudain son regard attrapa le sien, d'un sourire digne d'un ange.
« Merci. Remercia-t-il d'un baiser. Je n'ai qu'une seule douche chez moi, alors...
— Aucun problème, on ira chacun notre tour. Rassura l'Hatake en lui offrant un tendre baiser sur les lèvres »
Un énième pyjama emprunté à son brun et l'Hatake était déjà sous la douche. Peut-être faudrait-il qu'il amène des vêtements à lui ? Ou bien était-ce trop tôt ? Mais Iruka lui avait bien dit qu'il voulait s'endormir tous les soirs auprès de lui aussi... Il ne pourrait pas toujours profiter de l'hospitalité de son compagnon alors peut-être qu'il pourrait au moins racheter un matelas pour l'inviter également chez lui ? Il devrait probablement aussi refaire les joints de la salle de bain et... et toute la maison en fait. Il s'en fichait royalement avant, mais la simple idée d'inviter son Iruka lui fit envoyer prestement un parchemin à peine sorti de la douche aux entreprises concernées. Cette maison serait bientôt parfaite pour la venue de son bel Iruka.
Il ne pourrait décidément plus jamais se passer de ses lèvres si chaudes et réconfortante. Ni de ce regard doux, de ce visage joyeux, de ce petit nez courbé. Et encore moins de cette mèche de cheveux qui n'appelait qu'à être remplacée derrière son oreille, ou encore cette langue taquinant si bien la sienne, ni même de cette main caressant délicatement sa nuque. C'était peut-être ça qu'il préférait tien, surtout quand elle partait caresser ses cheveux, ou descendait dans le milieu de son dos pour y laisser milles et unes caresses. La sensation de ses doigts sur sa peau avait quelque chose de magique. Il s'apprêtait à le prendre dans ses bras pour faire durer cet instant d'une tendresse complice mais le plus jeune avait été plus rapide que lui.
« Je ne vous laisserai plus jamais seul, Kakashi-san... »
Iruka se promit de se montrer fort. Même si cela ne serait qu'une facette, même si pour cela il devait mentir. Et ce, afin de ne pas décevoir celui qui venait de le sucer comme le plus grand des dieux.
Il n'avait jamais parlé à personne des crises d'angoisse qu'il continuait à faire. De toute manière, ces dernières allaient forcément disparaître non ? maintenant que Kakashi viendrait s'endormir tous les soirs auprès de lui ? Pas besoin de lui en parler à lui non plus. Il l'avait rassuré le jour où il s'était évanoui dans son bureau, prétextant qu'il avait travaillé toute la nuit et qu'il n'avait rien mangé. Cela avait eu l'effet de l'avoir convaincu puisqu'ensuite, il lui ramenait toujours à manger les midi. Iruka sourit pour lui-même. Maintenant, lui aussi allait lui cuisiner des bon petit plats... pour son retour le soir.
« Bonne nuit... Souhaita l'Umino en se blottissant contre son pâle.
— Fais de beau rêves... Iruka. Répondit le gris en passant sa ma main dans son dos, remontant la couverture sur leur corps de l'autre. »
Oui, cette histoire ne venait que de commencer, et leur réservait encore bien des choses agréables, s'étaient dit les deux amants en s'endormant le sourire aux lèvres.
Extrait du prochain chapitre :
— Si je puis me permettre, Iruka-Sensei, votre rôle est d'enseigner les rejetons de Konoha à être bête et discipliné et de faire la paperasse de bas étage si je me souviens bien.
