Amour et yaoi sur vous tous !
-Aka-Kacchan
Pov Katsuki
En rentrant de chez nos parents, Eijiro était passé dans ma chambre pour m'annoncer, tout content, sa réconciliation avec Denki. Comme si j'en avais quelque chose à foutre, de toute façon c'était tellement évident qu'ils se remettraient ensemble. Denki était là aussi, forcément.
-Putain, c'est pas trop tôt, soulignais-je en les voyant ensemble.
Il m'avait saoulé à pleurer comme ça. Ça se voyait qu'ils s'aimaient avec Pikachu, ils auraient pas tenus longtemps loin l'un de l'autre. Ils sont trop faibles pour ça.
- Tu peux parler ! Je te rappelle que tu continues de repousser Shoto alors que ça se voit qu'il y a un truc entre vous depuis son retour, me dit Pikachu en râlant.
Comment ça "ça se voit" ? Déjà, y'a rien entre nous et je vois pas bien en quoi ça les regarde.
- Je fais ce que je veux, je t'emmerde ! répondis-je
- Nan mais allez, bro. Arrête de réagir n'importe comment ! s'y met Eijiro. Je suis sûre que votre baston avait à voir avec ce que vous ressentez, j'me trompe ?
Pour toute réponse je me contentai de grogner. Je préférais ne plus repenser à ça. "Je suis plus que jamais amoureux de vous...". C'était les mots de l'autre glaçon. Et j'arrêtais pas de les repousser loin de mon esprit mais ils revenaient sans cesse. Et ça me mettait hors de moi.
Tête d'orties pris mon grognement pour une affirmation et sourit.
-Tu devrais lui pardonner et vous redonner une chance à tous les trois. C'est viril de pardonner !
- Toi, tu dis ça parce que c'est toi qui a été pardonné, c'est toi qui a jeté Denki, lui rappelais-je.
Il me jeta un regard outré et il se retourna vers Denki qui lui confirma d'un signe de tête.
Après quelques secondes de réflexion il ajouta.
-Tu as raison, je suis parti comme Shoto et regarde nous maintenant, on reconnait qu'on a été cons et on est de nouveau heureux ensemble.
Je fis mine de vomir devant tout ce bonheur, ce qui fit hausser les sourcils de mon camarade.
-Non mais sérieusement Katsuki, on est jeunes. C'est pas le but un moment d'être heureux tant qu'on peut ?
-C'est facile à dire, Pikachu a aucun amour propre !
-Hey ! réagit celui-ci.
-Mais au moins... vous avez discuté et vous saviez pourquoi vous vous sépariez... continuais-je. Nous, il s'est juste cassé et basta.
- Enfin, j'ai pas trop eu mon mot à dire... souffla le blond.
Eijiro soupira. Putain, en fait, ils étaient encore plus chiants ensemble que séparément.
-Et puis pourquoi tu tiens tant à ce qu'on se remette tous les trois ensemble ? Qu'est-ce que ça peut te foutre à toi ? demandais-je, décidément gavé par autant d'insistance.
Il se rapprocha de moi et posa sa main sur mon épaule.
- Franchement... t'es mon pote et en ce moment, t'as pas l'air très heureux... alors. Je sais pas... j'ai juste envie de t'aider et je sais que tu peux être buté.
Il se tut un instant.
-Mec, tu ressens quoi exactement envers Shoto ? J'veux dire, à part de la colère quoi ! Tu lui en veux parce qu'il a laissé Izuku ou... ?
- Ou quoi ?
Il ne continua pas de suite, semblant chercher le meilleur moyen de me dire sa connerie.
-Ou tu l'aimes vraiment et tu veux pas l'avouer en le laissant revenir...?
Je serrais les dents. Denki me regardait aussi, sûrement curieux de savoir ce qu'il en était. Je me sentais furieux et j'avais envie de les claquer.
-Comment je pourrais aimer quelqu'un qui en a tellement rien à faire de moi qu'il se casse sans rien me demander ? Putain c'est lui qui a dit, "vient on va voir ce qu'il y a aussi entre toi et moi" et au premier coup de flip de Deku il... Putain !
Eijiro serra ses lèvres mais ne dit rien. Denki aussi avait l'air un peu désolé pour moi. J'en avais rien à foutre de leur pitié, pourquoi ils me posaient leurs questions à la con là ! Et pourquoi je répondais aussi !
-Il s'est pas excusé ? Me demanda Denki.
-Si, mais pas pour moi. Il dit qu'il a pris cette décision pour Deku...
-Et tu aurais voulu qu'il pense aussi à toi...?
Putain mais depuis quand Pikachu était devenu perspicace ?
Ils échangèrent un regard. Je soupirais, marre d'avoir ce genre de conversation en boucle. Déjà avec le nerd, et avec moi-même. Maintenant avec ces deux bouffons. En plus ça avait tendance à mettre le bordel dans ma tête.
Des fois je ne savais plus trop pourquoi je luttais encore, pourquoi je refusais catégoriquement de lui pardonner et de reprendre notre histoire ou on l'avait laissé. J'y arrivais juste pas. Ça me faisait mal de voir son visage. Il avait piétiné un truc en moi, j'arrivais pas à passer dessus.
Il fallait qu'on change de sujet avant que je ne m'énerve vraiment. Sans répondre à la question, je secouais la tête pour chasser ces pensées de mon crâne.
-Tête d'orties, tu veux pas plutôt nous dire comment ils sont au pieux, les terminales ?
Bon, j'avais pas eu de meilleure idée que de les mettre mal à l'aise, mais ça détournait l'attention de moi.
Il rougit.
-C'est pas cool mec ! râla-t-il alors que Denki riait légèrement.
Franchement, il était zen Denki, il était passé tellement vite au dessus de toute cette histoire. Comment faisait-il ? À sa place j'aurais tellement de rancœur. Peut-être que ce con est juste trop amoureux. L'amour ça rend vraiment pas intelligent...
Pov Denki
Nous sortions de la chambre de Katsuki, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il était bien vénère. Eijiro avait l'air préoccupé par l'état de notre ami. Je lui donnai un petit coup d'épaule.
-C'est un grand garçon tu sais, il finira par se calmer.
Eijiro me fit un timide sourire en coin.
-Ouai je sais, mais tu le connais. Ça peut prendre des plombes pour qu'il lâche ne serait-ce qu'un peu de leste. Sauf qu'en attendant il a cette tête de torturé. Et même si je lui ai pas dis, sérieux je crois qu'Izuku en a marre de cette situation.
-Tu penses qu'ils pourraient se séparer ? demandais-je, trouvant l'idée improbable connaissant Izuku.
Eijiro soupira.
-Je ne sais pas. Mais Katsuki prend des risques à être buté comme ça. Je sais qu'Izuku l'aime vraiment mais on sait tous que ce serait plus simple avec Shoto.
J'étais un peu choqué de voir qu'Eijiro ne défendait pas vraiment son meilleur pote.
-Je ne sais pas, je pense qu'il en faudra beaucoup à Izuku pour abandonner. Si Katsuki est têtu, Izuku lui est borné quand il pense pouvoir sauver quelqu'un. Il serait capable de tout mettre de côté s'il estime que ça peut aider Katsuki.
Eijiro semblait réfléchir. Je continuai ma réflexion.
-Tu sais, Katsuki dit toujours que l'amour ça rend con.
-Ouai...
-Bah s'il a raison, c'est vraiment le premier à mettre en pratique ce proverbe. Sauf que chez lui, c'est négatif.
Eij' explosa de rire alors que nous arrivions à sa chambre. Nous rentrions dedans et je me jetai sur son lit.
-Non mais c'est vrai ! Quand quelque chose l'indiffère il ne réagit pas du tout comme ça. Il ignore, ou bien il se contente d'être hautain. Mais là il est carrément vénère à chaque fois qu'on parle de ses sentiments pour Shoto. Et du coup il se braque, et moi je trouve ça complètement con.
Eijiro s'assit à côté de moi.
-J'aime beaucoup Deku aussi. Je sais qu'il aime Katsuki mais je voudrait qu'il puisse être le plus heureux possible aussi. Ce sont mes amis, leur bien-être m'importe. C'est ça aussi être un vrai pote !
Je le vis me sourire avec détermination. P'tain, il est beau quand il sourit.
-T'en fais pas, si Izuku et Shoto veulent se remettent ensemble, et que Katsuki aime encore Shoto, il finira sans doute par entendre raison. Katsuki est pas si bête, même si il est amoureux.
Je vis Eijiro se détendre. Il s'en faisait beaucoup pour son meilleur ami. Je me penchai et l'embrassai. Je décidai de lui changer les idées, on verra s'il me parle encore de Katsuki dans les minutes suivantes...
Pov Katsuki
- Kachaaaaan... se fit entendre la voix plaintive de Deku, me sortant de mon sommeil.
Mon réveil sonnait depuis déjà 5 minutes, je devais me lever plus tôt pour ma punition, on avait rendez vous à 5h30 dans les cuisines.
Deux journées complètes sans cours, obligés de travailler dans les cuisines pour préparer les repas et tout nettoyer. Et pendant le reste des deux semaines : préparer les petits dej' le matin et le soir, nettoyer la cuisine... A la limite, cuisiner c'était pas le pire. Mais laver...avec double-face en plus, ça allait être un enfer.
- Lève toi, insista le nerd.
Je me résignais à sortir de mon lit. J'éteignais le réveil et m'habillai distraitement.
Deku se leva se vint se coller à moi.
-Tu vas me manquer aujourd'hui, me dit-il.
-Mmh... grognais-je.
-S'il te plait, ne prend pas le risque de te faire expulser... souffla-t-il doucement
-Je sais le nerd, j'suis pas débile.
Je me dégageai de son emprise. J'étais déjà pas de très bonne humeur, mais savoir qu'en plus j'allais devoir la fermer alors que tout bouillonnait en moi... ça m'énervait encore plus
Puis je sortis et me rendis dans la salle commune de l'internat boire un café pour me réveiller.
Évidemment, l'autre enfoiré était là aussi. Je le calculais pas alors qu'il me dit "Bonjour". Je prépare un café et le bois en regardant mon téléphone. 5h21, je mets ma tasse dans le lave vaisselle commun et suis double-face en direction des cuisines du lycée.
-Marche derrière moi ! hurlais-je en le dépassant
Hors de question que je marche derrière lui, si un de nous deux doit contempler le dos de l'autre sans pouvoir l'atteindre c'est lui. J'arrivai aux cuisines en traînant les pieds. Putain tout ça c'était de sa faute. Et je pouvais même pas lui faire payer. Tant pis, je me vengerai sur le terrain d'entraînement...
On entrait dans la cuisine et on se fit accueillir par une meuf plutôt âgée qui nous donna une blouse et des charlottes. Je pestai. Je voulais pas porter ce truc ridicule sur la tête. Elle nous montra un plan de travail couvert de seaux de légumes.
Elle nous expliqua ce que nous devions faire . Laver, éplucher, découper. Ok, c'était pas compliqué, même Pikachu aurait pu le faire.
Puis elle partit et nous nous retrouvions seuls.
Je pris un seau, Shoto fit pareil et me suivit vers le grand évier. Il y avait deux brosses dans l'évier. Je vidais mon seau de pomme de terres et Shoto fit de même avec son seau de carottes.
Je lui lançais un regard noir. Je sais qu'il avait pas le choix mais ça me saoulait qu'il soit là. Je jetais un œil vers sa tête et il avait ce regard vide qu'il arborait souvent. Putain.
Je frottais avec force les pommes de terre si bien qu'il n'y aurait peut être même pas besoin de les éplucher. Comme il y avait qu'un évier, même si il était presque aussi grand qu'une baignoire, on se donnait parfois des coups de coudes.
Chaque fois je sentais ma pression sanguine monter d'un cran. Comment je calme cette colère moi ?
Je foutais mes patates dans le seau et je repartais vers le plan de travail. Je commencai à éplucher, découper et mettre les pommes de terre dans une grande bassine d'eau froide comme on me l'avait demandé.
Double face faisait aussi son taff à côté sans faire de bruit. Je donnais des grands coups de couteau. Je finis assez rapidement mon premier seau de légumes. J'enchainais comme un dingue, puis la première sonnerie de la journée retentit.
Dans la cuisine quelques personnes arrivaient pour travailler. La meuf qui nous avait accueillit nous offre un café et des biscuits et la journée continua. Il fallut bientôt commencer à cuire les légumes, d'autres personnes vinrent nous aider pour les légumes et ensuite on nous demanda de passer derrière les cuisiniers pour ramasser les épluchures, nettoyer les plans de travail, aller chercher des produits en chambre froide... Y'avait déjà un peu plus de bruit entre les gens et le repas qui commençait à cuire.
On nous remerciait parfois et un vieux nous lança "c'est bien d'avoir des p'tits commis sous ses ordres ! Vous êtes sûrs que vous voulez devenirs des héros ?". Je vis le glaçon me lancer un regard inquiet mais je retins de justesse un "Ta gueule gros lard" entre mes dents.
Je me demandais ce que foutaient les autres en cours. Je pensais à Deku, assis devant ma chaise vide. A 11h on mangeait avec les autres. J'engouffrais une grande assiette de curry, l'autre con s'est installé avec son assiette en face de moi. J'essayais de l'ignorer mais l'air calme qu'il affichait me mettait hors de moi. Et bordel ensuite on nous colla au service. Nos camarades de classes étaient gênés de nous voir remplir leurs assiettes et en plus on était encore obligé de porter ces charlottes à la con. Eijiro me sortit un "courage bro !". Deku me lança un petit regard d'excuse et je vis bien qu'il essayait de pas croiser celui de double-face devant moi.
Je serrais plus fort la louche que j'avais dans la main et jettai presque l'assiette suivante dans les main de Tenya qui me lança un regard sévère avant de reporter son attention sur autre chose.
Le pire c'est quand Neito passa prendre son assiette, il s'esclaffa. "C'est votre nouvelle tenue de combat ? Très classe la charlotte ! Ou alors c'était trop de pression, on change de filière les nuls ?"
Il reçut une baffe d'Itsuka qui devait passer sa journée à faire attention aux conneries qu'il lâche. Elle devrait le laisser, il se ferait sûrement tuer par quelqu'un au bout de 4 jours, ça nous foutrait la paix. Je ne relèvai pas, je savais que j'aurais tôt ou tard une occasion de lui rappeler le gouffre qu'il y a entre lui et et moi. A cette pensée je ne pus retenir un petit sourire sadique qui eut l'air d'effrayer une peu l'élève suivant.
Le service se termina, on nous envoya faire la plonge... un peu à l'écart, derrière les cuisines dans le grand évier de ce matin. Je jettai l'éponge à la tête de Shoto. "Tu laves, j'essuie.". Je remplis l'énorme lave vaisselle pendant que double face lavait à la main une partie de la vaisselle.
Je lançai la machine et pris un torchon, essuyai, rangeai sur les étagères... Les cuisiniers firent une pause, ils fumaient dehors, burent un café. Je m'étirai un peu les bras, la nuque. C'était pas spécialement fatiguant comparé à un entraînement mais bordel on y était depuis 5h30.
-C'est plus long que ce que j'imaginais, déclara le glaçon en me voyant m'étirer.
Je ne lui jetai même pas un regard et remplis de nouveau le lave vaisselle avec les assiettes et couverts sales.
-Ça serait moins long si on s'adressait la parole, continua-t-il sur un ton assez neutre.
Je claquais la porte du lave vaisselle en répondant
-Je préfère que ça soit long.
Les autres devaient s'entraîner. J'avais la mort. J'aurais bien besoin de me défouler un peu moi aussi.
La journée s'enchaîna lentement. Après le service du soir, un des cuistot nous laissa en nous disant qu'on devait finir la plonge et faire briller la cuisine avant de pouvoir retourner à l'internat...
Bon j'espère que ce chap vous a plus. Pas trop d'action mais parfois faut aussi laisser le temps de la réflexion ;)
bisous à tous !
-Aka-Shoto
