Partie 4 : Rapprochement chez Iruka
« Hmmm... Vous vous réveillez déjà ? Marmonna l'Umino en se frottant les yeux.
— Je n'ai pas envie d'arriver en retard au travail.
— Ça pourrait être drôle venant de vous... fit Iruka en regardant son amant sortir de la salle de bain adjacente à sa chambre. Si vous n'étiez pas le Hokage, bien-sûr.
— Mais là était toute la blague. Comment arriver en retard si je choisi moi-même mes horaires ? »
C'était probablement trop de réflexion pour un homme qui avait un peu trop bu la veille, s'amusa Kakashi en regardant l'Umino se blottir de nouveau sous les couvertures.
« Euh, Iruka ? Fit Kakashi en passant la main dans sa nuque.
— Oui ?
— Je dois repasser chez moi pour me préparer. Du coup je pensais que... »
Kakashi avait l'intention de lui demander s'il pouvait amener vêtements et matériels de toilettes pour que cela soit plus simple s'il restait dormir ici régulièrement. En revanche, il se souvient alors aussi à la vu du visage dépité d'Iruka, qu'il était ivre hier soir. Et s'il ne pensait pas ce qu'il avait dit ? Ou pire, allait-il le rejeter une nouvelle fois ?
« Hmmm... Ca va être embêtant de repasser chez vous quand vous viendrez dormir ici. Fit l'Umino en se grattant la cicatrice, avant de se relever en position assise, d'un bon. Je vais vous faire de la place dans mon armoire ! S'exclama-t-il presque euphorique en sautant hors du lit »
Kakashi observa tendrement l'Umino réorganiser son armoire, alors qu'il était encore à moitié endormi, les cheveux en batailles, les yeux gonflés, mais le sourire aux lèvres. Il n'avait qu'une envie, le serrer très fort dans ses bras. Et c'est ce qu'il fit sans réfléchir. Il n'avait plus vraiment envie d'aller travailler tout d'un coup, mais l'avoir tout contre lui en sachant qu'il se rendormirait près de lui ce soir, et demain soir, et que tout les soirs l'attendraient son être aimé en quittant son bureau, lui redonna assez de courage pour se séparer doucement de l'étreinte de de celui qui avait enrouler ses bras autour de son cou en réponse.
« Je viens travailler aussi avec vous, je vais me lav
— C'est hors de question. Protesta Kakashi. Tu retournes dormir.
— Mais
— Il n'y a pas de mais. Tu ne travailles pas les Samedi.
— Ils ont peut être besoin d'aide au bureau des missions ?
— Non.
— Et aux archives ?
— Non plus.
— Mais je
— Fin de la discussion. Et ne boude pas, tu retrouveras bientôt ton rythme de travail infernal à l'académie et tes astreintes au bureau des missions d'accord ? En attendant, repose toi Iruka. Ordonna le gris avant de s'éclipser dans un tourbillon de feuilles qui étaient venues caresser le visage dépité d'Iruka.
— Non... pas déjà... haleta Iruka en se rattrapant a l'armoire près de lui. »
Pourquoi encore ? Pourquoi ne pouvait-il pas respirer tranquillement quand il se retrouvait seul ? Ce n'était pas compliqué pourtant. Inspirer, expirer, inspirer, expirer. Mais non, c'était impossible. Cette action pourtant automatique et vitale lui demandait soudain un effort surhumain pour tout juste rester en vie. Un vêtement, quelque chose. Quelque chose à Kakashi, vite. La couette fut lancé au sol, les draps retournés, la salle de bain sans dessus dessous. Le shampooing par terre, le gel douche aussi, en fait, à peu près tout ce qui trouvait dans son placard de salle de bain. Il savait qu'il cherchait en vain, que foutraient des affaires à Kakashi chez lui de toute façon ? Il avait prit l'habitude de dormir secrètement dans son bureau cette semaine, mais il se retrouva soudain démuni de solutions pour calmer ses crises de panique. Le rejoindre ? Et lui avouer qu'il n'était qu'un faible qui avait besoin de son Kakashi comme une adolescente en pleur ?
« Hors de question ! Rugit Iruka en se prenant la tête et la poitrine de ses deux mains. »
Il se laissa tomber dans son lit en sentant les sanglots venir l'emprisonner, puis soudain, il sentit cette odeur familière.
« Sous le lit ! »
Elles étaient là ! Bien-sûr qu'il y avait des vêtements de l'Hatake chez lui... ceux qu'il lui avait prêtés hier soir... Il les roula hâtivement en boule contre lui en enfouissant son visage dans l'amas de textile senteur Kakashi. Il prit une première grande inspiration en séchant ses larmes honteusement dessus, puis une autre, encore une autre, pour enfin calmer ses halètements tortueux.
Cela sera-t-il suffisant pour les jours, les semaines à venir ? N'allait-il pas s'habituer à sa présence à tel point que plus rien d'autre ne pourrait le soulager ? Il était en effet trop fatigué pour répondre à cette question, et cette euphorie post crise le fit s'endormir apaisé dans cette douce odeur de noix de coco.
« Kakashi-san... »
« Kakashi-Sama, il faudrait...
— C'est quand même pas bien compliqué à formuler comme question ! Quand-est-ce que Konoha va prendre sa décision ? Mon frère a déjà validé la proposition depuis bien longtemps, on peut savoir pourquoi vous mettez tant de temps ?!
— C'est bien vrai ça ! Et ce n'est pas faute de vous relancer encore et encore ! »
Résumons la situation. Kakashi était donc entrain de se faire enguirlander par la femme de son conseillé revenu de vacances et par ce fichu Kaminarimon.
« Temari, arrête de te prendre la tête comme ça, calme toi.
— Hm ! Mendokusai-samaa va redescendre de son petit nuage et tout de suite ! Sinon je remmenage à Suna des Demain !
— Kakashi- Sama, je ne suis pas venu vous voir pour assister à une scène de ménage.
— Vous avez bien remarquez que votre Hokage n'a encore pas pris de décision non ? Si vous n'êtes pas content la porte est grande ouverte. »
Pourquoi Kakashi avait donné son accord pour que cette folle n'habite à Konoha déjà ? A en voir le visage dépité de son mari, ce dernier devait également se poser encore la question.
« Maah Maah, calmez-vous calmez-vous. Commença Kakashi en posant sa tête sur ses main croisées, faisant de nouveau régner le silence dans la salle. Iruka ici présent, désigna Kakashi d'une main avant de la reposer sous son menton, avons ensemble pris la décision de faire voter le peuple de Konoha. J'avais bien évidemment l'intention d'en parler a Shikamaru, si vous ne seriez pas arrivé devant mon bureau avant même mon arrivée »
Lundi, on était lundi. Kakashi avait passé un dimanche extraordinaire aux cotés de cet homme fascinant qu'était Iruka. Et ce retour a la réalité était difficilement soutenable.
« Si je peux me permettre, Kaminarimon-San, Temari. Prit la parole Iruka en se grattant la cicatrice. Nous aimerions pouvoir justement discuter de tout cela au calme.
— Si je puis me permettre, Iruka-Sensei, votre rôle est d'enseigner les rejetons de Konoha à être bête et discipliné et de faire la paperasse de bas étage si je me souviens bien.
— Je vous demande pardon ? Rugit le Chunin en se redressant de sa chaise. »
Que Kakashi n'ait pas confiance en lui, il aurait pu l'accepter. Mais qui était cet homme pour remettre en cause son travail, et surtout insulter toute une section pourtant indispensable au village ?
« Kaminarimon-san, commença l'Hatake d'une voix grave. Je suis certain que vous êtes conscient que votre projet est entre mes mains n'est-ce pas ?
— C'est bien pour ça que je
— Très bien. Alors encore une condescendance au sujet de mon actuel conseiller, ainsi qu'envers le personnel administratif de Konoha, et ce dossier que voilà, dit Kakashi en soulevant une énorme pile de papier, termine prestement sa vie, juste ici. Menaça-t-il en désignant la poubelle du menton. Ais-je été assez clair ?
— Hm, oui, bien-sûr, Hokage-Sama. Veuillez excuser mon comportement. Répondit l'homme d'affaire en s'abaissant poliment
— Bien bien ! Fit l'Hatake d'un sourire trahi par ses yeux plissé, en lâchant le lourd dossier dans un bruit sourd qui fit sursauter tout le monde. Si vous voulez un thé, n'hésitez pas, mais ensuite, merci de bien vouloir disposer. C'est pareil pour toi Temari.
« Désolé de m'être emporté tout à l'heure... dit Iruka en remuant son thé de sa cuillère.
— C'est n'est vraiment pas à vous de vous excuser Iruka Sensei. Répondit son homologue en s'asseyant à son bureau. Ils ont tout les deux été d'une galère monstre... Souffla-t-il en ouvrant la pochette du dossier. »
Iruka avait suivi son ancien élève dans son bureau, celui où il aurait d'ailleurs du travailler ces deux dernieres semaines. Il réalisa soudain pourquoi Kakashi avait voulu qu'il soit près de lui. La réponse n'était pas bien compliquée, maintenant qu'ils étaient... ensemble.
« Vous semblez dans les nuages Iruka-Sensei.
— Désolé Shikamaru, se reprit l'enseignant. En passant un doigt sur sa cicatrice. C'est un peu honteux de la part d'un sensei.
— C'est du beau travail que vous nous avez fait la, Sensei. »
C'était une drôle sensation que de s'entendre dire ça de son propre élève. Shikamaru a toujours été le génie de sa classe et le poste qu'il occupait ne l'étonnait pas le moins du monde. Se faire dire par un génie qu'il avait fait du bon travail, qui plus est par un élève qu'il a formé toute son enfance, avait quelque chose de satisfaisant, qui faisait gronder en lui une certaine fierté, le faisant même sourire bêtement.
« Je suis fier de toi, Shikamaru. Finit par dire Iruka en posant sa tête sur sa main, accoudé au bureau m, sans lâcher du regard cet ancien élève qui faisait tout autant sa fierté que Naruto. Merci pour ce que tu as fais avec le reste de l'équipe...
-Ne... vous donner pas cette peine, c'est galère, sourit le Nara. »
Le sourire niait sur son visage rêvassant s'estompa au moment où celui de Shikamaru disparu, laissant la place à un visage comme torturé. Il suivi le regard inquisiteur de son élève, qui était fixé sur sa main gauche, avant que ce dernier ne détourne son regard pour se plonger dans le dossier, dans un profond silence.
Sa main gauche, Iruka l'ouvrit, et sa tête de mis à tourner à la simple vue de cette dernière. Elle était elle aussi gravée de sa faiblesse, trouée par l'arme qui avait reliée leur mains une dernière fois. Alors il tira sur sa manche, pour la cacher. Cacher sa faiblesse, cacher sa honte. Cacher ses ténèbres aux yeux du monde. Et enfila lui aussi son masque, celui d'un homme fort et souriant. Comme il l'a toujours été.
« Arrête de dire que tout est une galère et mettons-nous au travail. Gronda l'Umino en se redressant sur sa chaise.
— Entendu, Sensei. Ricana doucement le fils Nara »
Extrait du prochain chapitre :
« Okaeri... Désolé, un vieux monsieur m'a demandé d'aller lui pêcher une carpe dorée, ça m'a pris un temps fou. »
