Salut à tous !
Hé oui, me voici de retour après trois mois d'absence. Ne m'en voulais pas, j'ai pris le temps de pouponner.
Voici donc le nouveau chapitre mais avant de VOUS PRECIPITE POUR LE LIRE, ATTENTION, QUELQUES AVERTISSEMENTS :
- Si vous avez moins de seize ans (normalement c'est marqué depuis le début de la fic, mais sait-on jamais) je vous prie de passer votre chemin. Ce chapitre est sensible et n'est certainement pas fait pour les plus jeunes.
- C'est donc un lemon, pour ceux qui sont en âge de le lire mais ne le souhaitent pas, pas de soucis, vous pouvez aussi passer votre chemin, je ferais un rapide résumé sur le prochain chapitre pour que vous ne soyez pas perdu.
- Sinon, ceux qui souhaitent lire ce chapitre en entier, sachez que c'est le premier de ce genre que j'écris donc merci par avance de votre indulgence car j'ai dû changer de version une bonne dizaine de fois et j'ai mis un mois avant de me décider à le publier ... LoL.
Bonne lecture !
La semaine qui suivit la fuite de Fred et George fut des plus anarchiques.
Pour commencer, L'histoire de la débâcle des jumeaux Weasley était devenue une véritable légende à Poudlard. Les deux rouquins sont réellement entrés dans l'histoire du collège. Et beaucoup se mirent à parler de les imiter.
En ce qui concernait Ombrage, qui avait perdu toute autorité, elle due se débrouiller seule pour faire disparaître le marécage au milieu du Hall d'Entrée. Personne ne doutait que les professeurs Flitwick et McGonagall pouvaient aisément le faire disparaître, mais ils avaient réagi comme le jour où Fred et George avaient fait tonner leurs Feuxfous de Fuseboum.
Stimulés par l'exemple de Fred et George Weasley, bon nombre d'élèves avaient tenté de les surpasser, avec désormais un poste vacant comme chahuteurs-en-chef.
Certains avait infiltrés des Niffleurs dans le bureau de la nouvelle directrice, qui avaient tenté de dérober ses bagues à coup de dent, de ses doigts boudinés. D'autres avaient lancés des Bombabouses et des boules puantes dans les couloirs, et la nouvelle mode consistait à s'appliquer le sortilège de Têtenbulle pour les parcourir et il était à présent courant d'apercevoir quelques élèves dont la tête avait l'air d'être enfermé dans un bocal à poisson.
Subséquemment, Rusard avait pris pour coutume de rôder dans les corridors avec une cravache à la main. La brigade inquisitoriale s'efforçait de l'aider, mais à leur grand désarroi, certains d'entre eux en engendrait les frais.
Comme Colin Warrington qui se présenta un jour à l'infirmerie avec le visage ressemblant à du corn-flakes et Pansy Parkinson qui dut renoncer à se rendre en classe, puisque des cornes de cerfs lui avaient poussés sur la tête.
Pour finir, jamais autant de boites à Flemme n'avaient circulé dans l'école. Les élèves se forçaient à avaler un bonbon avant de se rendre en classe, pour certain vomissant abondamment, d'autre se vidant de leur sang, puis déclaraient souffrir d' « Ombragite chronique », puis dès qu'ils furent envoyés à l'infirmerie, prenaient l'autre moitié du bonbon, guérissant miraculeusement.
Pour couronner le tout, Montague, ne récupérant toujours pas de son séjour dans les toilettes du quatrième étage, ses parents débarquèrent un matin, l'air totalement furibond et emmenèrent leur fils pour le transférer à Ste Mangouste.
Dorea, au plus vif étonnement de ses amis, ne prenait part à ces actions de rebellion. Car elle avait formulé une promesse. Cela s'était passé quelques minutes après le départ des jumeaux Weasley. Harry s'était dirigé vers la tour de Gryffondor, non sans lui jeter un regard des plus assassin et Drago et Dorea avaient décidés de se trouver un endroit tranquille dans le parc pour parler.
- Qu'est-ce que tu vas trouver comme excuse pour ton frère ? demanda Drago, les mains enfoncées dans les poches, arborant une moue contrariée.
- Aucune, répondit brusquement la jeune fille alors que le jeune homme relevait vivement la tête et écarquillait les yeux d'étonnement.
Dorea contempla le paysage l'air sereine.
- Je suis désolé Drago, mais même si je… j'éprouve des sentiments pour toi – le jeune homme fronça des sourcils - c'est impossible entre nous. Tu agiras comme le serpentard qui cherchera toujours à nuire, quoiqu'il en coûte, à Harry et ses amis. Et moi, je ne peux pas brandir le drapeau blanc et te trouver des excuses à chaque fois. J'en ai marre d'être entre deux feux. Donc restons-en là, et ça vaudra mieux pour tout le monde.
La jeune fille entreprit de faire demi-tour, mais la voix de Drago claqua l'air du crépuscule.
- Fais-moi au moins une promesse Artwood, dit-il dos à elle.
- Laquelle ?
- Ne fais rien d'idiot. J'étais sérieux tout à l'heure.
Les mots du garçon résonnaient encore en elle comme une litanie : « Parce que je ne supporterai pas que tu sois renvoyée, parce que je ne supporterai pas que tu t'éloignes de moi ».
- Je te le promets, murmura Dorea.
Puis elle repartit vers le château.
Les jours suivants, Drago avait retrouvé la coutume de l'ignorer, et son frère ne lui avait pas adressé le moindre mot. Seulement la jeune fille n'avait pas cherché la compagnie de l'un ou de l'autre, trop fatiguée par le caractère froid, distant et inconstant du blond et l'attitude aigrie et froissée du brun. Elle était agacée de marcher sur des œufs avec l'un ou l'autre et souhaitait à présent qu'on la laisse en paix.
Cependant, les œillades que lui lançaient Drago à chaque petits déjeuners, déjeuners et dîners, lui faisaient presque reconsidérer sa décision de rompre définitivement toute relation avec lui. À chacun de ses regards, ardents, son corps se tendait d'excitation et des chatouillis apparaissait dans son estomac.
Elle ne savait pas pourquoi elle réagissait de cette manière. Peut-être parce que le jeune homme l'observait avec insistance et un appétit non feint. Du moins, c'est ce qu'elle en percevait. Elle se demandait quelques fois si elle n'avait pas rêvé ?
Quoiqu'il en soit, Dorea était certaine d'une chose : jamais plus elle se ferait avoir par ses sentiments. Malefoy et elle, étaient incompatibles. Il était inconcevable pour eux deux d'être ensemble. De, par leur famille, leur clan, ou même leurs principes qui dictaient à chacun leur destinée. Alors Dorea devait faire une croix sur les sentiments qu'elle éprouvait pour Drago. À partir de là, elle vivrait bien plus épanouie et bien plus libre qu'en l'état : opprimée dans une relation à dents de scie qui ne la conduisait strictement à rien. Au contraire, elle ne faisait que creuser un peu plus l'écart entre son frère et elle. Et Harry, figurait à présent sa seule famille.
Dorea se réveilla un samedi matin de la fin mai, le jour de la finale de Quidditch qui opposait les serdaigles aux gryffondors. Elle décida de faire la grasse matinée, n'éprouvant aucune envie d'assister à la finale. Le dernier match, que son équipe et elle, avaient joués, représentant une blessure encore à vif.
- Tu ne viens pas voir la finale ? questionna Daphné qui s'était déjà vêtue.
- Non, bredouilla Dorea en disposant un coussin sur sa tête. Je veux dormir.
- Entendu, c'est toi qui vois, dit Daphné en ouvrant la porte. Si tu changes d'avis, on sera au stade vers onze heures.
Dorea glapit sous son coussin. Elle perçut la porte se refermer, puis elle se rendormit aussitôt.
Une heure, plus tard, elle se réveilla à nouveau, le calme régnant dans le dortoir. Recherchant la volonté de se lever enfin depuis plusieurs minutes, elle inspira profondément et rejeta le drap pour se retirer de la chaleur réconfortante de son lit.
Elle fit rapidement sa toilette, s'habilla d'une de ses robes légères, vu le temps et la chaleur estivale qui régnait au château depuis quelques jours et quitta la salle commune pour rejoindre les cuisines.
Personne n'errait dans les couloirs. Le château était entièrement désert et c'est avec une lueur enfantine que Dorea commença à sautiller dans les corridors, chantonnant des airs des Bizarr'Sisters qu'elle appréciait.
Arrivée devant le tableau qui représentait une coupe de fruit, elle gratta la poire qui se mit à frémir et la peinture s'ouvrit pour la laisser pénétrer dans l'immense salle à l'image de la Grande Salle qui se trouvait juste au-dessus.
Seulement, ne s'attendant pas à ce qu'il y ait un autre élève de présent, Dorea s'arrêta net sur le seuil, fixant le jeune homme qui se trouvait assis à une table près des fours à pain.
Drago Malefoy étant de dos et n'ayant pas remarqué sa présence, la jeune fille s'adonna tout le loisir de le contempler.
Il arborait une chemise blanche, retroussée au coude, laissant entrevoir ses avants bras musclés. La chemise épousait subtilement chacun de ses mouvements, et abandonnant même ce pourquoi elle était venue, elle inclina la tête, admirant le reflet de ses muscles sous le tissu.
Elle ne put s'empêcher de s'imaginer une fois de plus dans ses bras, leur dernier baisé de la semaine passée revenant tel un boomerang dans son esprit.
- Miss, je peux vous aider ? émit alors une voix fluette à ses pieds.
Elle tressaillit, l'elfe de maison la ramenant instantanément à terre.
Drago, lui, se retourna et plissa le front en constatant la présence de la rousse. Mais ce qui le perturba le plus, c'était que durant le millième de seconde où il avait fait volte-face et intercepté son regard qui le contemplait sans retenue, il crut y déceler un désir manifeste.
Il avait auparavant aperçu ce regard. Lorsque tous les deux s'étaient maintes fois retrouvés seuls et qu'il se découvrait chaque fois un peu plus physiquement.
Un sourire carnassier se dessina sur ses lèvres, alors qu'il reportait son attention sur son petit-déjeuner.
Dorea, après avoir passé commande auprès de l'elfe, s'installa à l'autre bout de la table, l'air soudainement mal à l'aise. Drago distingua la robe parme qu'elle avait portée lors de leur sortie sur le Chemin de Traverse, l'été dernier. Bien qu'elle lui allât invariablement bien, la jeune Artwood avait pris plusieurs centimètres depuis le début de l'année et la robe lui arrivait à présent à mi-cuisse. Le blond fut alors frustré de ne pouvoir en contempler bien plus.
Les deux jeunes gens se jetèrent tour à tour plusieurs coups d'œil, faisant mine d'ignorer l'autre, comme ils s'étaient livré durant toute la semaine. Mais lorsque Dorea trempa son doigt dans le chocolat fondu étalé sur ses gaufres, s'en fut trop pour Drago.
La verte et argent saisit le regard du garçon du coin de l'œil et n'eut pas de doutes sur ses pensées du moment. Il possédait ces yeux d'un gris ardent que les rares fois où il s'était retrouvé face à elle avec un tel regard, elle avait failli succomber à ses pulsions hormonales.
Souriant intérieurement, elle décida de pousser le vice, en saisissant une cuillère, où elle recueillit du chocolat fondu dans une petite soucoupe placée près de son plateau et de la lécher du bout de la langue. Elle crut alors entendre un bruit sonore de déglutition et comprit qu'à présent elle jouissait de toute l'attention du jeune Malefoy.
D'un côté, elle espérait lui faire payer ces derniers jours de silence après sa déclaration lors de la fuite de Fred et George. Et bien évidemment, le fait d'être l'objet de désir de Drago Malefoy, la rendait fébrile, tout comme les pupilles augmentées de ce dernier. Et ce n'était certainement pas pour lui déplaire.
- Tu en veux ? lui dit-elle avec une moue innocente en tendant la cuillère vers lui.
Elle le vit contracter la mâchoire et se détourner d'elle, ce qui la fit davantage sourire.
- Tu te moques de moi Artwood ? siffla le blond alors qu'elle retournait à son petit-déjeuner, le sourire rêveur accroché à ses lèvres.
- Je ne me permettrais pas… Malefoy, répondit-elle d'un ton narquois sans le regarder tout en croquant dans l'une de ses gaufres.
Drago expira sa colère qui grandissait progressivement en lui. Cette fille allait avoir sa peau un jour prochain.
Puisqu'elle voulait jouer, ils allaient jouer. Et foi de Malefoy, cette fois, Dorea Artwood n'allait pas s'en sortir indemne.
Néanmoins, le jeune homme ne se doutait pas une seule seconde, alors qu'à cet instant il se hissait du banc d'un mouvement mesuré et appliqué, que lui non plus n'en sortirait pas indemne.
Il se dirigea de sa démarche nonchalante jusqu'à la rousse qui l'observait d'un œil amusé. Arrivé à sa hauteur, il se posta devant elle, et enfonça les mains dans les poches de son pantalon noir.
- Qu'est-ce que tu vas faire Malefoy ? Me jeter un sort pour me faire taire ? pouffa-t-elle d'un ton moqueur.
Drago haussa un sourcil et dessina son éternel sourire en coin. Puis il s'appuya sur le dessus de la table et se pencha vers la serpentard. Les effluves de sa fragrance musquée lui arrivant en pleine face.
- Nous savons très bien tous les deux que je n'ai pas besoin de ma… baguette pour te réduire au silence… Dorea, chuchota-t-il d'une voix basse et lascive.
Dorea stoppa net son geste, la moitié d'une gaufre en l'air et considéra le jeune homme dont les yeux brillaient d'une étincelle que cette fois-ci elle ne lui connaissait pas. Elle avait l'impression d'être face à une bête qui allait dévorer sa proie d'un instant à l'autre.
Cette pensée la fit alors vibrer. Pas de peur, mais plutôt d'une agitation inhabituelle. L'adolescente tenta alors de garder son calme, de rester impassible et de rougir le moins possible. Elle ne souhaitait pas que Malefoy remporte cette bataille. Pas cette fois.
- Et on sait parfaitement bien, tout le deux, que d'un simple geste, je peux également te réduire au silence … Drago, argua Dorea sur le même ton.
- Serait-ce une menace Artwood ? murmura le blond
- Tiens, on en revient aux noms de famille maintenant ? dit Dorea en achevant son plat.
Elle s'essuya la bouche précautionneusement avec la serviette disposée délicatement sur le rebord du plateau, puis se leva, faisant à présent front à son adversaire.
- Tu es exaspérante, Artwood, remarqua Drago en secouant la tête, décillé.
- Et toi, énervant, Malefoy, répliqua Dorea du tac-au-tac.
- Avoue que t'aimes ça ?
- Aimer quoi ? Nos joutes verbales ? s'esclaffa Dorea soudainement.
Drago perdit de sa superbe.
- Sincèrement, au début, je dois l'avouer, reprit la jeune fille, ça me divertissait. Mais à présent, c'est continuellement la même chanson. Tu me provoques, je rétorque et je te provoque en retour, tu répliques et j'obtiens finalement le dernier mot. Je commence réellement à m'en lasser, si tu vois ce que je veux dire.
Dorea s'engagea vers la sortie, non moins fière d'elle, plantant le blond sur place. Prenant conscience qu'elle venait subtilement de l'insulter, il se lança à sa suite.
- Artwood ! s'exclama-t-il alors que Dorea franchissaient l'ouverture du tableau.
La jeune fille se retourna, mais continua à marcher, et ignora volontairement le garçon qui la poursuivait d'un pas rageur. Elle éprouva la drôle d'impression de revivre la scène qui s'était déroulée quelques semaines auparavant lorsqu'ils s'étaient retrouvés sur la tour d'Astronomie.
- Artwood ! Reviens-ici immédiatement ! Je n'en ai pas fini avec toi ! se récria Drago, alors qu'ils se dirigeaient vers les cachots.
- Et bien moi si ! Alors fiche-moi la paix !
Dorea dévala les marches pour descendre les étages et se retrouva dans la pénombre des sous-sols.
- Artwood ! rappela Drago d'un ton coléreux.
Dorea accéléra le pas et vit l'entrée de la salle commune à quelques mètres. Mais soudainement, elle sentit qu'on lui agrippait le bras et elle se retourna pour faire face au blond, le visage exprimant une rage retenue.
Ce dernier abaissa machinalement son regard vers la bouche de la jeune fille qui, inconsciemment, mordit sa lèvre inférieure.
Alors Drago plongea sur Dorea et captura cet aven rosé qui lui faisait tant envie et relâcha toute la pression qui le tenaillait depuis leur dernier baisé.
Dorea, de son côté ne comprit pas de suite ce qui se passa, mais quand elle sentit la langue du jeune homme s'introduire entre ses lèvres pour entreprendre un ballet sensuel et passionné avec la sienne, elle enserra aussitôt sa nuque, se raccrochant à lui comme si elle était sur le point de chavirer. Et effectivement, elle l'était.
Le jeune Malefoy lui saisit la taille d'un geste autoritaire, puis la plaqua contre lui et enfin l'entraîna contre le mur sur sa droite.
Dorea émit un couinement d'émoi et lorsque le blond buta son bassin contre le sien, lui démontrant toute la soif et l'envie qu'il éprouvait en cet instant, ce couinement se transforma en une plainte de félicité.
Drago, à l'entente de cette respiration à peine audible ne put contenir l'enivrement qui l'habitait et s'attaqua au cou de la rousse, lui léchant et mordillant sa peau veloutée.
Il perçut le souffle de sa partenaire se saccader, et ce fut comme une gifle, le rétablissant à la minute même sur la terre ferme.
Le serpentard se recula aussitôt et Dorea prononça, malgré elle, un soupir d'éviction. Elle sentit alors un courant d'air la séparer du blond et tout deux s'observèrent en chien de faïence. Seule leurs respirations précipitées résonnaient dans le corridor.
- Je ne peux pas, marmonna Drago ahané. Ce serait une erreur.
Il entreprit de repartir, lui tournant le dos, mais Dorea l'interpella d'une voix hagarde.
- Qu'est-ce qui serait une erreur, Drago ?
Ce dernier ferma les yeux, puis reporta son attention sur la verte et argent.
- Tu sais parfaitement bien de quoi je parle, Dorea. On ne peut pas être ensemble, et de plus, on sait très bien tout le deux que tu n'es pas prête. Alors avant que tu ne regrettes ce qu'il pourrait se passer entre nous, je préfère tout interrompre et m'éloigner. Je pense que ce sera bien mieux pour toi.
Puis le jeune homme fit volte-face et chemina vers les étages, mais l'adolescente s'écria d'un ton frénétique :
- Qui te donne le droit de penser ce qui est le mieux pour moi, Drago Malefoy ?
Drago pivota sur ses talons et c'était comme s'il découvrait Dorea pour la première fois.
Il la trouvait belle. Il l'avait toujours trouvé jolie cela dit. Mais en cet instant, il la trouvait plus que magnifique. Ses cheveux roux auburn, habituellement lisses, étaient en bataille. Ses joues étaient rosies, ses lèvres rouges de sensualité. Une de ses bretelles tombait de son épaule, la dénudant et lui présentant une vue des plus gourmande de sa peau de porcelaine.
Elle respirait l'intempérance et pour la première fois, il la voyait, non comme une ex-petite-amie, une adolescente ou même une simple écolière, mais comme une jeune femme, attractive et étincelante.
- Tu es un salopard Drago Malefoy, poursuivit Dorea en s'avançant d'un pas vers lui. Un petit salopard. Et ça tout le monde le sait. Même moi. Je sais également que tu es imbu de ta personne, que tu n'hésiterais pas à m'écraser ou abattre chacun de tes adversaires pour aboutir à tes fins. Tu es vil, fourbe et… inconstant. Tu m'énerves, au point que parfois, je ressens le besoin de te donner des claques et te remettre les neurones en place. Oui, Drago Malefoy, je devrais fuir et m'en aller sans me retourner. Mais je suis confrontée à un problème, vois-tu ?
- Vraiment ? répondit le blond d'un ton froid. Et lequel est-ce ?
Dorea le jaugea durant une minute interminable puis se lança :
- J'ai terriblement envie de toi, chuchota Dorea qui n'était à présent qu'à quelques centimètres de lui.
Drago resta de marbre malgré la raideur de son bas-ventre qui le faisait souffrir. Il se mit alors à réfléchir à toute allure et crispa la mâchoire pour éviter de se jeter sur elle une seconde fois. Car ses derniers mots assenaient le coup fatal à sa volonté déjà bien maigre.
Sans prévenir, il attrapa la main de Dorea et la tira derrière lui, empruntant la direction de la salle commune qui n'était qu'à quelques mètres d'eux. D'un pas vif, il dévala les dernières marches, prononça le mot de passe, et pénétra la salle commune, gainant toujours la main de Dorea dans la sienne.
À l'instant même où il referma la porte de la chambre, il balança abruptement Dorea contre celle-ci, lui saisissant les poignées pour les retenir d'une main au-dessus de sa tête et se mit à l'embrasser comme si c'était la dernière chose qu'il faisait sur cette terre.
Dorea, qui n'était pas en reste, lui mordit la lèvre, alors qu'il lui rehaussait le bas de sa robe du bout de ses doigts.
Le garçon s'inclina pour poursuivre son action sur son cou, puis descendit progressivement vers ses épaules, cajolant sensuellement chaque mètre carré de son épiderme. Et les gémissements de Dorea, ne faisaient qu'accroître, lui prouvant que toute pudeur s'était dissipée entre eux.
Il se recula de quelque peu et l'observa avec une expression sérieuse, sa main droite effleurant la peau de sa cuisse nue.
- Tu es sûr ? sollicita-t-il une dernière fois.
- Oui, je suis sûr, dit Dorea déterminée.
Sans attendre, Drago fondit une fois de plus sur sa bouche et retroussa ses doigts vers le ventre plat de la rousse, traçant sur son chemin des dessins sinueux, la faisant frémir d'anticipation. Puis il redescendit vers la culotte, la frôlant avec légèreté, tâchant de ne pas trop brusquer sa partenaire.
C'est lorsqu'il fourra un doigt sur ses parties intimes que la jeune Artwood mit fin au baiser et se retint de respirer.
Drago sentait la tiédeur de la rousse et n'avait qu'une envie, c'était de plonger en elle. Cependant, il savait très bien qu'il ne devait pas brûler les étapes, au risque de la faire fuir.
De son sourire carnassier, il décala le tissu, encrant son regard dans le sien et effleura son bouton de chair déjà humide. Dorea exhala, ce qui ne fit qu'agrandir son rictus grivois.
- Tu aimes quand je te touche comme ça ? susurra-t-il en réitérant son geste.
- Oui, recommence, fit Dorea d'une enrouée.
- Et là ? continua le jeune homme en pressant son clitoris.
- Ho oui, soupira Dorea d'un ton qu'elle ne se reconnaissait pas.
Drago fit alors entrer doucement un doigt en elle et Dorea ferma les yeux, rejetant la tête en arrière qu'elle tapa contre le panneau de bois.
- Et ça tu aimes ? demanda Drago d'une rauque et chaude alors qu'il entreprenait des va et vient.
- Drago, murmura Dorea.
Le jeune homme se colla à elle, puis se pencha à son oreille :
- Si tu savais à quel point tu m'excites, Artwood…
Dorea, à ces paroles, qui la transpercèrent de part en part, émit un gémissement de pure extase. Drago sentit l'étroitesse de la jeune fille commencer à se presser et il extraya ses doigts, la laissant volontairement sur sa faim.
- Non, dit Dorea dans un soupir à peine audible.
- Oh, ne t'inquiète pas Artwood, je n'en ai pas fini avec toi.
Le jeune homme déboutonna sa chemise avec concupiscence, et la serpentard put enfin découvrir le torse finement musclé de son amant.
Elle s'avança lentement vers lui, l'ambiance précédemment ardente et fougueuse se changea subitement en une atmosphère plaisante et voluptueuse.
Drago ôta l'habit qui s'échoua au sol et Dorea dressa une main sur sa peau déjà chaude. Elle pensa alors que c'était un curieux contraste, lui, avec son regard gris glacé et son expression continuellement froide.
Les deux jeunes gens s'embrassèrent une nouvelle fois avec délicatesse et tendresse. Dorea, insinua ainsi donc ses doigts dans les cheveux fin et soyeux de Drago.
- Fais-moi l'amour Drago, chuchota la jeune Artwood d'un ton lascif.
Drago la contempla durant un instant interminable, cherchant une once d'hésitation dans le regard de sa partenaire. Mais il n'y en avait aucune. Au contraire, il ne l'avait jamais vu aussi certaine qu'en cet instant.
Alors il attrapa les nœuds qui rattachait sa robe sur ses épaules et les défit, pour laisser le vêtement glisser sur le parquet et inscrire à sa vue l'une des plus divines choses qui lui était donné de voir dans sa vie.
De multiple fois, il avait imaginé cet instant. Mais son imagination ne rendait pas justice au corps qui s'exposait devant lui. Il la trouvait tout simplement parfaite et bien plus femme qu'il ne l'aurait pensé.
Dorea, elle, se sentit soudainement mal à l'aise devant le mutisme du blond et se mit à esquiver son regard scrutateur. Cependant Drago attrapa son menton et l'obligea à l'affronter les yeux dans les yeux.
- T'es superbe, n'en doute jamais, lui argua-t-il d'un ton prévenant.
Il ceignit sa taille et la colla contre lui, la pointe de ses mamelons rentrant en contact avec la peau de son torse.
Le jeune homme l'amena donc vers son lit, Dorea se débarrassant de ses ballerines au passage, puis le blond l'étendit sur les draps de soies. Tout en se relevant, il se saisit de sa culotte qu'il glissa le long de ses fines jambes qu'il embrassa de ci et de là. Dorea sentit son cœur chuter au niveau de son bas-ventre, admettant que dans quelques instants le garçon qu'elle aimait la ferait femme.
Drago se redressa de sa hauteur et entreprit d'enlever le reste de ses habits, ainsi que ses chaussures. Il se retrouva rapidement en boxer et Dorea n'eut plus de doute sur la proéminence qui bombait l'étoffe.
Il se délesta finalement de son dernier vêtement, laissant le soin à la rousse de l'admirer dans son plus simple appareil.
Puis, le serpentard grimpa à nouveau sur la couche, s'avançant vers elle avec félinité jusqu'à la couvrir de la totalité de son corps.
Le garçon attrapa l'une des mains de sa partenaire qu'il dirigea volontairement vers son membre dressé, tâchant de la familiariser avec le plaisir masculin. Il lui indiqua d'un geste débonnaire de l'enserrer et débuta des va et viens lascif, qui lui fit perdre brusquement toute conscience.
Plus les secondes passaient, plus Dorea prenait de l'assurance, constatant que le jeune Malefoy y prenait du plaisir. Celui-ci, qui n'était pas en reste, s'inclina vers sa poitrine et se mit à la picorer de ses lèvres, sa langue passant parfois sur ses seins et lui mordillant plusieurs fois avec appétences les tétons.
Leurs respirations devenaient de plus en plus fortes et la rousse eut la sensation que sa gorge s'asséchait progressivement.
Puis n'y tenant plus, Drago lui intima de stopper tout mouvement. Devant l'incompréhension de la jeune fille, il s'expliqua alors :
- Si tu continues, je vais jouir avant même que je puisse te pénétrer.
La bouche de Dorea tressaillit d'un sourire mutin tandis que Drago se plaçait à l'entrée de sa féminité.
Le serpentard lui jeta un regard interrogateur, vérifiant qu'elle était prête et cette dernière s'accrocha à ses épaules, lui affirmant qu'elle ne souhaitait plus reculer.
Drago entra avec délicatesse son sexe dans sa moiteur jusqu'à trouver la barrière de la jouvencelle. Il se pencha alors pour lui donner un baiser interminable et profita de cet instant pour entamer sa chasteté.
Dorea émit un cri silencieux et obstrua ses prunelles, tâchant de faire face à la légère douleur qui s'était emparé de son intimité.
- Respire, lui chuchota le blond dans l'oreille.
Dorea se détendit, et rouvrit ses pupilles, les plongeant dans le gris intense et sombre du garçon, qui l'admirait avec insatiabilité. Elle se mit alors à bouger sensuellement son bassin, se laissant gouverner par son instinct.
Un sourire en coin apparut sur le visage de Drago, qui se mit alors à suivre le mouvement et prenant le contrôle sur l'acte.
L'adolescente ferma de nouveau les yeux, se délectant des vas et vient délicieux que produisait le jeune homme en elle, allant de plus en plus profondément de secondes en secondes. Drago, voyant Dorea de plus en plus à l'aise et acquérant progressivement de l'agrément, accula alors son bassin contre le sien avec plus de bestialité qu'auparavant. Et ce fut une danse affranchie qu'il engrena alors.
- Regarde-moi, souffla le jeune homme alors que Dorea gémissait sous le joug de son partenaire.
Ce dernier vit les émeraudes de la rousse s'assombrir et sentit sa féminité se contracter par spasme. Devinant qu'elle était proche de la jouissance, il accéléra le mouvement, se tenant sur ses bras au-dessus d'elle et brusquement, son sexe fut prisonnier de l'étroitesse de la rousse. Il se laissa donc aller à son tour, Dorea s'arquant également, prise d'une tension qu'elle n'avait jamais connue jusque-là.
Drago chuta sur elle, se retenant de peu afin de ne pas l'écraser, tandis qu'elle se détendait et reprenait conscience de ce qu'il venait de se passer. Tout deux restèrent ainsi quelques minutes, recouvrant leur souffle et leur esprit.
Tout compte fait, le jeune homme se décala et roula à ses côtés, fixant, tout comme Dorea, le plafond en toile du lit à baldaquin.
Drago braqua la tête vers elle, et l'observa avec attention.
- Ça va ? s'enquit-il.
Dorea porta son attention vers lui et fit un grand sourire ce qui le rassura.
Le jeune Malefoy se dressa et attrapa les rideaux pour les fermer et leur laisser le plus d'intimité possible.
Il se recoucha et saisit la taille de sa partenaire qui se colla machinalement à lui.
Tout deux se contemplèrent, ne détenant pas de mot, pour décrire leur sentiment.
- Je comprends mieux maintenant quand tes anciennes partenaires se vante d'avoir été dans les bras du meilleur coup de l'école, dit Dorea d'un ton amusé.
Drago arqua un sourcil et la détailla avec ce désir qui ne l'avait pas encore quitté.
- Je t'avais dit qu'un Malefoy était doué dans tous les domaines, répondit-il d'une voix sybarite tout en laissant sa main cheminer vers le fessier rond et ferme de la jeune fille.
Celle-ci leva les yeux au ciel et se mit à rire silencieusement.
- Sous-estimerais-tu mes capacités … Lady Artwood ? dit Drago d'un ton menaçant en enfonçant ses ongles dans sa chair.
- Je ne doute pas de tes capacités coïtales, Cher Monsieur Malefoy.
- De mes capacités coïtales…, répéta le jeune homme rêveusement. C'est la première fois que j'entends ça, Lady Artwood. Décidément, tu n'es assurément pas comme les autres.
- Que veux-tu dire ? demanda Dorea en grignant le front.
- Tu es… différente, marmonna le blond.
- Et en quoi je suis différente ?
Drago considéra la verte et argent qui avait soudainement recouvré son sérieux. Il prit conscience qu'elle attendait qu'il dévoile quelque chose, quelque chose de spécial. Quelque chose qu'il s'était promis de ne jamais dire. Du moins, pas le premier. En aucune façon il ne s'abaisserait à révéler ce qu'il ressentait vraiment pour elle. Il en avait déjà bien trop dit.
- Rien, laisse tomber, répondit-il dans un chuchotis.
- Pourquoi je devrais laisser tomber ? demanda calmement Dorea qui cherchait simplement à comprendre.
- Ne me pousse pas à dire une chose que l'on regretterait aussitôt tous les deux, se défendit le jeune homme. On ne peut pas être ensemble, alors autant ne pas enfoncer le couteau dans la plaie. Ça ne sert à rien. Ça ne ferait que compliquer les choses.
Toute expression s'évapora du visage de Dorea, qui resta impassible devant la déclaration, qu'elle jugeait plus que blessante, de ce qui demeurait à présent son ancien amant. Seulement, une partie d'elle, une petite voix, lui soufflait qu'il n'eût pas entièrement tort.
- Je crois que tu as raison, répondit Dorea avec platitude face à un Drago qui ne put réprimer son étonnement devant son attitude indifférente.
La jeune Lady se leva et entrebâilla le rideau pour cheminer vers ses habits qui étaient éparpillés au sol.
- Où tu vas ? questionna Drago en fronçant les sourcils.
- Le match doit être certainement terminé à l'heure qu'il est. Je devrais m'en aller, répondit-elle en revêtant sa robe.
- Alors voilà comment cela doit se terminer ? marmotta Drago d'une moue grincheuse.
Dorea sourit avec tendresse face à l'expression du jeune homme.
- Je crois que c'est mieux ainsi.
Elle le vit hocher le chef, se redressant sur ses coudes, pour l'admirer une dernière fois avant qu'elle ne s'échappe de cette chambre.
- Je vais donc laisser un autre homme profiter de ce corps de rêve que j'ai tant désiré durant des mois entiers, soupira-t-il contrit.
Dorea chaussa sa deuxième ballerine et se dirigea vers la porte.
- Je pourrais exactement dire la même chose de toi, sourit Dorea. Mais ne t'inquiète pas pour ça, je crois avoir eu ma dose en ce qui concerne les relations am…– elle hésita, cherchant ses mots - … ce genre de relation, je veux dire.
Sans lui laisser le temps de répondre, elle ouvrit la porte et la referma, laissant Drago seul avec ses pensées.
La jeune fille entra immédiatement dans son dortoir, se saisit d'un flacon dans le tiroir de sa table de chevet, qu'elle bue d'une unique gorgée et se dirigea dans la salle de bain. Elle ôta ses vêtements et s'engouffra dans une douche. Lorsque le jet d'eau s'activa, elle se laissa aller, laissant échapper toutes les larmes qui lui venait.
Elle était amoureuse de Drago, elle avait fait l'amour avec lui, mais elle ne pouvait pas être avec lui. Elle s'était infligée la plus perverse des douleurs en cédant à ses désirs. Car en cet instant, elle n'avait qu'une envie, c'était de retrouver le blond, et découvrir encore et encore les plaisirs charnels auxquels il lui avait ouvert les portes.
Le fait de se retrouver dans ses bras et vivre ces instants privilégiés avec le garçon dont elle était amoureuse avait été bien plus qu'elle n'avait mérité.
Ils ne pouvaient pas être ensemble, c'était un fait et elle allait devoir vivre avec.
C'est sur cette pensée qu'elle sortit de la douche et s'entoura d'une serviette. Lorsqu'elle entra dans la chambre, elle vit Daphné se défaire de sa veste face à son lit.
- C'est Gryffondor qui a gagné, soupira-t-elle de lassitude.
Elle se retourna vers Dorea et fronça des sourcils devant la mine chagrinée de sa meilleure amie. Puis son regard vira vers le flacon de potion de contraception posé sur la table de chevet. Les yeux de la blonde s'illuminèrent de compréhensions.
- Dott', qu'est-ce que…
Cette dernière, qui continuait de pleurer, vit Daphné s'approcher d'elle et la prendre dans ses bras, pour la consoler comme le ferait une sœur.
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Je publierai le prochain chapitre mercredi !
A mercredi,
Dame Roulia.
