C'est encore le week-end ! Oui, oui, il me reste quelques heures ^^
Je ne vais pas blablater plus longtemps !
Bonne lecture et enjoy :)
ATTENTION : les extraits tirés du livre Harry Potter et l'Ordre du Phénix sont en caractère gras
Puis brusquement, alors que l'on entendait uniquement le grattement des plumes des élèves concentrés, quelqu'un se mit tout à coup à crier et un bruit mat, puis un raclement de chaise résonnèrent dans la Grande Salle. Dorea se retourna et vit son frère vaciller sur le sol, le point fermé sur sa cicatrice hurlant de douleur.
Ni une, ni deux, Dorea se leva et se précipita vers Harry au sol. Elle s'agenouilla près du brun et saisit son visage en coupe pour tenter de le calmer.
- Harry ! Harry, calme-toi ! Harry !
Le professeur Tofty les rejoignit et Dorea secoua un peu plus fortement son frère qui revint subitement à lui. Le silence revint dans la Grande Salle et alors que tous les regards étaient tournés vers eux, on distinguait néanmoins la respiration haletante du jeune homme.
L'examinateur demanda au gryffondor de bien vouloir sortir et Dorea les suivit, l'expression anxieuse.
- Vous devriez aller à l'infirmerie, Mr Potter, suggéra le vieux monsieur, quand les portes de la Grande Salle se furent refermées.
- Non, non, pas question… Je n'ai pas besoin d'aller à l'infirmerie, balbutia le jeune homme en essayant de s'éloigner du professeur Tofty qui l'observait avec beaucoup d'inquiétude.
- Harry, je t'accompagne si tu veux, proposa Dorea.
- Je… Je vais très bien, je… Je me suis endormi et j'ai eu un… Cauchemar, bredouilla ce dernier en frottant sa cicatrice où la sueur perlait sur son front.
Dorea plissa le front et comprit que quelque chose de grave venait de se passer, c'était bien plus qu'un simple cauchemar.
- La pression des examens ! dit le vieux sorcier avec compassion en tapotant l'épaule de Harry d'une main tremblante. Ce sont des choses qui arrivent, jeune homme ! Buvez donc un verre d'eau fraîche et vous pourrez retourner dans la Grande Salle. L'examen est presque terminé, mais peut-être parviendrez-vous à faire un petit effort pour donner une bonne réponse à la dernière question ?
- Oui, répondit Harry d'un ton frénétique. Je veux dire… Non… J'ai fait ce que je pouvais…
Harry lança un regard à Dorea, qui elle fronça un peu plus les sourcils.
- Très bien, très bien, dit le vieux sorcier avec douceur. Lady Artwood, vous retournez dans la Grande Salle ? demanda-t-il en se tournant vers la serpentard.
- Pour ma part, j'avais quasiment terminé. Il ne me rester plus qu'une dernière phrase à écrire, donc je préfère rester avec mon frère, répondit Dorea d'un ton neutre.
- Bien, Dans ce cas, je vais aller chercher vos copies et je vous suggère, Mr Potter, de vous étendre un peu.
- C'est ce que je vais faire, assura Harry avec un vigoureux signe de tête. Merci beaucoup.
Dès que le vieillard eut disparu dans la Grande Salle, Dorea attrapa les épaules de son frère et l'observa avec gravité.
- Qu'est-ce qu'il se passe ?
- J'ai eu une vision, dit le jeune homme en continuant de frotter sa cicatrice. Voldemort détient Sirius. Au département des mystères, au ministère. J'ai… J'ai tout vu, l'endroit où il se trouvait exactement…
Dorea n'écouta pas la fin de sa phrase et lâcha mollement les épaules de son frère qui s'agitait dans tous les sens. C'était pourtant si criant…Si Harry prenait des cours d'occlumencie c'était bien pour cette raison : éviter que Voldemort ne s'introduise dans son esprit et l'amène dans un piège. Elle était lassée de voir son frère échouer et ne pas arriver à maitriser ses émotions.
- Harry ! coupa Dorea d'un ton sévère. C'est une vision que tu as eue. Une simple vision. Tu ne vas pas ameuter la terre entière pour une simple vision. Tu en as déjà eu comme celle-là, tu devrais savoir que c'est impossible.
- Il torturait Sirius ! s'énerva le brun.
- C'est impossible, Sirius ne peut pas sortir du Square Grimmaud, alors comment Voldemort aurait pu le faire prisonnier ? répondit Dorea sur le même ton.
- Tu sais très bien que mes visions sont véritables, chaque fois que je suis dans la tête de Voldemort, je vois ce qu'il se passe à l'autre bout du pays à l'instant même. C'est ce qu'il s'est passé avec Mr Weasley !
- Réfléchis deux secondes, par Merlin ! Comment Voldemort aurait pu capturer Sirius ? Et puis, à ton avis, pourquoi prends-tu ces cours d'occlumencie ?
- Je ne sais pas, il sortait peut-être dans Londres sous sa forme animale et les mangemorts en ont profité pour le capturer. Et puis les cours d'occlumencie n'ont servis à rien, s'énerva le gryffondor.
Dorea grogna et leva les yeux au ciel, tâchant de rester calme.
- Ça ne tient pas la route, Harry. Les mangemorts ne savent même pas où se trouvent le Square Grimmaud !
- Bah, peut-être que tu as renseigné tes petits copains Malefoy et Nott et qu'ils l'ont révélé à leur mangemort de père, rétorqua Harry avec rage.
- T'es sérieux, là ! Tu m'accuses réellement de divulguer ce genre d'information à mes amis ? Figure-toi, qu'on ne parle jamais de la guerre !
- Ouai, peut-être bien. Mais en attendant de rester là, je perds du temps à sauver mon parrain !
- Ton parrain ?! Je te signale que c'est le mien aussi !
- Non, car t'en a rien à faire que Voldemort soit en train de le torturer en ce moment même !
- PARCE QUE CE N'EST PAS LA VÉRITÉ ! hurla Dorea en serrant les poings.
Le frère et la sœur s'affrontèrent du regard avec hargne et Dorea sentit soudainement son bras trembler. Elle leva la main devant ses yeux et vit un spasme la parcourir.
- Pendant que t'es là à contempler ta main, moi, j'agis. À toi de voir, si tu veux m'aider !
Puis le gryffondor fit volte-face et partit dans les escaliers de marbre.
Dorea agrippa son poignet, tâchant de maîtriser les tremblements et chemina en direction de sa salle commune. Elle s'enferma dans la salle de bain, puis utilisa une ample inspiration essayant d'apaiser ses tremblements. L'envie de mordre dans sa peau réapparue aussi soudainement que si on présentait une ligne blanche à un ancien drogué.
Non, elle ne devait pas. Elle ne devait plus se faire du mal, ce n'était pas la solution. Quelques minutes passèrent, durant lesquels Dorea fut confrontée à un dilemme et les tremblements se faisait de plus en plus insistant. Elle inspirait et expirait et malgré cela, rien n'y faisait.
Puis elle perçut quelques coups toquer à la porte.
- Dorea ? interpella Daphné d'une voix étouffée. Tout va bien ? On s'est inquiété en ne te voyant pas revenir dans la Grande Salle.
Elle prit alors conscience qu'il n'y avait qu'une chose à faire. Il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait la calmer. Remplacer une dépendance par une autre…
- Drago, murmura-t-elle.
- Quoi ? demanda Daphné à travers la porte.
- Dra… Drago, il me faut Drago, dit-elle plus fortement.
Elle ne perçut aucune réponse, puis au bout de quelques secondes les pas s'éloignèrent.
Dorea, qui s'était accroupie au sol, contre le mur, observa son bras tressauter et le serra contre elle, contractant sa mâchoire et obstruant ses prunelles. Elle espérait que le blond lui viendrait en aide. Elle savait que par sa simple présence, elle se calmerait aussitôt. Elle distingua le cliquetis de la porte lorsqu'elle ouvrit les yeux et elle le vit finalement là, à l'entrée de la pièce, accompagné de Daphné.
Le jeune homme la détailla et saisit soudainement de quoi il en retournait.
Et alors que Drago lança un coup d'œil à la blonde par-dessus son épaule pour lui signifier de les laisser seuls, Dorea sentait déjà les tressautements se faire moindre. Daphné éprouva un instant d'hésitation puis referma la porte.
Le garçon s'approcha alors de deux pas, engageant les mains dans ses poches et Dorea réhaussa ses prunelles vers la stature de ce dernier qui la toisait avec dédain. Puis subitement un sourire doux en coin se dessina sur ses lèvres et le blond se baissa à son tour sur ses avants-pieds pour lui faire front, son sourire s'effaçant pour recouvrer son sérieux.
Dorea se demanda durant un instant comment une multitude d'expression pouvait passer aussi rapidement sur un visage ?
- Ça va ? demanda-t-il d'une voix posée.
Dorea, qui fuyait son regard, se sentant soudainement honteuse, remua la tête.
- Tu… Tu t'es mordue ? murmura le jeune homme avec appréhension.
Nouveau hochement de tête.
- Bien, détends-toi, dit-il d'un ton ferme et suave – Dorea déglutit péniblement – et raconte-moi ce qu'il se passe.
Dorea leva lentement les yeux vers lui, mais resta muette. Pourquoi lui avait-elle imploré de l'aide ? C'était une idée tout à fait absurde.
- C'est à propos de Potter, c'est ça ? De ce qu'il s'est passé dans la Grande Salle ?
- Mon frère et moi, on s'est disputé, souffla Dorea.
Drago la contempla puis renifla avec mépris.
- Saint-Potter, chuchota-t-il en levant les yeux au ciel, pas si saint que ça quand il s'agit de sa sœur.
Le jeune homme se carra sur ses genoux et s'approcha d'elle avec lenteur, puis posa ses mains sur ses bras, les frictionnant avec tiédeur. Dorea sentit son estomac se contracter sous le touché du blond.
- Calme-toi, dit-il à voix basse. Arrête de trembler.
Pendant que Dorea poursuivait son exercice de respiration, Drago amorça un mouvement vers elle puis hésita et voyant la jeune fille ne pas réagir se décida enfin à la prendre dans ses bras. L'adolescente se détendit, ses tremblements cessants aussitôt et l'enlaça à son tour. Elle perçut Drago humer l'odeur vanillée de ses cheveux et son estomac exécuta une cabriole. Elle ne pouvait assurément pas se passer de lui… Comment pouvait-elle être amoureuse d'un garçon si arrogant, narquois, parfois même vil et méchant ? La réponse était déjà là : parce que les moments exceptionnels où elle se retrouvait seule avec lui, c'était un quasi-autre jeune homme qui lui faisait face. Il était charismatique, drôle, mordant, beau… Il la stimulait et elle s'étonnait toujours de le voir si doux et gentil quand on savait qu'il pouvait être terriblement malveillant avec les personnes qu'il abhorrait. C'était effarant de voir un garçon avec une personnalité si complexe…
- Tu vois, tu ne peux pas te passer de moi, nota Drago d'un ton sarcastique.
Dorea leva les yeux au ciel. C'est bien ce qu'elle disait : comment pouvait-elle être amoureuse d'un garçon avec un caractère aussi infernal que le sien ? Peut-être bien qu'elle arriverait un jour à s'en détacher et l'oublier. Elle le devait. Mais en attendant, elle avait besoin de sa présence rassurante pour l'apaiser.
Drago se décala puis tous deux s'observèrent les yeux dans les yeux. Il prit alors son visage en coupe et
irrémédiablement attirés tels deux aimants, ils s'approchèrent peu à peu l'un de l'autre avec l'intention de se goûter une nouvelle fois.
Brusquement, la porte s'ouvrit et ils sursautèrent se tournant vers le nouveau venu qui n'était autre que Pansy Parkinson.
Dorea grogna de frustration alors que Drago se redressa pour se remettre debout.
- Aurais-je interrompu quelque chose ? dit-elle innocemment.
- Va droit au but, Parkinson, qu'est-ce qu'il y a ? demanda sèchement Drago
- On a un problème, Ombrage, nous demande, dit-elle avec un mi-sourire satisfait.
- Qu'est-ce qu'il se passe encore ? cracha le blond avec mépris.
- Quelqu'un a apparemment eu l'idée de lancer un Gaz étrangleur dans le couloir du deuxième étage ouest.
- Où se trouve le bureau d'Ombrage ? demanda le jeune homme en plissant le front.
- Précisément.
Drago jura dans sa cape puis se retourna vers Dorea qui s'était également relevée. Il prit sa tête entre ses mains et l'embrassa sur la tempe d'un geste tendre.
- Reste ici, je reviens dans une dizaine de minutes et on pourra… discuter ?
Dorea acquiesça, puis Drago déserta la salle de bain suivi de la jeune Parkinson qui lança un œil goguenard à la rousse avant de talonner le jeune homme hors de la chambre.
Lorsque Dorea rejoignit ses amis dans la salle commune, après s'être habillée d'un jean, de converse et d'un top noir sous une chemise à carreau, elle s'affala dans le canapé à côté de Théo. Face à elle, étaient assis Daphné et Blaise qui étaient enlacés.
- Ça va, Dott' ? demanda Théo légèrement anxieux
- Oui, maintenant, ça va, assura Dorea.
- Alors ? demanda Daphné avec un sourire équivoque qui flottait sur son visage.
- Alors quoi ? questionna Dorea en arquant un sourcil.
- Eh bien, Drago et toi ?! s'impatienta la blonde.
- Dites-moi d'abord ce qu'il se passe entre vous deux et peut-être que je vous répondrai clairement en ce qui concerne l'albinos et moi.
Daphné et Blaise échangèrent un sourire de connivence, puis reportèrent leur attention sur Théo et Dorea.
- Bah, on est ensemble, il n'y a rien à dire de plus, dit Daphné en haussant les épaules.
- Mais comment, c'est arrivé ? demanda la rousse avec intérêt.
- C'est grâce à toi et ta petite fête, ma petite Dott', dit Blaise avec un clin d'œil.
- On s'est embrassé par accident et à dire vrai, on s'est rendu compte que ce n'était pas si mal, expliqua Daphné d'un ton désinvolte.
- Pas si mal ? s'offusqua Blaise en se tournant vers sa copine. Tu m'as carrément sauté dessus quand je t'ai demandé si tu souhaitais recommencer et après, tu as pro…
- Ok, ok ! interrompit la rousse mal à l'aise. On a compris, on n'a pas besoin d'en savoir plus.
Le couple et Théo s'esclaffa devant la gêne de leur meilleure amie.
- Et toi, ma petite Dott', dit Blaise avec un rictus taquin, Drago et toi, vous avez ... Tout à l'heure dans la salle de bain des dortoirs des filles… Tu sais…
Il joignit ses deux index qu'il colla et dandina l'un contre l'autre.
- Eh, non, mon cher Blaise. Je suis désolé de te décevoir, mais on a été interrompu par cette délicieuse Pansy Parkinson.
- Dommage ! soupira son ami.
Les quatre amis rigolèrent, l'atmosphère se faisant détendue et joyeuse. Dorea se sentait bien et se dit qu'Harry avait certainement retrouvé la raison à l'heure qu'il était. Du moins elle l'espérait fortement. De toute manière, il ne pouvait pas faire grand-chose tant qu'il était céans. Et Sirius était en sécurité. Il avait pour ordre de ne pas bouger du Square Grimmaud et il ne serait jamais assez obtus au point de sortir faire un tour seul, même sous sa forme animale et mettre sa vie en péril. Les mangemorts n'attendaient que ça.
- Bon si je comprends bien, il faut que je me trouve également une copine pour éviter de vous tenir la chandelle à tous, soupira Théo.
- Je suis certaine que Bultsrode représenterait une partenaire parfaite ! s'exclama Dorea d'un air mutin.
Théo fit une grimace écœurée, et tous éclatèrent d'un grand rire.
Une demi-heure, puis une heure passèrent sans qu'aucun membre de la brigade inquisitoriale ne revienne. Blaise, qui commençait à s'impatienter alors qu'ils discutaient sereinement des résultats des B.U.S.E.S., flanqua un énième coup d'œil à sa montre et fronça des sourcils.
- Et si on allait manger, on ne va pas attendre Drago éternellement ?
À cet instant même, le mur du passage de la salle commune glissa et, apparut tout échevelés, les membres de la brigade inquisitoriale.
Drago avait l'arcade sourcilière qui saignait, Pansy Parkinson avec une rougeur sur la pommette droite, Milicent Bulstrode avait l'air déphasé tout comme Crabbe et Goyle.
Les quatre amis se hissèrent des sofas pour examiner leur camarade avec stupeur.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? souffla Dorea.
- Ton frangin ! cracha Drago en tâtant sa blessure.
- Quoi mon frangin ? demanda-t-elle en se renfrognant.
- Il était dans le bureau d'Ombrage, avec Granger, pour essayer de contacter, je ne sais qui, je ne sais où ! expliqua-t-il de sa moue rebutée.
Dorea entrouvrit la bouche, son cœur cessant de battre.
- On a trouvé Weasmoche et sa sœur, ainsi que la folle de Serdaigle et Londubat dans le couloir en train de faire les guets, poursuivit Drago. Puis la sang-de-bourbe et le balafré sont partis dans la forêt avec Ombrage pour lui montrer, je ne sais quelle arme qu'a fabriquait Dumbledore. Et là, ces idiots nous ont attaqués.
- Harry est revenu de la forêt interdite ? murmura Dorea.
- Quoi ? questionna Drago qui n'avait pas compris.
- Est-ce que tu as revu Harry ?! répéta Dorea avec fébrilité.
- Non, et d'ailleurs, je crois que les autres sont partis les rejoindre.
La rousse eut un mouvement de recul puis prit soudainement conscience qu'Harry avait essayé de joindre Sirius dans le bureau d'Ombrage, comme la dernière fois. Sauf que cette fois-ci, soit il n'en avait pas eu le temps, soit il disait bien vrai et Sirius n'était pas au Square Grimmaud.
- Do… Dorea, tu vas bien ? s'enquit Daphné qui la vit devenir livide.
La jeune fille ne répliqua pas et poussa Théo pour sortir à toute allure de la salle commune et courir pour regagner expressément l'extérieur du château. Elle grimpa quatre à quatre les grands escaliers pour déboucher sur le rez-de-chaussée puis prit les marches menant au hall d'entrée et chemina vers le parc.
Elle alla se diriger vers la forêt interdite quand un glapissement entonna le ciel crépusculaire. C'est là qu'elle vit six chevaux ailés et squelettique, qu'elle reconnut comme étant des sombrals, sur lesquels Harry, Ron, Hermione, Neville, Ginny et Luna étaient placés, volant vers les collines au loin.
- NON ! HARRY ! hurla Dorea
La jeune fille amorça un mouvement vers le lac où les six membres de l'A.D le survolait quand deux bras l'entourèrent pour la retenir. Elle fut portée contre un torse et se débattit de ses jambes pour tenter de s'échapper.
- HARRY ! cria Dorea essayant de captiver l'attention de son frère qui quittait le domaine prenant de l'altitude dans le ciel. HARRY N'Y VA PAS ! NON !
Mais Harry et ses amis, qui n'entendirent rien, disparurent au-dessus des nuages.
- Stop Dorea ! Arrête de bouger ! s'exclama Drago qui tentait de la retenir tant bien que mal.
- Mon frère… Mon frère va se faire tuer ! gémit Dorea, ses yeux s'humidifiant de larmes qui commençait à couler sur ses joues. Mon frère… Harry… Ministère, pleura-t-elle.
Drago la retourna et empoigna ses poignets avec force.
- Calme-toi, je ne comprends rien ! se récria le blond en la secouant.
- Sirius… Mon parrain…
- Sirius Black ? s'étonna-t-il.
Dorea approuva tout en abaissant le chef, et pleurant toutes les larmes de son corps. Si Sirius était réellement détenu par Voldemort, il devait être mort depuis longtemps et Harry était allé se jeter, pour ainsi dire, dans la gueule du loup en voulant venir en aide à Black. Il allait mourir aussi.
- Et bien quoi, Sirius Black ?!
À cet instant, Dorea remarqua la présence de ses amis, tous interloqués et pendus à ses lèvres.
- Harry a eu… Une vision, marmonna la serpentard en reniflant. Il voit dans la tête de Voldemort. Et quand il a été victime de son malaise, il a vu… Il a vu…
- Il a vu quoi ?! demanda le blond en la secouant un peu plus fort.
- Drago… intervint Daphné doucement.
- Il a vu Voldemort torturer Sirius, lâcha Dorea d'une petite voix, les yeux baissés. Mon frère est certainement parti le rejoindre au ministère à Londres. Il faut que j'y aille, sinon il va… Il va se faire… Il va se faire tuer, glapit la jeune fille.
Drago contempla Dorea comme si elle était hystérique.
- N'y vas pas ! Tu te rends compte que ça n'a ni queue ni tête, ce que tu dis ! s'agaça-t-il.
- Non, c'est vrai, souffla alors Théo derrière eux. J'ai entendu parler d'un plan dans le bureau de mon père, à Noël, pour attraper Potter. Ton père doit normalement y être et le mien également.
Drago se figea sur place et pivota très lentement vers Théo, immobilisant d'une main le poignet de Dorea et écarquilla les yeux.
Dorea, elle, de son côté sentit sa respiration se stopper et comprit qu'elle avait raison depuis le début. Harry avait creusé sa propre tombe ainsi que celle de ses amis en allant au ministère. Ce n'était qu'une ruse de Voldemort. Elle devait y aller, à tout prix, pour le sortir de là.
L'adolescente se débattit une nouvelle fois tâchant de se retirer de la poigne de Drago, cependant celui-ci se retourna vers elle et la maintint fortement, resserrant sa main autour de son poignet.
- N'y vas pas !
- Si j'y vais ! Mon frère va se faire tuer.
- ET TOI AUSSI ! hurla Drago
- NON, JE SAIS ME BATTRE ! cria Dorea à son tour
- JE N'EN AI RIEN À FOUTRE ! SI T'Y VAS ALORS JE VAIS TE PERDRE ET JE NE VEUX PAS TE PERDRE !
- JE NE MOURRAI PAS !
- SI TU REVIENS VIVANTE, ALORS ON SERA ENNEMI, PARCE QUE ÇA VOUDRA DIRE QUE MON PÈRE SERA SOIT MORT OU SOIT EN PRISON ! DONC SI, JE POURRAIS TRÈS BIEN TE PERDRE.
Dorea contempla Drago durant une longue minute puis plongea sur ses lèvres pour l'embrasser. Il y répondit aussitôt et approfondit le baiser, mais Dorea y mit fin rapidement.
- Je suis désolé, chuchota Dorea.
Drago respira enfin, soulagé de l'avoir convaincue et relâcha sa poigne.
Brusquement, Dorea balaya son bras en l'air et ses quatre amis furent projetés dans les airs pour chuter quelques mètres derrière eux.
Elle se retourna sans un regard et courut vers le portail de l'école.
- POTTER ! s'écria la voix du jeune Malefoy
Quand elle les franchit enfin elle pivota sa tête sur la droite, puis sur la gauche et sortit sa baguette de la poche de son pantalon et la pointa dans les airs.
Soudainement le magicobus apparut en bas de la colline, dans la grande rue de Pré-Au-Lard. Le véhicule freina devant-elle manquant de la renverser quelques secondes plus tard.
Le contrôleur boutonneux qu'elle avait aperçu à Noël lors de son retour à Poudlard, apparut devant elle et sauta la première marche pour réaliser sa présentation.
- Bienvenue à bord du…
- ARTWOOD !
Dorea se retourna et vit le professeur Rogue courir vers le portail, accompagné de Drago, Théo, Daphné et Blaise.
- On monte ! se récria Dorea en s'introduisant dans le magicobus.
- Quelle est votre destination ? demanda le contrôleur calmement pendant que Rogue et ses amis n'étaient plus qu'à une dizaine de mètres du portail.
- Londres, ministère, dit Dorea d'une voix tremblante.
Le contrôleur qui était retourné dans le véhicule plissa les yeux. Rogue déverrouilla le portail de sa baguette.
- Mais je te reconn…
- FONCEZ !
Le magicobus partit alors dans une détonation sonore et pendant que les sièges glissèrent vers l'avant Dorea tomba en arrière et le contrôleur par-devant.
Ils essayèrent de se relever tant bien que mal, mais Dorea roula sur le côté alors que le bus faisait une embardé sur la droite, puis la gauche.
Lorsque le bus atteignit une route plus ou moins linéaire Dorea put enfin se redresser et s'accrocha à un poteau tout comme le contrôleur.
- Vous avez de la chance, dit-il, ce soir il n'y a personne ! Mais vous m'avez l'air bien pressé ?
La verte et argent jeta un coup d'œil au-dehors et vit les champs agricoles propre au Yorkshire. Puis le magicobus fonça sur une autoroute de l'East Midlands. La nuit tomba lorsqu'ils traversèrent Birmingham et
dans un nouveau BANG ! le magicobus parcourut plusieurs centaines de kilomètres. Elle se rattrapa de justesse au poteau en fer et quand elle pivota pour observer à travers le part brise, le London Bridge se dessina devant elle au milieu de la nuit étoilée londonienne. Elle consulta sa montre et se rendit compte qu'il s'était quasi passé une heure depuis que Harry était parti.
Ils s'engagèrent sur la longue artère de Southwark puis York Road puis empruntèrent Westminster Bridge et finalement les pneus crissèrent sur le bitume devant Scotland Yard dans une rue obscure attenante au parlement.
Dorea s'écrasa contre le sol et toussa, la respiration brutalement coupée par sa chute.
- Ministère de la Magie, Londres ! annonça allègrement le contrôleur.
Dorea se redressa et lança un regard au-dehors en apercevant la cabine rouge, qu'elle avait déjà prise avec son père lorsqu'elle était venue au Ministère quand elle avait été plus jeune.
Elle fouilla dans sa poche et localisa deux galions. Elle convergea vers la sortie et fournit les deux galions au contrôleur qui entrebâilla la bouche de surprise devant la surenchère.
Dorea sauta sur le trottoir et le contrôleur la salua avec un grand sourire puis le magicobus partit dans un nouveau BANG ! ostentatoire.
Elle distingua alors à travers la pénombre les six sombrals qu'avaient empruntés son frère et ses amis, dissimulés dans une ruelle face à elle, fouillant dans la baine à ordure.
Sans perdre plus de temps, l'adolescente chemina vers l'étroite cabine téléphonique où elle ouvrit la porte pour s'y introduire.
Elle se retrouva face à un cadran où il fallait composer un numéro. Sauf que ce numéro, elle ne le connaissait pas.
Elle prit alors le combiné et le colla à son oreille.
- Bienvenue au ministère de la Magie, dit une voix féminine résonnant dans la cabine. Veuillez indiquer votre nom et l'objet de votre visite.
Dorea leva la tête et raccrocha sèchement le combiné, s'agaçant de la perte de temps qu'elle grappillait à chaque minute qui s'écoulait.
- Dorea Artwood, je suis venue sauver Harry Potter ! dit Dorea avec colère.
- Merci, dit la voix féminine. Le visiteur est prié de prendre le badge et de l'attacher bien en vue sur sa robe.
Un badge glissa dans le réceptacle habituellement destiné aux pièces inutilisées. Dorea le prit et vit : « Dorea Artwood, mission de secours ».
- Le visiteur est prié de se soumettre à une fouille et de présenter sa baguette magique pour un enregistrement au comptoir de la sécurité situé au fond de l'atrium.
- Bouge la cabine ! s'exclama Dorea d'un ton brutal.
Le plancher de la cabine téléphonique se mit alors à vibrer et le trottoir s'éleva devant les fenêtres, puis la rue disparue de son champ de vision tandis qu'elle s'enfonçait dans les tréfonds du ministère de la Magie. Dorea rangea le badge dans la poche arrière de son jean.
Un rai de lumière dorée apparut sous ses pieds et s'élargit et la jeune fille se mit en position de défense, sa baguette pointée devant elle tandis que l'atrium apparaissait devant ses yeux, semblable à ses souvenirs.
- Le ministère de la Mag…
Dorea donna un coup de pied dans la porte qui s'ouvrit à la volée et sortit dans l'entrée du ministère.
Carrelé entièrement de marbre noir, plusieurs cheminées défilaient jusqu'à une fontaine imposante en or. Deux sorciers, un centaure, un gobelin et un elfe étaient sculptés dans la pierre.
La jeune Artwood avança à pas mesuré, l'oreille aux aguets et parcourut des yeux chaque recoin de l'atrium avec concentration, ne percevant que dans cette plénitude ambiante qui lui paraissait presque étrange. Seul le bruit de l'eau de la fontaine résonnait et lorsqu'elle s'approcha d'elle, elle vit que le bureau du gardien se trouvait vide. Ce qui lui paraissait encore plus curieux.
Elle s'approcha des ascenseurs aux grilles dorées qui était placé en semi-circulaire derrière la fontaine et relâcha sa garde, assuré qu'il n'y avait personne pour le moment. Ni de Harry, ni de mangemorts, ni de Voldemort.
Dorea appuya sur le bouton et entendit un grincement significatif approcher, elle se mit aussitôt en position et l'ascenseur arriva, tressautant quand il s'arrêta devant elle. Elle ouvrit les grilles et s'immisça rapidement dans la cabine, puis referma les grilles dans un bruit métallique. Elle appuya sur un autre bouton qui indiquait le département des Mystères. Elle était certaine qu'Harry et les autres se trouvaient là, comme il le lui avait décrit après sa vision. Elle prit une grande inspiration et expira, tentant d'apaiser les battements de son cœur. Elle se préparait au combat, elle se préparait comme le lui avait appris son père. Ne plus penser à rien d'autre qu'à la pointe de la baguette ou de l'épée de son adversaire.
- Département des mystères.
La grille s'ouvrit automatiquement, lui laissant révéler un couloir interminable de marbre noir où rien d'autre ne bougeait à part les torches enflammées.
Oui, je sais ... vous voulez lire la suite. Elle arrive dans la semaine (milieu de semaine, mercedi ou jeudi). En attendant, j'attends vos reviews !
Des bises et bonne fin de week-end.
