La question de Remus laissa Hermione sans voix. Elle qui avait tant œuvré pour garder son secret enfoui se voyait trahie par une simple photo. Après plusieurs instants de silence, le lycanthrope reprit la parole, voyant que la jeune femme ne semblait pas pouvoir avoir la capacité de lui apporter une réponse acceptable.

- Tu sais, j'ai essayé de trouver une explication rationnelle à… tout ça. Sans y parvenir. Et puis j'ai mis bout à bout tous les petits éléments qui étaient étranges à ton sujet. Ton arrivée dans la grande salle. Ton passé qui ne colle pas tu as affronté beaucoup trop de choses, beaucoup trop d'événements qui n'ont jamais été relayés par quelque source que ce soit. Et tout ce que tu sais sur Voldemort et les horcruxes. La seule, unique explication est complètement folle, mais après tout, lorsque vous avez éliminé l'impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité.

Il marqua une pause, la regardant droit dans les yeux. Lorsqu'il reprit la parole, sa voix était solennelle.

- De quelle année viens-tu, Hermione ?

Si elle avait redouté la question fatidique, l'entendre lui fit l'effet d'une douche froide. Elle se mit à bégayer, incapable de formuler une quelconque parole. Remus, en voyant sa panique, s'empressa de la rassurer.

- Au moins, ta réaction me montre que je ne me suis pas trompé. Je ne suis pas en colère que tu nous aies caché cela. Je veux dire… Comment étais-tu censée nous l'apprendre ? J'aurais aimé que tu nous l'avoues, mais peut-être était-il mieux que ça se passe ainsi.

- Je… Ce n'est pas une question de confiance, Remus. Je n'existe pas ici. Je ne sais même pas comment Dumbledore a avalé mon histoire pathétique. Lorsque je finirai Poudlard dans trois mois, je n'ai nulle part où aller. Mais j'aurai le temps de m'en soucier, si j'achève ma mission. Je me suis retrouvée à cette époque, sans aucun repère sauf des souvenirs d'autres personnes, à devoir me construire une nouvelle vie. Comment étais-je censée vous le dire ?

Remus ne répondit pas mais répéta sa première interrogation.

- Quand ?

- 1998.

- Si tu es ici, j'imagine que Voldemort…

- Nous avons perdu, oui. Définitivement.

Le silence se fit.

- Mais je suis revenue pour donner une autre chance au monde sorcier. Nous étions en cavale depuis un an avec Harry et Ron, à nous cacher des rafleurs. Ils traquaient les traîtres à leur sang et les nés-moldus. Nous avons fini par nous battre de front, mais nous n'avons pas…

Elle ne put finir sa phrase, la voix nouée par l'émotion. J'ai trouvé une solution complètement folle et j'ai tenté ma chance. Je n'avais plus rien là-bas.

La main de Remus vint se poser sur la sienne, en soutien.

- Je ne t'en veux pas, répéta-t-il. Et ce n'est pas mon histoire je ne dirai rien aux autres pour l'instant. Mais tu dois leur dire.

- Demain.

- Demain, acquiesça-t-il. Je le libère pour ce soir, je peux bien attendre quelques heures de plus pour des explications. Sirius a déjà bien dû t'épuiser.

Il secoua la tête et leva les yeux en se rendant compte de sa phrase, mais n'ajouta rien pour autant.

- Bonne nuit, Remus.

Il acquiesça et elle remonta dans son dortoir. Elle ne put dormir cette nuit, rongée par l'anxiété.

Le lendemain, elle alla prendre son petit-déjeuner dans la grande salle et fut rejointe par les Maraudeurs, la poussant à afficher un sourire de façade. Le regard appuyé bien que bienveillant de Remus n'apaisa en rien ses craintes et elle se tendit dans les bras de Sirius, qui ne remarqua rien sur le moment. Avant de quitter la table, elle leur demanda d'un ton faussement léger qu'ils la rejoignent à vingt-et-une heures dans la Salle sur Demande en inventant un prétexte bidon pour écarter le pauvre Peter, ce à quoi ils acquiescèrent, et elle s'enfuit rapidement, incapable de supporter plus longtemps la tension ambiante.

Son refuge pour la journée fut son endroit sous le saule pleureur où Heka l'avait rencontrée pour la première fois. Heureusement, le temps de fin du mois de mars était déjà plus clément. Elle en profita pour libérer sa magie tout en travaillant, faisant courir sa panthère dorée jusqu'à la limite de la Forêt Interdite. Elle ne prit pas la peine de revenir dans le château avant l'heure du rendez-vous, mangeant distraitement une pomme à l'heure du déjeuner puis lisant l'après-midi.

Lorsqu'elle atteignit l'étage de la tapisserie des trolls, les Maraudeurs l'attendaient déjà. James et Sirius bavardaient d'un ton léger tandis que Remus acquiesçait de temps à autre, son esprit autrement préoccupé. Ce dernier leva le regard et remarqua Hermione, se décrochant du mur d'où il était adossé en tapotant l'épaule de Sirius à ses côtés.

- Mione…

Le brun vint plaquer un baiser sur ses lèvres mais elle ne le lui rendit pas, s'échappant de son emprise alors qu'il fronçait les sourcils.

- Tout va bien ?

Elle hocha la tête rapidement et s'appliqua à faire apparaître la Salle, effectuant rapidement les aller-retours nécessaires puis les y fit entrer. Ressentant son stress, la magie avait fait apparaître des canapés confortables, mais dans une salle épurée, décorée de simples miroirs rappelant la salle d'entraînement de l'AD. James s'installa dans un fauteuil, Remus dans un autre à ses côtés et Sirius prit place sur le canapé où était assise Hermione, à sa droite, mais elle se décala, marquant un espace clair entre eux. Cette fois, il fut clairement vexé et haussa un sourcil perplexe, ne se rappelant pas avoir fait de faux pas depuis la veille à son encontre.

La lionne inspira profondément tout en maltraitant ses mains, inquiète. Ce fut le regard déterminé de Remus qui la poussa à prendre la parole.

- 1998.

- Pardon ?

- Je viens de 1998.

Sirius lâcha un rire étranglé, alors que James riait franchement. Les yeux de Remus ne s'étaient toujours pas détournés. Les deux premiers Maraudeurs eurent vite fait de reprendre leur calme en voyant que leur hilarité n'était pas partagée par les deux autres personnes présentes dans la pièce.

- Allez, dis-nous pourquoi on est là, dit James.

Hermione plongea la main dans son sac, en sortant la photo qui l'avait trahie auprès de Remus avant de la tendre à Sirius. Le brun l'attrapa, curieux, avant d'écarquiller les yeux en réalisant ce qui se trouvait devant lui.

- Patmol ? Qu'est-ce que c'est ?

- Une photo de Sirius, toi et moi, vingt ans dans le futur.

- Remus ?

- Pas exactement, corrigea Hermione. C'est bien Sirius et toi, Remus, mais… ce n'est pas James à côté. C'est Harry.

La pâleur qui atteignit les joues de Remus et Sirius fut immédiate. Sirius passa, la main tremblante, la photo à son frère, qui la saisit avec appréhension. Le capitaine de Quidditch observa les trois personnes, le visage fermé.

- Ses yeux…

Hermione baissa la tête, lui donnant sa réponse.

- Alors, c'est vrai ? Et Remus, tu étais au courant ?

- Seulement depuis trois jours. J'ai découvert la photo lorsque le sac d'Hermione a été renversé en voulant enlever les bois de la tête de James. Je ne lui en ai parlé qu'hier soir, pour lui laisser le choix de vous l'avouer avant que je ne le fasse.

- Wow…

- En effet.

- Je sais que c'est beaucoup à avaler. En un sens, je suis soulagée que vous ayez fini par le découvrir, mais je ne suis pas sûre de pouvoir tout vous dire… Après tout, le futur d'où je viens n'existe plus, nous avons déjà changé beaucoup de choses.

- Comment ? Comment as-tu réussi à voyager dans le temps ?

- J'ai récupéré un retourneur de temps et l'ai conjugué à une potion tirée d'un livre de la Réserve de Poudlard.

- Tu as un retourneur de temps ?

- Lorsque j'étais en troisième année, McGonagall m'en avait prêté un pour me permettre de suivre toutes mes options. A la fin de l'année, je l'ai soumis à un sortilège de Gemino avant de le rendre au Ministère. Je me doutais que j'en aurais besoin un jour.

- Tu connaissais Minnie ? s'exclama James.

- La question est surtout de savoir pourquoi à treize ans tu ressentais le besoin de garder un retourneur de temps, coupa Remus.

- Ma scolarité, ainsi que celle d'Harry et Ron, a été pour le moins mouvementée. Je ne sais pas si je devrais… Et puis zut. Mais ne me coupez pas avant la fin, ou je n'arriverai pas à finir.

La jeune femme rectifia sa position sur le canapé, entourant ses genoux de ses bras. L'attention des trois Maraudeurs ne faillit pas.

- Je vais vous faire un résumé de tout ce qui nous est arrivé, qui est très étroitement lié à Voldemort. Mais il faut d'abord que je vous raconte ce qui se passera dans plus de deux ans. A cause d'une prophétie, Jedusor va se rendre le 31 octobre 1981 dans la maison de James et Lily Potter pour tuer leur fils. Le sort de mort va se retourner contre lui et il va disparaître, laissant un orphelin derrière lui, une cicatrice en forme d'éclair sur le front.

- Je me marie avec Lily !

Le hurlement de joie de James fut rapidement remplacé par un visage d'horreur à la réalisation de la suite des événements, qui mirent plus de temps à être assimilés par sa personne.

- Dix ans plus tard, je vais faire la rencontre de ce survivant et nous allons devenir meilleurs amis. Avec Ron, Harry et moi deviendrons inséparables. Mais durant notre première année, Voldemort, ou plutôt un fragment, tente de récupérer la pierre philosophale. Harry le vainc cette année-là. Notre deuxième année, la Chambre des Secrets est ouverte. C'est grâce à un des horcruxes que nous devons encore récupérer, un journal, qu'un fragment de l'âme de Voldemort prend possession d'une élève et pétrifie des nés-moldus dans le château. Encore une fois, Harry gagne et détruit l'horcruxe au passage avec un crochet de basilic, bien que nous ne sachions pas à l'époque ce que c'était.

- Et Dumbledore ? Il a laissé faire tout ça ? s'indigna Sirius.

- Albus Dumbledore a une propension à croire que tout est sous son contrôle, que ses plans bien huilés sont infaillibles. Et surtout, il se croit invincible, siffla Hermione. Si déjà ces deux années vous inquiètent, ce n'est rien à côté de ce qui suit.

Elle souffla un instant, avant de reprendre son récit.

- En troisième année, nous avons un nouveau professeur de DCFM. C'est Jedusor qui a maudit le poste au fait. C'est le meilleur professeur que nous ayons jamais eu. Remus Lupin.

Le concerné ouvrit des yeux incrédules, alors que ses deux amis ricanaient à son encontre.

- Il nous a appris à nous protéger des détraqueurs qui gardaient l'école et ont attaqué le train cette année.

- Des détraqueurs à Poudlard ? cria James.

- Ils cherchaient un prisonnier évadé d'Azkaban, qui cherchait soi-disant à tuer Harry pour achever l'œuvre de Voldemort. Après une année de poursuite, nous avons tous été confrontés dans la Cabane Hurlante, où le professeur Lupin a aidé son ancien camarade de classe, Sirius Black, à prouver son innocence, tout du moins à nos yeux.

- Je… J'ai été enfermé à Azkaban ? Mais pourquoi ?

- Parce que l'ensemble du monde sorcier pensait que tu étais le gardien du Secret de James et Lily Potter et que tu les avais livrés le soir d'Halloween à Voldemort, rejoignant les ténèbres et reprenant ta place en tant que digne héritier des Black, une lignée de sang-purs versés dans les Arts Noirs. La version était que tu avais livré tes amis et tu t'étais ensuite lancé à la poursuite de Peter, voulant achever le travail de ton maître. Tu l'aurais tué ainsi que treize moldus.

- Jamais je ne les aurais trahis ! Jamais !

- Je sais. Il s'est avéré que le coupable s'était tranché un doigt pour convaincre le monde de sa mort, avant de prendre la forme de son animagus et de trouver refuge dans une famille de sorciers pendant douze ans. La famille Weasley. C'est Ron qui avait un rat de compagnie, nommé Croûtard, qui s'est révélé ce soir-là dans la Cabane Hurlante. Malheureusement, Peter a réussi à s'échapper et l'innocence de Sirius n'a pu être prouvée. C'est à ce moment-là que j'ai utilisé pour la première fois le retourneur de temps avec Harry, en remontant de quelques heures pour sauver Sirius, son parrain, et un hippogriffe condamné à tort dans la foulée.

Son récit était loin d'être achevé mais avait déjà bouleversé les personnes présentes. Les Maraudeurs se retrouvés confrontés à des histoires irréelles, qui seraient leur futur.

- Ce ne sont plus vos futurs, souvenez-vous-en. Vous ne deviendrez pas les personnes que j'ai connues, ou pas par ailleurs, et Peter non plus. Vous comprenez pourquoi je l'ai écarté dès le début, ne voulant pas risquer de lui faire confiance et d'échouer une seconde fois, mais tout peut encore changer.

- Arrive maintenant l'année la plus importante de toutes. A la fin d'une année marquée par le Tournoi des Trois Sorciers, auquel Harry a été forcé de participer, piégé par un Mangemort déguisé en Fol-Œil, Voldemort ressuscite, tuant un étudiant au passage. Mais personne ne croit Harry et le Ministère tente de le discréditer, plaçant une atroce gargouille au poste de DCFM, Dolores Ombrage. D'après ce que j'ai entendu par Sirius, vous la connaissez déjà de nom. Croyez-moi lorsque je dis que tous les étudiants souhaitaient la voir partir pour Sainte Mangouste, de préférence pour longtemps. Nous avons alors demandé à Harry de nous enseigner la Défense. Mais à la fin de l'année, Harry tombe dans un piège et nous nous rendons au Département des Mystères, croyant que Sirius y est torturé. Ce soir-là, Harry combat une nouvelle fois Voldemort, venu pour récupérer la prophétie l'ayant amené à assassiner les Potter et le parrain d'Harry passe au travers d'une arcade en tentant de le protéger, le laissant une nouvelle fois orphelin.

Les visages des jeunes sorciers étaient défaits, abattus par le récit des malheurs advenus au futur fils de l'un d'entre eux.

- Tout ça pour une prophétie ? demande James, la gorge serrée.

Hermione acquiesça gravement.

- L'année suivante, Harry apprend l'existence des horcruxes par Dumbledore. Mais le soir où il l'emmène récupérer celui de la caverne, les Mangemorts pénètrent dans Poudlard, aidé par le fils de l'un des leurs. Lorsque Dumbledore revient, Rogue le tue devant nos yeux.

- Ce fils de pute !

Le juron de Sirius était largement attendu, et Hermione fut à peu près certaine d'entendre Remus le rejoindre plus modérément. James fut le seul à ne rien dire, mais son visage ne laissait pas moins paraître sa haine.

- Le Ministère est donc tombé aux mains de Voldemort, tout comme Poudlard. Nous sommes partis en fuite pendant près d'un an, à traquer et détruire les horcruxes. Contrairement à maintenant, nous ne savions pas encore combien ni ce qu'ils étaient. Il y avait en plus le serpent de Jedusor, Nagini, mais qui ne sera créé que bien plus tard, et un dernier que nous avons découvert dans les souvenirs de Rogue. Il s'avère que Dumbledore était mourant et lui avait demandé de l'achever, pour simuler son dévouement au Seigneur des Ténèbres et pouvoir protéger Harry. Il s'est fait tuer dans la Cabane Hurlante lors de la Bataille de Poudlard. C'est le 2 mai 1998 que tous les sorciers résistants se réunissent à Poudlard, mais nous échouons lamentablement. Harry était le dernier horcruxe. Lorsque Voldemort a disparu en 1981, un fragment de son âme s'est détaché et accroché au seul être de la pièce, à savoir un bébé, lui laissant la cicatrice en forme d'éclair sur le front. Harry s'est sacrifié pour pouvoir rendre Voldemort mortel de nouveau. Il est mort sous mes yeux, avec le reste de la Résistance.

Faisant fi des réticences de la jeune femme plus tôt dans la soirée, Sirius vint fermement l'entourer de ses bras, sous le choc. Hermione racontait ses souvenirs presque mécaniquement, mais la douleur de ses mots se ressentait largement. Les garçons peinaient à apprécier la profondeur de ce qu'elle narrait, se sentant en décalage entre ce qu'ils entendaient du futur et leur vécu complètement altéré.

- J'ai erré pendant un temps après cela, me réfugiant dans la forêt de Sherwood. J'ai mis mon plan à exécution, contactant Remus avec un gallion enchanté. Nous nous sommes retrouvés devant le Square Grimmaurd avec la mandragore qui me manquait. Seulement, des Mangemorts nous ont localisé et ont commencé à attaquer. Remus m'a protégée, me permettant d'actionner le retourneur de temps, et j'ai atterri à cette époque. J'ai eu le temps de le voir tomber devant mes yeux. J'ai découvert le lendemain la photo qu'il m'avait confiée, celle que tu tiens dans tes mains, James.

- Je suis désolé.

Sirius lui embrassa la tempe avec une infime douceur, tandis que James plongeait la tête dans ses mains. Remus, en entendant la fin de son récit, était pâle comme la mort. Aucun ne savait que dire après de telles révélations. Après un temps, James fut le premier à reprendre la parole.

- Au moins, on comprend maintenant pourquoi tu préférais écarter Peter, dit-il d'une voix étonnamment calme.

Hermione laissa échapper un reniflement ironique.

- Ce sale rat. Pendant notre année de cavale, nous avons été capturés une fois par des rafleurs. Ils nous ont emmenés au Manoir Malfoy : Harry, Ron et moi étions les personnes les plus recherchées du monde magique. C'est à cet endroit que j'ai croisé la route de Bellatrix Lestrange, rajouta-t-elle. Mais d'après ce que Harry m'a dit, Peter s'est repenti et ils ont pu sortir de la cave d'où ils étaient enfermés, avant de venir me sauver des griffes de cette psychopathe. Malgré tout, je n'ai jamais réussi à voir la personne qu'il est à cette époque. Il a causé tellement de mal dans ma chronologie que je ne peux pas lui pardonner.

Ils acquiescèrent en silence.

- Que m'est-il arrivé après ta troisième année ? demanda alors Remus.

- Le soir où tout a été révélé dans la Cabane Hurlante, tu avais oublié de prendre une potion créée à mon époque permettant de contrôler ton loup. Tu t'es transformé, mais tu n'as blessé personne, ne t'inquiète pas. Seulement, Rogue qui voulait à tout prix attraper Sirius et avait atterri à la Cabane, a « accidentellement » révélé ta nature le lendemain, te poussant à quitter l'école. Je ne sais pas ce que tu as fait l'année suivante, mais nous t'avons revu en cinquième année, lorsque nous avons été introduits à l'Ordre du Phénix. Tu étais au Département des Mystères avec nous, tout comme lorsque les Mangemorts se sont introduits à Poudlard. Tu es l'un des hommes les plus courageux que j'ai connus. J'avais deviné ta condition durant ton année d'enseignement, mais j'ai toujours vu la merveilleuse personne que tu étais, négligeant les préjugés que pouvaient avoir certains.

- Et je… j'étais heureux ?

- Oh, Remus… Tu avais une femme et un enfant. Teddy. Ta femme est morte héroïquement à la Bataille de Poudlard, et tu as confié ton bébé à sa grand-mère pour le protéger lorsque tu es venu me rejoindre au Square. Je suis partie en laissant un autre orphelin derrière moi.

Cette fois, de lourdes larmes dévalèrent les joues d'Hermione, que Sirius s'empressa de récolter à travers ses baisers.

- Hermione, rien n'est ta faute. Je ne peux pas pleurer un enfant que je n'ai pas eu, mais je partage ta douleur. Ce que tu as enduré est tellement injuste…

La jeune femme calma sa respiration, à mesure des paroles rassurantes que lui adressaient les trois Maraudeurs. Ils restèrent longtemps ainsi, dans cette bulle solennelle, choqués par les révélations de la lionne et des sentiments contraires qui les animaient.

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Bonsoir !

Je ne sais pas si ce chapitre est bien ou catastrophique, vous me direz. Etait-ce la suite que vous attendiez ?

On a atteint les 10k vues, merci beaucoup !

Je suis fatiguée, je vous dis à dimanche prochain !

Cassiopeia Von Black

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