Chapitre 37 : Surprise
L'imprévu à ses charmes mais il est perfide, et que de désagréables surprises, cruelles même, il recèle souvent… - De Damase
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Il mit sa main gauche sur ma joue, sa main droite toujours dans la mienne.
« Bella, je... »
Il me regarda, moi et puis mes lèvres. Je ne compris pas directement ce qu'il voulait me dire.
C'est alors qu'il avança sa tête, lentement, vers la mienne que je compris. Il avança encore, jusqu'à effleurer mes lèvres des siennes.
Avant d'avoir eu le temps de l'arrêter, avant même d'avoir eu le temps de penser, la porte de ma chambre s'ouvrit tout doucement.
« Surprise ! » dit une voix que je ne connais que trop bien.
Je restais figée, muette, sous le choc de la semi-révélation de Jacob.
Je pus tout de même apercevoir le sourire de mon invité surprise s'affaisser dans un mélange de tristesse, colère et appréhension.
Jacob fronça les sourcils et regarda derrière lui.
La porte s'ouvrit plus grand, ce dernier se trouvant là derrière. Il passa sa main dans ces cheveux, embarrassé.
« Edward » dis-je sous le choc.
Je crus voir un fantôme.
« Salut Bella... » répondit-il.
Tout à coup, Jacob se jeta sur lui, lui agrippant le bras et l'entraina à l'intérieur de la chambre, contre le mur.
« T'étais où ? Comment tu as pu oser faire une chose pareille ? Tu n'imagines pas dans quel état tu l'as laissée quand tu es partit comme un voleur, la quittant pour partir soi-disant 'suivre ton nouveau rêve' alors qu'elle avait le plus besoin de toi ? Tu sais comment j'appelle ce genre de gars, les profiteurs comme toi... »
« Jacob ! » criais-je terrifiée.
Son poing s'abattit contre le mur mais j'eus l'impression que seul mon appel avait fait dévier son membre du nez d'Edward.
« C'est quoi ton problème ? » quémanda Edward.
« Mon problème ? Tu me demandes quel est mon putain de problème ? »
« Je ne l'ai pas abandonnée ! » cria-t-il.
« Bien sûr que si ! »
Il lui agrippa fortement le bras.
N'en pouvant plus, je me levais et essayais de me placer entre les deux duellistes. Ils se regardaient avec mépris. Je ne reconnaissais plus les deux meilleurs amis que j'avais connus.
« Jacob ! Lâche-le ! » priais-je.
Comme il ne fit rien, je continuais mes suppliques.
« Je dois lui parler, s'il te plait, laisse-nous régler ça, je t'en prie » continuais-je.
Il le relâcha à contre cœur, retenant son regard quelques secondes supplémentaires avant de revenir vers moi.
Comme il ne bougeait pas, j'ajoutais.
« Je voudrais lui parler seuls. »
Il voulut protester mais sa bouche se ferma rapidement. Il partit de la pièce non sans claquer la porte et lancer un dernier regard menaçant vers Edward.
Ce dernier ne bougeait toujours pas.
Je décidais de commencer la conversation mais il m'interrompit.
« Tu ne dois pas être en colère contre lui » dit-il.
Je soufflais.
« Je ne voulais pas qu'il te fasse quelque chose... »
Il baissa les yeux vers le sol, remettant sa main dans ses cheveux, toujours gêné par ce qu'il venait de voir et de subir.
« Je suis désolé Edward. Je te promets, je ne savais pas ce qu'il faisait je… je ne voulais pas l'embrasser… »
Il remonta ses yeux vers les miens, me faisant son célèbre sourire en coin.
« Jamais je n'aurais dû partir... »
« Evidement ! Tu as pris la bonne décision en y allant… »
« Je ne voulais pas te laisser seule avec tout ça… »
Je soupirais.
« Ce n'est rien. Jacob était là pour moi. »
Il tressaillit, guère heureux de mon aveu.
« Je te promet, je ne voulais pas l'embrasser. »
« Ca n'en avait pas l'air. »
« Les ressemblances peuvent être trompeuses. »
Il s'approcha.
« Si je n'étais pas intervenu, il t'aurait embrassé. »
Je ne répondis rien. Je ne sais comment réagir, l'aurais-je laisser m'embrasser ? Surement, oui. J'avais été trop choquée pour répondre de mes actes, il l'aurait probablement fait sans que je m'en rende réellement compte.
« Comment s'est passé ton entretien ? » demandais-je, changeant de sujet.
Il sourit, véritablement heureux.
« J'ai été pris ! Je dois y retourner en juin pour qu'ils m'expliquent tout et me fassent une visite de l'école. C'était génial ! »
Je souris, heureuse de l'apprendre.
« Je n'ai jamais douté de toi. »
Il ne dit rien un instant, réfléchissant probablement à la même chose que moi.
« Qu'est-ce que cela signifie pour nous ? » chuchotais-je enfin.
Il soupira.
« Je ne sais pas. J'ai beaucoup réfléchi et je me suis dit qu'on pourrait essayer une relation à distance ? Ça va être compliqué mais… »
Il haussa les épaules.
« Je ne veux pas te quitter » finit-il.
Je pris une grande aspiration avant d'acquiescer.
« Je ne veux pas te quitter non plus. »
Il sourit.
« On a encore jusque mai, la fin des examens pour être ensemble. Autant en profiter. »
Je rougis. Je savais exactement comment en profiter. Mais pas tout de suite.
« Veux-tu me raconter comment s'est déroulé tes petites vacances à New York ? »
Il rigola, encore.
« Avec plaisir ! Tu adorerais New York ! »
Il passa le restant de la nuit avec moi, me racontant absolument tout ce qu'il s'était passé pendant mon absence. Il voulait me raconter tout ça de vive voix plutôt qu'au téléphone ce que je pouvais comprendre.
Il me promit de me faire visiter cette ville.
Il m'avoua avoir rencontré Tanya et, même si je n'étais pas très enchantée à l'idée, il me disait qu'il en avait besoin. Tout s'était fini trop brusquement avec elle, il voulait lui demander des explications. Maintenant qu'il les avait eus, cet épisode traumatisant avait pris un nouveau sens.
Je pouvais que difficilement comprendre son raisonnement. Mais s'il me faisait confiance pour Jake après ce qu'il avait vu, je pouvais lui faire confiance pour Tanya.
