Hola!!! Je sais je sais je suis un boulet je suis vraiment désolé! Surtout que c'est la dernière fois avant un moment! Vraiment désolé...

Mais pour me faire pardonner, je vous offre un chapitre os écrit par Nimue mais qui correspond à l'époque du chapitre 34 avant les Animagus donc. Comme d'habitude l'OS sera publié en séparé.

Merci beaucoup AnneEllie pour ta review! ça fait tellement plaisir *-* C'est la time line qui te pose soucis? Nous sommes content.es que cela te plaise malgré nos défauts dans ce cas :) Merci!

En espérant toujours que cela vous plaira :)

Bonne lecture à tout.e.s


Chapitre 39: Correspondances.

Maë,

Comment vas- tu? Félicitations pour ta transformation. Parfois je me suis demandé si j'allais le faire mais je crois que j'aurai été déçu de ne pas être un dragon. Et vu que mon Patronus estun ours, C'était peu probable.

On a beaucoup de travail à la réserve. Les femelles ont commencé la couvaison, c'est une période dangereuse. Intéressante mais dangereuse. Elles sont très protectrices mais je ne t'apprend rien, ta connaissance des dragons équivaut parfois la mienne si ce n'est la pratique. Enfin, si tu poursuis tes études dans le domaine je me ferai un plaisir de travailler avec toi. On en reparlera quand tu iras à l'université mais, si tu as des stages, je me propose en avance pour être ton tuteur.

Dans l'attente de te lire, Charlie Weasley.

Maëlla sourit à la vue de ces mots. Elle appréciait beaucoup l'homme et était très touchée par la sollicitude dont il faisait preuve envers elle.

Lire la lettre lui fit penser à arroser la plante située sur la fenêtre au dessus du canapé. Celle-ci marquait sa place le salon. Il s'agissait d'un plant de Sputum Draconis que Caroline lui avait offert trois mois plus tôt pour son anniversaire. Une fois ceci fait, elle s'arma d'une plume et d'un parchemin et se mit à rédiger.

Cher Charlie,

Merci, on a beaucoup travaillé pour en arriver là et ça valait grandement tout les efforts que nous avons fourni. C'est une expérience incomparable! Pouvoir galoper à toute vitesse, sentir mes sabots frapper le sol, faire des sauts de plusieurs mètres! Des fois j'ai presque l'impression que je pourrais m'envoler. Si un jour, tu es prêt à passer le cap, fais le moi savoir, je serais ravie de donner la recette.

Je compte bien travailler avec les dragons, ne t'en fais pas! En tout cas je me donnerai tous les moyens possibles et imaginables. Ma bibliothèque ne fait que de s'accroître et pour ne pas te mentir, c'est majoritairement des livres sur les dragons. Je dois ma connaissance seulement à ces livres. Je serais ravie que tu m'apprennes tout ce qui me reste à savoir. C'est adorable de ta part de me proposer d'être mon tuteur, travailler avec toi serait un véritable plaisir. C'est un truc dont je ne t'ai jamais parlé mais voir, pouvoir travailler avec des dragons est mon plus grand rêve, ça en devient presque obsessionnel. Même si j'aime beaucoup Beauxbâtons, j'attend avec impatience le jour où je quitterai l'école pour étudier les Dragons. Pour le moment, je lis mes livres pour être parfaitement prête le jour où j'en verrai un.

C'est toujours un plaisir de correspondre avec toi. Envoie-moi un maximum de lettres. Raconte-moi toutes tes journées. (C'est complètement une obsession)

Prends bien soin de toi.

Amitié, Maë.

Elle s'étira un peu, donna sa lettre a Emile qui s'envola prestement et attrapa justement un livre sur les dragons. Elle en avait toute une collection dans la bibliothèque à l'étage mais ses préférés étaient posés à côté de la petite plante. En général, elle s'empêchait de les lire, préférant accroître ses connaissances sur les autres créatures mais lorsqu'elle échangeait des lettres avec Charlie, elle ne pouvait se retenir.

En fin d'après midi, elle avisa la pile de dessin sur la table à manger. Elle se rendit dans sa chambre, fouilla dans le bazar et dénicha le petit étui vert qu'elle était venue chercher.

Installée à son bureau, elle l'ouvrit précautionneusement. Il s'agissait d'un cadeau que Marie lui avait fait en première année et auquel elle n'avait jamais touché. Il contenait un nécessaire à dessin sorcier. Elle n'avait plus dessiné depuis si longtemps et elle le regrettait un peu. Le dessin sorcier consistait, pour les débutants, à utiliser du matériel ensorcelé et à faire preuve d'une grande concentration afin de faire prendre aux sujets les mouvements voulus. Elle ne savait pas si elle en serait capable mais ce challenge simple lui plaisait.

Maëlla attacha ses longues boucles blondes pour dégager son visage et attrapa un premier crayon. Elle réfléchit au sujet de son dessin et décida finalement de se représenter sous sa forme d'Animagus. Les heures défilèrent n'ayant aucun impact sur l'intense concentration dont elle faisait preuve. Ce ne fut que très tard qu'elle releva la tête, interpellée par la voix de Marie qui criait son nom. Elle observa son dessin un instant. Elle avait finalement rajouté Marie, Caroline et Teddy, la première assise sur un rocher en train de lancer des sorts et les autres transformés, avant de les placer dans la forêt bordant Beauxbâtons. Soumis à la magie, les animaux s'ébattaient tranquillement. Tantôt chargeant pour le sanglier, tantôt ruant pour la jument. Seul, le loup, était assis sur son arrière train et regardait les autres d'un air triste. Bien qu'elle était ravie d'avoir recommencé, Maëlla détesta instantanément ce dessin. Elle n'avait pas aimé voir la déception dans les yeux de Teddy et elle qui était si prude s'en voulait d'avoir inconsciemment transmit ses sentiments sur le papier. Elle le retourna d'un geste rageur et sortit de la pièce pour rejoindre Marie qui continuait de l'appeler.


Teddy,

Je sais que c'est compliqué pour toi Mais écoute moi! Ça ne peut plus durer. Rejoins moi aux Trois Balais ce samedi à quatorze heure et discutons.

Viens. Vraiment.

Caroline.

Caroline poussa la porte des Trois balai et entra brutalement. Elle était en retard. Très en retard. Il était quinze heure. Son regard balaya la pièce et elle fut soulagé de voir le jeune homme qui avait été leur professeur attablé devant une Biéraubeurre quasiment terminée. Elle s'avança précipitamment vers lui et dit, tout aussi vite:

-Je suis désolée j'ai du faire un truc avant de venir. Excuse-moi.

-C'est la pire entrée en matière pour des excuses, asséna Teddy, son ton restant calme malgré tout.

Caroline murmura une litanie de «désolé» tandis qu'elle s'installait devant lui. En le regardant plus attentivement elle vit que, sans être noirs, ses cheveux et ses yeux s'étaient légèrement assombris et ses tâches de rousseurs avaient étonnement disparu. Elle s'en inquiéta et juste après avoir reçu le thé qu'elle avait commandé elle se lança:

-Bon écoute, par rapport à tout ça…

-Il n'y a rien de plus à dire. Vous m'avez menti.

-Je… Je ne me vois pas dire le contraire. Nous avons…

-Il n'y a donc rien à dire, la coupa le jeune homme d'un ton sec. Je ne comprend pas. Huit mois. Je vous ai aidé à rentrer dans son bureau. Je vous ai couvert auprès de Mcgonagall. Comment avez-vous pu me regarder en face en me promettant de ne pas me mentir alors qu'à cet instant vous le faisiez déjà? Et tous ces week-ends où Maëlla venait avec toi ou Marie avant que celle-ci ne s'en aille pour rejoindre ce mystérieux ami, à aucun moment vous vous êtes dit qu'il fallait me dire la vérité? Je comprend ce que c'est de ne pas avoir confiance, c'est ce que je ressens envers vous maintenant , mais à quel moment vous vous êtes dit que vous ne pourriez pas avoir confiance en moi? Je n'ai jamais cessé d'être loyal envers vous! Je vous ai aidées, enseignées, protégées, soutenues et aimées. On était amis…

Il prit une grande inspiration tremblante.. Son ton était un peu monté avant qu'il ne craque et que sa voix ne se brise. Dans ses yeux, noyant ses cils, des larmes subtiles commençaient à apparaître. Dans son regard, la trahison transparaissait, violente. Son visage paraissait si jeune ainsi défait, les joues rougies par l'émotion.

Caroline le regarda repensant à certaines conversations avec les filles où elles devaient constamment se rappeler qu'il avait leur âge. Il ne paraissait pas jeune. Il l'était.

-Teddy. Tu es notre ami, avança Caroline le regard plongé dans le sien. Nous avons fait une erreur mais nous n'avons jamais pensé à te faire du mal. Je t'aime beaucoup. Nous t'aimons, toutes. Mais on ne pouvait pas gérer tout ça. C'était trop pour nous. Marie nous l'a demandé, nous étions prises entre deux groupes. C'était… compliqué.

-En vrai que ce serait-il passé si vous me l'aviez dit?

-Nous…

La jeune femme marqua un temps d'arrêt, incertaine. Marie leur avait simplement demandé de ne rien dire pendant longtemps pour le protéger avant qu'elles ne rencontrent Rogue et que la situation n'empire. C'est à ce moment-là qu'elles auraient dû choisir Teddy. Elles avaient finalement continué à soutenir Marie qui s'obstinait à défendre un homme qui les avait tous insultés. Qui n'avait jamais rien fait pour elles contrairement à Teddy. Pour Marie. Par amour pour elle.

- Absolument rien. J'étais de son côté. Je vous ai aidé a Halloween.

-Je sais. Nous le savons. C'est juste que…

-Que vous avez du faire un choix et que ce n'était pas moi, conclut-il dans un murmure douloureux.

-Teddy… Nous aurions dû te le dire et nous n'avons aucune excuse. Nous avons fait de la merde. Juste ça. Mais nous sommes quand même désolées. Vraiment. Nous aurions dû le faire. La peur de Marie nous a affecté. Marie s'angoissait pour ça. Elle a presque menacé Maë de la mettre sous Inviolable. C'est parti loin.

-Je… commença Teddy. Le problème reste le même.

-Oui. Bien sûr, ajouta-t-elle précipitamment. ON est toutes fautives. ON a toutes fait le choix de ne pas t'en parler. Je voulais juste que tu saches que ce n'était pas évident, même entre nous. Il y avait trop d'incertitudes, trop d'inconnues.

-Non. Il n'y en avait pas, répondit gravement le jeune mage. Vous pouvez avoir confiance en moi. C'est tout aussi simple. Je comprend l'inquiétude de Marie. Je la connais, je la vois bien penser qu'un secret perd de sa force lorsqu'une personne de plus est au courant. Mais ça ne s'appliquait pas dans mon cas.

-Et nous aurions dû le dire, admit-elle a voix basse la tête tournée vers sa tasse. Nous étions déstabilisées par tout ça. La révélation, la prison, son antipathie envers toi et nous, l'affection que lui porte Marie. C'était lourd. Très lourd à porter et nous avons fait les mauvais choix.

-Je comprend ce qui vous a poussé à le faire, dit-il la voix légèrement plus douce mais toujours chargée de chagrin en se passant une main sur le visage. Je vous en veux surtout de ne pas m'avoir au moins dit qu'il y avait un secret. Quelque chose que pour l'instant vous pouviez pas me dire. J'aurai pu comprendre. Je comprend sa position à lui aussi. Il risque de se retrouver à Azkaban. Je comprend Marie. Je vous comprend Mae et toi. C'est juste que…L'apprendre comme ça, accidentellement, ca fait mal. Quand alliez vous me le dire? Jamais? Si il est une des baguettes? Même ça vous me le cachiez. Je n'était votre ami que partiellement.

-C'est faux. Tu es notre ami, totalement. Nous étions juste débiles. Encore une fois. Vraiment. Sincèrement. Nous sommes désolés.

Il hocha la tête, le visage fermé et détourna le regard.

-Je ne veux plus ressentir ce que j'ai ressentit. Ça fait mal vraiment.

Il posa sa main sur son cœur et Caroline sentit inconsciemment que la sienne suivait le même chemin. Il restèrent silencieux un instant avant que d'un même mouvement, ils ne se lèvent.

La nuit était tombée quand Teddy et Caroline quittèrent l'établissement. Elle se retourna vers lui et dit

-Pardon Teddy vraiment. Sache que nous te voulons à nos côtés. Tu nous manques.

-De toute façon nous serons amené à nous revoir. Il montra sa baguette.

À cet instant son ton n'exprimait ni colère et dégoût, ni soulagement et joie. C'était un fait neutre. Ils se reverraient. Caroline hocha la tête et rajouta:

-Ne te préoccupe pas des baguettes. C'est notre amitié le sujet. Et on s'en fou du lien, c'est toi qu'on veut. Nous ne voulions pas te blesser.

-Je sais. J'ai besoin d'un peu de temps c'est tout. Je vous aime toutes les trois, vraiment. Laisse moi juste du temps. La confiance, c'est complexe. Là, maintenant, je ne suis pas sûr qu'elle soit encore là.

-Je pense que si tu es venu aujourd'hui c'est qu'au fond de toi tu sais qu'on est ensemble. Et que rien ne changera ce qu'on ressent les uns pour les autres.

Il fixa la jeune femme un instant avant de se détourner et de partir vers le château sans un regard. Caroline resta là, quelques secondes, pensive, avant de transplaner.

Après quelques bonds, elle se retourna dans l'appartement où l'atmosphère qu'elle rencontra était pleine d'excitation.


Severus,

Vous allez être surpris de recevoir une lettre de ma part mais j'espère que cette fois-ci vous l'avez ouverte.

Il y a eu un incident qui fait que Teddy est au courant pour vous. J'imagine bien votre colère, j'espère que vous ne nous en voudrez pas trop. Même si je me rend compte que c'est peu probable.

Par ailleurs, si vous le souhaitez toujours et j'espère que c'est le cas, le dernier samedi de juin, je pensais que vous pourriez venir chez nous vers quinze heure. Comme récemment vous avez dit vous sentir prêt… Je ne pense pas qu'il y aura Teddy, nos relations ayant été impactées par notre secret, ni François, évidemment. Ce serait néanmoins une bonne occasion de rediscuter avec Maëlla et Caroline. Et ce ne serait que pour quelques heures étant donné qu'il y a un bal à Beauxbâtons le soir même.

Je comprendrai, bien évidemment un refus ou un manque de réponse après ça mais j'espère sincèrement que vous allez accepter. Comme d'habitude, je tente. J'ouvrirai notre cheminée à la connexion ce jour là, puisqu'un transplanage serait remarqué.

Affectueusement, Marie.

La jeune femme soupira pour la quinzième fois. Elle se trouvait sur un des fauteuils de leur salon et regardait par la fenêtre le ciel bleu de juin s'étaler au dessus de leur ville tout en caressant Nolwë couché sur l'accoudoir. Après tout ça il s'agissait de l'un des rares week-end où elle n'était pas allée chez Severus, certainement parce qu'elle craignait sa réaction. De son côté, Teddy avait, selon Maëlla, été très en colère qu'elles lui cachent la vérité et il ne leur parlait plus depuis. Marie n'aimait pas ça. Surtout que ça n'était pas leur faute. C'était celle de Severus, bien trop borné. Bien sûr, elle ignorait consciencieusement la voix de Maëlla ou celle de Caro qui lui disait que c'était faux. Elle était responsable mais ne l'admettrait pas.

Se lamenter constamment ne changerait rien, il fallait qu'elle occupe son cerveau. Caroline était partie faire quelque chose cet après midi là et Maëlla était dans le canapé sous la fenêtre et venait de finir d'écrire elle aussi une lettre. Faire ses devoirs sembla une bonne option.

Bien plus tard, alors qu'il était presque vingt heure, qu'elle avait finit et s'ennuyait toujours elle se décida à aller se balader. Elle sortit de l'appartement en tournant la poignée côté sorcier.

Elle traversa les Écueils et se rendit dans le grand parc surmontant la vieille ville. Celui-ci portait le nom de Puy Arquinel dans le monde des sorciers et était formé de plusieurs niveaux que surplombait un immense belvédère. Au centre de la partie principale se dressait une grande statue de bronze représentant un jeune Nostradamus en train de jauger les passants.

Le spectacle qui accueillit Marie en arrivant sur la place l'éblouit. Le soleil se couchait et dans la lueur orangée des dizaines et des dizaines de sorciers et sorcières était entourés par nombres de Patronus. Au milieu des chiens, chat, poissons et oiseaux argentés, elle en reconnu un en particulier. Un pangolin s'ébattait avec une loutre et un lapin.

-Paul!

- Marie! Salut! Comment ça va?

Le jeune homme aux cheveux gris semblait avoir reprit des couleurs et était en meilleur forme.

-Tu te joins à nous?

- Je ne sais pas encore le faire, avoua la jeune femme un peu embarrassée.

-C'est pas grave ça t'entraînera!

La jeune sorcière sortit sa baguette claire et se prépara. Elle jaugea son état d'esprit, si ce n'était la dispute avec Teddy, tout allait bien dans sa vie. Les cours, Severus, les filles, François et même ses relations avec ses sœurs qui étaient venues deux semaines plus tôt visiter discrètement le quartier des Écueils. Ce fut sur son souvenir qu'elle hésita . Ces derniers mois, elle en avait essayé plusieurs, revenant sans cesse sur celui des lettres. Elle le tenta mais seule une vague brume argenté sortit de sa baguette. Après quelques essais infructueux et une irritation grandissante, Paul l'interpella:

-Détend toi. Choisis peut être un autre souvenir.

Elle se concentra et chercha dans sa mémoire ce qui pouvait être plus puissant. Elle pensa au premier sort qu'elle avait jeté, à la première vision de Poudlard, à sa baguette ou encore en désespoir de cause, à ses chats. Rien ne fonctionna. Finalement, sans grande conviction, elle tourna son esprit vers ses proches. Maëlla, Caroline, Teddy, François et Severus. Elle se concentra sur eux. Sélectionnant les meilleurs souvenirs qui se mélangeaient dans un Maelstrom de bonheur.

Elle se concentra dessus et, fermement, elle prononça la formule:

- Spero Patronum

Et sous le regard fier de Paul et le sien extatique, un lynx, se mit a courir autour de la foule. Un brin de tristesse s'empara d'elle quand elle réalisa que cela aurait du être sa forme d'Animagus mais elle repoussa vite le sentiment, heureuse d'en être arrivée là.


Lorsqu'elle rentra chez elles, elle appela Maëlla la voix vibrante d'excitation. Celle -ci sortit et Marie ne fit ni une ni deux avant de lancer le sortilège. Son amie n'eut même pas le temps de réagir qu'un crac retentit dans l'appartement et que Caroline apparut. Elle les regarda un instant avant d'applaudir joyeusement.

-Mais comment? demanda Caroline en se joignant à l'allégresse.

Marie lui raconta sa soirée et ajouta:

-Je m'étais trompée de souvenir en fait. Pour moi c'était la magie puisque c'était mon souhait d'enfant et d'adulte. Mais non. C'est vous. Vous êtes mon souvenir. Mon présent.

Caroline hocha la tête avec un sourire ému et se tourna vers Maëlla:

-Bientôt c'est toi!

Celle-ci détourna le regard un peu embêtée avant d'hausser les épaules.

-J'ai moi-même quelque chose à vous dire, dit Caroline doucement en s'asseyant dans son canapé. J'ai vu Teddy aujourd'hui…

Maëlla qui rejoignait sa place se retourna soudainement, le visage fermé.

-Et?

-Il est encore fâché. lâcha platement la jeune femme avant d'ajouter rapidement: mais je pense que ça devrait aller. Il était vraiment mal. On a fait de la merde.

-C'était pas de notre faute! argua Marie sentant son cœur se serrait mais ignorant le sentiment. C'est Severus qui est borné!

-Arrête! Tu te dédouanes, tu le sais! Tu l'accuses lui alors que dès le début c'est toi qui voulais pas. Tu avais tes raisons bien sûr et je les soutiens. Je te soutiendrai toujours. Mais on aurait pu lui dire. À la fin, on a respecté les souhaits de Rogue, pas ceux de Teddy! Pas ceux de notre ami! s'exclama Maëlla en crachant le nom de l'homme et insistant sur leur appartenance. On lui avait promis…

Marie fixa son amie, incertaine puis baissa la tête. Maëlla n'avait pas tort, elle le savait, mais un argument jouait encore dans sa tête.

-Ça aurait pu le mettre en danger.

Maëlla regarda Marie stupéfaite mais Caroline la prit de vitesse:

-Marie on parle de Teddy là. Il n'y avait aucun danger.

- Je sais. C'est stupide. Quand il s'agit de Severus…

- Tu deviens débile, compléta Maëlla.

-Moui. J'ai eu tort. On aurait dû le dire à Teddy. Désolé. Tout ça est de ma faute.

-C'est de notre faute. À toutes les trois, rassura Caroline.

Le silence se fit. L'allégresse était partie depuis longtemps. Le lien. Les six baguettes. C'était trop important. Trop fort. Mais le temps avait tellement passé avant qu'elles ne rencontrent Teddy, et certainement François si Caroline avait raison, qu'elles ne savaient finalement pas quoi faire de ça. Elles n'avait pas eu le temps d'y repenser, avec tous les événements de cette année. Quoiqu'il arrive, leurs baguettes étaient liées , elles ne savaient même pas pourquoi et il fallait gérer et vivre avec ça. Elles ne savaient pas vraiment non plus qui avait la sixième, ou du moins préféraient mettre de la distance avec leur seule hypothèse. Ni si celle-ci allait être le pendant négatif que Maëlla redoutait depuis le début.

Dans un soupir collectif, elle retournèrent à des occupations moins urgentes, voulant repousser l'angoisse de ces réflexions.

À Maëlla, Marie et Caroline,

Je pense qu'il est temps que nous discutions. Voyons nous chez vous le samedi vingt-cinq dans la journée. Vers quinze heure si cela vous convient. Renvoyez moi un hibou pour confirmer.

Teddy.

La fin du mois de juin approchait et; avec, le week-end du bal annuel de Beauxbâtons. Le vendredi soir, les jeunes femmes étaient rentrées chez sachant que le lendemain elles y passerai la journée pour voir Teddy. L'expectative de cette rencontre mettait les trois amies dans une angoisse grandissante. Caroline et Maëlla lisaient tranquillement tandis que Marie jouait avec son Patronus comme souvent depuis qu'elle y arrivait.

Soudainement, un bruissement se fit entendre à la fenêtre et le teint de Maëlla et Caroline se fit livide. Le hibou posé sur le rebord, une petite chose cuivrée inconnue, pouvant très bien venir de la volière de Poudlard les inquiétait. Elles connaissaient celui de Teddy, un Kétoupa roux mais rien empêchait qu'il en ait emprunté un. Elles avaient peur qu'il n'annule simplement s'étant ravisé.

Le hibou repéra Marie avant qu'elle n'ait pu rassurer ses amies et d'un battement d'aile, il se posa sur son épaule alors qu'elle stoppait son Patronus. Tandis qu'elle récupérait le petit rouleau attaché à sa patte sous le regard perplexe de ses amies, la petite créature lui picorait l'oreille sous le regard gourmand de ses deux chats qui étaient montés sur le deuxième fauteuil.

-Oui je sais, Cirincë , tu viens de loin et tu as faim. Elle s'adressa à ses amies: vous avez des friandises?

Caroline attrapa une boîte sur le meuble derrière son canapé et la lança à son amie avant de dire:

-Tu as un hibou toi maintenant?

-Oui et non, c'est censée être celui de Severus, je lui ai offert il y a un moment puisque on ne pouvait pas constamment utiliser Emile ou Arthur, mais au final vu que je suis la seule avec qui il communique... Enfin bref, je suis assez surprise de le voir ici, du reste.

- Je m'appelle pas «du reste», rit doucement Caroline .

Marie sourit à cette blague récurrente depuis des années lorsque qu'elle utilisait cet idiome et remporta son attention sur le petit parchemin roulé qu'elle entre ses mains. Elle le déplia et son visage prit la même teinte que celui de ses amies l'instant d'avant. Elle fixa les deux mots formés d'une écriture en patte de mouche et sans fioriture.

Je viendrai.

Maëlla et Caroline commençait à vraiment s'inquiéter et la première prit la parole:

-Marie? Tout va bien? Il est arrivé quelque chose?

-Rien de grave. Enfin peut être. Mais pour nous. Severus vient demain et je n'ai pas le temps de le prévenir que Teddy sera là

- Tu sais transplaner…

-Certes mais… Marie avisa l'heure tardive et ajouta: Ok, j'irai demain matin tôt. C'est mieux que débarquer à vingt-trois heure.

Ses amies hochèrent la tête et se replongèrent dans leur inquiétudes, discutant jusqu'à tard de ce qu'elles diraient à Teddy .


Comme tous les week-ends, très tôt le matin, elle se rendirent dans leur quartier côté Moldu. Elle installèrent à la terrasse de l'autre Triskell avant d'allumer leur téléphone. Le temps que la connexion ne se fasse elle commandèrent un café et deux thés. Ceux-ci arrivèrent quelques minutes plus tard mais ne furent jamais bus.

Sur l'écran de chaque téléphone s'affichait le même message. Et dans les yeux de chacune apparaissaient les mêmes larmes.

Les filles, je n'ai pas le courage de vous appeler pour le dire ni d'attendre de pouvoir envoyer une lettre. Désolée. Jeanne et Julien. Je suis désolée. Ils sont dans le coma. Pour rien. Donc c'est forcément ça . Appelez moi. Je vous aime. Olivia.


Haha désolé de vous laisser là dessus J'espère que ce très long chapitre vous aura plu, c'est un de mes préférés en fait..

On se retrouve eh bien dans une minute pour l'OS 34.2: Un anniversaire chaleureux, mais sinon on se retrouve dans un mois maximum pour la suite de cette histoire !!

À très vite !

On vous aime!! Prenez soins de vous!