Samedi 11 juillet
Nuparu est dans sa chambre, allongé sur son lit en train de regarder un animé à la télé. Soudain, il reçoit un message sur son portable qui, à son grand étonnement, a été envoyé par Kagura.
Kagura : Salut ! Ça va ?
Nuparu : Ouais, et toi ?
Kagura : Ça va, ça va. Dis-moi, t'as quelque-chose de prévu, demain ?
Nuparu : Non, pourquoi ?
Kagura : Cool ! Tu voudrais venir chez moi dans l'après-midi ?
Ce dernier message stupéfie notre héros, qui le relit plusieurs fois avant de réaliser.
- (Je... Hein ?... se dit-il, complètement hébété. Mais... pourquoi ?...)
Effectivement, il y a de quoi se poser des questions. Nuparu n'est pas particulièrement proche de Kagura, bien qu'il ne s'entende pas mal avec elle, c'est pourquoi il s'interroge sur la raison d'une telle invitation. Mais en réfléchissant, il finit par se souvenir de quelque-chose qui pourrait lui donner un indice.
- (Est-ce que c'est pour ce à quoi je pense ?... s'interroge-t-il. Qu'est-ce que je fais, j'accepte ?...)
Il réfléchit pendant un moment...
- (Mouais, allez, pourquoi pas, se décide-t-il. Après tout ça coûte rien d'aller la voir.)
Nuparu : Ouais, chuis d'accord. T'habites où ?
Ainsi, le lendemain, en début d'après-midi, notre héros se rend à la gare pour prendre le train il quitte Mahora pour arriver dans la campagne. Après un trajet d'une vingtaine de minutes, le train s'arrête à la gare d'un petit village, c'est là que Nuparu descend. Sur le quai, Kagura, qui attendait son arrivée, vient l'accueillir.
Elle s'est habillée un t-shirt noir à épaules tombantes qui arbore le logo du groupe In Flames® avec un visuel ressemblant à un blason une mini-jupe plissée noire, des collants en résille et des bottines en tissu rouge à carreaux dont les semelles et les pointes sont en caoutchouc. Elle porte également un petit collier en ficelle dont le pendentif est en forme de tête de mort.
- Hello ~ le salue-t-elle gaiement.
- Salut, lui renvoie le garçon.
- Allez, viens, l'invite-t-elle avec entrain, je vais te conduire chez moi.
- Je te suis.
Les deux adolescents sortent de la gare et s'enfoncent dans le village à pied. Nuparu constate alors avec ébahissement que ce dernier a gardé un aspect très "traditionnel". En effet, la plupart des bâtiments sont en bois et datent de l'ère Edo. Ajouter à cela le fait que les passants sont pour la plupart vêtus de yukata, cela donne à ce petit village un charme pittoresque.
- C'est vachement joli, par chez toi, commente Nuparu.
- N'est-ce pas ? sourit Kagura.
Ils finissent par arriver devant une grande propriété délimitée par de hauts murs en pierre. Kagura pousse la grande porte en bois et fait signe à son camarade d'entrer. Derrière ces murs s'étend un luxuriant jardin traversé par un chemin de pierre balisé de tōrō qui conduit jusqu'à une grande bâtisse construite dans un style typique du Japon féodal il ne serait d'ailleurs pas étonnant qu'elle soit d'époque. Kagura et Nuparu suivent le chemin, montent le pallier de la maison, se déchaussent sur la petite terrasse en bois et entrent. La pièce dans laquelle ils pénètrent n'est pas spacieuse, le sol est en bois recouvert d'un grand tapis en jonc de mer et les murs sont tous munis de cloisons en bois dont les carreaux sont obstrués par du papier blanc semi-transparent. Un homme se tient au centre de la pièce, assis en seiza devant une table basse métallique rectangulaire de style oriental, en train de boire une tasse de thé.
Il possède un visage d'éphèbe et des cheveux blonds coiffés façon catogan. Il porte un yukata bleu dont les motifs rappellent « La Grande Vague de Kanagawa », la célèbre estampe de Hokusai. Il tient ses yeux fermés et arbore sur son visage une expression de grande sérénité. En entendant les deux adolescents arriver, il tourne la tête dans leur direction et ouvre les yeux, dévoilant alors sa cécité.
- Voilà donc ton camarade de classe, Kagura ? constate-t-il.
- Oui, Père, confirme-t-elle. Je te présente Nuparu Katagari.
- Soyez le bienvenue dans notre demeure, Nuparu Katagiri, le salue-t-il respectueusement. Je m'appelle Ozan Mabuki, je suis le père de Kagura.
- Enchanté, M. Mabuki, répond le garçon, je vous remercie de m'accueillir au sein de votre demeure. (La vache, c'est vraiment son père ? Vu sa tronche il aurait pu être son grand frère...)
- Souhaitez-vous que je vous serve un peu de thé ? leur demande ensuite Ozan.
- Avec joie, accepte Kagura.
- Je veux bien, s'il-vous-plaît, fait de même Nuparu.
Ozan les invite alors à prendre place autour de la table. Il leur distribue une tasse à chacun et les remplit de thé à l'aide une théière en fonte noire. Kagura prend un morceau de cassonade dans un ramequin sur la table et touille jusqu'à ce qu'il soit dissout. Les deux camarades de la 3-B prennent leur première gorgée en même temps, et les yeux de Nuparu s'écarquillent de surprise lorsqu'il sent le liquide se déverser dans sa bouche et tomber au fond de son gosier.
- Ce thé est divin ! s'exclame-t-il.
- Vous m'en voyez ravi, répond Ozan, flatté.
Après l'instant thé, nos deux camarades se sont changés pour revêtir des yukata. Kagura amène ensuite Nuparu dehors.
- Suis-moi, dit-elle en le saisissant par le bras, je veux te montrer quelque-chose.
Le garçon se laisse entraîner. À l'arrière de la propriété se trouve un grand terrain dont le sol est recouvert de sable. Deux lignes de potelets en bois reliés par de la ficelles blanche créent une allée parallèle au mur de la propriété, contre lequel se dressent des cibles criblées de trous et accrochées à des poteaux. Sur la gauche se trouve une petite écurie depuis laquelle on peut voir dépasser la tête d'un cheval par-dessus le portail. Kagura et son camarade s'en approchent pour le voir de plus près.
- Tadam ~ fait la fille d'un air enjoué. Voici Shiron !
Il s'agit d'un étalon de race pur-sang arabe dont le pelage est intégralement blanc.
- Waoh, il est magnifique, dit Nuparu, ébloui par la beauté majestueuse de l'animal.
- Ah ça oui, confirme Kagura, devenue complètement gaga. Hein, que t'es beau, toi mon grand dada ~
Elle enlace délicatement ses bras autour du cou du cheval pour lui faire un gros câlin, un geste d'affection que ce dernier semble beaucoup apprécier.
- T'as l'air de beaucoup l'aimer, ce cheval, constate Nuparu.
- Ouais, c'est un peu mon meilleur ami, explique Kagura en caressant le museau du destrier. Il faisait déjà partie de la famille quand je suis née, il m'a vue grandir et j'ai très tôt appris à le monter. Avant qu'il ne perde la vue, mon père pratiquait le yabusame, et Shiron était sa monture. C'est grâce à mon père que j'ai développé une passion pour l'équitation. Shiron est mon fidèle partenaire de selle et je l'aime très fort.
Elle embrasse le cheval sur le museau, puis va chercher une selle et une bride. Elle ouvre la porte de l'enclos pour faire sortir Shiron et l'équipe du matériel d'équitation.
- Allons faire une petite ballade, invite-t-elle son camarade.
Les deux adolescents, accompagnés de leur monture, quittent la propriété en sortant par un portail situé à l'arrière, juste à côté de l'écurie. Une fois dehors, ils chevauchent Shiron et Kagura peut faire visiter le coin à son camarade à dos de cheval.
Leur promenade se passe dans un premier temps dans le calme, Nuparu se contentant d'admirer les environs du haut de leur destrier. Mais il finit par briser le silence.
- Tu sais, en classe j'ai remarqué que le groupe de Yumi et toi étiez très ouverts à... Enfin, tu vois...
- Au sexe ? devine-t-elle.
- Ouais, voilà...
- Ça t'étonne que des filles parlent ouvertement de cul entre elles ? lui demande-t-elle en lui lançant un regard malicieux.
- Ben... Un peu... avoue le garçon, embarrassé.
- Pourquoi ça t'étonne ?
- Ben... J'imagine que j'ai une vision biaisée du truc, mais j'ai toujours vu les filles comme plus introverties en ce qui concerne le sexe, tandis que les garçons ont plus de facilité à en parler sans se mettre des freins. Après, je reconnais qu'y a des exceptions, par exemple moi je suis pas du tout à l'aise à parler de sexe de façon leste, même avec mon meilleur ami, donc je me doute bien qu'y a certaines filles qui n'ont, à l'inverse, aucune difficulté à délier leurs langues sur ce sujet. Voilà en gros comment je vois les choses.
- Hé hé, tu as une vision bien binaire des choses, mon p'tit pote ! constate-t-elle d'un ton espiègle. Crois-moi que les filles, tout autant que les garçons, parlent assez librement du sexe entre elles. Bien sûr, certaines sont moins à l'aise sur le sujet que d'autres, mais de façon globale elles n'en parlent pas moins que les mecs. Penser le contraire c'est, comme tu l'as dit, avoir une vision biaisée des choses.
- Hmm, je vois...
- Mais bon, je peux pas t'en vouloir de penser comme ça, après tout c'est la société qui nous conditionne pour qu'on s'en fasse une telle image. Je vais te confier un truc : je trouve complètement stupide de rendre le sexe aussi tabou au Japon. On considère ça comme soi-disant quelque-chose de vulgaire, alors non seulement on interdit d'en parler à l'école, mais en plus les cours d'éducation sexuelle sont au mieux anecdotiques, au pire inexistants. Est-ce que tu te rends compte ? Résultat, les jeunes qui entrent dans la puberté n'y connaissent rien, et personnellement je trouve ça très grave, car c'est pourtant à cette période qu'on se découvre et qu'on commence à avoir les hormones qui nous titillent. Mais sans cette introduction en bonne et due forme des parties génitales et de leur utilisation, on se retrouve avec d'un côté des garçons qui ont une vision complètement faussée des relations sexuelles car tout ce qu'ils en connaissent provient du Hentai, et d'un autre côté des filles qui n'osent pas parler des leurs envies qui se retrouvent souvent traumatisées par leurs premiers rapports car leurs partenaires masculins s'y prennent comme des pieds. Moi je trouve ça scandaleux, et c'est pour ça que j'essaye de militer pour faire lever ce tabou ridicule, pour que les collégiens aient de vrais cours d'éducation sexuelle afin qu'ils apprennent à connaître leur corps et leurs envies et qu'ils se retrouvent moins désemparés voire dégoûtés du sexe. À mon échelle j'essaye d'introduire des filles et des garçons aux plaisirs d'une relations sexuelle, j'essaye de leur donner envie en leur expliquant que ça n'a rien d'obscène de parler du sexe ou de le pratiquer, mais qu'au contraire c'est un besoin naturel de l'Homme. J'essaye de les motiver en leur parlant de mes propres expériences et même parfois j'invite celles ou ceux qui le peuvent et le souhaitent à venir chez moi pour expérimenter directement.
Après un tel monologue de la part de sa camarade, Nuparu reste bouche bée.
- Eh ben, je ne te savais pas aussi lucide sur la question, dit-il, épaté.
- C'est parce que j'ai tout appris sur le tas, explique-t-elle. Durant ma dernière année à l'école primaire, j'étais entrée depuis peu dans la puberté. Je venais de fêter mes 12 ans et je sentais que mes hormones me travaillaient. Mais j'avais beau questionner les adultes autour de moi, tous me répondaient la même chose : « Tu es trop jeune pour comprendre ». Ça me frustrait énormément car que je ne comprenais pas ce qui m'arrivais. Alors qu'est-ce que j'ai fait, à ton avis ? J'ai cherché la réponse par moi-même, et c'est ainsi que je me suis masturbée pour la première fois. Oui, je me suis masturbée pour la première fois à 12 ans. Est-ce que ça fait pour autant de moi une dépravée ? En quoi est-ce mal qu'une jeune fille dont les hormones sont en pleine ébullition se masturbe ? La réponse est simple : ça n'a ABSOLUMENT RIEN de mal ! Au contraire, c'est tout naturel pour une jeune fille en pleine construction ! Toi, dis-moi, à quel âge tu t'es masturbé pour la première fois ?
- Hein ?! Moi ?! sursaute Nuparu en rougissant. Euh... Je sais plus... 10 ou 11 ans, je crois...
- Et est-ce que t'as eu la sensation que ce que tu faisais était mal ?
- Ben... Pas vraiment... Mais moi ça ne compte pas parce que j'ai passé toute ma pré-adolescence avec mon père, qui est suédois.
- Ah, d'accord. Mais quand-même, ça prouve que c'est la loi au Japon qui est bidon ! Les jeunes occidentaux ont un rapport complètement différent du sexe par rapport aux japonais, c'est pour ça qu'on doit changer la donne ici. Et c'est d'autant plus urgent quand on voit que le taux de natalité du Japon est en train de violemment se casser la gueule. Après, j'ai surtout parlé du sexe chez les jeunes, en même temps j'ai que 14 ans, mais pour toutes les tranches d'âge, si on lève le tabou du sexe et qu'on enseigne aux gens à faire l'amour pour le plaisir non par obligation, ça réglera une grosse partie du problème.
Nuparu, ne se sentant pas concerné par tout ça, ne sait pas quoi répondre.
- Ah, et excuse-moi si je t'ai fait boire toutes ces paroles, lui dit alors Kagura d'un ton badin, je me suis un tantinet emporté...
- T'inquiète, assure le garçon, en vrai je suis impressionné que tu en connaisses autant sur ton sujet.
- Hé hé, quand on aime quelque-chose on fait toujours en sorte d'en savoir un maximum dessus ! affirme-t-elle en lui adressant un sourire.
Nuparu se met alors à rougir.
De retour de leur balade à cheval, Kagura et Nuparu se réfugient à l'étage, dans la chambre de la jeune fille. De taille moyenne et de forme rectangulaire, son sol est recouvert de tapis en jonc de mer et ses murs sont en bois épais. Elle est éclairée par un petit plafonnier suspendu en bois. Le lit, dont le matelas est posé sur une banquette en bois munie de deux tiroirs, est calé dans le coin avant gauche et dispose d'une petite lampe murale au-dessus de lui. Au bout lit, une longue commode basse occupe quasiment toute la longueur du mur de face. Sa multitude de tiroirs contiennent diverses affaires de la jeune fille et des peluches sont posées sur son toit, toutes soigneusement alignées les unes à côté des autres. Juste au-dessus, trois grands posters décorent le mur : l'un du groupe In Flames®, un autre du groupe Girugamesh® et un troisième du groupe Drowning Pool®. Pour finir, au fond de la chambre, la penderie tient la place sur tout le mur de droite. Celle-ci dispose d'un miroir vertical sur sa porte centrale.
- Elle est sympa, ta chambre, commente Nuparu. T'as pas mal de place, à ce que je vois.
- Ouais, comme ça je peux mettre d'autres matelas par terre quand j'invite du monde à la maison, affirme Kagura.
Elle referme la cloison coulissante qui fait office de porte derrière elle après être entrée et lance un regard complice à son camarade.
- Dis-moi, très cher Nuparu, est-ce que tu es puceau ? lui demande-t-elle avec malice.
- Euh... Toujours pour le moment, répond-t-il, un peu gêné. Pourquoi ?
- Oh, je sais pas... feint-elle en prenant un ton aguicheur. Qu'est-ce que tu ferais si tu te retrouvais en compagnie d'une jeune nymphomane, que vous étiez tous les deux seuls dans sa chambre et qu'elle attendait qu'une seule chose : que tu lui pètes la rondelle ?
En entendant cette grosse insinuation dénuée de tout complexe, notre héros devient rouge comme une tomate et de la vapeur s'échappe par ses oreilles en sifflant comme une locomotive.
- Quelque-part, je me doutais bien que tu m'avais invité pour qu'on s'envoie en l'air... avoue-t-il timidement.
- Donc t'es venu en ayant conscience que t'avais possiblement une chance de tirer ton coup avec moi ? le charrie-t-elle. Tu perds pas le nord, petit malin, va !
- J'étais quand-même pas prêt à ce que tu me fasses la proposition de but en blanc...
- Fallait bien que ce soit moi qui fasse le premier pas, sinon t'aurais pas osé le faire toi-même. Eh oui, même sans te connaître en profondeur je sais comment tu es, je t'ai bien observé à Mahora, hé hé !
- Tu marques un point... Mais... Pour être honnête, je sais pas si on devrait le faire, toi et moi...
- Ah bon ? Qu'est-ce qui te fait hésiter ? Si on en a tous les deux envie, y a aucun souci, tu sais.
- Ouais, je sais, mais... Disons qu'y a une fille dont je suis très amoureux, et j'ai peur qu'en faisant l'amour avec une autre...
- Tu trahisses les sentiments que t'as pour elle, c'est ça ?
- Ouais, voilà...
Elle se met face à lui et le regarde droit dans les yeux.
- Bon, écoute, je suis pas une experte en amour, mais je vais quand-même te donner mon point de vue en tant qu'experte du sexe, lui dit-elle en prenant un ton plus solennel. Pour moi, l'amour et le sexe sont deux choses parfaitement dissociables, j'en veux pour preuve qu'il existe des personnes aromantiques et d'autres asexuelles. De ce fait, si tu es amoureux d'une fille mais que tu as un plan cul avec une autre, si tes sentiments envers la première sont sincères, alors rien ne t'empêche de te vider les couilles en allant voir l'autre tant que vous n'êtes pas encore en couple. Après c'est une autre histoire, mais avant ça n'a pas d'importance, puisque de toute façon ta vie sentimentale et sexuelle avant elle ne la regarde pas. Est-ce que tu comprends mon raisonnement ?
- Oui, j'ai compris, acquiesce Nuparu dont les doutes se sont apaisés. Merci Kagura, grâce à toi je me sens libéré d'un poids.
- De rien, lui sourit-elle. Et maintenant...
Elle retire lentement son yukata en le faisant glisser le long de ses bras jusqu'à ce qu'il tombe par terre.
- Si on pensait aux choses sérieuses ? l'invite-t-elle en reprenant son air coquin.
Nuparu rougit à nouveau la vision du corps dénudé de sa camarade provoque le redressement de son brachiosaure.
- Ouh, il est plutôt gros, chez toi ~ fait cette dernière d'un air alléché.
Elle se met à genoux pour arriver à mi-hauteur de Nuparu et commence aussitôt à faire son office.
Plus tard, une fois leur ébat sexuel terminé, ils se trouvent tous les deux dans le lit, le drap protégeant leurs corps nus. Kagura est allongée sur Nuparu, la tête posée sur son torse musculeux, tandis qu'il lui passe la main dans les cheveux. La fille affiche un air détendu, mais le garçon, lui, a plutôt l'air songeur.
- Alors ? Quel effet ça t'a fait de perdre ta virginité ? l'interroge Kagura.
- Ben... Chais pas trop... avoue Nuparu, un peu mitigé. D'un côté j'ai beaucoup aimé les sensations que ça procure, mais d'un autre j'ai l'impression de pas avoir été à la hauteur...
- Mais c'est normal, idiot, c'est que ta première fois ! le raisonne sa camarade, amusée par sa réponse.
- Ouais, je sais, mais en même temps... J'ai joui au bout de même pas 10 minutes, c'est pas beaucoup, t'as dû rester un peu sur ta faim...
- C'est pas grave, j'te dis, j'ai quand-même bien kiffé. Et puis si j'ai envie de me faire jouir, je sais me servir de mes doigts, c'est pas un souci. En tout cas t'as pas à te sentir nul parce que t'as pas été endurant. Je te le répète : c'est que ta première fois. Si tu veux t'améliorer, c'est pas sorcier, faut pratiquer.
- Mouais, t'as pas tort...
Le silence se fait pendant quelques minutes...
- Hé, Kagura, l'interpelle Nuparu.
- Oui ?
- Je suis curieux de savoir : t'as fait l'amour combien de fois ?
Elle réfléchit...
- Neuf fois, il me semble, répond-t-elle. Dix, si on compte aujourd'hui. Ma première fois c'était le jour de l'anniversaire de mes 13 ans. Comme tu le sais, la majorité sexuelle au Japon est à 13 ans, alors je voulais pas passer à côté d'une telle occasion pour expérimenter mon premier rapport sexuel. Je l'ai fait avec un vieil ami d'enfance que j'avais réussi à convaincre, et que j'ai perdu de vue depuis, d'ailleurs. Je vais pas te mentir, c'était un peu balbutiant, mais au final j'en ai gardé un bon souvenir, car j'ai découvert de nouvelles sensations. Pour mes neuf autres fois, je l'ai fait avec deux garçons, si on t'inclut, et sept filles. Et pour être tout à fait honnête, j'ai une grande préférence pour les filles. Les sensations sont différentes d'avec les garçons : quand je fais l'amour avec une fille, je mets principalement l'accent sur le côté sensuel des corps qui se touchent, via des caresses, des câlins, des baisers, des frottements, le cunnilingus, etc... Alors qu'avec un garçon je cherche surtout à ce qu'il me bourre avec sa queue pour que je prenne mon pied.
- Pourquoi une telle différence entre les filles et les garçons ? s'étonne Nuparu. Les caresses, les câlins, le cunnilingus, tout ça, un garçon aussi peut le te le fournir.
- C'est vrai, mais figure-toi que les filles ont la peau plus douce que les garçons, l'informe Kagura, c'est pourquoi il est bien plus agréable que de sentir le toucher du corps entre deux personnes de sexe féminin. De plus, les tétons des filles sont beaucoup plus sensibles que ceux des garçons, c'est pour ça que les tripoter procure autant de plaisir. Et puis aussi, lécher une schnecke c'est quand-même vachement cool, je vais pas te mentir.
- Oh, je vois. T'es vraiment super calée sur le sujet. Mais surtout, je viens de réaliser, avoir fait dix fois l'amour en moins de deux ans, aussi jeune, ça fait beaucoup.
- Oh, si tu savais le nombre de fois que Yumi et Himawari l'ont fait ensemble... rit sa camarade.
- Sérieux, à ce point ?! s'exclame le garçon, les yeux exorbités.
- Oh oui, crois-moi ! lui assure-t-elle. Depuis qu'elles se sont mises en couple le 17 juillet 2013, je compte pas le nombre de fois qu'elles m'ont raconté avoir forniqué. Et encore, je compte sûrement pas non-plus les fois où elles l'ont fait mais qu'elle n'ont rien dit.
- Mais elles ne s'en lassent pas, à force de le faire aussi souvent ?
- Ben, faut croire que non. Faut savoir que Yumi et Himawari s'aiment d'un amour passionnel. Sincèrement, j'ai jamais vu deux personnes tenir autant l'une à l'autre, elles sont absolument inséparables. Ça ne m'étonne pas qu'elles n'arrivent pas à se lasser de faire l'amour ensemble, leur amour est tout simplement beaucoup trop fort et inextinguible. Elles sont tellement belles quand elles sont toutes les deux, j'espère sincèrement que leur couple durera le plus longtemps possible.
- C'est vrai qu'elles vont bien ensemble, il y a comme une sorte d'osmose entre elles, elles sont toujours sur la même longueur d'onde. De toute façon, tant que l'alchimie fonctionne entre elles, y a pas de raison que ça s'arrête du jour au lendemain.
- Ouais, t'as bien raison.
