Les événements décrits ne se passent pas tous dans la série, certains sont modifiés et la temporalité est différente, certains événements se produisent à un autre moment que dans la série.
Je ne suis pas médecin, je ne connais absolument rien aux procédures de réanimation, de chirurgie ou de quoi que ce soit d'autre. Je m'inspire de ce que j'ai vu dans Grey's Anatomy pour écrire les scènes qui contiennent des détails médicaux, je sais donc que ce que j'écris n'est pas nécessairement réaliste ou correct !
Les personnages et Grey's Anatomy en général ne m'appartiennent pas et je ne gagne pas d'argent en écrivant cette fanfiction.
Cette fanfiction est la mienne, merci de ne pas la copier sans ma permission. Si vous souhaitez la traduire, demandez-le-moi. Soyons respectueux les uns des autres.
Meredith quittait le service post-op lorsque Derek la rejoignit. Augie allait exceptionnellement bien et sa sortie serait envisagée dans deux jours, ce qui était un rétablissement des plus rapides. Elle était fière.
« Salut. »
« Salut. »
« Tu vas où ? »
« Soins intensifs. On vient de me biper, ma patiente transplantée a de la fièvre. »
« Ce n'est pas bon signe. »
« Je sais. »
« Sinon, ça va ? »
« Eh bien, pour être honnête, pas vraiment. L'accident d'avion, la pilote est en train d'être amputée. Ils viennent de l'emmener au bloc, je crois. »
« C'est grave ? »
« Elle va s'en sortir, une fois que la jambe sera amputée. »
« Ce n'est pas ta patiente, si ? »
« Non, mais je la connais. »
Ils entrèrent dans l'ascenseur.
« C'est la sœur de Clive Luddington. »
« Le neurochirurgien ? »
« Ouais. »
« Tu as travaillé avec lui à Hopkins ? »
« Oui. Et on est sortis ensemble. »
« Oh. »
Elle sentit l'inconfort de Derek. Et honnêtement, ça lui faisait plaisir qu'il soit jaloux.
« Longtemps ? »
« Un an. Ça s'est terminé un moment avant que je revienne. Je ne te fais pas un scénario à la Addison Shepherd. »
Il sourit en coin.
« Tu l'aimais ? »
Meredith le regarda. Pour arranger les choses, l'honnêteté était primordiale.
« Il m'aimait. Moi… pas à ce point. »
Elle était persuadée de l'avoir vu faire un grand sourire.
« Et pourquoi ça s'est terminé, si ce n'est pas trop indiscret ? »
Ils sortirent de l'ascenseur.
« Il m'a trompée. »
Le docteur Shepherd resta silencieux tandis qu'ils entraient dans l'unité de soins intensifs.
À quelques pas, le docteur Luddington parlait avec une infirmière. Lorsqu'il vit Mer entrer, son visage s'illumina et il faisait mine de s'approcher d'elle lorsque Derek fondit sur lui et lui asséna un puissant coup de poing sur le visage. On entend des os craquer et Clive crier de douleur et d'incompréhension.
« Derek ! » Meredith cria en le tirant loin de Clive, le visage ensanglanté.
« C'est quoi ton problème ?! » hurla la victime.
« Mon problème ? »
Derek lui jeta un second coup de poing, au niveau de l'arcade sourcilière, cette fois.
Luddington répliqua par un crochet droit dans la mâchoire.
Alors que Shepherd faisait mine de riposter, les yeux noirs de rage, Meredith lui attrapa fermement le bras et le tira en arrière.
« Arrête ! Laisse-le tranquille ! »
Il sembla enfin prendre conscience de la présence de la jeune femme à ses côtés et haleta. Clive était déjà parti, . emmené par des infirmières scandalisées.
« Ce mec est un salaud. »
« C'est vrai. Mais arrête de le frapper. Va m'attendre dans une salle d'examen, j'arrive dans une mi… »
La sirène d'un moniteur cardiaque hurla dans tout le service. Grey se mit à courir, c'était la chambre de June Osborne.
Elle commença le massage cardiaque sans attendre, des infirmières affluant dans toute la chambre.
« Passez-lui une dose d'adré ! »
Le tracé était toujours plat.
« Passez-en une autre ! Vite ! »
Sous ses mains, le cœur avait abandonné. Mais pas elle.
« Passez encore une dose d'adré et donnez-moi les palettes. Chargez à 100. »
On posa les patchs orange sur la poitrine de June et Mer positionna le défibrillateur, vibrant entre ses doigts.
« On dégage. »
Choqué, le corps de la patiente se souleva du lit mais un seul pic s'afficha sur le moniteur et bientôt, le tracé était à nouveau plat.
« 200. On dégage.
Chargez à 250. On dégage.
Passez plus d'adré.
Chargez à 300. On dégage. »
« Grey. »
Le docteure Paulson apparut et posa la main sur le bras de sa résidente.
« Grey. Elle est partie. Il n'y a plus rien à faire. Tu dois la laisser. »
Meredith laissa tomber les palettes. Cette femme, morte dans son lit, c'était Lexie, c'était Ellis, c'était Alexandra, c'était elle. Ce tracé plat, c'était le moment où sa vie s'était effondré. Le tracé plat de Derek dans le bloc, quand le pistolet de Gary Clark était pointé vers son corps inanimé, c'était la première image qui lui venait en tête. Tout avait commencé par la mort.
Elle revint soudainement à la réalité, froide et brutale.
« Heure de la mort, » commença Paulson.
« 14 heures 39, » coupa Mer avant de quitter la chambre sans un regard en arrière.
Elle traversa l'étage à pas rapides et entra dans la première salle d'examen à sa droite. Son corps entier brûlait, de rage, de tristesse, et d'un mélange de sentiments indescriptibles. Debout au milieu de la pièce, Derek se désinfectait adroitement la mâchoire avec un coton-tige imbibé d'iso-bétadine.
« C'est ta patiente, qui a fait un arrêt ? »
Elle ne répondit pas et vint se blottir contre lui. La tête posée sur sa poitrine, elle s'apaisa, sentant enfin le battement fort et régulier du cœur de Derek, le seul son qui aurait jamais le pouvoir de la rassurer. Elle inspira profondément, sentant son odeur de café et d'après-rasage. Doucement, il se détendit et lui caressa les cheveux avec délicatesse.
« Je suis contente que tu sois en vie, » elle murmura.
« Ne meurs pas. S'il te plait. Je… Je ne pourrais pas… »
Mer commença à paniquer et à hyperventiler, rattrapée par ses angoisses.
« Je ne vais pas mourir, Meredith. Je suis là. »
« S'il te plait. J'ai besoin que tu… j'ai besoin de toi. »
« Je ne vais nulle part. Je reste avec toi, je te le promets. Je suis là. Et je t'aime. »
Elle cessa d'avoir peur, avait l'impression que rien de mal ne pourrait plus jamais arriver. Derek Shepherd était vraiment doué avec les mots.
Après de longues secondes, la jeune femme leva la tête. Elle mourrait d'envie de passer les doigts dans les boucles noires qui ornaient la tête de Derek, de poser ses lèvres sur les siennes, et de se presser contre lui.
« Oups, j'ai fait une tache de bétadine sur ta blouse. »
Elle revint sur terre.
En effet, le coton-tige avait créé une auréole orange sur la manche droite de sa blouse blanche.
« Laisse-moi t'aider. »
Elle saisit le coton-tige et le passa délicatement sur sa plaie.
Il grimaça.
« Il t'a bien amoché. »
« Non c'est bon, il m'a à peine frôlé. »
« Pourquoi tu as fait ça ? »
« Il l'a mérité. Il t'a trompée. »
« Derek, il n'y avait pas besoin, je t'assure. Je suis passée à autre chose. »
« De toute façon, j'ai toujours trouvé ses articles mal écrits. »
Elle leva un sourcil.
« Ah oui ? »
« Oui. Il a l'air égocentrique et prétentieux. »
« Tu dis ça à cause de ce qu'il s'est passé avec moi. »
« Non. »
« Oh si. Je te connais. Mais je te l'ai dit, je n'ai pas besoin que tu me défendes. »
Mer jeta le coton tige dans la poubelle et tendit une poche de glace à Derek.
« Tiens, mets ça sur ta main. »
« Merci. »
« C'est bien, ta main n'a pas l'air trop abîmée. »
« Je sais frapper. »
« Wow, alors ça c'est charmant comme qualité. »
« Je sais. Oh, et le patient qui a fait un arrêt ? »
« C'était une victime de l'accident d'avion. Je n'ai pas pu la ramener. »
« Désolé. »
« Merci. Je vais devoir y aller, pour parler à la famille. »
« Merci de t'être occupée de… tout ça. »
« Pas de soucis. Mais s'il te plait, évite de frapper Clive une deuxième fois si tu le croises encore. Il a déjà des problèmes, avec sa sœur. »
« Je vais essayer de me retenir. Mais je ne peux rien te promettre. Je déteste ce mec. »
« Derek. »
Elle lui fit les gros yeux, sur le point de quitter la salle d'examen.
« D'accord, je vais me retenir. »
« Très bien. »
Avec un sourire ravi et charmeur, la résidente quitta la pièce.
