Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas.
Bien sûr, il était retourné dans le monde mazoku assez vite. Il était à la fois content et fâché qu'un bain pouvait le transporter de la Terre au monde des mazokus. C'était ça qui l'avait poussé pendant tout un moment à éviter les bassins d'eau et préférer les douches. Mais là, il espérait presque le jour où il passerait d'un monde à l'autre. Il était en train de chanter une chanson populaire quand ça arrivait.
Autant dire qu'il remerciait son affinité avec l'eau pour lui permettre de ne pas noyer. Quand il arriva, bien entendu, il était nu. Ce qui ne dérangea pas tant que ça ceux présent à cette fontaine. C'est-à-dire Gunter qui manqua de faire une grosse hémorragie nasale et Wolfram qui avait lui couvert le corps de son fiancé en grommelant des mots incompréhensibles. Même avec le sort de traduction. Il pouffa, il allait sûrement vivre une nouvelle aventure. En vérité. Il arrivait pile au bon moment pour la cérémonie de Greta pour qu'elle devienne sa fille. Comme si sa magie avait fait qu'ils soient ensemble. Les prêtres chantaient pour leurs dieux et la main de la jeune fille était dans celle de son père après cette cérémonie. Il sentit une magie le lier à cette fille. Avec plus force qu'avant. Il sera sa main avec tendresse.
Il était fier de vraiment être son père devant la magie. Ce qui n'empêcha pas, quelque jours plus tard le retour en Fanfare de Cecilia. La précédente Maoh qui se prenait pour Sailor Moon. Ou Sailor Venus. Vu qu'elle parlait au nom de l'amour et de punir en son nom. Sans compter qu'elle fouettait toutes les personnes qui osait la contredire ou lui dire que ce genre de choses n'était pas de son âge. Wolfram avait rougi en cachant les yeux de Yuuri en s'exclamant que la jupe était trop courte. Il avait vu des cosplays de ces filles de mangas. Mais en voir dans ce monde le surprenait. Il se demandait si ce n'était pas grâce à Conrad que la femme connaissait cette œuvre. Ou du moins assez pour être fière de porter le costume et défendre l'amour. Il manquait plus que l'amitié, elle ferait un parfait sbire de la team rocket. Il pouffa discrètement alors qu'elle était en train de s'énerver contre ses fils, excepté Conrad. Qui semblait être au courant de qui était Sailor Moon. C'est un manga assez populaire, ça n'étonnait pas tant Yuuri.
« Vous êtes vraiment belle.
- Je savais que je pouvais compter sur toi pour ce genre de choses.
- Avoue que c'est gênent Conrad, intervint Gwendal.
- Peut-être, mais au moins, elle ne devrait pas montrer toute cette peau…
- Elle n'est pas ridée comme les femmes sur terre, pas de quoi faire un fromage, ajouta Yuuri.
- On ne t'a pas sonné le boulet. Toi et moi. On doit parler. »
Wolfram saisit le poignet de Yuuri. Ce qui ne laissa pas l'occasion au souverain de savoir si elle allait porter encore la tenue des guerrières en uniforme marin de la vielle époque. Dommage. Mais il n'avait pas vraiment le choix…
Il se retrouva non pas dans la chambre comme il le pensait. Mais dans une pièce où il y avait des tableaux. Il avait un vague souvenir que le talent artistique de Wolfram était celui des cubistes. Et même sans avoir étudié le mouvement, ni la peinture. Il savait que ce n'était pas comme ça qu'il aurait son portrait comme dans ces animes qui décorait les châteaux à inspiration européennes. Bientôt, il sentit quelque chose tirer ses vêtements.
« Wolfram ?
- Je dois vraiment réussir à faire ton portrait alors que tu es encore jeune et beau.
- Et pour ça, je dois voir le plus ta peau. »
Yuuri lâcha un soupir avant d'enfiler la tenue qu'avait prévue son fiancé. Il se mit à rougir.
« Tu es sérieux ? Une jupe d'herbes sèche. Je ne suis pas Tarzan. Au moins, je suis moins nu que je pensais. Je suppose que je dois remercier ta retenue…
- Reste tranquille... »
Le souverain souleva le sourcil, pourquoi la voix du mazoku aux cheveux blonds était si nasillarde ? Il eut vite la réponse en sentant une odeur horrible se faire de plus en plus présente. Il savait que la peinture avait une odeur forte. Mais dans ce monde, ça atteignait des sommets.
« C'est quoi cette horrible odeur ? Ne me dis pas que c'est la peinture. Comment veux-tu que je pose des heures avec une odeur pareille.
- N'abandonne pas. J'ai choisi la meilleure peinture pour t'immortaliser.
- Pourquoi je suis vêtu ainsi alors.
- On va dire que c'est un choix artistique.
- Mais ça vient de quoi pour que ça pue autant. »
Wolfram continuait sa peinture avant de s'arrêter pour réfléchir. Yuuri commençait à s'impatienter. Voilà un bon moment dont il supportait cette odeur sans pouvoir s'en échapper. Contrairement à l'artiste du jour.
« Je pense que ça vient d'un animal assez petit qui fait de sacrées acrobaties et qui peut trouble l'ordre public.
- Tu es en train de me décrire un singe. Ne me dis pas que ça vient de ses crottes.
- Je devais bien trouver quelque chose pour imiter ta peau.
- Vraiment ?
- Bah, regarde. »
Quand Wolfram tourna le tableau, il faisait face à un tableau digne d'un peintre italien célèbre. Il se massa le haut du nez. Il y avait vraiment que lui pour faire ce genre de portrait…
« Tu penses que ça me ressemble. Oui, dans le cubisme, ça ferait sens, mais tu veux te rapprocher du réalisme. Pas faire de l'abstrait à la limite. Je ne ressemble en rien à ça.
- Tu es jaloux de mon talent ?
- alors là, pas du tout, même si tu serais apprécié par certains collectionneurs de mon monde. J'aimerais que si j'ai un portrait qu'il me ressemble le plus possible. Tu as vu ces mains. On dirait plus des griffes. Je ne peux pas en supporter plus. J'en ai assez de cette odeur. De cette peinture. »
Il ouvrit les portes et fenêtre. Bien sûr, la pièce était proche de sa chambre. Il espérait que l'aération permettrait de se débarrasser de cette odeur fétide. Le château était vraiment grand.
« On n'aurait pas pu faire ça ailleurs ?
- Je ne pense pas que faire ça dans l'aile des invités seraient judicieux. Que pensera-t-on de nous ? Oui, tu es le roi des mazokus, mais il y a bons nombres de nobles mazokus et humains qui passeront ici. Surtout si tu continues ta politique actuelle. Sans parler qu'il y a une partie où il y a des monstres.
- Des monstres ou des créatures diaboliques.
- Les créatures diaboliques sont généralement de notre côté. Sans compter que cet endroit est vraiment le plus ancien du château. Il est là depuis le premier maoh.
- Tu dis alors qu'il y a une réserve de monstre dans ce château ? Et on risque rien ? Et nos invités ?
- C'est que…
- Pour être sûr, il faudrait battre ses monstres. Moi, je dis que cet endroit peut être nettoyé. Même si pour ça, je dois mettre en pratique mes heures de jeu sur Monster Hunter. Je vais devenir un chasseur pour de vrai. Ça serait intolérable qu'un de nos invités se retrouve là et meure.
- L'endroit est gardé par des soldats mazokus assez puissants pour stopper les éventuels débordements. Puis on n'est pas à l'abri d'un danger. C'est sûrement pour ça que je suis là. Afin qu'on puisse dormir tranquille.
- Ma mère, puis lui… Ils ont chopé un coup de chaud… »
Yuuri remit ses vêtements habituels dans une autre pièce, celle-ci était envahie par l'odeur. Logique, vu qu'elle proche de là où Wolfram avait peint. Une fois rhabillé. Il entraîna son fiancé dans l'aile réservé des invités. Elle était belle, il pouvait comprendre la différence entre l'aile pour lui et les invités. Mais il aurait aimé dormir là, ce soir. Le temps que ces déjections de singes soient éliminées par les servants qui nettoyaient tout dans ce château. Bien sûr, tout était plus anguleux. Même si ça pouvait être beau. Yuuri n'imaginait pas le casse-tête pour ceux qui avaient construit ça à une époque reculée.
Quand il arriva devant la porte tant redoutée. Il y vit deux soldats armé jusqu'aux dents, mais aussi une espèce de ruban qui barrait la porte. Ils ne lésinaient pas avec la sécurité. C'était sûr. Comment allait-il passer ? Il se grattait le menton. Il avait beau être roi, son pouvoir endormi était connu de tous ou presque. Il n'avait plus qu'à y aller au culot. Il s'avança proche des gardiens. Il ravala sa salive. Il était bien courageux de tenter quelque chose de si dangereux. Il était bien sûr reconnu par les soldats.
« Votre majesté, vous ici. Cet endroit peut-être dangereux, vous ferez mieux de partir.
- On sait, on se baladait. Il y a rien de mal à ça.
- C'est vrai, le château est grand, il est naturel pour vous de l'explorer. Mais…. »
Alors qu'il se demandait comment il allait faire pour entrer, il sentit Wolfram le pousser doucement. Il pouvait aussi lire une affiche. Les lettres étaient typiquement mazokus. Il était écrit : « Ne pas rester devant l'entrée. ». C'était plutôt clair. Alors pourquoi des gardes ? Il se posait la question.
« J'ai entendu qu'il y avait des monstres par ici. Il est normal que je m'inquiète, surtout si proche des invités que je pourrais laisser ici.
- Nous sommes qu'une patrouille près de Mickey. Ne vous inquiétez pas.
- Mickey ? »
Dans sa tête, il avait la mascotte de Disney qui se dessinait. Mais il devait sûrement se tromper. C'était peut-être le nom de la bestiole la plus féroce qui se cachait derrière cette porte. L'envie de voir ce que cachait cet endroit augmentait. À quoi pouvait ressembler cet animal nommé Mickey ?
« Actuellement votre majesté, malgré toute la magie que vous possédez. On ne vous conseille pas trop de se frotter à ses créatures.
- Donc j'ai raison. Il y a des monstres et si proches de mes invités. Dois-je repaler que je n'inviterai pas que des mazokus. Donc, c'est mon devoir de sécuriser la zone.
- Ce n'est pas faux, mais… Pourquoi le messire Conrad n'est pas avec vous. »
Il pouvait sentir l'atmosphère devenir plus lourde. La fierté de son fiancé avait pris un coup. Il le sentait.
« Je vois… Alors comme ça, Yuri ne peut pas se balader avec moi sans danger ? Soit ça insinue que je suis dangereux. Soit que je suis faible. Je ne suis ni l'un, ni l'autre pour votre roi. Je suis son fiancé. Il n'est pas normal que je suive à ses côtés ? Est-ce que vous sous-entendez que Yuuri serait mieux avec mon frère Conrad ?
- Absolument pas, c'est juste dangereux.
- Je suis un mazoku puissant, et bientôt, je serai le consort de votre roi ? Refuserez-vous l'autorité qu'il représente en lui interdisant l'accès de ces lieux.
- N.. Non Messires. »
Les pauvres gardes étaient en train de pleurer à chaudes larmes. Ils semblaient prier les dieux mazokus. La colère de Wolfram était vraiment effrayante pour ces pauvres hommes. Ils ne faisaient que leur travail.
« Cet endroit n'est pas sûr, qui plus est, il vous faudrait plus de magie.
- J'en ai de la magie, assez pour deux. Et Yuuri aussi, même si elle est en partie endormie. Sans compter qu'on pourrait faire un rapport des monstres et le faire auprès de Conrad. C'est votre supérieur ? Sûrement. Alors, laissez-nous. Ou je pense que votre insubordination sera rapportée. »
Yuuri sentit la main de Wolfram le guider à travers les soldats qui étaient toujours en train de prier les dieux mazokus. Il avait eu cette envie de chasser les monstres. Mais il n'aurait jamais deviné que Wolfram serait un allié de choix dans cette aventure. Même si, avec ça, il se sentait un peu gêné. Il était content. Il avait de l'attachement pour ce garçon. Oui, il avait son caractère, mais ça faisait partie de son personnage.
Le souverain poussa la porte, faisant fit du ruban de sécurité en le soulevant de sa main gauche.
« Maintenant, on y va, et vous direz à ceux qui viennent que sa majesté est avec son fiancé pour rendre les lieux plus sûr pour tous. »
Ils firent un salut militaire. Quand il poussa plus. Il vit non seulement une grande différence entre le château et cette aile. Si ailleurs tout semblait étudier pour que ça soit moderne pour un château du milieu de vingtième siècle. Là, il avait plus une décoration digne de la renaissance. Ça faisait le parfait décor pour un film d'horreur ou de vampire. La lumière dans l'endroit était faible, voir vacillante. Il y avait quelques endroits où c'était cassé, d'autres couverts de lierre ou de mousse. Il était vraiment entré dans un endroit bien différent. L'ambiance qui y régnait le rendait prudent.
Le duo avança doucement, le plancher grinçant à chacun de leurs pas. Il entendit quelque chose comme si quelque chose glissait. Un serpent géant. Certes, il était dans un monde où la magie existait. Mais il n'était pas dans le monde d'un auteur britannique.
« Quel est ce son ? Un monstre ? Un basilic ? »
Il avait vraiment dans un donjon avec son premier monstre. Bien sûr, il avait pris Morgif et sa canne. Pourquoi sa canne. Parce que c'était pratique pour voir si le plancher cédait sous leurs poids.
« Tais-toi, idiot de Yuuri.
- Je ne suis pas idiot. Je savais qu'il y avait des monstres ici. C'est pour ça que je suis là. »
Bientôt, le glissement était accompagné d'un bruit sourd, s'approchant doucement d'eux. Bientôt. Il pourrait se servir de son épée. D'ailleurs, il pouvait presque l'entendre gémir de bonheur. Leur marche ralentie, trop attentifs à ce qui approchait. Il ne virent pas tout de suite de quoi il s'agissait. Juste quelque chose de blanc qui arrivait lentement et sûrement.
Quand elles se présentèrent devant eux et s'ouvrirent. C'est là que Yuuri vit ce que c'était. Deux mains immenses dignes du boss final de Smash Bross Brawl. Deux gants terribles qui semblaient être là pour les saisir là tous les deux. Pour les mener où ? S'il avait bien joué à Zelda, il aurait dit ailleurs. Il sortit son épée. Il avait peur, mais il devait faire face. Il se battait, et Wolfram en fit de même. Mais rien n'y faisait, elles avançaient comme si leurs coups étaient inefficaces. Bientôt, elles pourront les saisir. Hors de question. Il essaya de se concentrer pour faire appel à sa magie. Maintenant, elles étaient qu'à quelques centimètres d'eux. Sa folie allait blesser ce garçon. Il ne pouvait pas accepter ça. Alors, il mit plus de volonté à se battre contre ses mains, et inutile de fuir, elles les suivaient. Les encerclant presque à présent. Dans quelques instants, elles refermeront leurs doigts sur leurs corps...
