Levy regardait le café pendant que Gajeel lui conduisait à l'étage.
Hier c'était fermé et aujourd'hui encore, elle se demandait bien pourquoi.
Ils s'assirent à la terrasse et elle sentait le regard brûlant de Gajeel sur elle.
Elle se souvenait de la dernière fois qu'elle avait mise cette robe. Gajeel l'avait trouvé magnifique.
C'était exactement ce qu'elle voulait, se sentir belle sous son regard.
— T'as fais exprès de la mettre n'est-ce pas ?
— Tu... Tu parles de quoi ? demanda t'elle innocemment faignant l'ignorante.
Il se rapprocha d'elle pour murmurer à son oreille.
— De ta robe. J'adore le noir tu sais, dit-il en glissant son doigt sur ses épaules dénudées.
Elle rougit, son cœur commençant à s'affoler.
Gajeel cessa sa caresse.
— Bon tu voulais me parler de quoi ?
Comment il faisait pour quitter d'un moment profond à un état sérieux si facilement ?
— Levy ? l'appela t'il voyant qu'elle était pensive.
— Gajeel... Euh oui oui.
Elle lui prit la main.
— Je voulais te dire, pour nous deux. Tu sais bien tout ce que j'ai traversé et... Pour être honnête j'ai peur.
Levy serra fermement sa main.
— J'ai peur d'être à nouveau brisé. Je ne le supporterai pas.
Il la prit contre elle et remit une mèche de cheveux derrière son oreille.
Il lui releva le visage vers le sien et posa son front contre elle, en fermant les yeux il lui murmura.
— J'ai attendu ce moment depuis si longtemps. Je ne risquerai sûrement pas de te perdre. Je tiens à toi comme jamais.
Gajeel plongea son regard dans le sien.
Ce qu'elle y vit la fit frémir.
Le regard amoureux qu'il posait sur elle la rassura.
Elle entoura ses mains autour de son cou et il réduisit la distance qui lui séparait de ses lèvres.
Pendant qu'il l'embrassait, elle se surpris à couler une larme.
Elle se sentait si aimer dans ses bras, protéger, rassurer.
Tout cet amour, c'était si grand qu'elle en venait à se demander si elle le méritait vraiment.
Une autre larme coula et Gajeel cessa le baiser.
— Pourquoi tu pleures ? s'inquièta t'il.
— Parce que tu m'aimes, murmura t'elle en se serrant à lui.
— C'est pas un peu bizarre de pleurer pour ça ?
— Se sont des larmes de joie.
Il lui sourit.
— Si non, Gajeel, pourquoi le café est fermé ? C'était aussi fermé hier.
— On n'ouvre plus.
— Mais pourquoi ? s'étonna t'elle.
— Ça va être rénové. On va en faire un restaurant. Pour moi.
— Vraiment ? C'est génial, se réjouit-elle.
Elle s'était toujours dit que ça sera beaucoup plus productif en restaurant.
— Oh ! C'est pour ça que tu as refusé un contrat où tu travailles ?
Il acquieça.
— Mais ta mère, elle va faire quoi ? C'est elle qui gérait le café.
— En fait mes parents ne vont plus vivre ici.
Levy lâcha un son sans qu'un mot ne sorte, elle ne savait pas quoi dire en fait.
Gajeel se mit donc à expliquer la situation à Levy.
Avec son départ, elle n'avait pas été au courant.
Tout cela avait été décidé depuis son entrée dans son école, principalement ses parents avaient décidé ainsi. De le céder la maison à sa dernière année et de refaire le café en restaurant.
L'étage d'en dessous allait être vidé et refait.
C'était tout un investissement. Les parents de Gajeel allait dépenser grand se dit-elle.
— C'est sur que j'ai pas chaumé pendant toutes mes dernières vacances, dit-il
Pour alléger les dépenses de ses parents.
— C'est un très beau projet et puis je suis sur que ton restaurant sera le meilleur du quartier, non de la ville et du pays même.
— T'exagères un peu là.
— Mais non, moi je crois en toi.
Elle enroula ses mains autour de son cou en penchant son visage vers le sien.
— Tu es le meilleur cuisinier que je connais.
— T'en connais combien d'abord ? se moqua t'il.
— Toi, toi et uniquement toi, rit-elle.
Ça le fit sourire
Si elle croyait en lui c'était suffisant non ?
Leur visage toujours proches.
— Gajeel ? Tu veux bien m'accompagner ?
— Où ça ?
— A la bibliothèque de la ville. J'aimerais emprunter des livres.
Il fit mine de réfléchir. C'était vraiment pas le genre d'endroit où il aimerait aller.
— Hmm... Je sais pas.
— Mais... fit-elle triste.
— J'ai pas dis non. Allez vient on y vas.
Elle s'extirpa et ils descendirent tout les deux.
Il y'avait toujours Juvia et sa mère.
— Elle a quoi ta mère ? demanda Levy voyant comme si Juvia était en train de la consoler.
— Mes parents se sont disputés. Rien de grave comme elle dit.
— Ah ! C'est triste.
De toute façon ça allait vite s'arranger, si c'est pour dialoguer, ses parents aimaient dialoguer.
— Mes parents eux ils avaient fait une semaine sans se parler, se souvint Levy.
C'était très embêtant, avec deux enfants au milieu c'était Vraiment pas le top.
Elle se souvenait que Wendy et elle avait monté un plan pour les réconcilier et ça avait bien marché.
Ça remontait à loin, Levy devait être au collège.
— Bref, on y va ? demanda t'il.
Ils se dirigèrent donc vers la sortie.
— Gajeel vous sortez ? demanda sa mère.
— Ouais.
— Amusez vous bien et surtout tu la ramènes chez elle,
— Je sais, dit-il.
Levy rit.
Il sortit avec elle et elle lui prit la main.
— Vient on va marcher.
— C'est pas un peu loin ?
— On est tout les deux ça ira et puis on pourra faire quelque chose en cours de route.
— Si tu veux.
Levy lança un sujet de discussion où Gajeel plaçait juste quelques mots. Il le sentait, elle allait parler.
Et puis en avançant de plus en plus, Gajeel se renfrogna et Levy leva les yeux vers lui se demandant pourquoi il affichait un air aussi mécontent.
Il passa ses mains autour de ses épaules en un geste possessif.
— J'aime pas ça, siffla t'il.
— Quoi donc ?
— Tout ces regards sur toi.
— Ah !
Elle regarda à gauche et à droite.
— Soit pas jaloux.
— Suis pas jaloux, dit-il en jetant la face de côté.
Pourtant, il la rapprocha encore plus de lui comme pour faire comprendre qu'elle était avec lui.
Levy baissa la tête, et ses mains devinrent moite. Elle essaya de respirer un peu plus normalement, sans toutefois attirer l'attention de Gajeel.
— Tu n'as pas besoin d'être jaloux et possessif avec moi.
Tout ça avait vite dégénérer avec...
— Faudrait que j'arrête de t'aimer pour ça. Et c'est pas trop mon intention là.
Malgré tout, ça la fit sourire, elle devrait vraiment arrêter d'avoir des idées négatives.
*
La journée était très belle, elle en profitait au maximum.
Elle était tellement contente que leur parcours soit terminé. Trois ans c'est pas rien. Mais maintenant bonjour le boulot.
Après tout, elle avait encore du temps parce qu'elle allait s'en aller loin d'ici. Dans un mois tout au plus.
Elle partait à l'autre bout du monde, rit-elle.
De toute façon rien ne la retenait ici, si ce n'est son amie.
Si non, là maintenant elle avait des courses à faire.
Elle prit route et regarda l'heure sur son portable qu'elle rangea par la suite. En relevant les yeux, elle se stoppa et la voix toute tremblante, elle l'appela.
— Ga... Gajeel ?
Il leva les yeux vers elle en l'attente de son nom alors que Levy et lui étaient en train de causer.
Emira regarda Levy qui tenait la main de Gajeel.
Ils étaient ensemble maintenant ?
— Vous allez bien ? demanda t'elle fixant toujours Levy.
Gajeel acquieça.
— Et... Et vous êtes ensemble ?
Cette fois-ci, elle regardait Gajeel.
— Oui on est ensemble.
— Ah !
Sa voix se mit à trembler et la gorge nouée, elle lâcha.
— Il... Il était temps. Je suis pressée, j'y vais.
Elle partit sans se retourner, et déjà assez loin, elle s'adossa contre un mur.
Elle passa ses mains sur ses joues qui s'humifiaient de ses larmes. Jamais elle n'aurait cru que ça lui ferait aussi mal.
Son cœur lui faisait mal, ses mains tremblaient, les pieds flageolantes. Elle ne tenait plus debout.
Tout son être allait mal. Mais au moins lui il était avec celle qu'il aimait.
Elle devrait se reprendre. C'était bien ce qu'elle voulait, mais elle avait quand même gardé un peu d'espoir au fond d'elle.
Levy était peinée pour elle, et depuis elle gardait silence.
Gajeel avança avec elle et Levy leva le regard vers lui.
— Gajeel ça...
— Si tu veux parler d'elle ne le fait pas.
— Mais...
— Levy écoutes, ce qu'elle a fait c'était égoïste.
— Elle a fait quoi ?
*
Ils venaient enfin d'arriver à la bibliothèque de la ville.
Levy traversa les rayons plein de livre Gajeel derrière elle.
Elle ne se serait jamais doutée que ça s'était passé ainsi.
Au fond, le fait de savoir que Gajeel n'avait jamais désiré Emira la soulageait.
Elle comprenait déjà pourquoi il n'appréciait pas trop cette fille. Profiter du mal être d'une personne.
— Tu ne prends aucun livre ?
— Si si... Je cherche des livres en particulier.
Elle réussit à en trouver un.
Gajeel avait décidé de porter ses livres. De toute façon c'est pas comme si elle le laissait le choix, rit-elle intérieurement.
— C'est quoi tu vas étudier ?
— Je vais étudier les langues.
— C'est pour quoi ? Interprète ? Professeur ?
— Traductrice.
— Combien d'année ?
— Cinq ans.
Gajeel lui fit un regard blasé.
— T'aimes étudier toi.
— J'adore les langues, amica mea.
— Hein ? T'as dis quoi ?
— Euh... Et bien j'ai dit mon amour, rougit-elle.
— Ahn... Euh...
Il détourna la face, les joues légèrement teintés.
Elle ne rêvait pas, il venait bel et bien de rougir. Elle trouvait ça trop mignon.
— J'ai tout pris, dit-elle.
— T'aurais pas dévaliser la bibliothèque par hasard ? fit-il les mains pleins de livres.
Levy se contenta de sourire.
— Levy, ça me fait plaisir de te revoir par ici, lui dit la bibliothécaire. Ça faut super longtemps.
— Oui c'est juste que je vivais un moment difficile mais c'est réglé.
La bibliothécaire leva les yeux vers Gajeel qui portait ses livres.
— D'habitude c'est pas avec lui que tu es, remarqua t'elle.
Levy se refroidit. Bien sûr qu'elle était venue ici plusieurs fois avec Kenji.
Gajeel posa les livres dans un bruit sourd.
— On veut juste ces livres, coupa t'il court.
— Du calme. J'arrange ça.
*
Gajeel portait ses livres dans un sac prévu à cet effet.
Levy se serra contre lui.
— Ça va ?
— Oui.
— Je suis encore libre jusqu'à six heures.
— Vraiment ? Il y'a un endroit où j'aimerais qu'on y aille.
— Tu veux me faire trimballer des livres toute la journée ?
— C'était l'idée en fait, rit-elle.
Levy se mit à avançer.
— Si je t'attrape...
Elle lui montra la langue.
En plus elle voulait jouer. Dommage qu'il soit plus rapide qu'elle.
Il la coinça contre le mur à un tournant.
Il sourit et approcha son visage d'elle.
Il plongea sur ses lèvres, descendant sa main sur ses bras nus.
— Gajeel on est en pleine rue là, murmura t'elle rouge.
— Je vois personne, dit-il.
Elle soupira contre lui, alors qu'il reprit ses lèvres avec ferveur.
Il descendit lentement dans son cou qu'elle en trembla, serrant fermement son sweat gris.
— On y va ?
— O-Oui, réussi t'elle à dire bien que troublée.
Ils avaient passé une merveilleuse journée et il l'avait raccompagner chez elle.
