Quand Levy rentra chez elle, elle fut surprise de croiser son père à cet heure.

— Papa ? s'étonna t'elle. Pourquoi tu es rentré aussi tôt ?

— Tu n'es pas content de me voir ?

— Mais non ce n'est pas ça. C'est juste qu'il est encore assez tôt.

— Il y'a eu un problème au laboratoire mais rien d'important.

Levy partit classer ses livres avant de revenir.

Ce qu'elle aimait le plus c'était de voir sa famille ainsi tous ensemble. Elle les rejoignit donc et Wendy se mit à raconter la journée qu'elle avait passé avec sa mère.

Matthias fixa sa fille, il se demandait bien si c'était vraiment ce qu'il pensait.

Levy interrogeait son père du regard qui ne cessait de la fixer.

— Il y'a un problème ?

— Non rien. Juste que de la fenêtre de mon bureau on distingue assez ce qui se passe à l'extérieur.

Est-ce que son père lui avait vu avec Gajeel quand l'avait raccompagné ?

— Et... Et tu as vu quoi ?

Gajeel et sa fille, bien proche, bien trop proche. C'est sur que ce n'était pas qu'une relation amicale vu comment ils étaient ensemble.

— Toi et Redfox c'est ça ?

Levy acquieça.

— Il se passe quoi entre vous ?

Levy rougit en baissant la tête, son père les avait bien vu.

— On est ensemble, souffla t'elle.

— Vraiment vraiment ? C'est trop génial, se réjouit sœur.

Mais c'était un silence de ses parents qui se regardèrent chacun.

— Wendy, tu veux bien nous laisser avec ta sœur ? demanda son père.

— Euh... oui c'est d'accord.

Elle s'en alla en prenant Carla avec elle.

Levy se reconcentra sur ses parents quand Wendy fut loin. Ils avaient une expression assez indéchiffrable.

— Pourquoi vous me regarder comme ça ?

— Levy, commença sa mère. Tu crois vraiment que c'est une bonne idée de te mettre en relation maintenant ?

— C'est précipité. As-tu seulement eu le temps de te remettre de ta relation avec Kenji ?

— Mais... Euh oui, dit-elle.

— Tu es sûr ? insista son père.

— Je... Je...

Levy bégaya. Pourquoi elle doutait ? Elle avait eu totalement le temps d'y réfléchir.

Et puis elle voyait que ses parents n'étaient pas ravis de ce qu'elle avait annoncé.

— Ça vous déplaît tant que je sois avec Gajeel ?

— Le problème ce n'est pas lui. Il aurait été préférable que tu ne t'engages pas pour une relation aussi vite. Et c'est le mieux pour toi maintenant.

Levy ouvrit grand les yeux.

— Mais... Maman ?

— Je suis de l'avis de ton père. C'est pour ton bien. Il te faut un certain temps pour...

— Non ! Je ne vais pas me séparer de Gajeel.

— Levy...

— Ne dites rien. Il ne mérite pas ça.

— On ne dit pas le contraire. Mais est-ce que tu t'imagines ce que tu as vécu ? Et du jour au lendemain tu t'engages encore.

— Non ça suffit. Arrêtez de m'éloigner de lui.

Elle partit en courant dans sa chambre et s'enferma à l'intérieur.

Mais des coups à la porte tambourina à ses oreilles.

— Levy ouvre, on a pas fini de parler.

— Papa, s'il te plaît laisse moi seul.

— On a juste peur qu'on te fasse du mal à nouveau, dit sa mère.

— Gajeel ne me ferait jamais rien.

— On sait bien mais... On s'en veut de ne pas avoir su te protéger la dernière fois. Que se soit ça ou une autre situation tout autre. On ne supporterait pas de te voir briser à nouveau. Tu es notre fille, est-ce que tu peux comprendre ça ? s'exclama son père.

Levy se mit à pleurer, bien sûr qu'elle comprenait que ses parents s'inquiétaient pour elle.

Mais ce n'était pas en prenant encore plus de recul que tout allait s'arranger, ils devraient tous surmonter cette peur.

— Je veux être avec lui et je sais qu'à ses côtés tout ira bien. Faites le confiance. Il vous a déjà prouvé qu'il m'aimait.

Elle entendit des pas s'éloigner.

Levy souffla en remontant ses pieds vers elle.

Ses parents devraient se faire à l'idée bien qu'elle comprenait que ce n'était pas facile pour eux d'accepter une nouvelle relation avec ce qui s'était passé.

Heureusement qu'ils appréciaient un peu mieux Gajeel, qu'ils étaient reconnaissant envers lui, ça aurait pu être pire.

Elle prit son portable et lui envoya un message, bien qu'il était occupé.

Puis se fut l'heure du dîner, qui bien évidemment était tendu, elle n'avait presque pas adressé

la parole à ses parents.

— Tu comptes rester en froid avec nous ? demanda sa mère.

— Je veux juste que vous acceptez mon choix.

— Tu l'aimes ? Est-ce que tu l'aimes vraiment ? Ou tu es juste avec lui par reconnaissance ? lui demanda son père.

Levy se mit à triturer ses doigts et fit un sourire.

— Oui... Je l'aime. Quand je suis avec lui c'est autre chose, quelque chose de différent et de profond. Il me fait se sentir bien, il me laisse de l'espace, il me comprends, il me rassure. Oui je l'aime et même si vous n'approuvez pas cette relation je l'aime et je veux rester avec lui.

Ses parents se regardèrent un instant. Vu comment leur fille parlait de lui, il avait sans doute une bonne influence sur elle.

— Je vois que tu te sens bien avec lui. Mais, s'il ose te faire du mal il aura personnellement à faire à moi, menaça son père.

— Ne t'en fais pas, j'ai confiance en lui.

— Tu avais aussi confiance en Kenji.

— Gajeel est différent. J'aurais aimé que vous soyez content pour moi, souffla t'elle triste.

Elle se leva de table et partit. S'ils laissaient juste cette relation, c'étaient parce qu'ils étaient reconnaissant envers Gajeel.

Elle n'aurait jamais cru que ça posera un problème.

Elle porta attention à son portable, Gajeel n'avait toujours pas répondu. Elle envoya un autre, bien qu'elle savait qu'il n'allait pas répondre maintenant. Il travaillait à cet heure.

Pour s'occuper elle prit un livre.

*

Camoufler dans sa couverture, sa veilleuse lui permettait de lire Malgré l'heure avancée de la nuit.

Quand son téléphone vibra, elle sursauta. Elle prit son portable.

Des messages de Gajeel.

Je viens de rentrer.

Ça va ?

Oui je vais bien.

T'es sûr ? J'ai cru que t'avais un problème parce que là tu m'as envoyé une dizaine de message.

Si seulement il pouvait la voir à ce moment, elle était toute rouge.

J'avais juste envie de te parler.

J'ai dis à mes parents qu'on était ensemble.

Et ?

Et bien... ils sont très réticent par rapport à notre relation. Ils ne sont pas totalement d'accord.

Gajeel ne répondit pas tout de suite.

Ah ! S'ils ne veulent pas alors...

Je sais pas en fait.

Tu vas me quitter ?

Tu rigoles là, vais pas te quitter, j'en ai pas envie.

C'est ma décision et ils finiront par comprendre qu'ils n'ont pas à se méfier de toi.

Je devrais peut-être leur parler.

Tu n'as pas à le faire, avec tout ce que tu as fais pour moi c'est évident qu'ils n'ont pas à se méfier de toi.

Levy, c'est normal leur réaction ils s'inquiètent pour toi. Se sont tes parents. C'est normal qu'ils soient méfiant avec moi après tout ce qui s'est passé avec Kenji.

Mais tu n'es pas comme ça.

Et ça ne te dérange pas ?

Quand-même, mais on ne devrais pas les en vouloir.

Ah !

Hum... Me dis pas que tu t'ai fâché avec eux.

Si. Ça m'as fais mal qu'ils doutent de toi et s'ils ont laissé passer c'est juste parce qu'ils sont reconnaissant envers toi.

Mais j'ai compris ça va. Tu as raison ils sont inquiets. Je crois qu'ils s'en veulent toujours de n'avoir pas pû empêcher ce que j'ai traversé.

Levy décida de changer de sujet, mais ils n'avaient pas pu causer très longtemps. Ils s'étaient endormis tout les deux morts de fatigue avec l'heure avancée.

* * * * *

Tout cette agitation, il ne comprenait pas pourquoi elles s'excitaient pour si peu.

— Tu imagines Gajeel, c'est trop génial, il y'a un programme des dédicaces au salon du livre. Je vais pouvoir me faire dédicacé mon livre préféré de mon auteur préféré. J'arrive pas à le croire.

— Ouais ouais je vois ça.

— Soit un peu plus content pour moi.

— Je le suis.

Il la vit souffler avant de se remettre à s'agiter avec Lucy au téléphone.

Ça faisait une semaine qu'ils étaient ensemble, ça se passait pour le mieux enfin il y'avait des moments où elle entrait dans une sorte de mutisme quand certaines choses lui rappelait... vous savez qui.

C'était un peu difficile, il avait l'impression de devoir contrôler ce qu'il devait dire ou faire.

Levy avait les étoiles dans les yeux. C'est sur qu'elle tenait à cœur son truc là.

— Merci de m'avoir prévenue Lucy.

— De rien, on se retrouve là bas ce jour.

— Oui sans faute, je ne manquerai ça pour rien.

— Du coup je te laisse, je suis avec Natsu, je crois qu'il boude là

Levy rit.

— D'accord.

Lucy raccrocha et elle se tourna vers Gajeel.

— J'ai trop hâte d'y être.

— Tu l'as déjà dis.

Elle garda son portable loin.

— Je peux t'aider ?

Il était en train de cuisiner, pour elle. Il est trop chou quand il veut.

— C'est à toi de voir. Tu sais cuisiner ?

Elle buta avant de se rentre compte qu'il était en train de se moquer d'elle. Elle se mit à rire.

— Pas aussi bien que toi mais ça peut le faire.

Il lui donna un tablier et ils se mirent au travail lui donnant des ordres. Il était difficile à suivre tellement il allait vite.

— Tu vas vite ! s'exclama t'elle.

— Pardon ? Ah euh pas vraiment c'est juste parce que tu es avec moi je vais lentement.

Elle lui regarda les yeux ronds. Il pouvait cuisiner plus vite que ça ?

— Tu vas vite Gajeel je te suis pas.

— Bah normal quand on a un petit corps comme le tien, lui taquina t'il.

— Arrête de te moquer. Je suis pas petite.

— Ah bon c'est vrai ? Essaye de me prendre une boîte là bas, dit-il en lui désignant une étagère tout haut.

Elle regarda l'étagère et lui fusilla du regard.

— Oh c'est bon. Fais juste ce que je te dis, dit-il.

Levy frissonna et son regard se perdit.

J'aime pas quand tu refuses de faire ce que je te demande, tu n'auras plus si mal si tu fais tout simplement ce que je veux, ce que je te dis, laisse toi faire.

Elle était silencieuse depuis un temps déjà. Comme ailleurs.

— Non... murmura t'elle.

Elle faisait plusieurs pas en arrière.

— Levy qu'est-ce qu'il y'a ? demanda t'il.

Quand il voulut la toucher, elle prit peur et recula encore.

— Calme toi c'est juste moi.

Elle leva finalement les yeux vers lui.

— Gajeel ? fit-elle comme si elle venait de revenir à la réalité.

Elle fonça sur lui et se blottit contre lui.

— Hey ça va. Hmm... J'ai dit quoi cette fois ?

— N-non... Ce... C'est rien. Je suis désolée.

Elle ressera son emprise sur lui.

— Je... je suis vraiment désolée.

— Arrête de t'excuser tu n'as rien fait.

— Gajeel je t'aime, je t'en prie ne me laisse pas, prit-elle peur.

— Je suis là, avec toi.

Elle leva le visage vers lui avant de sourire.

— On reprend ? demanda t'elle.

— Si tu veux.

Elle s'extirpa de ses bras et il se remit à sa tâche.

Levy le regardait. Comment il faisait pour supporter ça ?

Il se retourna vers elle en souriant pour la rassurer comme s'il avait deviné ses pensées.