Tout le long du trajet, ils n'avaient échangé aucun mot et il ne l'avait pas forcé à parler.

Arrivée, Levy monta directement dans la chambre de Gajeel et se coucha dans son lit.

Il s'assit près d'elle et lui caressa les cheveux.

— Parle moi.

— Quand je l'ai vu, tout ce qu'il me faisait subir m'est revenu en mémoire. Il m'intimidait. Et ses yeux brillaient d'une telle colère mais par moment, il avait l'air perdu et troublé ça m'a déstabilisé toutefois je n'arrivais pas à oublier.

Levy se stoppa un instant dans son récit.

— Tu avais raison, j'avais besoin de le voir pour me rendre compte qu'il est loin de moi, qu'il est sortit de ma vie et qu'il ne devrait plus avoir d'impact dans celle-ci.

Elle posa sa main sur la joue de Gajeel.

— Il était sincère quand il m'a demandé pardon. Je lisais du regret dans ses yeux. Tu crois que c'est mal de ne pas arriver à le pardonner ? De l'en vouloir ?

— Non, ça prend du temps tu ne peux pas te forcer mais...

— Oui ?

— Et si c'était le moyen pour que tu parviennes à avancer ? Cette haine que tu ressens pour lui t'empêche d'évoluer. Je ne tolère pas ce qu'il t'as fait mais ce que je veux dire...

— Je comprends ce que tu veux dire. Tu as sans doute raison mais ça sera difficile. Beaucoup trop difficile pour moi.

Elle se releva et s'assit en face de lui puis elle le prit la main qu'il serra fort dans la sienne.

— Le plus important c'est ma relation avec toi. Je te promets de faire des efforts, d'être totalement moi-même avec toi. De le chasser de mes pensées et toutes les idées noirs qui me hantent. Je te promets Gajeel, parce que je t'aime et je n'ai plus envie de te blesser même si c'est involontairement. Je ne veux plus te faire subir tout ça. Aujourd'hui j'ai compris que Kenji ne peut plus m'atteindre, je n'ai pas à avoir peur.

Elle se blottit contre lui.

— Je vais tourner la page, je vais avancer avec toi, dit-elle en le serrant fort.

Il caressa tendrement son dos.

— Tu crois que j'ai précipité les choses ? Je veux dire peut-être j'aurais dû attendre encore un peu avant de me mettre avec toi.

— Je sais pas, c'est toi qui est revenue pour moi.

Elle rit.

— Oui c'est vrai. Tu me manquais beaucoup trop. Je t'aime.

Elle s'éloigna de lui et lui sourit.

— Je t'aime et je ne pensais plus ressentir ça à nouveau.

Il n'eut pas le temps de répondre que Levy s'était penchée vers lui et avait posé ses lèvres sur les siennes.

Elle l'embrassa et il savoura le baiser en fermant les yeux et lui tenant la taille.

Il murmura son prénom quand elle passa ses mains dans ses cheveux pour en caresser la racine

Elle se colla un peu plus à lui et il descendit ses lèvres au creux de son cou qu'elle en frissonna.

— Gajeel...

Son corps vibra à l'entente de son nom et instinctivement il posa sa main sur sa cuisse qu'il caressa.

Elle gémissait doucement sous ses caresses. Encouragés, il enfouit sa main entre ses cuisses et elle poussa un soupir plus fort.

De sa main libre, il descendit les bretelles de sa robe et posa un baiser sur son épaule dénudée.

Elle sentait le désir de Gajeel monter de plus en plus.

Qu'est-ce qu'elle faisait ? Tout était en train de déraper.

Elle n'etait pas prête mais elle était en train de se laisser faire et elle savait bien que Gajeel ne voulait pas de ça.

— Gajeel ?

— Mh ?

Il remonta lentement ses lèvres sur son cou.

— Et bien je... Est-ce que je dois te repousser ?

— Je ne sais pas et toi, qu'est-ce que tu veux ?

— Je veux te faire plaisir alors...

— Non, je parle de ce que tu veux vraiment.

— Je ne suis pas prête d'aller si loin mais toi tu...

— Alors dis moi non.

— Tu le sais déjà pourquoi je dois encore le dire ?

— Montre moi que tu peux t'affirmer, tu viens de le dire que tu vas essayer.

Il promenait sa main au creux de sa hanche.

— Si tu ne dis rien c'est que tu es consentante alors que ce n'est pas le cas.

Il embrassa et lui caressa la joue.

— Dit moi non.

Levy posa alors délicatement ses mains son son torse et le repoussa doucement.

— Et bien... Euh Gajeel je ne suis pas prête d'aller si loin. Arrête toi là s'il te plaît.

Il s'écarta d'elle et lui murmura au passage.

— Et si j'en ai réellement envie ?

Elle rougit et elle détourna son regard du sien.

— Je ne suis prête Gajeel ne le prend pas mal.

Il l'attira à lui et lui fit un baiser rapide.

— Je ne le prend pas mal, je te l'ai dit, tu as le droit de dire non.

Elle lui sourit et ils se couchèrent ensemble sur le lit.

— Merci d'être aussi patient envers moi et de m'aider à aller mieux.

Il vint lui chuchoter.

— Tu es la seule fille avec qui je veux être. J'attendrai tout le temps qu'il faut.

Elle le gratifia d'un sourire.

Elle se sentait bien finalement, la visite chez Kenji n'était pas une si mauvaise idée.

Ça l'avait chassé une immense peur, celle de revivre la même chose avec Gajeel. Car un faussé immense les séparait.

Elle se cala contre lui en fermant les yeux.

* * * * *

Levy se tenait droite, se sentait apaiser avec la présence de Gajeel à ses côtés et ceux de ses parents.

— Je peux rester seul avec elle ?

Ils lui jetèrent tous un regard incertain.

— Si vous n'avez pas confiance mon médecin peux rester avec nous.

Tous jetèrent un regard vers Levy.

— Je... Et bien... Ce n'est pas nécessaire, ça iras, rassura t'elle.

Tout le monde sortirent donc et elle resta seul avec Kenji.

— Je ne pensais pas que tu viendras.

Elle prit une grande inspiration.

— Écoute Kenji, malgré tout ce que tu m'as fais je veux que tu ailles bien. Et si pour toi pour aller mieux tu as besoin de te faire pardonner. Je ne te promets rien mais je vais essayer.

Bien qu'elle avait déjà essayé, elle était sur la voix mais encore assez loin pour tout oublier.

— Ça va prendre du temps.

Il hocha la tête.

— Je sais.

Un maigre sourire se dessina sur ses lèvres.

— Tu n'as plus peur de moi.

— Parce que tu ne me feras plus rien. J'ai lutté pendant deux semaines pour sortir de cette peur.

Et Gajeel avait été un si grand soutient pour elle, sans lui, ça ne serait pas aller aussi vite.

Kenji tira sur les manches de son large pull.

Elle voyait bien qu'il été épuisé mentalement.

Après sa dernière visite, il était rongés par les regrets que son état s'était empiré, il avait presque failli entrer en dépression. Heureusement que son médecin avait tout fait pour empêcher cela.

Quand elle avait appris cela de la part des parents de Kenji, elle s'était sentie mal pour lui.

Au fond, elle se rendait compte qu'elle ne lui souhaitait aucun mal et voulait qu'il redevienne quelqu'un de bien.

Pour remonter la pente, il avait insisté à les voir eux tous.

— Merci d'être venu.

— Malgré tout je ne te souhaite pas que tout se termine mal pour toi. J'arrive tout simplement pas à te souhaiter ça. Je t'ai aimé.

— Tu ne m'aimes plus. Je t'ai perdu définitivement.

Son regard brillait d'une lueur malsaine.

Il vit le regard de Levy changé et son geste de recul.

— Désolé. Je n'ai pas envie de te faire peur à nouveau, je dois encore apprendre à me contrôler. Tu devrais partir maintenant.

Levy se leva de sa chaise.

— Attend, dit-il.

Elle attendit ce qu'il avait à lui dire.

— Je t'aime.

— Kenji, je suis avec Gajeel et je l'aime.

— Je sais. Je ne dis pas ça pour les raisons que tu penses mais juste pour que tu le saches. Tu peux partir maintenant.

Levy sortit finalement de la pièce où ils avaient été reçu.

Elle se rapprocha de ses proches.

— On peux y aller, je crois qu'on s'est tout dit.

Les parents de Kenji s'approchèrent d'eux.

— Merci d'être tous venu.

— On n'allait pas être un blocage dans son rétablissement. Et on espère qu'il ira vite mieux, répondit Matthias.

— Nous aussi. On va le rejoindre.

Le couple Sasaki rejoignirent leur fils dans la salle qu'ils étaient tous d'abord.

— Ils sont partis ?

— Oui, répondit sa mère.

— Tu as fais de très bon progrès, si tu continues comme ça tu pourras sortir bientôt, rassura son père

— Hmm... Sortir ? Je vais rester encore longtemps ici.

— Mais pourquoi ? s'étonna sa mère.

— C'est ma décision.

Il tourna le regard vers ses parents qu'il avait enfin accepté de revoir.

— Et quand je sortirais d'ici, je changerais de ville. C'est mieux pour tout le monde.

Ses parents se regardèrent, le plus important c'était le rétablissement de leur fils, et quand il sortira, il ne devrait pas rester seul.

S'il voulait changer de ville, ils iront tous ensemble.

*

Ils sortirent de l'hôpital, les parents de Levy devant, Gajeel et elle derrière.

— Il te disait quoi ?

— Il me remerciait d'être venue et... et qu'il m'aimait.

— Hmm... C'était assez gênant le moment où il me présentait ses excuses.

— Et tu l'as pardonné ?

— Crois moi on est quitte, je lui avais assez donné de belle leçon.

— Sans doute.

— Levy, tu rentres ? demanda sa mère.

— Plus tard, je rentre avec Gajeel.

Élisabeth rit.

— D'accord, et bien à ce soir.

Ses parents montèrent dans leur voiture et rentrèrent.

Levy se tourna vers Gajeel.

— Alors tu m'amènes où ?

— Bah à la maison.

Elle croisa les bras.

— Tu ne peux pas m'amener ailleurs ?

— Pas cette fois, j'ai des choses à finaliser pour le restaurant.

— On est pas sortit ensemble depuis longtemps, bouda t'elle.

— Tu sais bien que...

— Non, je veux pas savoir.

Gajeel soupira.

C'était bien beau le fait qu'elle avait beaucoup plus confiance en elle et ne se laissait plus faire, après tout le travail qu'il avait abattu ces deux dernières semaines.

Il préférait comme elle était avant ? Nan mais qu'est-ce qu'il racontait ? Il aimait la Levy qui savait s'affirmer.

— Alors je t'amènes de force, dit-il en la prenant dans ses bras.

Elle gonfla les joues avant de se mettre à rire.

— Tu l'as fais exprès hein ?

— Oui. Je me moque bien où tu m'amènes, tant que je suis avec toi le reste n'a pas d'importance.

Levy prit un regard sérieux d'un coup.

— Gajeel, je ne supporterai pas d'être séparé de toi.

— Pourquoi tu dis ça ?

— J'ai une mauvaise impression. J'ai peur de te perdre.

— Ton impression elle est fausse. Vois pas pourquoi je te quitterai.

Levy sourit puis se mit rougit subitement.

— Fait moi descendre, tout le monde nous regarde là.

— Tu la chercher, on rentre comme ça.

— Le chemin est beaucoup trop loin crois moi, t'es pas venu avec la voiture.

— Ouais grave erreur. On prend un taxi.

— Tu peux me faire descendre alors ?

Il la fit descendre suite à son regard insistant et elle s'accrocha à son cou pour porter ses lèvres sur les siennes.

— Je t'aime, je t'aime tellement. Sans toi je ne sais ce qu'il serait advenue de moi.

Il sourit et ils s'embrassèrent une énième fois avant que Levy ne rentre avec Gajeel.

* * * * *

C'était fixé, dans une semaine il ouvrait finalement son restaurant.

Maintenant, il ne lui restait qu'à préparer l'inauguration du restaurant.

— Pourquoi tu fixes l'inauguration si loin alors que le restaurant peut déjà être opérationnel ? demanda Juvia.

— Y'a des gens que je compte invité et je les préviens à l'avance pour qu'il puisse se libérer pour ce jour. Une semaine c'est suffisant.

— Ah je vois.

Juvia fit un sourire se replongeant dans ses pensées.

— Tu as toujours ce rêve ? demanda t'elle.

— Quel rêve ?

— De pouvoir un jour travailler au '' The Famous ''

Ce rêve, il se souvenait encore de la dernière fois qu'il en avait parlé.

''

Il nettoyait les verres observant d'un oeil Levy qui était assise près de Juvia au comptoir du café, lui de l'autre côté.

Ils étaient en train de parler mais il ne prêtait pas attention à leur conversation car il était prit dans la contemplation de Levy.

Elle leva le regard vers lui et il détourna la face.

— Et toi Gajeel ?

— Hmm ?

— Tu as un rêve ?

Alors elle étaient en train de parler de leur rêve, dommage qu'il n'avait pas suivit la conversation.

— Oui bien sûr qu'il en a un, répondit Juvia. Tu sais quoi, son plus grand rêve c'est de travailler dans le restaurant '' The Famous''.

— Waouh. Le restaurant le plus réputé dans le monde.

— De toute façon ce n'est qu'un rêve, les cuisiniers sont engagé sur des critères très strictes. Faut un véritable talent.

— Mais tu as un véritable talent, lui dit Levy. Tu sais quoi tu devrais y croire.

— La seule façon pour que j'y arrive faut que je soit recommandé.

— Oh je vois. Tu connais quelqu'un qui pourrais te recommandé ?

— Y'a un professeur. Mais il refuse d'essayer, confia Juvia.

— Mais pourquoi ?

— Je doute que je sois assez qualifié.

— Qu'est-ce que tu racontes ? Ta cuisine est formidable et puis je suis sûr qu'avec toi dans leur rang le restaurant serait qualifier meilleur de l'univers.

Il rit. Cette fille avait de ces idées.

— Imagine tu es engagé, c'est formidable.

— C'est très loin d'ici.

— Oui mais ta famille serait très fière de toi même si tu t'en vas loin d'eux. Car c'est ton rêve à toi qui se réalise. Tu devrais essayer tu sais.

Essayer ? Peut-être, rien ne le retenait ici. Il l'aimait mais elle venait juste de se mettre avec celui qu'elle aimait.

Il devrait peut-être essayer, s'en aller et l'oublier.

''

Il se demandait si Levy se souvenait de ce jour.

— C'est un vieux rêve.

— Tu y rêves depuis toujours. Ça serait formidable s'il se réalise.

Juvia se tourna vers son frère.

— Et tu avais quand même essayer ?

— Ouais, ça n'a rien donné.

Il avait finalement essayer, car il n'arrivait plus à supporter de voir Levy et Kenji ensemble.

Tout à quoi il pensait à ce moment c'était de s'en aller loin.

Maintenant, ce n'était plus nécessaire.

— J'ai ma vie ici, dit-il.