Le jour de la cérémonie des diplômes était venu.
Adams avait choisi une fac proche de lui, parce qu'il ne voulait pas être loin de chez lui ni de Jules qui avait choisi de rester près de chez lui aussi.
Sebastian était donc rassuré sur le fait qu'il verrait Adams proche de lui encore longtemps.
-Tu sais, cela me rappelle quand tu as eu le tien.
-Il y a bien longtemps, dit Ciel.
-C'est vrai mais j'ai l'impression que cela date de hier encore. Ta déclaration quand tu as recu ton diplôme, tu étais mignon et terriblement con.
-Je suis devenu plus adulte mais ce n'est pas très sympa.
-Tu es toujours mignon, ajouta Sebastian.
-Normal je ne vieillis pas à cause de toi !
-Tu aurais préféré mourir, peut-être ? demanda Sebastian.
-Evidemment que non mais tu avais prévu de me transformer plus tard. Là, je ferai toujours jeune. Je voudrais faire vieux un jour.
-Genre 40 ans ?
-Oui, répondit Ciel.
-C'est raté alors, je préfère les jeunes. Fais- toi pousser la barbe et peut-être que tu feras vieux.
-Non je trouve cela moche.
-Moi aussi, si tu faisais cela, je ne t'embrasserais plus, dit Sebastian.
Jules et Adams eurent leur diplôme.
Dans la foule des désormais anciens lycéens, Sebastian se fit un chemin pour rejoindre les diplômés.
-Félicitations Jules et Adams.
-Merci, sensei, dit Jules.
-Je vais aller à la fac, sensei, dit Adams.
-Vous ne devez plus m'appelez sensei, je ne suis plus votre prof à tous les deux.
-Le réflexe, dit Ciel qui les avaient rejoints.
Puis il ajouta :
-Félicitations vous deux, vous êtes adulte maintenant. La majorité c'est le début de beaucoup de choses : fumer, boire et bien plus.
-Ils ne peuvent pas le faire avant 20 ans, sauf voter. Mais tu n'as largement pas attendu toi. Le bien plus c'est quoi ? demanda Sebastian.
-Bien plus comme aller dans les hôtels. J'avais oublié ce détail. Cela manque un peu de logique ! Pourquoi peut-on voter mais pas aller boire ou fumer ?
-Tu ne pense qu'à cela. Ils n'avaient pas de mal à y aller avant sûrement. Adams, on va pouvoir t'adopter vu que tu es majeur. Si tu acceptes, on sera tes parents légaux et je ne serai plus ton tuteur.
-Bien sûr sensei, dans une semaine vous pourrez m'adoptez tous les deux.
Puis se rendant compte du « sensei », il ajouta :
-Désolé, j'ai tellement l'habitude de vous appeler sensei. Comment je suis censé vous appelez maintenant ? demanda Adams.
-Tu devrais l'appeler par son prénom ou papa, non ? proposa Jules.
-Mon prénom est une bonne option, dit Sebastian.
-D'accord mais je vais avoir beaucoup de mal. En fait, je voulais vous demander quelque chose.
-Quoi donc ? demanda Ciel.
-Ben en fait, Jules explique leur.
Jules se lança, embarrassé :
-Voilà mes parents vont habiter loin et je ne veux pas les suivre. Ils ne veulent pas me forcer alors ils m'ont proposé de me louer quelque chose mais je ne veux pas vivre seul.
-Tes parents ont vendus leur maison ? demanda Ciel.
-Ou vont tes parents ? demanda Sebastian.
-Ils partent en Thailande. Je ne veux pas vivre seul et comme avec Adams, on préfère attendre d'être dans la vie active, je voulais vous demander si je pouvais rester chez vous. Je paierai un loyer évidemment et je vous aiderai. S'il vous plait, laissez-moi vivre avec Adams ! supplia Jules.
-D'accord je comprends, tu es d'accord Ciel ?
-Oui, c'est mieux que de vivre seul, c'est plus sympa. Adams, tu veux vraiment vivre avec Jules, chez nous ?
-Oui Ciel, je veux le voir tous les jours, toutes les heures, toutes les …
Sebastian le coupa :
-On a compris, si tes parents n'ont rien contre mais vus que tu vas être majeur.
-Merci, Sebastian, dit timidement Adams.
-Merci, sensei, ajouta Jules.
-Pour le loyer, on trouvera le juste milieu, vous devez vous amusez, vous êtes jeunes.
-Moi le loyer c'était le sexe je crois, dit Ciel.
-Non ce n'était pas ton loyer juste ton devoir, plaisanta Sebastian.
-Comme un devoir conjugal ? demanda Ciel.
-Un peu je n'aime pas trop le mot « devoir ». On faisait selon tes moyens, malgré le fait que tu sois riche comparé à moi. Tu serais un bon parti à une ancienne époque.
-Ce n'est pas pour cela que tu m'aimes.
-C'est bien vrai. Bienvenu chez nous, Jules. Mais j'y pense.
Sebastian réfléchit.
-Nous ne mangeons pas comme toi. Le frigo sera plus rempli que d'habitude.
-Ne vous en faites pas, mes parents m'aideront le temps que je puisse m'assumer totalement. Et je ne veux pas vous déranger. Le sang ne me dérange pas. Je peux aussi vivre sans manger.
-Vous mangez les âmes, vous les démons ? demanda Ciel.
-Oui mais je n'en ai jamais mangé. Mes parents oui, ils ont dit que c'était bon. Mais comme moi, ils mangent normalement. Je ne vous embêterai pas, sensei.
-Appelles-moi par mon prénom aussi. Je ne suis plus le prof de personne maintenant.
-D'accord, sensei, répondit Jules.
Puis les deux amoureux s'éclipsèrent pour fêter avec leurs amis, leurs diplômes.
-La vie passe si vite. C'est beau d'être jeune. On est vieux, nous.
-Un peu de jeunesse fera du bien pour les vieux comme nous, dit Ciel.
Sebastian prit la main de Ciel et lui dit :
-Mon seul but dans la vie, c'est de passer l'éternité avec toi.
-Moi aussi, on pourrait rentrer et faire comme les vieux, répondit Ciel.
-Allons-y, répondit Sebastian.
