Base : Harry Potter

Titre : L'amour d'un père

Genre : Romance, slash (relation homosexuelle)

Rating : T = pour les ados, peut légèrement aborder quelques thèmes "adultes" (13 ans et +)

Personnages : La famille Potter & la famille Malfoy principalement

Disclamer : Eh oui, tout appartient à la grande JK Rowling qui nous autorise à jouer avec son univers et ses personnages. Merci à elle. Par contre l'intrigue m'appartient, même si je ne toucherai pas d'argent dessus.

Résumé : Draco veut donner une bonne éducation à son fils Scorpius avant qu'il n'aille à Poudlard. Il se sent compétent pour lui enseigner la plupart des matières, mais songe à Potter et aux cours qu'il donnait en 5è année, pour la DCFM. Il va donc lui proposer de devenir professeur particulier au manoir Malfoy. Harry accepte à condition que son fils Albus puisse aussi assister à l'ensemble des cours.

Avertissement : Il sera question, dans cette fic, de romance entre deux hommes (sans lemon). Homophobes, passez votre chemin ! Il s'agit d'une fic plutôt familiale ; ne vous attendez pas à un Drarry tout de suite !


Notes : Bonjour tout le monde ! Eh oui, la fin du mois arrive encore plus vite en février ! ^^ Bon, à la base, je faisais une petite référence à Dawn et Matthew, dans ce chapitre, mais comme je ne suis toujours pas parfaitement au point, j'ai préféré la retirer ;) Allez, je vous souhaite une bonne lecture !


Chapitre 60

— Daphné. Je sais ce qu'il s'est passé ce week-end. Draco a tout raconté à Harry qui m'a tout rapporté ensuite. Je te présente toutes mes condoléances pour ton père. Et je pense que tu ferais mieux de rentrer chez toi.

Ginny se tourna vers Pansy.

— Tu es déjà au courant de tout ?

— Oui. On a pris un café ensemble avant de venir au Journal.

— D'accord. Merci pour l'info. Raccompagne Daphné chez elle, s'il te plait.

— Mais ! tenta d'intervenir la blonde.

— En tant que patronne, je ne te laisse pas le choix, Daphné. Ensuite, Pansy, tu viendras me voir à mon bureau : j'ai une mission à te confier. Enfin, si tu l'acceptes.

— Ok. On verra ça tout à l'heure, alors. Allez, viens, Daph'. Tu n'as pas trop le choix, il me semble…

-x-

— Alors, tu voulais me parler, dit Pansy en entrant dans le bureau de la sorcière rousse.

Celle-ci acquiesça et lui désigna le fauteuil qui lui faisait face, avant de lever sa baguette et jeter les sorts de confidentialité, verrouillant également la porte.

— Elle t'a parlé du guérisseur qui a accepté d'aider son père ?

— Oui.

— Il s'agit du Dr Kahn. Je lui ai écrit la semaine dernière pour convenir d'un rendez-vous. N'obtenant pas de réponse, je me suis rendu à son cabinet vendredi. Sa secrétaire, qui n'est autre que sa femme, m'a éconduite, refusant clairement de me donner un rendez-vous.

Pansy secoua la tête de haut en bas.

— À mon avis, ils doivent avoir pas mal de choses à se reprocher pour avoir réagi de cette façon, continua Ginny.

— Ok. Et tu voudrais que je mène ma petite enquête sur eux, c'est ça ?

— Exactement. Je sais que tu es vraiment douée pour obtenir ce genre de renseignements sensibles. À la base, je voulais m'en occuper moi-même, mais ils m'ont déjà dans le collimateur, du coup.

— Pas de problème. Surtout que ce sera ma manière à moi d'aider Daphné, sourit la sorcière brune. N'ayant pas eu d'enfant, je ne peux pas vraiment comprendre ce qui a pu pousser Astoria à accepter cette proposition de son père, mais j'arrive tout de même à imaginer… soupira-t-elle.

Ginny acquiesça, l'air sombre.

— Oui. Je ne suis pas sûre que j'aurais agi différemment si j'avais été dans la même situation qu'elle. Fort heureusement pour moi, ce n'est pas le cas. Mais jamais son père n'aurait dû taire cette affaire pour que des guérisseurs puissent chercher une solution pour Astoria.

— Je pense qu'il n'a simplement pas voulu passer par la case Azkaban, grimaça Pansy.

— C'est sûr. Comment a-t-il pu continuer sa petite vie tranquille en voyant les conséquences de son rituel sur sa fille ? Ça, par contre, je n'arrive pas à le comprendre. Il aurait pu consulter une équipe médicale pour l'aider, par exemple.

Son employée haussa simplement les épaules.

— Ne cherche pas à comprendre la façon de penser et de réagir de certaines personnes, Gin', tu risques juste de perdre ton temps. Et il n'est plus là pour s'expliquer.

— C'est vrai. Tu as raison, soupira la sorcière rousse. J'espère que tu trouveras de quoi faire tomber ce Dr Kahn. Il m'a l'air d'avoir des choses à cacher, lui, en tout cas.

— Si c'est le cas, tu peux compter sur moi pour le pourrir, répondit Pansy avec un sourire méchant.

— Bien. Nous sommes d'accord. Merci, Pans'.

Ginny attrapa sa baguette dans l'intention de lever les sortilèges.

— Attends, Gin', l'interrompit l'autre femme.

— Oui ?

— Draco… Tout à l'heure, tu nous as dit qu'il s'était confié à ton mari. Est-ce qu'il va bien ?

La surprise s'inscrivit clairement sur le visage de la rédactrice en chef avant qu'elle ne reprenne un air plus sérieux.

— Il avait l'air… déboussolé, quand il a demandé à parler à Harry, hier après-midi. Après, je ne sais pas vraiment comment il prend cette révélation. Ce doit être dur pour lui, je suppose.

La brune hocha la tête.

— Daphné m'a dit qu'il…

Pansy inspira avant de poursuivre.

— Avant de quitter le petit salon dans lequel ils s'étaient installés pour plonger dans la Pensine, il a déclaré à Astoria qu'il souhaitait divorcer, l'informa-t-elle alors.

— Oh !

Un léger silence s'installa.

— Quelque part, c'était à prévoir, reprit finalement Ginny en secouant la tête. Je sais qu'Harry sera là pour le soutenir dans ses démarches. Ça risque de ne pas être facile, surtout avec Scorpius.

— Ce n'est jamais bon de rompre une union sorcière, soupira Pansy.

— Je sais.

Oh oui, elle le savait même très bien.

— Bon, allez, je vais bosser… Surtout maintenant que j'ai d'autres recherches à faire en plus. Mon seul souci dans tout ça, c'est la météo d'aujourd'hui, grimaça la brune en se levant.

Ginny annula enfin les sortilèges et la regarda sortir du bureau. Elle lança un regard vers sa fenêtre. En effet, la pluie semblait diluvienne. Elle se demanda alors comment se déroulait la journée pour Harry et Albus. Draco avait-il quand même fait cours ? Elle n'en avait pas la moindre idée et cela l'inquiétait. Elle aurait bien envoyé un message à son mari pour savoir comment ça se passait, mais renonça à le faire, se résignant à attendre le soir à la place.

-x-

— Bah, qu'est-ce qu'elle a Lily ? demanda Ginny en apercevant sa fille en train de bouder, au sol, contre le canapé.

Harry soupira.

— Bonsoir, Gin', vint l'accueillir Harry. Notre fille est déçue, car Albus va passer la nuit au Manoir.

— Ah oui ?

L'homme secoua doucement la tête et chuchota pour lui expliquer la situation.

— Pour le déjeuner, déjà, Draco m'a proposé de laisser Albus au Manoir pour qu'il puisse rester avec Scorpius. J'ai accepté et Lily n'a pas trop apprécié, demandant à Draco de l'inviter elle aussi. Et en voyant l'état de ce pauvre gamin, on a convenu que ce serait bien qu'Al' passe également la nuit là-bas, avec lui. Je n'irai le chercher que demain soir. Je sais que j'aurais mieux fait de t'en parler avant, mais…

— Comment ça ? Que s'est-il passé avec Scorpius ? Il a tout appris ?

— Oui, Draco a préféré tout lui révéler, hier soir. Disons qu'il préférait que son fils apprenne toute cette histoire par lui…

— Ok. Tu as bien fait. J'imagine que ce doit être vraiment difficile pour lui et il a besoin d'Albus à ses côtés pour surmonter cette épreuve. Si Lily boude, c'est que tu ne lui as pas expliqué la situation, n'est-ce pas ?

Harry passa une main dans ses cheveux et grimaça. Sa femme leva les yeux au plafond et soupira en finissant de ranger ses affaires.

— Je m'en occupe, indiqua-t-elle à son mari avant d'aller s'asseoir au sol en face de sa fille. Hey, ma puce… tu ne devrais pas bouder parce que ton frère passe la nuit au Manoir.

Lily ne répondit pas, les bras noués autour de ses genoux, le regard buté.

— Chérie, papa ne te l'a pas dit pour ne pas t'inquiéter, mais Scorpius ne va vraiment pas bien en ce moment.

L'air boudeur de la fillette se transforma aussitôt en curiosité teintée d'inquiétude.

— Ah bon ? Pourquoi ?

— Disons qu'il a appris des choses pas très gentilles pour lui, hier soir, et ça lui a fait très mal. C'est pour ça qu'il a besoin d'Albus à ses côtés pour se sentir mieux.

— Oh… Mais moi aussi, je pourrais l'aider à se sentir mieux, tu sais, maman !

— Oui, je sais ma chérie. Mais pour le moment Scorpius a juste besoin de son meilleur ami. Mais tu pourras toujours lui faire un joli dessin demain matin ou demander à papa de t'aider à lui faire un beau cadeau pour lui remonter le moral, qu'est-ce que tu en penses ?

— Je crois que c'est une bonne idée. T'es la meilleure, ma maman ! répondit la fillette, un grand sourire aux lèvres en se jetant au cou de sa mère.

Ginny lança un sourire victorieux à son mari qui n'avait pas perdu une miette de la scène. Il lui sourit en retour, en secouant doucement la tête.

-x-

— Alors, comment s'est passée ta journée, finalement ? l'interrogea Ginny, désireuse qu'Harry entre enfin dans les détails.

L'homme entreprit de satisfaire la curiosité de sa femme concernant les événements de la journée.

— Hum… Eh bien, c'est plutôt une bonne nouvelle pour toi, ça ?

— De ?

— La discussion que vous avez eue dans le bureau, expliqua la sorcière.

Alors qu'il repensait à l'étreinte qu'ils avaient échangée, un grand sourire rêveur apparut sur le visage du brun, qui se laissa glisser dans son lit jusqu'à ce que sa tête repose sur son oreiller.

Ginny observa son mari, attendrie.

— Tu nies toujours avoir des sentiments pour lui ?

— Oh, non ! Comment le pourrais-je ? Ce que je ressens et les réactions de mon cœur quand je suis à ses côtés n'ont pu que me confirmer qu'il ne s'agissait pas uniquement d'une attirance physique… Et toi, ta journée ? chercha-t-il à détourner la conversation.

— Oh, rien de plus par rapport à ce que j'ai raconté pendant le repas. Enfin si, juste une chose : Pansy va enquêter à ma place sur ce Dr Kahn.

— Ok.

Il soupira.

— Ça va être long de ne pas voir Draco avant demain soir…

— Oh, tu penses à lui avant de penser à ton fils, maintenant ? le taquina la sorcière.

— Bien sûr qu'Al' va me manquer un peu aussi, mais disons que…

— Je sais, ce n'est pas pareil. C'est mignon de te voir amoureux, fit-elle, un doux sourire aux lèvres, tout en lui caressant doucement la joue.

— Merci, Gin'.

— Pour quoi ?

— Pour ton soutien.

— De rien, Harry. Tu supportes bien mes états d'âme concernant Stéphane, c'est bien normal que je te renvoie l'ascenseur.

— C'est pas faux, s'amusa l'homme. Allez, dodo ?

— Oui, oui.

La sorcière s'empressa de se glisser correctement à sa place, tandis qu'Harry ôtait ses lunettes. L'obscurité se fit rapidement dans la pièce.

— Bonne nuit, Ginny.

— Bonne nuit, Harry.

À peine avait-il fermé les yeux qu'une autre voix s'éleva dans son esprit.

Maintenant, serre-moi dans tes bras. J'en ai vraiment besoin.

Harry sourit en s'endormant sur le souvenir de cette scène qui dévia doucement en un rêve bien plus plaisant encore.

-x-

— Merci de rester avec moi, Al', sourit doucement Scorpius.

— Je suis content de pouvoir rester avec toi, tu sais. Ce sont plutôt nos pères que l'on doit remercier.

— C'est vrai, acquiesça le blond.

Il entra dans sa chambre, suivi de son ami.

— Oh ! s'exclama-t-il en voyant sa chambre inchangée.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Rien, rien… Est-ce que tu préfères un lit pour toi ou dormir avec moi ?

— C'est comme tu préfères, Scorp'. C'est pour toi que je suis là, affirma le brun avec aplomb.

— Merci, Al'…

Albus leva les yeux au plafond. Il n'avait plus le courage de reprendre son meilleur ami. Celui-ci n'avait cessé de le remercier tout au long de la journée, depuis que Draco les avait réveillés pour le déjeuner. Le garçon avait beau lui répéter que ce n'était rien, le blond avait l'air de n'avoir que ce mot à la bouche. Le brun posa le sac avec ses affaires de toilettes et les vêtements de rechange que son père lui avait préparés, puis se déchaussa pour monter sur le lit, comme il en avait désormais pris l'habitude. Il attendit que Scorpius soit monté aussi.

— Alors, tu vas mieux que ce matin ?

— Un peu, oui. Parce que tu es là…

— Mais demain soir, je rentrerai chez moi. Je ne pourrai pas rester plus longtemps avec toi. Et je ne veux pas te laisser sans être sûr que tu vas mieux.

— Je sais, répondit évasivement le garçon aux yeux gris, en haussant les épaules.

— Et j'ai bien vu que tu évitais ton père. Même pendant les repas, tu as évité de le regarder. C'est à peine si tu lui as répondu quand il te parlait.

Albus savait qu'il devait mettre les pieds dans le plat s'il voulait que Scorpius se sente mieux.

— Je n'ai pas vraiment envie d'en parler.

— Pourtant je suis aussi là pour ça, non ?

L'autre haussa à nouveau les épaules. Albus soupira.

— Scorp'… C'est très important. Dis-moi ce que tu ressens, là, maintenant, vis-à-vis de ton père.

— Si tu veux vraiment le savoir : je ne sais pas. Je suis perdu entre ce que j'ai toujours ressenti pour lui et… et le détester pour ce qu'il a fait. Tu te rends compte que si mère n'avait pas été là, je ne serais pas en train de parler avec toi à l'heure qu'il est ?! Je ne serais pas là tout court. Je n'existerais pas…

Le garçon aux yeux émeraude sentit à nouveau son cœur se gonfler pour son ami. C'était dur de l'entendre dire de telles paroles, mais le pire, c'était qu'il disait vrai. C'était horrible. Albus attrapa alors à nouveau Scorpius dans ses bras et le serra tout contre lui.

— Je sais, Scorp', je sais… Mais tu es bien là, n'est-ce pas ? lui murmura-t-il à l'oreille. Et ton père a toujours été là pour toi, malgré ce qui a pu se passer ce jour-là. Il ne s'en souvenait même pas, en plus. Est-ce que tu penses vraiment que lui en vouloir est la meilleure solution ? Tu as besoin de soutien pour traverser tout ça et je suis sûr que ton père fera tout pour t'aider. Je sais qu'il tient vraiment à toi. Ça se voit, ça se sent. Et ça doit être vraiment dur pour lui aussi, en ce moment. Comment crois-tu qu'il se sente en ce moment ? Il te voit anéanti. Et pourquoi ? Parce qu'il a préféré t'avouer la vérité. Ne penses-tu pas que ça aurait été plus simple pour lui s'il ne t'avait rien dit ? Aurais-tu préféré qu'il ne te dise rien ?

— Je crois bien que oui. Je ne me sentirais pas aussi mal s'il ne m'avait rien dit.

— Mais tu aurais fini par l'apprendre autrement. Tu connais ta mère, tu sais comment elle est. Tu penses vraiment qu'elle ne t'aurait rien dit, elle ?

— Si. Et je ne comprends pas : pourquoi m'a-t-elle sauvé à ma naissance pour être aussi méchante avec moi par la suite ?

— Ce n'est peut-être pas de sa faute. C'est peut-être juste à cause du sort.

Scorpius repoussa son ami et secoua la tête négativement avec force.

— Non. Mère me déteste, Al'. Elle m'a toujours détesté ! Je pense que pour elle, je suis responsable de son état. Et de ce qu'on sait maintenant, elle a raison.

— Pourtant, tu n'y es pour rien. C'était SA décision.

— Oui, mais c'était pour ME sauver. Et en échange, elle est devenue comme ça. Et toute seule, car elle a fait fuir tout le monde avec sa méchanceté, fit-il en serrant les dents.

Albus ne l'avait jamais vu comme ça. Il était clair que s'il disait hésiter à détester son père, il haïssait clairement sa mère.

— Je ne lui ai rien demandé, pourtant. Alors pourquoi… pourquoi…

Et il se remit à pleurer sur l'épaule de son meilleur ami qui glissa sa main dans les cheveux blonds pour les caresser doucement. Les paroles du garçon étaient dures par moment, mais il fallait vraiment qu'il sorte ce qu'il avait sur le cœur s'il voulait pouvoir aller mieux. Et Albus le forcerait à se confier encore, même si cela blessait vraiment Scorpius sur le coup et qu'à lui aussi ça lui faisait mal de le voir dans cet état.


J'espère que ça vous a plu :)
Maintenant, place à ma question : que pensez-vous du pairing Albus/Scorpius et pensez-vous qu'il serait possible dans ma fic ?
Le fait est que, du haut de mon chapitre 81, j'ai vu leur relation à tous les deux évoluer d'une telle façon qu'ils en sont devenus à former un couple. Un couple, comme on peut l'être en primaire, hein ^^ Le recul me fait me poser cette question sur le fait de laisser mon histoire telle qu'elle s'est déroulée sous mes doigts ou si je supprime ce trop gros rapprochement pour les laisser en "meilleurs amis, à la vie, à la mort".
À vous la parole !