Point De Vue de Yumi :
Avec Odd, on courait comme des fous. De toute façon notre liberté en dépendait. Mais on criait aussi comme des malades jusqu'à nous entendre jusqu'à l'autre bout du bâtiment. Certains gardes perdaient du terrain car ils parlaient avec leurs talkies-walkies. On voyait la porte et on accélérait. On faillit s'écraser contre elle. Puis on sortit.
Ils n'essayèrent même pas de nous attraper en dehors.
Soudain, je vis Odd se précipiter vers la salle. Je le retins et l'empêchai de bouger.
— Mais qu'est-ce que tu fais ? criai-je.
— Aelita ! répondit-il simplement.
— C'est une grande fille, elle sait ce qu'il faut faire, murmurai-je à son oreille avant de l'immobiliser.
S'il y retournait, il serait foutu. J'étais certaine qu'Aelita allait revenir saine et sauve. Elle savait à quoi elle s'y attendait. Malgré le fait qu'elle soit toute seule. Contre qui ? Je n'en savais rien. Mais elle allait rester forte. Odd n'arrêtait pas de bouger pour essayer de se libérer mais je le retenais solidement.
Point De Vue d'Ulrich :
Avec Jérémy on cherchait un mot de passe pour accéder aux données.
— Essaye Anthéa ?
— Déjà fait, me grommela le Einstein.
Je fis les cent pas devant l'ordinateur.
— Franz Hopper, essaie Franz Hopper, répétai-je.
Jérémy tapota sur le clavier.
— C'est bon ! s'exclama-t-il joyeusement.
Il chercha le dossier et mit un disque dur dans le lecteur pour l'insérer dedans. Mais il ne trouvait toujours pas. Je sortis dans le couloir pour m'assurer qu'il n'y avait personne.
Je vis un groupe de garde arriver.
— Jérémy y a pas le temps. Cours ! criai-je en poussant la porte.
Je l'attendis et on courut. Jérémy était en arrière, n'étant pas un super sportif, il avait du mal. Je pris son bras et le pris dans mon élan pour le faire avancer plus vite. On vit la sortie plus loin, mais il y avait des gardes...
Que faire ?
— Utilise le Penchak-Silat, moi la barre de fer, me chuchota Jérémy avant de se décaler vers le mur.
Je fonçai droit sur eux pour leur donner un coup de pied pendant que Jérémy prenait la barre de fer et s'occupa des gardes derrière. Je libérai le passage avec quelques difficultés. Puis on réussit à sortir. Dans la rue déplorable, Yumi tenait Odd qui essayait de se libérer de son emprise.
— Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Jérémy en lâchant la barre de fer.
— Il faut retrouver Aelita ! s'énerva Odd.
Point De Vue d'Aelita :
Après les cris je n'entendis plus rien. Je me concentrai sur l'endroit que je fixai et m'approchai.
Personne.
Il n'y avait personne.
Je poussai un juron avant de me rendre compte qu'il y avait des gardes à l'autre bout du couloir qui s'approchait de plus en plus de moi. Je commençai à courir et trébuchai. Je me relevai rapidement mais je sentis une main me serrer le bras et m'emmener facile vers lui. Je bougeai dans tous les sens mais il réussit à m'immobiliser avec ses deux bras.
— Aelita !
Je reconnaissais cette voix. Cette voix ne dit rien de plus. Comme si une main était passée devant sa bouche. Une main se plaqua sur mon visage. Il y avait quelque chose dedans. Quelque chose que je respirais.
Puis...
Le noir.
