A peine mit-il les pieds à l'intérieur que sa sœur sauta sur lui.

— Gajeel !

— Bon sang Juvia c'est quoi le problème ?

— On s'est fait de ses idées quand on ne t'as pas vu ce matin.

Il se détacha de sa sœur. Elle était vraiment collante parfois.

— Suis allé chez Levy très tard, suis resté là bas.

— Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda sa mère qui venait d'arriver.

— J'y vais plus. Je reste ici.

Juvia cria de joie.

— Je suis trop contente pour vous.

Gajeel soupira. Elle s'emportait trop cette fille.

— Ce veut dire que l'ouverture c'est toujours pour aujourd'hui ?

— Ouais.

— T'auras un travail de malade.

— Je sais.

Gajeel partit à la douche se débarbouiller vite fait avant de descendre finalement dans le restaurant.

Il observait la pièce d'un oeil vide.

Nettoyer le restaurant puis faire les tables, parfaire la décoration, dresser l'entré du restaurant, passer les livraisons et le plus lourd cuisiner.

— Ne te stresse pas, on va t'aider, lui rassura sa mère.

— Euh ouais mais bon...

— En six heures c'est largement suffisant.

Il espérait, faudra pas que tout se loupe à la dernière minute.

* * * * *

Les tables se classaient peu à peu alors que Juvia était affalée sur l'une d'elle.

— Arrête de rêvasser et remet toi au travail, réprimanda sa mère.

— Il y'a beaucoup trop de table à dresser, avec les couverts et tout.

— On a pas encore fait la moitié, fait un effort.

Juvia se leva lassement pour se remettre au travail, et dire qu'il y'avait encore la maison à décorer pour la soirée d'ouverture.

Ils accepteraient bien de l'aide aujourd'hui, peut-être pourrait-elle demander aux filles de venir les aider et c'est ce qu'elle fit.

Plus tard, elles arrivèrent, à l'exception de Levy qui n'avait pas répondu au message.

— Tes amies sont là. Vous allez sortir ? Mais Juvia il y'a du travail, rappela sa mère.

— Mais non, au contraire je les aie appelé pour qu'elles puissent nous aider.

— Ah oui c'est bien pensé. Merci encore.

— De rien, ça nous dérange pas d'aider, fit savoir Lucy.

Nora se mit donc ensemble avec Mirajane pour monter aménager l'étage pour la soirée. Juvia et Lucy restèrent au restaurant terminer le dressage puis il monteront aider.

Pendant ce temps, Gajeel, assit au mini bar, passait des commandes.

Il y'avait ceux qui ne pouvait pas livrer aujourd'hui ou ne livreront que dans une heure ou plus. Il n'avait pas le choix d'attendre, c'était des aliments très important.

En attendant, il revisitait les menus qu'il devait faire, ça allait lui prendre trop de temps s'il comptait gérer tout ça seul.

Il supervisa aussi le travail que faisait Juvia et ses amies puis partit aménager l'entrée. Bien que les choses esthétique c'était pas trop son truc.

Et le temps était passé plutôt vite, pourtant près de deux heures venaient de s'écouler et il fit enfin livrer.

Il fit entrer des cartons en cuisine et enfin les déballer.

Il souffla voyant déjà le lourd travail qu'il aura.

Alors qu'il fit entrer son dernier carton, il la vit.

Elle entra à l'intérieur du restaurant et sourit en le voyant.

Il ne s'attendait pas à la voir et puis qu'est-ce qu'elle voulait ?

— Qu'est-ce qui t'amènes ?

— Toujours aussi peu aimable avec moi.

Emira soupira.

— En fait je venais te dire aurevoir même si pour toi ça n'a pas d'importance.

— Aurevoir ?

— Et bien demain je m'en vais, loin d'ici.

Et comment était-il censé prendre la nouvelle ?

Il ne répondit rien.

Gênée par son silence, Emira se mit à regarder autour d'elle.

— Attend, tu ouvres un restaurant ? Mais j'étais pas au courant.

Et il semblerait que ses anciens camarades avait en parler mais elle n'avait pas prêter attention à ça.

— L'ouverture c'est aujourd'hui.

— Comment ? Je... Ce qui veut dire que j'étais pas invitée ?

Elle imaginait bien qu'il ne voulait pas être en sa présence.

Mais bon, elle allait pas l'en tenir rigueur. Il l'en voulait toujours pour cette histoire.

Elle avait été une idiote d'avoir profité de lui ainsi.

— J'ai du travail, dit-il.

— Attend, tu as besoin d'aide ?

— Non.

— Tu dis non parce que tu n'en as pas besoin ou parce que c'est moi qui le demande ?

— D'après toi ?

Il la vit rire, ce qui le surpris.

— Donc tu as besoin d'aide. Tu n'as qu'à demander tu sais, dit-elle en faisant abstraction de sa peine.

— Hmm...

— Je peux t'aider tu sais et puis, Ok je vais le faire à ta place.

Emira sortit son téléphone.

— Tu fais quoi ?

— C'est simple. J'appelle nos anciens camarades.

— T'ai pas demandé de le faire.

Il lui arracha son portable.

— Ah Gajeel, ça ne coûte rien de demander de l'aide parfois. Ne soit pas aussi fier.

Elle avança plus près pour récupérer son portable, profitant par la même occasion de se rapprocher de lui, un peu trop même.

La porte du restaurant s'ouvrit, quand elle vit sa chevelure noir de profil, elle ne se soucia pas du reste et s'avança vers lui.

— Oh Gajeel excuse moi c'est que je...

Levy se stoppa, remarquant la proximité entre Emira et Gajeel.

Il repoussa cette dernière et elle récupéra finalement son téléphone.

— Je... Euh... je vous laisse. Excusez moi, s'excusa t'elle.

Elle s'éclipsa et Levy redirigea son regard vers Gajeel.

— Vous étiez en train de faire quoi ?

— T'es jalouse ?

— Oui.

Wooh. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle le dise aussi ouvertement.

— Te fais pas d'idée, on faisait rien. Tu es finalement venue, changea t'il de sujet.

— Oui. Désolée d'être venue un peu tard mes parents m'ont demander de me reposer.

Et elle en avait eu besoin. Après le départ de Gajeel de chez elle, elle avait dormi deux heures d'affilées.

Pleurer était épuisant tout compte fait et elle avait passé une courte nuit.

Il lui sourit.

— T'en avais besoin.

Levy pu enfin regarder autour d'elle.

Waouh, avec les couverts, les nappes et tout c'était trop beau.

— Tout est déjà fait.

— Juvia a fait venir les autres.

— Et elles sont où ?

— En haut, elles aménagent la maison.

— Je vais les aider alors.

Gajeel lui prit sa main.

— Non, toi tu restes avec moi.

Il se dirigea vers la cuisine.

— Mais je vais t'aider avec quoi ?

— D'abord il y'a des cartons à déballer et les aliments à classer selon les menus que je vais faire.

— Et bien c'est d'accord.

Ils se mirent à la tâche.

— Gajeel ?

— Mh ?

— Emira, elle est venue pour quoi ?

— Me dire aurevoir.

— Comment ? Elle s'en va ?

— Oui.

— Elle est toujours là.

— Je sais. Elle me demande si j'ai besoin d'aide.

— Mais oui tu en as besoin. Tu vas faire tout ça seul ?

— Ça risque de me prendre du temps.

— Je peux lui demander de venir alors ?

Gajeel fronça les sourcils en levant les yeux vers Levy.

— Ça te dérange pas ?

— Euh... Non, elle ne m'a rien fait à moi. Bon c'est vrai qu'elle m'avait dit quelques mots blessants maispar la suite elle n'a jamais voulu nous séparer.

Au contraire, c'était elle qui lui avait conseillé de s'éloigner quelques temps pour faire le points dans ses sentiments.

— Tu viens de dire que t'étais jalouse.

— Pas d'elle mais du fait qu'elle était avec toi. Ça ne me dérange pas si elle veut t'aider et tu en as besoin. Moi je pourrais pas faire grand chose pour toi si non tu vas pas pouvoir ouvrir aujourd'hui.

— Hmmm...

— Attend, je lui demande de venir.

Levy sortit de la cuisine sans laisser le temps à Gajeel de répondre.

Elle était beaucoup trop aimable.

Levy alla rejoindre Emira qui fut sur le point de partir quand elle la vit.

— Emira.

— Ah... Euh ne t'en fais pas je vais partir.

— Tu ne veux plus aider Gajeel ?

— Je... Et bien, je crois pas qu'il veuille de mon aide à moi.

— Ne l'écoute pas. Tu devrais l'aider.

— Mais et toi ?

— Moi ?

— Ça ne te dérange pas ?

— Pourquoi ça devrait me déranger ?

Emira fut surprise, c'était possible d'être aussi gentille ?

— Ah... Et bien d'accord dans ce cas je reviens.

Emira sortit. Levy ne savait pas pourquoi elle s'en allait d'abord mais bon.

Levy alla rejoindre Gajeel en cuisine qui lui jetait un regard étrange.

C'est sur qu'il était surpris par son initiative.

Ils reprirent leur tâche tout en causant.

Elle avait un pincement un coeur, se demandant s'il n'allait vraiment pas regretter d'être rester.

Trois quart d'heure plus tard, Emira revint enfin. Elle était rentrée chez elle récupérer son uniforme.

C'est vrai que c'était mieux adapté pour se mettre aux fourneaux.

Emira et Gajeel se devisagèrent un long moment, très gênant avant de décider de se mettre au travail.

Levy n'eut pas grand chose à faire finalement et quand les filles descendirent, Levy alla vers eux.

— Gajeel je reviens.

Il acquiesça d'un hochement de tête déjà très occupé avec Emira.

Finalement y'avait pas de problème puisqu'ils avaient eu à travailler ensemble à certains de leur stage.

— Levy, tu es enfin là, se réjouit Juvia.

— Oui, j'étais en cuisine avec Gajeel.

— Tu ne t'en veux pas j'espère ? s'enquit-elle.

— Si un peu, répondit-elle, sachent de quoi elle parlait.

Les filles ne comprenaient pas grand chose et Levy leur expliqua alors.

— Je comprends mais s'il voulait rester tu n'as pas à t'en vouloir. Si vous voulez vous pouvez en reparler plus au calme, conseilla Mira.

Levy acquieça, c'était mieux s'ils en reparlaient plus tard.

— On a terminé, on ne reviendra qu'en soirée à l'ouverture.

— A ce soir alors, saluèrent Levy et Juvia.

Elles restèrent donc aider Gajeel aux préparatifs de ses plats mais il se débroullait déjà bien avec Emira.

— Ça ne te dérange pas de les voir ensemble ? demanda Juvia.

— Non pas du tout. J'ai un oeil sur lui.

Juvia se mit à rire avant d'être suivie par Levy.

Pour finir, ils avaient terminer avec une heure trente d'avance.

— Je t'ai dis qu'on terminera tout à temps, lui dit sa mère.

— Ouais c'est rassurant.

Emira sourit alors qu'elle se tenait à l'entrée de la cuisine n'osant se mêler à eux.

— Va falloir que j'y aille, avertit Levy.

— T'es sûr que tu reviens ?

— Tu crois vraiment que je vais manquer ce jour ?

Elle entoura ses bras autour de son cou.

— En plus je vais juste me préparer pour ce soir, souffla contre lui.

Elle posa un baiser rapide sur ses lèvres.

— Je dois y'aller, si non je n'aurais pas beaucoup de temps.

— Pas beaucoup de temps ? Une heure trente c'est pas suffisant ? s'étonna t'il.

— Tu ne peux pas comprendre, dit-elle.

— Vraiment pas, appuya Juvia et sa mère.

Elles se mirent toutes à rire.

Alors qu'elle lui donna un énième baiser, Emira sentait une douleur l'envahir.

Elle l'enviait.

Levy partit et Juvia et sa mère entreprirent aussi de se préparer pour ce soir.

Il ne restait plus qu'Emira et Gajeel.

— Je vais rentrer, dit-elle.

— Si ça te dis tu peux revenir.

— Vraiment ?

— Ouais. Écoute je... Euh... Va falloir que j'oublie cette histoire c'est du passé et je peux comprendre que tout le monde commet des erreurs.

— Merci, je vais revenir alors.

Emira s'élança vers la sortie avant de se retourner vers Gajeel.

— C'est aussi parce que t'auras encore besoin d'aide hein ?

— Ouais aussi.

Elle rit.

— A ce soir alors.

Elle sortit finalement le coeur léger.

Si Gajeel la pardonnait, c'était tout ce qui comptait.