CHAPITRE 74
OOC : Bonjour à tous. Voici un nouveau chapitre. Si vous voulez laisser un review, cela me fera toujours plaisir. Sinon, c'est comme vous voulez. Cela ne change rien pour moi.
Tesarus sentit qu'ils étaient en train de monter dans une pente raide. Tendu, Tesarus s'agrippa alors qu'Helex redoublait de vitesse.
Une fois qu'ils furent sur un chemin bien plus plat, il sentit un faible soulagement lui envahir le spark.
Faible, précisa-t-il.
Son camarade ne s'arrêtait pas.
Virage à droite…
Coup de volant à droite.
Virage à gauche…
Coup de volant à gauche.
Direction tout droit…Helex manqua de se prendre le mur alors qu'il prenait de plus en plus de vitesse. Assis à côté de lui, Tesarus s'accrochait pour que sa tête ne traverse pas la vitre à chaque fois qu'Helex manipulait les commandes, provoquant une violente embardée traversant le véhicule. Tesarus se sentit grimacer, encore plus maintenant qu'ils étaient situés sur les hauteurs de la ville. Tesarus se pencha légèrement.
Il ne voyait même pas le bas.
Outre l'aspect bourrin de son camarade, ces organiques auraient également pu produire de meilleurs véhicules à utiliser. Un seul faux geste et c'était la chute vertigineuse.
Derrière eux, les sirènes continuaient de résonner dans leurs audios. Leurs poursuivants ne les lâchaient pas. Tesarus poussa un soupir et posa sa tête contre le siège.
Dire que la DJD ne fuyait pas…Les voilà à se faire poursuivre par une race inférieure à leur espèce.
Toutefois, Helex paraissait avoir un plan. Mais plus ils roulaient, plus Tesarus avait l'impression qu'ils s'éloignaient de leur destination.
Cela serait beaucoup plus compliqué de rejoindre le téléporteur si Helex continuait…
A moins que cela ne soit son imagination….
Brusquement, Helex freina et la tête de Tesarus se cogna contre le tableau de bord. Il poussa un juron exaspéré tandis qu'Helex coupait les moteurs.
« Qu'est-ce que tu fiches ? »
Helex se tourna vers lui.
- On va continuer la course à pied. Le camion est trop lent.
Derrière eux, les organiques les avaient déjà rattrapés avec leurs seules voitures. Tesarus se frappa le visage.
- Ouah ! En gros, on aurait été plus rapides à pied dès le début ? Cela servait à quoi, d'utiliser le camion, juste comme ça ? Niveau infiltration-discrétion, on repassera.
- Tu voyais une autre idée pour quitter nos cellules sans se faire voir ? Nous balader nous auraient grillés d'emblée ! Ils détestent les mécaniques ! Tu en vois beaucoup, des mécaniques se balader dans les rues des organiques, toi ? Et je te rappelle qu'ils nous ont retirés nos T-cogs, Tesarus !
Tesarus siffla de frustration.
- Ouais, mais maintenant, c'est cuit ! On s'est fait griller !
Tesarus fit volte-face pour donner un coup de pied dans la porte, provoquant son ouverture.
- A l'heure actuelle, ils ont sûrement déjà contacté les autorités pour activer nos puces pour faire exploser nos processeurs. Cette fois, je me les fais ! On a assez perdu de temps comme ça. Je me fous de combien ils sont. Moi, je n'ai pas peur de mourir de la main des organiques !
- Mais tu veux vraiment que je te tue ? cracha Helex. Cela peut se régler. Quoiqu'autrefois, tu n'as jamais pu le faire, même avant que je n'entre dans la DJD.
Tesarus lui montra les dents.
- Je n'ai pas eu l'occasion de le faire car Tarn m'en a empêché. Autrement, je t'aurais défoncé.
- Pff…Cette bonne vieille rancœur d'autrefois. Je t'ai volé la vedette et tu n'as pas été fichu de la récupérer, se moqua Helex. Je pensais que tu en avais terminé avec cela.
La réponse de Tesarus ne se fit pas attendre.
- Si je te tuais tout de suite…Si tu étais mort…je la récupérerais.
- Comme si j'allais te croire…
- Tu ne me crois pas ?
Tesarus marqua une pause, la mâchoire serrée.
- Par moments, j'aimerais juste que tu sois mort. D'ailleurs, cela nous aurait évités de perdre Kaon et Vos. Si tu étais intervenu, si tu avais été moins lâche…Moi, je ne les aurais pas abandonnés !
Helex plissa les optiques à cette remarque. Ils furent coupés par une voix résonnant derrière eux. Ils se retournèrent et remarquèrent l'un des organiques tenir un mégaphone pour s'adresser à eux :
- Rendez-vous tout de suite ! Montrez-vous !
Tesarus et Helex froncèrent les sourcils.
Ils n'avaient pas encore remarqués qu'il y avait des mécaniques à bord…Ils croyaient qu'il s'agissait seulement d'organiques qui avaient entravé des règles quelconques…
Tesarus ne chercha pas à comprendre. Il fit ce que Nickel croyait qu'il faisait de mieux : il marmonna.
- C'est le détour le plus inutile qu'on n'ait jamais fait ! Même dans nos traques les plus débiles, on n'a jamais eu à faire cela !
- Ou as-tu vu que c'était inutile ? grogna Helex.
Helex lui désigna quelque chose du bout du doigt.
Tesarus suivit son regard et ouvrit la bouche lorsqu'il remarqua quelque chose qui lui était très familier.
Là, situé quelques mètres plus bas, sur une plateforme sur laquelle étaient ancrés deux trônes vides…Le téléporteur. Celui que Tesarus avait remarqué la première fois, depuis l'arène.
Il venait de comprendre ce qu'avait fait Helex. Pourquoi tous ces détours…
Ils avaient contourné le chemin menant de la prison jusqu'aux arènes en passant par les hauteurs. Cela leur avait permis de rejoindre directement le toit de l'amphithéâtre et accéder directement au siège de l'autorité dominante.
Dont ce qu'ils recherchaient : le téléporteur…
- C'est encore vide, constata Helex. C'est sûrement parce que ce n'est pas encore l'heure aux spectacles.
- On n'aura peut-être plus d'autres chances, grinça Tesarus.
- Rendez-vous ! répéta l'organique en beuglant. C'est votre dernier avertissement !
De l'autre côté, Tesarus entendit un autre parler dans un talkie-walkie.
Ils appelaient soit la sécurité, soit la cavalerie.
Mais pour se rendre au téléporteur, ils allaient d'abord devoir se débarrasser d'eux. Tesarus posa un pied à l'extérieur.
- Helex, fonce jusqu'au téléporteur et prépare-le pour qu'il soit opérationnel. Moi, je m'occupe des organiques.
- Et te laisser avoir le fun pour toi tout seul ?
A son tour, Helex posa son pied à l'extérieur. Derrière le X qui lui barrait le visage, Tesarus fronça les sourcils.
- Mais…tu as peur des organiques.
- Nuance : j'ai peur de mourir de leurs mains. Mais…à nous deux, on aura forcément le dessus.
- Cela n'a aucune logique.
- Crois-ce que tu veux. Mais à toi de voir : on les massacre ?
Tesarus le contempla, pensif.
Cela aussi, il voulait qu'il le signale à Tarn. Qu'il avait pu l'aider à affronter les organiques…
- Je compte jusqu'à trois ! les menaça l'organique, hurlant aussi fort qu'il le pouvait.
- Alors ? insista Helex.
- Un !
Tesarus prit une inspiration.
- Deux ! compta l'organique.
- …On les massacre.
- Tr-
D'un air entendu, Helex et Tesarus sortirent en même temps du camion, comme synchronisés.
L'organique manqua de lâcher son mégaphone dès qu'il aperçut les géants de la DJD se redresser de toute leur hauteur, les accueillant avec un sourire dangereux.
- Nous sommes là.
Derrière l'organique en charge, ses camarades sursautèrent de surprise, la terreur les prenant rapidement au corps.
- Contactez…Contactez le Seigneur Valak ! Qu'il active la puce—
L'organique n'eut pas le temps d'achever sa phrase. Tesarus fut déjà sur lui, le soulevant par la gorge tandis que son hachoir s'actionna. De son côté, Helex chargea sur l'organique qui était déjà en train d'établir la communication avec l'autorité de la Black Block Consortia, la bouche grande ouverte, prêt à le dévorer.
- Vous vous sentez tellement moins puissants sans vos puces et votre gaz ?
Tesarus n'ajouta rien. En temps normal, il aurait préféré prendre son temps. Mais l'essentiel à l'heure actuelle était de rejoindre leurs camarades.
A la place, il le précipita dedans, sans autre forme de cérémonie. Un liquide rouge gicla de sa turbine, recouvrant les lames de son hachoir. Tesarus ne s'attarda pas dessus et prit un autre pour cible, le capturant avec ses quatre bras tandis qu'Helex dévissa la tête d'un autre organique avec un coup de poing massif, juste après dévoré entièrement son camarade. Le talkie-walkie avait volé de ses mains et s'était écrasé au sol, désormais hors service.
C'était dans ces moments-là qu'ils se comprenaient le mieux…
Les deux géants de la bande…Eux deux valaient une centaine de soldats.
Tesarus ricana. Helex et lui prirent leur élan avant de fondre sur les organiques restants qui essayaient déjà de s'enfuir en hurlant, prêts à les massacrer.
« …Elle refuse de descendre et de vous parler, Votre Altesse. »
Valak demeura immobile. Xoos était venu le retrouver dans ses quartiers, ayant été dépêché pour conduire Leviathan à lui.
Assis à sa table, Valak adressa à son garde un œil vide, un verre de vin dans la main droite. La déclaration de Xoos le surprenait à peine, quand bien même il aurait espéré que Xoos soit plus ferme envers sa fille et qu'il la force à le suivre.
A la place, il ne chercha pas à le réprimander. Il n'essaya même pas de le faire.
Ce n'était pas à Xoos de le faire.
Ce n'était pas à Xoos d'éduquer Leviathan. Ni à aucune autre personne…C'était son rôle à lui.
Son rôle à lui d'éduquer Leviathan…Il aurait dû le faire. Le faire mieux. Comme il aurait mieux dû éduquer Asmodée…
Et maintenant…
La vue de Valak se brouilla à nouveau.
- …Je m'en occuperais moi-même.
- Votre Altesse…On a demandé à ce que le corps de votre fils vous soit rendu. Il recevra…les plus belles funérailles. Les funérailles qu'il mérite.
Cela ne soulagea même pas le dieu organique.
- …Il ne méritait pas que je l'enterre. Cela aurait dû être l'inverse. Cela aurait dû être à lui de m'enterrer.
Valak se couvrit le visage, essayant de reprendre son calme tandis que le verre de vin tremblait dans sa main.
- Souhaitez-vous que je prenne congé, Votre Altesse ? lui demanda Xoos d'une voix douce et compatissante, remarquant la réaction de Valak.
- …Oui. J'aimerais être seul.
Xoos s'inclina, prêt à obéir. D'un pas lent et discret, il tourna les talons pour rejoindre la porte et quitter la pièce.
- …Xoos.
Le concerné se retourna, intrigué par l'appel de Valak.
- …Je n'ai jamais voulu cela, avoua Valak. La Black Block Consortia s'était séparée du Conseil Galactique pas seulement parce qu'on avait des points de vue divergents, mais également parce qu'on avait des coutumes ancestrales qui ne s'alignaient pas aux leurs. Quand on m'a dit que je deviendrais le chef de la Black Block Consortia, leur dieu…J'ai accepté ma mission, ma tâche avec plaisir. Je haïssais les mécaniques. Je les haïssais tous. Megatron, la DJD, le reste des soldats Decepticons…Même certains Autobots qui protégeaient soi-disant la race organique mais qui n'ont su empêcher les massacres sur notre peuple. Je voulais leur mort. Je la souhaite toujours…
Il secoua la tête, avant de se reprendre.
- Mais je n'ai jamais voulu cela. Je n'ai jamais voulu que mon fils meure. Que nos soldats meurent, même pour une technologie Cybertronienne.
- Vous croyez que c'est de votre faute, Votre Altesse ?
- Je ne le crois pas. C'est ma faute. Il n'y a rien à dire.
Xoos ne parut pas d'accord avec lui.
- …Asmodée était général. Il connaissait les risques, Votre Altesse. Vous n'avez pas à vous en vouloir. Votre devoir est ce qu'il est…même si aucun enfant ne devrait être enterré avant leurs parents.
Valak détourna la tête de son garde, avant de soupirer tristement.
- J'étais trop…ancré dans mon devoir. J'aurais dû faire plus pour protéger mon enfant. Je n'ai pas d'autres choix. Il faut que je mette tout en œuvre pour protéger Leviathan…même s'il s'agit de renier certains de mes principes royaux.
- …Vous êtes en deuil, Votre Altesse. Vous ne le pensez pas.
- Si…Si, je le pense.
Valak reprit une gorgée de vin, qu'il avala avec difficultés.
- …Je vais anéantir ces mécaniques. La DJD…cela sera une bonne chose pour l'univers.
- Une grande chose, Votre Altesse, approuva Xoos.
- Pas seulement pour notre race…Mais également… pour les autres races de la galaxie. Megatron n'utilisera pas la DJD contre nous. Il ne l'utilisera plus.
Xoos acquiesça.
- Je crois que le monde, l'univers vous encensera pour nous avoir débarrassés d'un fléau.
Valak opina du chef. Il lui fit signe qu'il pouvait partir. Xoos s'inclina une nouvelle fois avant de tendre la main pour ouvrir la porte.
Mais au moment où il passa le seuil de la porte, sa route fut interceptée par un messager.
Le même qui lui avait annoncé qu'Asmodée était mort…
Valak se retourna lentement vers lui, le regard haineux. Cela fit tressaillir le concerné qui recula de quelques pas, hésitant sur la conduite à adopter.
- …Qu'as-tu encore à m'annoncer ?
Il n'aimait pas cela.
Il haïssait ce messager. Il le détestait pour ce qu'il représentait.
Déconcerté par l'attitude de son dieu, le concerné prit une inspiration, essayant d'aligner les mots avec assurance.
- …Deux membres de la DJD…Helex…Tesarus…les deux géants de Tarn…se sont échappés. Ils se sont enfuis de leurs cellules.
Valak ne réagit pas immédiatement.
Tenant toujours son verre dans la main, il fixa le messager d'un air indéchiffrable.
- …Je croyais qu'Helex était mort. Tué au combat.
Sa main tremblait sans qu'il ne s'en rende compte.
- …Nous le pensions aussi…mais…Certains de nos soldats ont…été formels. Helex marchait, roulait…avec Tesarus à ses côtés…
Valak entrouvrit la bouche, son ton bas, comme un chuchotement.
- …Et où se trouvent-ils… ? Actuellement ?
Le messager observa ses pieds.
- …Je l'ignore, Votre Altesse.
Le verre explosa dans la main de Valak.
- Votre Altesse !
Les débris de verre l'avaient blessé à la main et au bras, le sang coulant sur le sol, comme une faible rivière.
Valak n'avait pas mal.
Il ne pensait qu'à une chose. La seule chose essentielle pour lui, à l'heure actuelle.
- …Trouvez-les, leur ordonna-t-il, le ton calme mais menaçant.
Il voulait les voir morts. Les voir tous s'entretuer dans un combat pour qu'ils comprennent l'effet de toutes les pertes qu'ils ont causé…
Il désirait les voir souffrir…Il désirait voir Tarn souffrir…
Il était hors de question qu'on lui retire son vœu ! Son vœu s'exaucerait. Peu importait le prix…Ils comprendraient la douleur de perdre un être cher par leur propre faute.
- …Trouvez-les ! répéta-t-il, plus féroce.
Xoos et le messager s'éclipsèrent, laissant Valak seul baigner dans son propre sang.
« C'est fini ? Il n'y en a plus ? » cria Helex alors qu'il séparait un énième organique en deux.
Tesarus observa les alentours.
Plus personne ne venait…plus personne n'apparaissait…
Pourtant, au loin, les sirènes continuaient de résonner.
Bientôt, tout l'amphithéâtre serait encerclé.
- …On fonce jusqu'au téléporteur.
Helex approuva et lui emboîta le pas. Ils se ruèrent sur la passerelle qui menait jusqu'à la plateforme pour rejoindre le téléporteur le plus rapidement possible.
- …Un téléporteur Cybertronien, constata Helex alors qu'ils s'en rapprochaient.
- Pourquoi crois-tu que j'aie insisté pour nous y rendre ?
Helex et Tesarus ouvrirent les portes avant de s'y placer dedans. Leur corpulence imposante faisait qu'ils se retrouvèrent serrés comme des sardines à l'intérieur. Tesarus grogna et repoussa Helex alors que ce dernier tendait le bras vers le tableau de bord pour y entrer les coordonnées.
- Tu les connais, j'espère ? grinça Tesarus.
- Pas du tout.
- Pff ! Nous y voilà bien.
- Je cherche, ok ?
Tesarus se figea alors qu'Helex montait le ton. Helex usa la commande vocale pour lancer une recherche.
- Coordonnées…Demeure de Valak, ordonna-t-il.
- Tu sais où se situe cet ordinateur ? Histoire qu'on ne se fasse pas canarder ? lui lança Tesarus.
Helex tiqua, son processeur tournant à toute vitesse pour se rappeler.
- …Je…Vingtième étage.
- Tu en es sûr ?
- Oui, j'en suis sûr !
- Alors, précise les coordonnées.
- Mais je sais ! Tu me prends pour un imbécile ?
Oui, manqua de répondre Tesarus.
Au moins, il fonctionnait. Il fonctionnait convenablement.
L'ordinateur fouilla dans la base de données. Quelques secondes plus tard, un résultat s'afficha. Une photo représentait une tour immense qui surplombait les autres demeures des organiques situées tout autour.
- …C'est sûrement cela.
- Je l'espère pour toi.
A l'extérieur, les sirènes devenaient de plus en plus bruyantes.
Ils avaient rappelé des renforts…
Près de lui, Tesarus sentit Helex blêmir.
- …Allez, Helex.
Helex cligna des optiques, paraissant se reprendre. Tesarus le laissa tendre le bras pour actionner la commande de téléportation.
Au même instant où d'autres organiques pénétrèrent à l'intérieur de l'amphithéâtre, la lumière blanche, protectrice, apparut pour les englober et les transporter jusqu'au lieu de leur destination.
Ils avaient bien réussi leur coup.
La téléportation les conduisit tout droit à l'étage indiqué. Au vingtième étage. Ni une ni deux, Helex et Tesarus se dépêchèrent de dénicher la salle où était enfermé l'ordinateur central.
Tandis qu'ils contournaient l'angle d'un couloir, Tesarus et Helex se retrouvèrent face à deux gardes armés, probablement faisant leur ronde.
"A—"
Ils n'eurent pas le temps de sonner l'alerte. Helex s'en empara de l'un d'eux pour le placer dans son four tandis que Tesarus écrasa la tête de l'autre contre le mur.
- Ne perdons pas de temps…
- Tesarus !
Helex avait saisi Tesarus par les épaules pour le plaquer au sol. La seconde d'après, un tir passa juste au-dessus de leurs têtes. Tesarus cligna des optiques alors qu'Helex se redressait et fonçait droit en direction du tireur. Ce dernier usait un laser-gun avec lequel il tira à répétition, persuadé que cela ralentirait Helex dans sa course.
Mal lui en pris. Helex leva son pied et l'écrasa avec autant de facilités qu'il n'avait écrasé le Minibot rouge sur le vaisseau de la Lost light.
- Les autres vont rappliquer !
Le processeur tournant à plein régime, Helex regarda partout, comptant le nombre de portes situé à leur étage.
- Comment sais-tu que l'ordinateur est ici, au juste ?
- C'est l'organique que j'ai pris en otage qui m'a indiqué où elle se trouvait !
- Et tu n'as pas pensé qu'il aurait pu te raconter des bobards ?
Une double porte attira son attention. Au bout du couloir. Avec un code ancré dans le mur à sa porte. Toutes les autres étaient des portes simples à peine verrouillées.
Helex avait un pressentiment. Si l'ordinateur était si important, il serait sûrement bien gardé, avec une protection accrue. Helex fonça dessus tandis que Tesarus le couvrait. Sans perdre de temps à essayer de déverrouiller le code, Helex se retourna vers son camarade.
- On va l'enfoncer.
Tesarus acquiesça.
Les deux géants prirent leur élan.
- Un…deux…
Derrière eux, des cris provenant de l'autre bout du couloir.
- Trois !
Ils s'élancèrent.
La porte céda face à leurs forces combinées, laissant un trou géant composé de leurs formes combinées qui leur permit d'entrer l'un après l'autre.
Bingo. La salle informatique. Un écran géant, entouré d'autres écrans plus petits, fit face aux mécaniques de la DJD. Helex remarqua un organique se relever de son siège et dégainer son arme. Le géant fondit dessus pour l'écraser avec tout le poids de son corps.
Un liquide rouge recouvrit son châssis. Helex se redressa et se hâta sur l'ordinateur. Tesarus demeura en retrait, surveillant la porte.
- Désactive les puces et cherche où sont Tarn et Nickel, cria Tesarus. Je vais les retenir !
Helex acquiesça. Tesarus lui fit dos et dans un hurlement de rage qui fit presque trembler les murs, il se jeta sur les soldats organiques avant qu'ils ne puissent atteindre la salle informatique.
Le manuel…
Helex se frappa le poing : dans l'un des tiroirs. Le géant bleu se pressa de les ouvrir, un par un, avant de les retourner les uns après les autres.
Un manuel tomba. Helex s'empressa de le ramasser et feuilleta hâtivement les pages.
Quand il l'ouvrit, il manqua de se frapper la tête. Par Megatron ! Tout écrit en symboles organiques !
Helex grimaça…C'était absolument illisible, indéchiffrable.
Salopard d'organique…il aurait dû s'y attendre.
Derrière lui, l'un des organiques s'écrasa dans le mur en hurlant. Helex n'y prit pas attention. Tesarus veillait sur ses arrières.
Désespéré, Helex se tourna vers l'écran gigantesque. C'était peine perdue. Il ne disposait d'aucun dictionnaire de traduction pour l'écrit organique. Il pouvait seulement user ses capteurs audios qui leur traduisaient automatiquement les mots de leur dialecte, mais cela ne fonctionnait aucunement pour leurs écrits.
« Qu'est-ce que tu fiches ? » hurla Tesarus alors qu'il plongeait l'un des soldats dans sa turbine.
Helex se mordit la lèvre.
Tout leur plan ne tenait qu'à cela…mince, si Kaon avait été là, il aurait déniché une solution. C'était lui, l'expert en communication.
Désactiver…désactiver les puces…
Ils ne pouvaient pas avoir fait tout cela pour rien !
A moins que…
Il se tourna vers l'ordinateur.
S'il le cassait… ? S'il mettait le système hors service… ?
Helex était sur le point de mettre son plan à exécution mais il s'arrêta net tandis qu'un nouvel hurlement d'organiques vrillait ses audios.
Cela serait trop dangereux…S'il cassait l'ordinateur et qu'il n'y avait plus aucun moyen de désactiver les puces… ?
Réfléchis, Helex, réfléchis.
« Helex ! Tu as désactivé les puces ? Par Megatron, on sera désactivés avant que tu n'y arrives !»
Helex allait lui répliquer quand le mot de Tesarus lui traversa le processeur.
Désactiver…
Il se frappa le poing de victoire. Il venait de trouver la solution !
Il n'était pas obligé de casser l'ordinateur complètement…mais…le désactiver ? Via une panne de courant ?
- ..Tesarus.
- Quoi ?
Helex se rua vers le soldat qu'il tenait. A moitié mort, Helex le souleva à hauteur de son visage, le toisant d'une lueur prédatrice.
- Toi ! Dis-moi où se situe le disjoncteur !
L'organique lui répliqua d'un grognement de douleur.
- Helex ! Tu fous quoi ? cria Tesarus.
- Réponds-moi ! insista Helex avant de placer l'une de ses mains géantes sur la tête de l'organique. A moins que tu ne veuilles que je te fasse avaler ton propre cerveau !
- …Au sous-sol, répliqua le soldat.
Helex sourit avec dureté.
- Merci.
Sans ajouter un mot de plus, il abrégea ses souffrances.
- …Suis-moi ! cria-t-il à destination de Tesarus.
Il fallait trouver le disjoncteur. Il avait déjà vu Kaon faire. En faisant sauter un fusible, le courant n'alimentera plus l'ordinateur. Et les puces seraient peut-être désactivées dans le processus…
Et par la suite, peut-être qu'ils pourraient retrouver leurs T-cogs…
- Tesarus…Dis-moi quelque chose pour me calmer ! lui lança Helex alors qu'ils se fondaient un chemin pour se rendre le plus rapidement vers les escaliers.
- J'espère que ton plan va marcher ! lui rétorqua sèchement Tesarus.
- Dis-moi quelque chose ! Raconte n'importe quoi !
Tesarus marqua une pause.
- …Mon rencard avec Zamak ? Je t'ai dit qu'on était allés à la chasse ensemble !
La jalousie prit le corps d'Helex.
Néanmoins, il préférait ressentir cela plutôt que le stress à affronter et à périr de la main des organiques.
- …Cela suffira…grogna Helex alors qu'il ouvrait la porte pour dévaler les escaliers quatre à quatre.
« …Votre Altesse ? Mais…Que faites-vous ici ? »
Le commandant de la police se tenait face à elle. L'organique ne releva pas le regard en direction de l'autorité même de la prison. Le visage caché par une capuche, elle gardait une apparence calme.
- …Je veux récupérer la mécanique que j'ai acheté.
Elle voulait récupérer sa mère…
Mais elle n'osa pas employer ses termes devant l'agent qui gardait les mécaniques enfermés et désactivés jusqu'à ce qu'ils soient appelés à un combat à mort dans l'arène.
Elle savait qu'elle ne devait pas agir de manière aussi imprudente.
Asmodée est mort…et toi, tu couvres un meurtrier.
- Mais…votre père…votre père nous l'a transférée ici i peine quelques heures, bredouilla le commandant.
- …Il a changé d'avis.
Elle savait ce qu'elle faisait.
Le commandant la toisa avec la même expression que Xoos, qui par chance, elle avait réussi à semer.
La même expression de pitié…
- Mademoiselle…Vous ne devriez pas vous attacher à eux. Vous savez que ce sont des mécaniques. Ils n'ont aucune affection, aucune attache pour nous, les organiques…Ils ne savent même pas ressentir.
- …Je vous conseille d'obéir, glissa-t-elle dans un chuchotement.
Elle venait à peine de perdre son frère.
Elle ne voulait pas risquer de perdre sa nouvelle mère…elle en avait assez. Elle en avait assez de perdre ses proches.
- Je suis la princesse, lui rappela-t-elle. Dois-je aller avertir mon père de votre insubordination ?
Le visage du commandant se décomposa.
Leviathan comprit qu'elle avait gagné.
- …Non. Je vous conduis à elle.
- Fort bien.
Leviathan suivit le commandant à travers les couloirs qui les menèrent jusqu'aux cellules.
A l'intérieur, des mécaniques désactivés, enfermés…attendant leur heure. Leur heure de mourir au combat.
Elle essaya de ne pas paraître sensible par rapport à leur sort.
Elle ne voulait pas que sa mécanique, sa mère, se retrouve une nouvelle fois dans une arène où elle n'aurait aucune chance de s'en sortir…
Le commandant ouvrit la porte de la cellule R45.
La mécanique bleue était enchaînée, les bras en croix, les optiques vides, la tête faisant face au sol. Elle ne réagit même pas quand Leviathan s'approcha d'elle pour l'observer avec inquiétude.
Que lui avait-on fait ?
Lorsque que le commandant effectua la manipulation pour l'activer à nouveau, les optiques de la mécanique se rallumèrent.
Un sourire de soulagement recouvrit le visage de Leviathan.
- Maman !
- …Leviathan.
La mécanique lui rendit un sourire rempli d'affection et de chaleur, comme Leviathan en avait l'habitude.
C'était elle. C'était sa mère. Leviathan ordonna à ce qu'elle soit détachée. A contrecoeur, le commandant s'exécuta.
La mécanique tomba au sol et Leviathan la serra contre elle.
- …Je t'aime, maman.
La mécanique lui rendit doucement son étreinte. Passées quelques secondes, Leviathan la reposa délicatement au sol avant de lui prendre la main pour la conduire à l'extérieur.
- Maman…on y va.
- …Où allons-nous ?
- Loin d'ici. Une navette…une navette nous attend au spatio-port.
Son père ne l'accepterait pas.
Mais ailleurs, sa mère serait en sécurité. Loin de cette guerre, loin de ce conflit entre organiques et mécaniques qui n'avaient aucun sens.
Elles allaient quitter Ataglan…
Elles allaient partir loin, loin de cette planète.
La mécanique hocha la tête.
- …Je vous suis, Leviathan. Je vous suivrai toujours.
- Oh...
Elle avait failli l'oublier. Elle sortit l'objet de sa poche pour le lui tendre.
On le lui avait pris à son arrivée.
- Cela t'appartient.
La mécanique réagit à peine au téléphone qui lui appartenait.
- Dois-je le prendre?
- Il est à toi.
- ...Si Leviathan le désire.
La mécanique le récupéra avant de le glisser dans son châssis.
- Bien. Allons-y.
« …Marre des escaliers…marre des escaliers… » haleta Tesarus alors qu'ils descendaient ensemble jusqu'au dernier étage.
Helex réprima sa frustration sans cesser d'avancer.
Alors qu'ils franchissaient ensemble les dernières marches les séparant du sous-sol, Tesarus s'accorda une légère pause pour reprendre son souffle. Le sous-sol était sombre, éclairé à peine par une lumière bleuâtre.
Helex ne s'accorda pas un tel loisir et remarqua le boîtier électrique à l'autre bout de la pièce, encastré dans le mur.
Ils n'auraient pas fait tous ces efforts pour rien…
- …Tu es sûr que cela marchera ? l'interrogea Tesarus alors qu'Helex s'avança vers le boîtier électrique pour l'ouvrir.
Helex ne répondit pas.
Il se contenta de lui adresser un signe d'ignorance. Le temps leur était compté. Ou bien cela fonctionnait et ils auraient un répit pour chercher les autres et repartir, ou bien ils mourraient tous ensemble…
Il préférait que cela soit la première option.
Mais dans tous les cas, Helex aurait tout essayé.
- J'espère que tu as dit au revoir à Zamak au cas où cela tournerait mal.
- …Ne me parle pas de malheur. J'ai peur de ne pas la revoir. De ne jamais la revoir.
Helex ouvrit le boîtier. Alors que Tesarus se rapprochait de lui par-derrière, Helex sentit son spark s'accélérer à la vue du bouton « arrêt ».
Il savait comment provoquer une panne…il n'avait qu'à appuyer, mais il avait peur que cela ne fonctionne pas…
- …Tesarus.
- Quoi ?
- Je ne te l'ai jamais dit…
Helex posa son doigt sur le bouton « arrêt ».
- …Mais malgré notre rivalité, tu es celui que j'aime le plus, dans l'équipe.
Tesarus ne répondit jamais.
Helex devina qu'il l'avait pris au dépourvu. Mais tant pis. Au moins, c'était dit. Il s'était déclaré car c'était vrai.
Lui qui n'avait jamais été sentimental…Le voilà qui le devenait dans la pire des situations.
Helex pressa sur le bouton « arrêt ».
Et les lumières autour des deux géants de la DJD s'éteignirent.
« Plus vite…plus vite… »
Leviathan ne lâcha jamais la main de sa mère. Elle l'avait recouverte d'une capuche pour que les habitants ne réagissent pas, qu'ils ne sachent pas qu'il s'agissait d'une mécanique. Autrement, elles seraient poursuivies.
Et elle serait ramenée à son père par les gardes…
Son père ordonnerait sûrement à ce que la mécanique soit détruite. Pour de bon.
Et Leviathan…Leviathan ne le supporterait pas.
Alors qu'elles traversaient les rues pour quitter la ville le plus vite possible, Leviathan jeta un coup d'œil par-dessus son épaule.
Des sirènes…des voitures qui encerclaient les arènes.
D'autres se dirigeaient tout droit vers la Tour…sa maison…
Pourquoi ?
Qu'était-il arrivé ?
Leviathan se fit violence pour ne pas faire marche arrière et pour ne pas revenir afin de voir ce qui se passait.
Elle ne devait pas céder…pas maintenant…
Elle devait placer sa mère en sûreté…
Leviathan leva le regard. Le pont…le petit pont en bois qui séparait la ville du reste du monde.
Elles n'avaient plus qu'à le traverser…et elles auraient quitté la ville. Le spatio-port n'était plus qu'à quelques kilomètres.
« On aura bientôt quitté la planète, maman ! »
La mécanique acquiesça et s'empressa d'ouvrir la marche, prête à traverser le pont. En-dessous de leurs pieds, l'eau noire paraissait déchaînée.
Leviathan la suivit, le regard balayant l'horizon.
De gros nuages noirs…
Un orage…un orage approchait.
Elles devaient quitter Ataglan le plus rapidement possible…
La mécanique lui faisait dos, enjambant les derniers mètres qui séparaient le pont de la terre ferme.
L'autre côté…l'autre côté n'était plus très loin…
« …Maman…j'ai peur… »
La mécanique marqua un silence, avant de répondre.
« …Cela ira, Leviathan. Tout ira bien. »
Leviathan laissa échapper un rire nerveux.
- Tu es toujours présente pour me rassurer.
La mécanique était prête à sauter pour atterrir sur l'autre rive.
- Maman…dépêche-toi ! On n'a plus beaucoup de temps.
Quelques mètres…quelques mètres et elles auraient quitté la ville.
La mécanique releva la tête.
Leviathan ne put percevoir son expression, sa mère lui faisant toujours dos.
Puis, sans crier gare, la mécanique fit volte-face.
Et se rua en sens inverse pour revenir de l'autre côté.
- Maman ! Maman, où vas-tu ?
Sa mère l'ignora. Elle continua sa course sans lui répondre.
- Maman !
Leviathan tendit le bras pour la rattraper.
L'organique se figea.
Ce bruit fut un bruit qu'elle n'oublierait jamais.
Un bruit qui ne dura que quelques secondes…avant que tout ne devienne silencieux.
Le bruit de l'orage…le bruit de la foudre qui avait frappé le pont.
Le sol disparut sous ses pieds…
Et Leviathan plongea dans l'eau noire. L'organique eut à peine le temps de remonter à la surface, recrachant ce qu'elle avait juste avalé avant de se mettre à tousser.
Elle avait bu la tasse…
Leviathan ne voyait plus rien autour d'elle…l'eau lui barrait la vision, les nuages l'empêchaient de percevoir clairement autour d'elle.
Mais cela n'avait pas d'importance…
- Maman !
Elle étendait les bras, se débattant dans l'eau pour ne pas couler, pour ne pas tomber…
Pour ne pas se noyer…
- Maman !
Elle l'appelait à l'aide…Elle appelait sa mère à l'aide pour qu'elle la sorte de là…
Sa mère…sa mère allait venir…elle allait la sauver, comme toujours. Elle avait toujours pu compter sur elle.
La mécanique demeura au bord de la rive, immobile.
- Maman ! Maman, aide-moi ! la supplia Leviathan.
La mécanique ne bougeait toujours pas.
Lorsque Leviathan se hissa à la surface pour se tourner vers elle et lui tendre la main pour qu'elle la lui prenne, elle réalisa que la mécanique ne souriait plus.
Il n'y avait pas d'inquiétude sur son visage…
Pas d'angoisse quant à son sort…
Non. Juste une expression de pure haine.
Une expression qui frappa Leviathan en plein cœur.
- …Maman…
Pourquoi ?
La mécanique secoua la tête, sans rien dire.
- Maman !
La voix du robot s'éleva enfin :
- …Je ne suis pas ta mère.
Elle tourna les talons, prête à partir.
Non !
- Maman !
Elle ne voulait pas y croire…Elle ne voulait pas croire que son père avait raison…
La vue embuée par les larmes, Leviathan continua de crier :
- Maman ! Je t'ai sauvée ! Je t'ai sauvée !
La mécanique s'immobilisa.
Elle lui adressa un coup d'œil par-dessus l'épaule, avant de répliquer froidement :
- Pauvre petite esclavagiste qui m'a lavée le cerveau.
Cela fut tout.
Sans lui adresser aucun regard, la mécanique disparut pour rejoindre la ville.
Leviathan oublia de se débattre.
Elle oublia d'appeler à l'aide…
Son père…Son père avait raison…
Cette mécanique n'était pas sa mère…
Elle ne l'avait jamais été.
Les larmes roulèrent sur ses joues, tombant dans l'eau noire.
Lentement, elle abaissa le regard pour observer son corps.
Elle se comportait comme une enfant…
Elle était devenue adulte, avec un corps d'adulte…depuis tant de temps déjà…mais elle se comportait comme une enfant.
Alors qu'elle devrait déjà avoir être en phase pour les responsabilités pesant sur ses épaules…
Mais elle était restée une enfant qui…s'accrochait à l'espoir de revoir sa mère un jour.
Elle sentit des gouttes tomber sur sa tête.
La pluie…
La pluie…cela lui procurait un si grand bien…
Leviathan oublia sa peur. Elle oublia sa rage. Elle oublia son désespoir. Elle oublia sa tristesse.
La pluie…Quelle douce sensation…
Elle se sentait comme…apaisée.
Elle venait de réaliser que sa mère était partie pour toujours…que personne ne saurait la remplacer.
Comme si elle était entrée dans l'acceptation…
Elle venait enfin d'entrer dans la phase d'acceptation…
Peut-être était-ce ce qu'elle avait toujours attendu. Pouvoir accepter afin de faire son deuil…
Leviathan prit une douce inspiration.
Elle étendit les bras.
Maman…Asmodée…
Puis, elle ferma les yeux avant de se laisser couler dans l'eau noire et d'être accueillie par ses proches qui l'attendaient, à bras ouverts.
