Vocabulaire (et oui, ça faisait longtemps)
- Yokatta : je suis soulagé
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Check Mate DxD
Chapitre 103 : L'Esprit du Loup / Ookami no Seirei
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Sirius ouvre la porte d'un compartiment mais James, derrière lui, le pousse et il s'effondre à l'intérieur. Il tombe sur les genoux du seul occupant de la pièce. Un garçon de onze ans, comme lui.
"Désolé" dit-il. "Je m'appelle Sirius."
Le garçon baisse la tête et cacha ses yeux noisette clair derrière ses cheveux châtains.
"Remus…" dit-il d'une voix faible.
"Ravi de te rencontrer Remus"
"C'est super !" S'exclama James. "On est tous les trois ensemble à Gryffondor !"
Sirius hoche vigoureusement la tête. Remus sourit timidement.
Sirius regardait son ami. Remus semblait faire plus vieux que son âge. Il était maigre, voire même émacié, avait souvent des cernes sous les yeux, ses cheveux étaient abîmés...et puis il y avait cet étrange maladie qui le forçait à rester à l'infirmerie une fois par moi.
Il lui disait de ne pas s'inquiéter mais Sirius était inquiet pour son ami. Il devait découvrir ce qu'il avait.
"Ça n'a pas d'importance Remus !" S'exclama Sirius.
"Si, ça en a !" Lui cria son ami. "Je suis un monstre !"
"Mais non, arrête de dire ça, ce n'est pas vrai" lui dit James.
"Si je suis un monstre. Je serais toujours un monstre."
Remus s'enfuit. Sirius sent son cœur se serrer.
"C'était extraordinaire !"
Sirius se sent gonflé de joie en entendant Remus et surtout en voyant son sourire. Il ne l'avait jamais vu aussi heureux. Hier soir, c'était la pleine lune et ils avaient tous les trois pris leur forme animagus pour accompagner leur ami.
C'était la première fois pour eux et la première fois que Remis ne s'était pas automutilé pour s'empêcher de faire du mal aux autres.
Sirius était heureux.
"Je suis désolé Remus ! Tellement désolé ! Je ne voulais pas ! Je ne pensais pas…"
"C'est ça le problème avec toi Sirius !" L'interrompit James. "Tu ne réfléchis pas ! Servilus aurait pu se faire tuer si je n'étais pas arrivé à temps !"
"Ce n'est pas ce que je voulais !" Tenta de se défendre Sirius.
"Mais c'est ce qui aurait pu se passer ! Non seulement Servilus serait mort mais il y aurait eu une enquête Remus aurait été démasqué et exécuté ! Tu comprends ?"
"Je n'ai pas réfléchis ! Je suis désolé ! Pitié, Remus ! Pardonne-moi !"
Il plonge ses yeux gros acier dans ceux noisettes de son ami. Celui-ci lui sourit.
"Bien sûr que je te pardonne, Sirius" dit-il.
Mais au lieu de se sentir soulagé, Sirius sent son cœur devenir plus lourd. Ce n'est pas un vrai sourire, un sourire joyeux. C'est un sourire triste...et apeuré.
Sirius se sent si mal à ce moment-là…
"Ça y est, on l'a fait ! On est diplômés !" S'exclama James.
"À nous la formation des Aurors !" S'exclama à son tour Sirius.
"Et vous ? Peter, Remus ? Vous allez faire quoi ?"
"Je...je vais rentrer au Ministère…" balbutia Peter.
"Moi...moi, je verrais bien" dit paisiblement Remus.
Mais Sirius sent que son ami n'est pas bien.
Par la suite, Sirius continua à regarder Remus.
Remus qui cherche désespérément du travail mais personne ne lui en donne parce qu'il est un Loup-Garou et qui tente tout de même de rassurer ses amis qui s'en font pour lui.
Remus qui tient le petit Hariel dans ses bras. Il ne voulait pas le porter, il avait peur, mais Lily lui avait mis d'office dans les bras. Il sourit et Sirius sourit avec lui.
Remus qui est de plus en plus distant, de plus en plus évasif sur ses absences. Sirius refuse de croire que ce soit quelque chose de mal. James aussi. Pourtant il accepte de devenir Gardien du Secret à sa place.
Il ne voit plus Remus. Il est à Azkaban. Il est innocent mais il ne dit rien, à quoi bon.
Remus à nouveau face à lui. Adulte mais toujours si fatigué. Il n'est pas mieux. Il n'était pas resté à hôpital magique où il était assez longtemps pour effacer plus de dix ans d'emprisonnement.
Remus à nouveau jeune et plus en forme qu'il ne l'avait jamais été. Plus beau aussi. Sirius se surprend à avoir des pensées étranges pour son dernier ami.
Remus qui rit.
Remus qui a peur.
Remus avec des crocs et des griffes de loup.
Remus décidé.
Remus serein.
Remus... allongé... là.. sur le sol...baignant dans son sang...mort ?
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Sirius jeta sa tête en arrière et cria. Ce n'était pas un cri humain mais un hurlement de bête furieuse. C'était comme si un loup criait avec lui. On pouvait presque voir sa silhouette furieuse se dessiner dans son dos.
Il reprit le manche de son énorme épée et chargea à nouveau Draco. Celui-ci voulut se mettre en garde mais cette fois son adversaire fut plus rapide que lui. En effet le mouvement de Sirius avait été si rapide que personne n'avait réussi à le voir. Le tranchant de sa lame s'écrasa sur le côté du corps du Pion en armure. Cependant, elle n'était pas assez tranchante pour occasionner des dégâts. Pourtant le choc fut suffisamment violent pour envoyer voler Draco.
Celui-ci réussit à planter son poing dans le sol pour s'arrêter et se remettre sur ses pieds. Il avait perdu sa faux durant l'assaut mais il n'eut pas le temps de la récupérer. En effet, il eut juste le temps de croiser ses bras au-dessus de sa tête pour parer le nouveau coup de Sirius. Celui-ci, à peine avait-il repris son équilibre qu'il avait à nouveau foncé ver son adversaire. Plantant son pied dans le sol tout en brandissant sa lame, il réussit à le surplomber pour lui asséner un coup de taille verticale descendante.
La puissance du choc fut telle que le sol se brisa sous Draco. Des lézardes apparurent sur la pierre, formant un motif de toile d'araignée autour de lui. Ses pieds, eux, étaient complètement enfoncés dans la terre ferme qui se trouvait en dessous.
Sirius poussa alors un nouveau cri bestial et se mit à attaquer avec frénésie son adversaire. Alors qu'auparavant il avait dû mal à manier son épée, trop lourde pour lui, à présent, elle semblait ne rien peser au vu de la façon dont il la balançait sur son adversaire. Il semblait plus fort mais aussi plus rapide. Ses attaques étaient si vives que Draco ne pouvait que se défendre.
Pourtant, à un moment, celui-ci sentit un léger changement de rythme. Il arriva à disserter une ouverture et en profita. Grâce à ses mains gantées d'acier, il réussit à attraper la lame puis la projeta au loin, droit sur un bâtiment. Le choc fut si violent que Sirius traversa totalement le mur mais aussi les deux suivant et se retrouva enterré sous des décombres.
Pendant quelques instants, plus rien ne bougea. Mais soudain, il yeux eut une explosion et Sirius émergea des décombres en hurlant. Son énergie démoniaque tournait autour de lui, pulsant et rageant sans discontinuer. Son corps, lui, semblait abimé. Il était recouvert de poussière mais aussi de sang. Son bras faisait un angle étrange, pas naturel.
Mais cela ne l'empêcha pas de retourner au combat.
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Il leur avait fallu un simple coup d'œil pour se comprendre. Ils ne se battaient pas depuis très longtemps ensemble mais c'était suffisant pour savoir ce qu'ils avaient à faire.
Viktor, qui était le plus proche, se posta près de Remus et fit jaillir un bouclier devant lui, dirigé vers le combat de Sirius et Draco. Fleur, accompagnée de Cédric, arriva alors et se mit à genou devant Remus..
"Pitié, je t'en prie, ne soit pas mort…" marmonna-t-elle nerveusement.
Ses mains s'illuminèrent d'une lumière verte. Un sort de soin. De son côté, Cédric se posta juste à côté de Viktor, ses pistolets prêts à repousser un quelconque adversaire.
Il y eut alors un grognement et le corps du Lycanthrope frémit.
"Remus !" S'exclama alors Cédric. "Ça va ?"
"Je suis une Tour" gargouilla le plus âgé. "Je survivrai."
Sa voix était encore rauque à cause de la pression que Draco avait exercé sur son cou. Une énorme trace noirâtre s'étalait d'ailleurs sur sa gorge.
"Attends, ne bouge pas !" Intervint Fleur alors qu'il tentait de se relever. "Laisse-moi au moins refermer ta plaie."
Remus grogna mais se laissa faire.
"Que..qu'est-ce qui s'est passé ?"
"Draco s'est servi de toi comme bouclier" lui répondit Cédric. "Après ça, Sirius est devenu comme fou."
Remus tourna la tête et essaya de voir le combat.
"Quelque chose cloche. Les coups de Sirius, ils sont trop désordonnés… il ne se protège même pas."
Il avait beau être d'une nature imprudente, Sirius savait se battre à l'épée. Il savait attaquer et se défendre. Cette façon de combattre sans faire attention à sa propre sécurité ne lui ressemblait pas du tout.
"Son bras" dit alors Viktor.
Remus se redressa malgré les protestations de Fleur et regarda à nouveau en se concentrant sur le livre qu'avait indiqué son camarade. Le combat avait aggravé la blessure et l'os sortait à présent de la chaire.
"Il ne devrait pas pouvoir combattre avec une blessure comme ça" remarqua Cédric, inquiet. "On dirait… on dirait qu'il ne ressent pas la douleur."
Le combat entre les deux était féroce. Les coups s'échangeaient à une vitesse vertigineuse. Tout autour d'eux, l'air crépitait d'énergie et la pression se faisait de plus en plus forte. Le corps de Sirius était sérieusement endommagé. Son bras n'était pas le seul problème. Son corps était couvert de coupure à cause du choc des énergies. Des bleus commençaient à se former partout sur son corps et du sang coulait de sa bouche en abondance, preuve qu'il commençait à faire une hémorragie interne.
"Draco va le tuer !" S'exclama Fleur.
"Si son corps ne lâche pas avant" dit une voix ronronnante à proximité.
Chess apparut dans les airs et se mit à flotter paresseusement.
"L'armure est impénétrable parce que Draco l'a dessiné ainsi et que sa force mentale était suffisante pour qu'elle le soit. Mais à l'intérieur Draco subit tous les contrecoup des attaques de Sirius si bien que son corps ne va pas durer très longtemps, Nya…"
"Est-ce que… est-ce qu'il vont s'entretuer ?" Demanda Remus.
"Qui sait…" répondit le Familier en léchant sa patte.
"Mais toi, tu pourrais l'aider, non ? Tu pourrais raisonner Draco ?"
"Si je pouvais le faire, cela serait déjà fait, non ?" Répondit le chat en haussant les épaules (ce qui était assez étrange pour une espèce qui ne possédait pas d'épaules).
"Il faut pourtant les arrêter…" dit Cédric.
"Dans ce cas j'y vais" dit alors Viktor.
"Quoi ?" S'exclama son ami.
Mais le Bulgare était déjà partit.
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Il ne savait pas ce qu'il allait pouvoir faire mais il devait agir. Fleur avait triomphé d'une ennemi puissant et redécouvert les pouvoirs de sa race tout en acquérant un artefact puissant. Cédric avait trouvé sa propre manière de se battre en utilisant des armes qu'aucun sorcier ne penserait à utiliser. Et puis il y avait Remus qui était un Lycanthrope et qui, en plus de ses capacités de Tours, alliait la vitesse, l'agilité et les sens du loup ainsi que ses griffes et ses crocs. Même Sirius et Draco avaient leur propre point fort et même si à présent ceux-ci jouaient contre eux, une fois maîtrisés, ils pourraient devenir puissant.
Viktor aussi voulait accomplir quelque chose. Il voulait se sentir appartenir à ce groupe. C'était ironique. Lui qui avait toujours été entouré, la seule chose qu'il avait toujours voulut c'était qu'on le laisse tranquille. Il ne serait pas rendu compte que ce n'était tant pas le nombre de personnes autour de lui que ce qu'ils représentaient pour lui qui importait.
Depuis longtemps il préférait vivre seul que mal accompagné pour la simple et bonne raison qu'il n'avait jamais trouvé de bonne compagnie. Mais cette fois c'était différent. Pendant c'est quelques petites semaines, il avait rencontré des gens qu'il estimait.
Bon, le simple fait qu'ils n'agissent pas comme des groupies était déjà une amélioration en soi mais ce n'était pas seulement ça.
Il se sentait bien.
Il n'y avait pas toujours besoin de parler ou d'agir. Juste à rester ensemble...et à se battre.
Contrairement à ce que beaucoup de gens pouvaient penser, Viktor n'aimait pas vraiment se battre. C'était pour cela qu'il était Attrapeur au Quidditch. On le laissait tranquille et cela marchait pour lui. Pourtant, depuis qu'il était devenu un Démon, un nouvel instinct s'était éveillé en lui. L'instinct de protection.
Il se sentait bien avec ses amis et avec son maître, Hariel. Il chérissait leurs moments ensembles et il ne voulait pas que cela se termine. C'est pour cela qu'il allait les protéger...même si c'était d'eux-mêmes.
Péniblement, il avançait dans la direction du combat qui faisait rage entre Sirius et Draco. Leurs coups étaient si puissants qu'ils envoyaient des ondes de choc aux alentour et leur pouvoir fluctuait tellement qu'il faisait vibrer l'air, créant des mouvements aériens qui repoussaient tout autour d'eux.
Viktor marchait donc péniblement dans leur direction, son corps protégé par sa seule résistance de Tour. Des graviers et des petits morceaux de roche volaient dans sa direction et l'auraient percutés s'il n'était pas protégé des impacts par le champ de force qui entourait son corps. Il ne pouvait pas prendre le risque de créer un bouclier. Une telle magie, capable d'arrêter des projectiles physiques prendrait trop le vent et l'empêcherait d'avancer. Non, il devait continuer comme ça.
Puis il entra dans l'œil du cyclone.
Dans une zone d'environ deux à trois l'être autour des adversaires, la pression de leur pouvoir était si grande que l'air était trop lourd pour bouger. Une telle pression aurait dû normalement écraser Viktor sur le sol mais, une nouvelle fois, sa résistance de Tour le protégeait.
Sirius et Draco étaient tellement occupés à tenter de se détruire l'un l'autre qu'ils ne le remarquèrent qu'au moment où il agit. Au moment où la lame de l'un et le poing de l'autre s'abattit, le Sorcier Bulgare se glissa entre les deux et les saisit avec ses mains nues mais protégées par la magie.
Sirius et Draco tentèrent de se dégager mais la force de la Tour était trop grande. Pourtant, leur détermination teintée de folie était plus forte. Sentant qu'il allait lâcher, Viktor les repoussa brutalement à l'opposée l'un de l'autre. Cela n'arrêta pas les deux adversaires qui se ruèrent à nouveau l'un vers l'autre. Sauf que cette fois, leur ennemi commun était Viktor.
Celui-ci leva ses poings au niveau de son visage, les bras pliés de chaque côté de son torse et invoqua des boucliers pour le couvrir.
Le choc fut énorme mais Viktor tint bon. Même quand les deux virent que leurs attaques avait été contrées et qu'ils recommencèrent de plus belle en s'acharnant contre lui, il tint bon.
Il le devait.
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"Que se passe-t-il ?" Dit une voix.
Rias se retourna et vit un grand Dragon noir arriver juste à côté d'eux. Proteus était revenu. Sur son dos, il y avait Excalibur, c'était elle qui avait posé la question, Xenovia et Irina. Les Hyoudou et Asia étaient également présents et ils entouraient une quatrième personne.
"Issei !" S'exclama la jeune fille en s'envolant vers lui.
Gouro et Miki s'écartèrent pour qu'elle puisse voir son fiancé. Elle s'étrangla en voyant son état. Il était couvert de plaies et sa peau avait pris une teinte noirâtre à plusieurs endroits. Son bras était gonflé, preuve qu'il était très mal en point. Asia se tenait à ses côté, sa tête sur ses genoux, et entreprenait de le soigner avec son Sacred Gear.
"Il...il ira bien Rias-senpai" dit celle-ci. "Il est seulement endormi et Twilight Healing fonctionne bien sur lui."
"Yokatta…" soupira la jeune femme, soulagée.
"Que se passe-t-il ici, Rias ?" Demanda à nouveau Excalibur. "Pourquoi Draco...et Sirius et Viktor."
La jeune Héritière Gremory résuma rapidement la situation à l'Épée Sacrée. Cependant, au moment même où elle achevait son récit et avant même que son interlocutrice puisse réagir, leur attention fut attirée par le combat.
"Oh par Satan, non !" Balbutia Rias.
Sans s'être concertés, Draco et Sirius s'étaient éloignés d'un Viktor essoufflé. On aurait pu penser qu'ils chercheraient à se battre à nouveau entre eux mais ce n'était pas le cas. à plusieurs dizaines de mètres au-dessus de lui et en parfaite coordination l'un avec l'autre, ils se préparaient à lancer une attaque.
La pression de l'air était plus forte que jamais alors que les deux tentaient de rassembler autant d'énergie qu'ils le pouvaient. Compte tenu de leur état de folie, c'était beaucoup trop, à la fois pour eux et pour Viktor. Leur corps étaient entourés d'une aura rouge écarlate qui grandissait de seconde en seconde jusqu'à ce que d'un seul coup et une nouvelle fois sans se concerter, ils chargèrent vers le sol, vers Viktor.
"Si jamais ils touchent le sol, l'impact va complètement détruire l'île !" S'exclama Rias. "Et eux avec."
Remus, de son côté, était trop loin pour entendre ce que la jeune femme disait mais il en était venu à la même conclusion.
"Non ! Sirius !" S'écria t'il en se redressant.
Au cours de ce même mouvement, son corps changea. Il devient plus grand et plus large à tel point que ses vêtements craquèrent sous la pression de ses muscles nouvellement formés. Son visage s'allongea, ses jambes se déformaient et son corps entier se recouvrit d'une épaisse fourrure brun doré.
D'une puissante impulsion de ses pattes arrière semblables à celles d'un loup, Remus s'élança en direction de Viktor. Il devait absolument aidé son cadet et stopper son ami avant qu'ils ne se détruisent l'un l'autre. Il le fallait. Cependant alors qu'il courrait, il se rendit compte qu'il n'arriverait pas à temps. Grâce à sa transformation, il était devenu plus rapide, presque au niveau d'un Cavalier. Pourtant il savait qu'il n'y arriverait pas à temps. Il n'allait pas pouvoir empêcher l'impact.
Mais Viktor, lui, n'était pas prêt à laisser faire ça et encore moins à mourir ou à laisser mourir Sirius et Draco. Il allait les protéger de tout et même d'eux-mêmes. Ça, il en était persuadé.
À nouveau il brandit les poings mais cette fois il concentra sa volonté en même temps que l'énergie démoniaque en lui et il se prépara au choc. Il allait être rude, il le savait. Mais il tiendrait bon.
Le métal des armes s'écrasa sur les boucliers avec une puissance décuplée par toute l'énergie accumulée par les deux attaquants. Viktor cru qu'il allait céder mais il tint bon.
"Mais comment fait-il ?" Balbutia Rias. "Je n'ai jamais vu une Tour aussi jeune arriver à bloquer une attaque de cette ampleur. Surtr, celle de mon frère y arriverait et pourtant..."
Mais ce n'était pas fini. Chacun des deux, soit avec une lame, soit avec un poing, continuaient à presser fortement contre les protections du jeune homme qui continuait à tenir bon. Malheureusement l'énergie qui se dégageait des deux combattants était trop forte. Viktor la sentit se mettre à corroder celle de ses boucliers qui commencèrent à se fendre.
"Si on agit pas de suite...il risque d'y rester" s'exclama Excalibur.
Je tiendrais bon, se dit cependant Viktor lui-même. Je tiendrais bon et je les protégerais.
Je les protégerais...
Je les protégerais…
Je les protégerais... d'eux même s'il le faut !
Il poussa alors un grand cri, comme un rugissement et sa volonté se décupla.
"Je n'abandonnerai pas !" S'écria-t-il.
Et alors que les boucliers semblaient être arrivés à leur limite, ils se mirent briller. Il y eut alors un flash et les deux simple bouclier de protection démoniaque se transforment. à la place se tenaient deux énormes disques scintillants qui pulsaient d'une énergie considérable. On pouvait apercevoir un motif différent dessus mais il était encore trop flou, pas assez abouti.
Et pourtant il suffit. Il suffit à stopper l'attaque de Sirius et Draco jusqu'à ce que leur énergie s'épuise. Les deux tombèrent alors à terre. Ils ne bougeaient plus.
"Draco ! Sirius !" S'écria Proteus en s'élançant vers le garçon.
Il reprit forme humaine, ce conservant de sa forme de Dragon qu'une paire d'ailes qui lui permit de voler jusqu'aux deux blessés. Remus, cependant, était arrivé en premier. Toujours sous sa forme de Lycanthrope, il reniflait le corps de Sirius avec un air affolé. On avait du mal à ne pas voir son attitude quasi inhumaine dans son comportement mais il était loin de la bête folle qu'il avait toujours été à chacune de ses transformations avant qu'il ne devienne un Démon.
Alors que les autres arrivaient vers eux, les boucliers scintillants de Viktor se mirent à se dissiper. Il chancela et tomba au sol à son tour. Il était encore conscient mais il était pâle et son corps tremblait d'épuisement. Une main se posa sur son épaule. Il releva la tête et vit que c'était Cédric qui lui souriait. Il recouvrit alors sa main de la sienne et lui rendit son sourire.
De son côté, comme l'avait fait Remus avec Sirius, Proteus se mit à vérifier l'état de Draco. Son armure avait disparu quand il s'était évanoui, permettant à tous de voir à quel point son corps était en mauvais état, presque autant que celui de Sirius. Les deux avaient également des niveaux de Magie dangereusement bas. Leur esprit les avait alors mis dans une espèce de comas pour les protéger et permettre une récupération plus rapide.
Heureusement à part cela, ils étaient hors de danger. Ils seraient pris en charge par des soigneurs Démoniaques, peut-être Avicenne lui-même, et ils se réveilleraient bientôt...enfin ils l'espéraient.
"C'est...c'est fini ?" Demanda alors Fleur.
"Oui" répondit Excalibur. "Pour nous oui. C'est fini."
Elle regarda alors en direction de l'hôtel de ville puis s'en détourna.
"Rentrons"
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Rizevim était mort et Trihexa avait disparu.
Après la bataille, Azazel avait poursuivi le Lucifer dans les profondeur de la ville. Celui-ci était protégé par Lilith, la "fille" d'Ophis et bien qu'Azazel se savait incapable de la battre, il avait réussi à l'amadouer avec des sucreries au chocolat. Elle était à présent au japon, au côté d'Ophis dans la résidence Hyoudou.
Cela pouvait paraître étrange dit comme cela mais Lilith n'était pas une enfant comme les autres. Déjà, contrairement à Ophis, elle était véritablement une enfant, à peine plus de deux ans. Elle avait également été élevée sans aucune affection. Rizevim n'avait toujours vu en elle qu'une arme et la traitait comme tel. Elle n'était pas habituée aux actes de gentillesses et encore moins à manger quelque chose de bon, comme du chocolat.
Quant à Rizevim lui-même, il avait tout simplement été trahis. Azi Dahāka, les deux Dragons Maléfiques qui lui restaient lui avaient tout simplement dérobé le Saint Graal, le laissant sans protection aucune.
L'acte magique en lui-même était important. Que quelqu'un ouvre la dimension personnelle de quelqu'un d'autre nécessitait une magie puissante, des sorts complexes ou une connaissance intime de la personne. Et plus la victime était puissante et plus c'était difficile. Oui mais voilà, Rizevim était au bout du rouleau. Depuis plusieurs mois, la malédiction de Fafnir, celle que le Dragon Doré lui avait apposé quand il l'avait blessé, au Ciel, le rongeait petit à petit, le forçant à utiliser sa magie plus que de raison et à se concentrer sur ses projets.
Il avait donc découvert son dos à ses ennemis et ceux-ci l'avaient trahis. Et à présent Rizevim était mort, tué par son propre petit-fils Vali en suppliant pour sa vie. C'était paraît-il un spectacle assez pathétique mais peut-être est-ce que c'était la dernière tromperie de Rizevim et que celui-ci désirait en fait être tué.
Parce que bien évidemment le vieux renard avait un dernier tour. Après sa mort, son âme, qu'il avait lui-même ensorcelée, avait brisé le dernier sceau empêchant le réveil de la Bête.
Ni Azazel ni Vali n'étaient rentré dans les détails de ce à quoi elle ressemblait mais c'était inutile. Leur esprit en portait les marques. Trihexa était un tel monstre que sa simple présence pouvait marquer ceux qui la voyaient. Pas étonnant qu'Hermione en ait été traumatisée.
Mais heureusement, la Bête était encore trop faible pour être dangereuse. Seule l'une de ses sept têtes était éveillée et sa toute-puissance ne serait restaurée qu'avec le réveil des autres. Mais ni Vali ni Azazel n'avaient pu agir car Apophis et Azi Dahāka avaient tout simplement emmené le monstre avec eux dans un endroit inconnu.
Ils avaient beau mépriser Rizevim, ils avaient trouvé très intéressant de défier le Grand Rouge et de déchirer la trame entre les mondes pour défier d'autres divinités. Cela voulait dire que malgré la mort du Lucifer, le danger planait toujours autour d'eux sans qu'ils sachent à quel moment il allait leur tomber dessus.
Mais pour le moment, HariEx avait d'autres choses à penser. Des choses qui concernait le Monde des Sorciers.
Après la bataille, tous étaient rentrés au Makai penser leurs blessures. Après quelques temps tous allaient à peu près bien sauf trois personnes. En effet, Issei, Sirius et Draco étaient toujours dans le comas. Selon Avicenne, leurs jours n'étaient pas comptés mais au vue de leur épuisement, ils allaient sans doute mettre du temps à se réveiller. Peut-être plusieurs semaines. En tous les cas, au mois d'août, trois semaines après la bataille, la situation restait inchangé.
Cependant, aux alentours de midi passé heure du Makai, un incident était survenu. Une alerte. Mais pas n'importe quelle alerte puisqu'il s'agissait de l'orphelinat Clair Matin, l'endroit où Hariel Potter devait normalement habiter durant l'été.
Un signal sonore s'était allumé dans l'esprit d'Hariel ainsi que dans celui de Grayfia, qui, quand elle y était, occupait le poste de directrice. Il annonçait que quelque chose de magique était entré dans le périmètre que les Démons avaient installé tout autour.
Grayfia et HariEx (avec Proteus qui avait repris sa forme d'enfant) s'étaient donc précipité sur Terre. Généralement une telle alerte voulait dire qu'un Sorcier, généralement Dumbledore ou des gens qui lui étaient affiliés traînaient dans le coin.
Ce n'était pas la première fois en fait. Hariel avait remarqué, lors de sa semaines avec eux, que l'orphelinat était surveillé par des Sorciers. à plusieurs reprises il avait dû se rendre là-bas pour faire acte de présence et ne pas éveiller les soupçons. Ne pouvant plus le supporter, il s'était fait passer pour un généreux donateur anonyme qui avait offert des vacances aux États-Unis aux enfants.
C'était un choix pratique. Les États Unis étaient assez isolationnistes et pénétrer sur leur territoire n'était pas aisé. Cela voulait dire que plus personne ne pourrait le surveiller. Il avait envoyé quelques Démons du Clan Gremory pour servir d'accompagnateur ainsi que surveiller la situation mais comme il l'avait espéré, aucun sorcier n'avait été repéré. Du moins aucun sorcier anglais.
En tous les cas, HariEx, elle, n'avait pas eu d'alerte provenant de l'orphelinat...du moins jusqu'à ce soir. Le voyage devait durer trois semaines, pas étonnant que les enfants soient de retour et donc la surveillance.
Pourtant, quand ils étaient arrivés sur place, Alcide Ludworth, la directrice, qui, quand Grayfia était là pensait n'être qu'une employée, leur avait dit que personne ne s'était présenté. De plus, il n'y avait aucun signes de la présence de Sorcier autour du bâtiment.
"Les enfants…" dit alors Proteus, avec un air affolé.
Ses yeux avaient pris une teinte bleu pendant quelques instants.
"Où sont les enfants ?" Avait alors demandé Grayfia.
"Amélie les a amené au parc, comme vous l'avez demandé" répondit Mme Ludworth. "C'est vrai que ce sera plus facile pour déballer les affaires et préparer les lits s'ils sont à l'extérieur."
"Je vous remercie Alice."
Le parc. Si la vision de Proteus était juste alors les enfants étaient en danger. à la plus grande horreur de l'Épée Sacrée, cela avait été le cas. Le sentiment de fraîcheur l'avait tout de suite alerté. Puis c'était les souvenirs. Les siens, ceux de ses Porteurs précédents, c'est d'Uther, d'Arthur et d'Hariel. Excalibur était un objet mais HariEx ne l'était pas. Sous cette forme, elle n'était plus vraiment une épée ou même une arme. Elle était donc plus sensible au piège mentale des créatures qui avaient attaqués les enfants.
Détraqueurs. Deux.
Ils avaient acculé les enfants qui criaient et pleuraient en proie à l'horrible pouvoir des Créatures. Les deux employés permanents de l'orphelinat qui les avait accompagnés étaient dans le même état.
HariEx avait donc sortit la baguette d'Hariel qu'elle portait sur elle et, tout comme parce qu'elle ressemblait à une humaine elle était affectée par les Détraqueurs, elle pouvait également utiliser la magie de Sorcière et elle s'en servir pour faire fuir les deux monstres. Elle était loin d'être aussi puissante qu'Hariel, après tout, elle n'était qu'un médium elle-même. Ce fut cependant suffisant.
Oui mais voilà, le fait est qu'HariEx avait utilisé la magie devant des Sapients, une magie qui avait été enregistré et surtout traité. La remplaçante d'Hariel s'y attendait mais ce dont il ne se doutait pas c'était la force de la réaction.
Renvoyé. Pour avoir violé le décret sur la restriction de l'usage de la magie chez les Sorciers mineurs, HariEx avait reçu une lettre d'une certaine Mafalda Hopkrik du service des usages abusifs de la magie disant que non seulement Hariel était exclu de Poudlard mais aussi qu'il était convoqué 10 jours plus tard à 9 heure du matin devant une audience disciplinaire au Ministère de la Magie.
"Fudge" grinça HariEx en regardant à nouveau la lettre.
C'était à prévoir. Hariel et elle s'y attendait depuis la fin de l'année scolaire. La popularité grandissante du Prince Pendragon-Emrys n'était pas vraiment une bonne nouvelle pour la position (déjà précaire) de Cornélius Fudge. La position de Ministre de la Magie n'existait que parce qu'il fallait un dirigeant au pays. Mais si Andrammax Pendragon-Emrys devenait Roi, alors il ne serait plus d'aucune utilité.
Pour conserver son pouvoir, il devait soit convaincre le Prince de ne pas réclamer son trône, soit lui faire comprendre qu'il avait besoin de lui pour résigner. En l'espèce, c'était ses seuls solutions car il lui était impossible d'empêcher Andrammax Pendragon-Emrys de demander le trône. Officieusement, il était déjà à lui. Il n'avait qu'à le demander pour que sa position ne devienne officiel.
Hors le seul moyen d'atteindre ses buts était de se rapprocher du Prince, de devenir son ami, son confident, son homme de confiance. Malheureusement la plage était déjà occupée par Dumbledore. Afin de l'occuper à son tour, il devait se débarrasser du vieil homme.
L'annonce d'Hariel à la fin du Tournoi des Trois Sorciers était l'occasion parfaite. En faisant croire que Dumbledore se trompait, ou poire qu'il utilisait une fausse nouvelle afin d'obtenir du pouvoir alors il pouvait le discréditer. Cependant s'attaquer directement à Albus Dumbledore était suicidaire. Hariel était donc un bouc émissaire parfait. Puisqu'il avait lui-même annoncé la nouvelle que Dumbledore avait reprise. En discréditant plutôt Hariel alors cela rejaillirait sur le vieux directeur.
C'était un risque que le jeune Démon avait pris quand il avait parlé de la résurrection de Voldemort et il était prêt à en assumer les conséquences. Fort heureusement, sa remplaçante savait exactement comment s'y prendre pour éviter les problèmes. Elle avait déjà un plan parfait pour s'en sortir et affaiblir un peu plus la position de Fudge au passage.
Quelqu'un toqua à la porte.
"Oui ?" Demanda HariEx en rangeant sa lettre.
La porte de la chambre qu'il occupait avec Ron s'ouvrit et le rouquin passa la tête à l'intérieur.
"Maman nous appelle pour manger."
"J'arrive" dit l'Épée Sacrée avec un faux sourire.
Une fois Ron sortit, elle se retint de soupirer comme une humaine. Elle avait oublié que non seulement elle n'était plus chez elle mais qu'en plus elle était, encore une fois, entourée de gens à qui elle devait absolument mentir.
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Remus n'avait presque pas bougé du chevet de Sirius depuis que celui-ci était dans le comas. Cependant, même la préoccupation que son état provoquait en lui ne l'avait pas suffisamment distrait du flot de pensée qui l'accablait.
Il s'était tout d'abord retrouvé à analyser ses sentiments envers son ami. La peur de le perdre avait provoqué en lui un électrochoc puissant le forçant à se remettre en question et à se demander ce qu'il ressentait pour lui. Mais une autre peur, celle du rejet, avait pris le pas sur ses réflexions. Non. Il ne voulait pas...il ne pouvait pas gérer cela, ses sentiments, ce qu'ils provoquaient en lui et aussi ce qu'ils provoqueraient si jamais Sirius venait à être au courant.
C'est pour cela qu'il avait tout rejeté en bloc, qu'il avait tout fait pour ne plus y penser.
Malheureusement le seul autre sujet qui pouvait le distraire de ses sentiments conflictuels pour son ami étaient les sentiments conflictuels qu'il éprouvait par rapport à ce qui s'était passé ce jour-là, quand il s'était transformé.
Ce n'était pas un sujet facile à aborder mais l'alternative étant moins plaisante, il n'avait pas trop eut le choix. Il avait dû faire face.
En fait, à ce moment-là, il ne s'était pas bien rendu compte de ce qui se passait. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il changeait. De plus, il se souvenait. Il n'était pas, en quelque sorte, tombé dans l'inconscience pendant que le loup prenait sa place avant de se retirer pour le laisser se débrouiller seul avec les conséquences d'actes dont il n'avait aucun souvenir. Certes, Remus n'était pas tout à fait sûr d'avoir été seul aux commandes et, rétrospectivement, certaines de ses réactions ne lui avaient pas semblé très humaines mais ce dont il était sûr, c'est que c'était lui qui les avait faites. Lui...et quelque chose d'autre peut-être.
Mais c'était comme si ce quelque chose d'autre allait dans la même direction que lui, avait les mêmes désirs, les mêmes envies...était lui en quelque sorte.
Ces réflexions avaient permis à Remus de se rappeler de discussions qu'il avait eu avec Loup-Garou. Celui-ci avait essayé de lui parler de la chose qui était en lui, l'esprit du loup. De son loup. Mais il ne voulait pas écouter. Il ne voulait pas comprendre ce que voulait lui dire l'autre Lycanthrope. Il ne voulait pas accepter cette chose en lui, sans contrôle et qui se déchaînait en blessant tous ceux qu'il aimait.
Mais pourtant, ce n'était pas ce qui était arrivé cette fois-là. La chose en lui, l'esprit du loup, il était bien là quand il s'était transformé. Pourtant il n'avait pas pris sa place. Il n'avait pas tout détruit. Il n'avait blessé personne...bien au contraire. Sa pensée et celle de Remus avait été en totale communion et tournés vers un seul but : sauver Sirius.
"Le loup ressent ce que ressent l'homme et l'homme ressent ce que ressent le loup" avait dit Loup-Garou une fois. "Les sentiments de l'un sont ceux de l'autre et leur comportement également."
À l'époque, cette phrase avait mis Remus très en colère. Il avait l'impression que son instructeur l'accusait des destructions et de la folie du loup, que c'était lui qui l'y avait poussé et que c'était sa volonté à lui qui était en cause comme s'il était une sorte de Fenrir Greyback.
Cependant ce qui s'était passé près d'un mois auparavant lui avait donné un nouvel éclairage sur les paroles de son mentor. Quand Remis avait senti l'urgence d'aider Sirius, alors le loup avait répondit de la même façon. Il avait eu le désir désespéré de sauver Sirius à tout prix. Et c'était sans doute pour cela que son esprit n'avait pas été mis de côté.
Cela l'avait forcé à réfléchir à ce qui se passait lorsqu'il se transformait auparavant, à ce qu'il ressentait. Il en était venu à la conclusion que dans ses moment-là il ne ressentait que deux choses : de la douleur et de la peur, deux sentiments qui se communiquait à son loup, qui devenaient deux de son loup. Or, même si sous sa forme de loup il avait conservé son esprit humain, ses réactions avaient été celles d'un animal. Il devait donc en être de même avant.
À chaque pleine lune, l'esprit de son loup avait été submergé par sa peur et par sa douleur (sans doute d'ailleurs exacerbé par sa peur) et comme tout animal blessé et effrayé, il avait fait la seule chose qui pouvait lui venir à l'esprit pour survivre : attaquer. Dans ces moments-là où son instinct et sa férocité étaient des meilleurs armes, son esprit était bien trop présent pour laisser de la place à Remus.
Cependant cette fois-là, il n'avait pas réfléchi. Il n'avait pas pensé à une quelconque douleur possible ou à la peur des dégâts que cela pourrait occasionner. Son loup s'était manifesté pour répondre à un appel inconscient de sa part et les deux s'étaient tout simplement tournés vers le même but.
Penser à cela lui faisait reconsidérer ce qu'il savait de Fenrir Greyback. Il avait toujours pensé que sa folie venait du fait qu'il tenait plus de loup que de l'homme et qu'il avait accueilli la corruption de la bête. Mais peut-être que c'était l'inverse en fait. Peut-être que c'était sa propre perversité qui était en cause et que celle-ci avait simplement été sublimée par le loup.
Il était tellement plongé dans ses réflexions qu'il faillit ne pas entendre le grognement que poussa Sirius. Il leva cependant les yeux et vit que son ami commençait à se réveiller. Il referma le livre ouvert sur ses genoux mais dont il avait abandonné la lecture depuis longtemps et le posa sur la pile à côté de lui avant de se pencher sur son ami.
"Sirius ?" L'appela-t-il doucement. "Sirius ? Ça va ? Tu me reconnais ?"
Sirius le regarda quelques instants en clignant des yeux. Avicenne l'avait prévenu qu'il pourrait avoir du mal à réfléchir au début. Finalement, le blessé sembla reconnaître son ami et sourit.
"Remus" susurra-t-il d'une voix sèche.
"Attends, ne parle plus" dit Remus.
Il prit un verre d'eau posé sur la table de nuit à côté du lit puis glissa son autre main derrière la tête du blessé et la redressa légèrement. Il rapprocha le verre des lèvres sèches de Sirius et le fit boire doucement afin d'éviter qu'il ne s'étrangle avec l'eau. Comme il avait encore soif, il lui versa un second verre et répéta l'opération avant de reposer doucement la tête de son ami sur son oreiller.
"Ça va ?" Lui demanda-t-il ensuite.
"Je...je crois" répondit Sirius.
Il essaya de bouger mais fit une grimace.
"J'ai mal partout" dit-il.
"Tu es dans le comas depuis près d'un mois" lui apprit alors son ami.
Sirius écarquilla les yeux, perdu.
"De quoi tu te souviens ?" Demanda Remus.
"Je…"
Le blessé fronça les sourcils.
"Agreas" dit-il finalement. "La bataille...les Dragons Artificiels...Draco les a tous battu. Il est devenu fou et…"
Il écarquilla alors les yeux alors que les souvenirs lui revenaient.
"Remus !" S'exclama-t-il alors en se redressant brusquement et en saisissant son ami par les bras. "Je...je me souviens ! Je t'ai...je t'ai...Oh, Remus, je suis désolé ! Je...je ne voulais pas…"
"Je le sais ça, Siri, ne t'inquiète pas" répondit Remus en utilisant le petit nom qu'il utilisait parfois avec son ami.
"Mais... mais tu étais blessé...et tout ce sang...je...j'ai cru que je t'avais…"
"Je suis une Tour, Siri. Je suis moins vulnérable que ce que tu ne penses. La blessure était importante, c'est vrai, mais pas mortelle et Fleur m'a tout de suite guérie. Maintenant je t'en prie, recouche-toi" ajouta Remus en forçant son ami à s'allonger à nouveau.
"Je suis vraiment désolé, Mumus" répéta Sirius, lui aussi utilisant le surnom de son amie chose qu'il n'avait pas fait depuis longtemps. "Je l'ai vu t'utiliser comme bouclier mais je n'ai pas pu arrêter mon attaque, je suis désolé. Désolé. Désolé…"
"Je sais cela Siri. Arrête de t'excuser. Je t'en prie."
Il ponctua sa demande en posant sa main sur l'épaule de son ami. Sirius fit un sourire un peu triste et hocha la tête.
"De quoi d'autre est-ce que tu te souviens ?" Demanda ensuite Remus.
Sirius ouvrit la bouche, se figea quelques instants puis la referma en fronçant les sourcils.
"Je...je ne sais pas. Je t'ai vu tomber au sol...j'ai vu ton sang et après…c'est le trou noir. Qu'est-ce qui s'est passé ?"
Remus lui raconta brièvement les événements qui avaient suivi jusqu'à la fin de son combat avec Draco et au-delà, avec le récit de la mort de Rizevim et la fuite de Trihexa.
"Et qu'est-ce qui nous est arrivé exactement ?" Demanda Sirius à la fin du récit. "Je veux dire à Viktor, Draco et moi ?"
"Pour Viktor, on l'ignore encore. Il a été incapable de reproduire le phénomène. Ce qu'on sait, c'est que ce n'est pas dû à l'éveil d'un Sacred Gear. On pense que c'est plutôt d'ordre génétique mais on ne sait pas pourquoi."
En attendant, le jeune Démon s'entraînait dur pour arriver à activer ce pouvoir à nouveau. Il tentait également d'augmenter encore sa résistance naturelle bien qu'il avait été prouvé qu'elle était déjà supérieur à ce qu'une Tour ordinaire et surtout aussi peu expérimenté pouvait faire. Cela pouvait venir du fait que son Roi était Hariel, le potentiel futur Satan, mais cela pouvait tout aussi être le résultat de la particularité génétique qui avait fait apparaître ces boucliers surpuissants.
"Pour Draco" reprit Remus, "d'après ce que Chess nous a dit, c'est à cause de son armure. Selon lui, elle était trop puissante et trop instable pour lui."
Ce qui ressortait de l'explication du Familier était que Draco, en créant son armure, avait simplement fait un patchwork de créatures différentes avec différents pouvoirs qu'il a assemblé en une seule afin de pallier au problème du nombre d'invocations. Malheureusement, cela voulait dire que cette armure vivante avait plusieurs esprits différents avec des tâches différentes qui réfléchissait en même temps. Cela avait créé une sorte d'état psychotique permanent de l'armure.
Or, pour contrôler ses créations, Draco possédait une sorte de lien mental avec elles. Donc, quand il avait porté l'armure, son esprit détraqué avait fini par submerger le sien, répétant en boucle la dernière pensée qu'il avait eu : celle de battre ses adversaires. à cause de toutes les voix différentes dans sa têtes, tout ce qui était extérieur à l'armure était devenu ennemi et donc à détruire.
"Et est-ce que ça va mieux ?" Demanda finalement Sirius, inquiet pour son cousin.
Remus secoua la tête.
"On ne sait pas encore" dit-il. "Comme toi, il à pas mal morflé et il est toujours dans le comas. Il est hors de danger mais on ne sait pas quand il va se réveiller."
"Je vois…" répondit Sirius. "Et...et pour moi ?"
Remus le regarda quelques instants. Puis il se retourna brièvement et prit le livre qu'il lisait auparavant. Il ne l'ouvrit pas mais le garda tout de même entre les mains.
"Est-ce que tu sais quels sont les origines de la Maison Black ?" Demanda-t-il.
Sirius fronça les sourcils.
"Je ne vois pas ce que ça à avoir avec ce qui s'est passé."
"Réponds juste à la question."
"Et bien…" commença Sirius en se caressant le menton. "Je pense qu'elle a toujours été anglaise. Les premiers témoignages datent d'environs le XXIe siècle. Je crois qu'un de mes ancêtres a participé à la bataille de Hastings."
"Oui mais dans quel camps ?"
Sirius souffla. Il ne savait pas vraiment. Il faut dire qu'il n'avait jamais été très attentif quand sa mère leur racontait sa propagande habituelle sur la grandeur de la famille Black.
"Celui des Saxons je suppose…" dit-il.
"Moi je pense que c'était plutôt pour celui de Normands. Enfin des Vikings. Tu sais ce qu'est un Berserkr ?"
"Et bien c'est…" commença Sirius.
Puis il écarquilla les yeux.
"Tu veux dire que je serais…"
"Tous les signes sont là. Rage incontrôlée, capacités physiques démultipliées, insensibilité à la douleur...J'ai fait quelques recherches…"
En fait, aller à la bibliothèque et en revenir auprès de Sirius les bras chargés de livre était le seul trajet qu'avait effectué Remus durant le mois entier. à part cela, même pour manger où dormir, il restait à proximité.
"Mais cela viendrait d'où ? De mes ancêtres Vikings ?" Demanda Sirius.
"Probablement" lui répondit son ami.
"Mais comment ? Je veux dire...on ne naît pas Berserkr ou on le devient pas subitement je suppose."
"Selon moi ce serait une sorte d'atavisme magique."
"Une sorte de quoi ?"
"D'atavisme. La réapparition d'une caractéristique provenant des ancêtres d'une personne. Le terme se réfère généralement à la génétique mais on pourrait tout aussi bien penser que ça puisse arriver avec la magie."
"Une caractéristique des ancêtres tu dis ? Comme un pouvoir ou une compétence ? C'est ce qui arrive lors de l'Héritage Magique, non ? Comme quand Nymphadora est devenue Métamorphomage ?
L'Héritage Magique était un phénomène particulier qui faisait pourtant partie intégrante du déroulement de la vie de tous les Sorciers. Il se produisait généralement aux alentours de leur 16e anniversaire en fonction de leur développement physiologique. Cela voulait dire que cela pouvait arriver avant ou après l'anniversaire.
Certains pensait que cela devait arriver exactement le jour de l'anniversaire à l'heure exacte de la naissance mais c'était des bêtises. Comment un phénomène biologique même artificiel pouvait-il se régler sur le temps créé par l'homme ?
Il était considéré comme artificiel parce que la légende disait que très longtemps auparavant, la population magique avait dû mal à augmenter parce que les Sorciers pourraient jeune. En effet, ils étaient rongés par de la magie trop puissante, leur corps ne devenant jamais assez fort pour leur permettre de survivre. Selon la puissance de la magie, cela pouvait arriver entre la naissance et les vingt ans du Sorcier.
Pour contrer ce phénomène, ceux qui avaient été suffisamment fort pour survivre avaient créé un puissant sortilège qui limiterait automatiquement la magie des Sorciers nouveau-nés afin de leur permettre de grandir et de se renforcer. Bien entendu, une partie de leur magie se débloquerait au fur et à mesure mais le plus gros émergeait quand leur corps serait suffisamment fort, aux alentours du 16e anniversaire. On appelait d'ailleurs cela la Majorité Magique.
Elle différait cependant de la Majorité Sorcière qui arrivait à 17 ans et qui rendait officiel le fait que la personne était devenu un citoyen responsable de la communauté magique. La raison en était qu'il était nécessaire de pouvoir contrôler ce surplus de puissance et que tant que ce n'était pas fait, des accidents pouvaient arriver. Bien sûr, tout comme pour la Majorité Magique, le contrôle de ces pouvoirs ne se faisait pas miraculeusement à 17 ans. C'était une sorte de moyenne. Ceux qui avaient pleinement le contrôle devenaient majeur, quant aux autres, c'était remis à plus tard et on leur donnait des cours supplémentaires.
Ce report de la majorité était rare mais il existait. Plus particulièrement quand cette poussée d'énergie s'accompagnait d'une compétence particulière, un pouvoir familiale qui n'était pas apparu depuis longtemps. Dans ces cas-là, l'apprentissage était plus difficile et donc il était peu probable que le contrôle soit parfait au 17e anniversaire.
C'était donc ce qui s'était produit avec Nymphadora Tonks, une cousine de Sirius et Draco (sa mère était la sœur aînée de Narcissa Malefoy, née Black). Aux environs de son 16e anniversaire, en plus d'un surplus de magie non négligeable, elle était devenue Métamorphomage, c'est-à-dire qu'elle avait la capacité de modifier son apparence à volonté et sans l'aide d'une baguette ou d'une potion. C'était un donc qui s'était perdu au fil du temps dans la famille Black, un don puissant et donc difficile à maîtriser, surtout qu'étant très rare, elle avait dû travailler très dur pour le maîtriser.
Elle avait mis plus de deux ans pour y arriver et n'avait donc pu être déclarée majeure qu'aux alentours de son 18e anniversaire. De plus, les changements fréquents de son corps avait provoqué chez elle des problèmes de balance et de coordination, la rendant extrêmement maladroite. Cela ne l'avait cependant pas empêché de réaliser son rêve de devenir Auror. Non seulement ses notes étaient excellentes mais son don compensait de beaucoup sa maladresse.
"Il y a juste un problème avec ton raisonnement" dit Sirius au bout d'un moment. "Ça fait longtemps que j'ai eu mon Héritage. Si ça vient de là, tu ne penses pas que ça se serait déclaré avant ? Comme à Az...comme en prison ?"
"Je ne pense pas que ça vienne de ton Héritage Magique mais d'une réaction à un évènement particulier dans ta vie qui a changé ta physiologie."
"Comme mourir et devenu un Démon ?"
"Il est possible que ton côté Démon ait réveillé une compétence dormante et qu'elle se soit activée en période de grande détresse émotionnelle."
"Comme voir mourir mon meilleur ami" dit Sirius.
Il resta pensif pendant quelques instants avant de reprendre.
"Wow" dit-il. "Donc je serais un...un Berserkr."
"Oui et non" répondit Remus. "Peu de gens le savent, mais il y a plusieurs types de "Berserkr", en fonction de l'esprit animal qui les habite. Les Berserkrs sont habité par l'esprit de l'ours. De même, les Svinfylkingars le sont par l'esprit du sanglier. Mais toi je pense que tu es…"
Il ouvrit son livre et montra la page à Sirius.
"Je pense que tu es un Ulfarks, un guerrier loup" dit-il en tapotant la page du doigt.
"Vraiment ?" Demanda Sirius en parcourant le texte du regard.
"Quand tu es devenu enragé, tu as poussé un cri qui ressemblait à celui d'un loup. De plus, si je me souviens bien, le blason de la Maison Black est bien soutenu par des loups, non ?"
"Oui. Tu crois que c'est en rapport avec des ancêtres Ulfri...Ulf…"
"Ulfarks" le corrigea Remus. "Oui, c'est ce que je pense."
"Mmm…" dit pensivement Sirius.
Puis il se mit à rire.
"C'est amusant non ? Toi tu es un Lycanthrope et moi j'ai l'esprit du loup. C'est comme si on était fait pour se rencontrer et être ensemble non ?"
"Euh…" balbutia Remus qui ne savait pas quoi répondre.
Sirius lui fit lâcher son livre et lui prit la main.
"Alors ? Qu'est-ce que tu en dis ?" Demanda Sirius avec un sourire.
"Qu'est-ce que j'en dis quoi ?" Demanda Remus, confus et en même temps avec de l'espoir.
"Meilleurs amis loup pour la vie ?"
Remus se figea légèrement. Si Sirius sentir sa main se contracter, il n'en dit rien.
"Ouais" répondit finalement le Lycanthrope. "Amis loup pour la vie."
Il souriait mais son cœur, lui, lui faisait mal.
0o0o0
Le 12 Square Grimmaurd était une demeure de la famille Black située dans le district d'Islington, à Londres. Quand on connaissait cette famille, il était étonnant de penser qu'ils puissent posséder une maison en banlieue, même si c'était celle de la capitale. Une banlieue "Moldus" de surcroît.
Cependant, il était possible que la maison soit antérieur au quartier et qu'elle se soit tout simplement faite rattrapée par l'urbanisation (comme cela avait été le cas pour le Chaudron Baveur). La famille avait dû se contenter de modifier la façade pour l'accorder aux maisons alentours et la rendre également incartable, c'est à dire la faire exister dans un espace parallèle entre deux autres maisons.
Plus particulièrement, cette maison se trouvait entre les numéro 11 et 13. Pour les Sapients, c'était une simple erreur administrative qui avait donné le numéro 13 à la maison attenante au numéro 11. En vérité, dès qu'un Sorcier approchait de la maison, l'espace se réorganisait pour faire apparaître le numéro 12 sans qu'on ait l'impression que les deux numéro de chaque côtés n'aient bougés.
Mais cela c'était avant. En effet, à présent il ne suffisait plus de se présenter devant la maison pour la faire apparaître, du moins pas au début. En effet, la maison était sous un puissant charme de Fidelius ce qui faisait qu'elle n'apparaissait (ou ne pouvait être connue) que si le Gardien du Secret donnait l'emplacement en personne ou si un invité lisait le secret écrit de sa main. Après cela, l'initié faisait partie du secret et n'avait plus à passer par le Gardien. Il lui était cependant impossible de le révéler à quiconque ni d'amener quelqu'un avec lui.
La raison d'une telle sécurité venait du fait que le 12 Square Grimmaurd était le siège de l'Ordre du Phoenix, une organisation créé par Albus Dumbledore pour lutter contre Voldemort. à la suite de sa résurrection, il avait réactivé son réseau, l'avait agrandit et s'était installé dans la vieille maison Black dont il était devenu le Gardien du Secret.
C'était là que résidait Hariel Potter ou plutôt HariEx depuis l'attaque des Détraqueurs contre l'orphelinat. Claire-Matin.
En fait, le lendemain des évènements, l'Épée Sacrée avait de nouveau dû retourner à l'orphelinat, cette fois pour ne pas en revenir. En effet, plusieurs Sorciers à la tête duquel se trouvait Alastor Maugrey, le vrai. Ils avaient persuadés la directrice de les laisser emmener Hariel en lui racontant qu'un ami de la famille Potter avait entendu parler de ce qui s'était et avait décidé de le prendre pour le reste des vacances pour sa sécurité.
Le bobard n'était pas très crédible mais HariEx ne doutait pas qu'il avait été agrémenté d'une bonne dose de persuasion magique. Bien entendu, Grayfia, qui avait repris son rôle de directrice, y avait été totalement insensible mais impossible cependant de refuser leur demande. Ça aurait été louche.
HariEx avait donc été emmené en voiture jusqu'au siège de l'Ordre du Phoenix après avoir dit au revoir à Proteus. Selon Maugrey, c'était plus sûr pour le plus jeune qu'ils soient séparés mais HariEx se doutait que c'était que c'était pour ne pas s'encombrer avec lui. Cependant cela l'arrangerait car cela permettrait au Familier de rester au chevet de Draco.
Le trajet aurait pu cependant paraître plus long que ce qu'il n'aurait dû car personne ne parlait. Tous semblaient extrêmement sérieux et regardaient aux alentours avec suspicion. Comme si Voldemort ou ses Mangemorts allaient surgir et attaquer la voiture dans laquelle ils étaient entassés. Enfin, c'était le cas pour les autres Sorciers mais pas pour HariEx ou pour la conductrice.
En effet HariEx se trouvait à l'avant à côté d'elle. Elle avait insisté en prétextant qu'il était le seul qui savait lire une carte routière pour la guider jusqu'à destination (ce qui était vrai). HariEx était donc à l'aise et pouvait discuter avec la jeune femme qui se trouvait être plus volubile que ses camarades.
Durant leur conversation, HariEx apprit que la jeune femme était Auror et qu'elle s'appelait Tonks. Ou plutôt c'était le nom par lequel elle voulait être connue. En effet, plus tôt dans la journée, avant le départ, Maugrey l'avait appelé "Nymphadora" ce qui l'avait mise très en colère. Apparemment, elle n'aimait pas du tout ce nom. Le plus impressionnant avait été que ses cheveux, qui étaient d'un rose vibrant, avaient tout à coup pris une couleur rouge brique avant de changer à nouveau quand elle s'était calmée. Cela avait appris à HariEx qu'elle était également Métamorphomage, un don rare.
Par la suite, en continuant à parler, il avait appris que sa mère, Andromeda, avait été répudiée par sa famille, les Black, pour avoir épousée un certain Ted Tonks qui, bien que Sorcier, venait de parents Sapients, une honte pour des adeptes Sang-Pur comme les Black. C'était la raison pour laquelle la jeune femme savait conduire une voiture. Son père lui avait appris et avait insisté pour qu'elle passe son permis.
Donc HariEx avait fini par arriver au 12 Square Grimmaurd vers la fin de matinée. Il avait donc pu découvrir la façade sinistre de la maison et son intérieur encore plus sinistre. Tout était sombre, sale quant à la décoration… le pire étant des têtes d'Elfes de Maison empaillés dans la montée d'escalier.
Mais il n'y avait pas que cela. En effet dès son arrivée dans la maison, HariEx avait fait la connaissance des deux résidents originels et permanents de la maison. Le premier s'était manifesté quand, en entrant, Tonks avait trébuché dans un hideux porte parapluie en forme de patte d'éléphant. Le bruit avait réveillé un tableau qui se trouvait à proximité et qui se trouvait dissimulé par des rideaux. Alors que l'Auror maladroite tentait de se relever, les rideaux s'étaient ouvert et la femme sur le portrait s'était mis à jeter des insultes à la tête de tout le monde en les traitant de Sang-de-Bourbe, de Traîtres à leur Sang et autres menaces colorés.
Ce n'est que par la suite qu'HariEx avait appris que cette charmante femme n'était autre que Walburga Black, l'ancienne propriétaire des lieux et surtout la mère de Sirius et Régulus.
C'est alors que Tonks aidée d'un grand gaillard blond du nom de Sturgis Podmore essayaient de refermer le rideau que le second locataire était arrivé. Il s'agissait d'un Brownie extrêmement bruyant et revêche qui ressemblait finalement assez à sa maîtresse, la vieille Madame Black. Tout aussi insultant, il avait essayé de s'en prendre à Tonks et Sturgis Podmore qui l'avaient repoussé. Son apparition soudaine avait surpris Excalibur qui avait dû faire en sorte de ne pas se faire remarquer.
Les Brownies connaissaient les Démons et pour le moment, l'Épée Sacrée en était un avec presque tout ce que ça implique. Si Dobby avait reconnu Hariel immédiatement, nulle doute que ce Brownie le pouvait aussi. Il serait astreint au secret comme les autres mais HariEx préférait ne pas prendre de risques. S'il y avait bien une caractéristique qu'elle avait prise de son porteur c'était bien sa paranoïa.
HariEx avait donc par la suite été présenté aux autres membres de l'Ordre présents, la plupart inconnus. Il y avait cependant des visages plus familier comme par exemple ceux de la famille Weasley. Molly et Arthur Weasley étaient présent ainsi que leur progéniture. Contrairement à d'autres qui n'étaient que de passage, les Weasley étaient des résidents plus permanant, notamment parce que Molly était chargé de rendre l'endroit habitable. Elle avait pour cela enrôlé les quatre enfants qu'elle avait à disposition (les Jumeaux, Ron et Ginny) et HariEx sentait qu'il allait également être du lot, surtout à cause de la propension se Molly Weasley à se considérer comme sa mère avec tout ce que cela comporte.
Le rythme de vie au Square Grimmaurd se révéla par la suite assez répétitif. HariEx dormait dans une chambre avec Ron et ils passaient leurs journées à trier le bazar de la maison et à faire le mange tout en regardant le balais incessant de Sorciers adultes qui entraient et sortaient de la maison.
Encore une fois, la plupart étaient inconnus mais ce n'était pas le cas pour tous. En effet HariEx avait pu voir passer le professeur McGonagall ainsi que le professeur Rogue. La première les avait tout simplement ignorés quant au second...il avait seulement fait mine car HariEx avait bien sentit son regard sur elle.
Pour ce qui était de Dumbledore, il passait aussi de temps en temps. Le premier soir, il avait eu une brève conversation avec HariEx pour le saluer et lui expliquer ce qu'était l'Ordre du Phoenix. Il lui avait par exemple dit que la maison avait déjà été donné à l'Ordre par Sirius lors de la première guerres raison pour laquelle ils pouvaient y retourner après sa mort.
HariEx savait que c'était faux pour la simple et bonne raison qu'à l'époque, Walburga Black était encore vivante. La date de sa mort était inscrire sur une hideuse tapisserie généalogique qu'ils avaient trouvés lors de leur ménage. Ce qui était le plus probable, c'était que la maison soit à Hariel par voie testamentaire (Sirius avait déjà parlé du fait que son filleul soit son héritier) et que Dumbledore utilisait sa position de tuteur magique pour utiliser les possessions d'Hariel sans son consentement.
Cependant, la conversation entre les deux ne s'éternisa pas. En fait, au grand étonnement d'HariEx, le directeur mit assez rapidement fin à leur entretien et par la suite, elle ne le vit que de loin et en coup de vent. C'était comme si elle l'évitait. Enfin, Hariel plutôt.
Mais qu'il l'évite n'empêchait pas Dumbledore d'être présent notamment pour les mystérieuses réunions de l'Ordre. Certains soirs, les enfants devaient partir de la cuisine pour laisser la place aux adultes. Dans ces cas-là, il y avait des protections sur la porte pour les empêcher de voir ou d'entendre ce qui se passait à l'intérieur. Selon Molly Weasley, la plus virulente au sujet de leur départ, ils faisaient ça pour leur bien, parce que ça ne les concernaient pas, qu'ils étaient trop jeune.
C'était ridicule bien sûr. Aucun Mangemort n'allait les épargner parce qu'ils étaient "trop jeunes". Non seulement ils allaient mourir mais ils allaient mourir ignorants.
Bien sûr, même une interdiction de leur mère n'allait pas décourager les Jumeaux Weasley d'espionner, notamment à l'aide de l'un de leurs gadgets. HariEx, elle, avait d'autres moyens. Hariel n'avait pas encore utilisé les sortilèges espions qu'il avait posé sur Maugrey à la fin de l'année scolaire, cependant, comme HariEx l'avait remarqué, ceux-ci étaient toujours là, présent, et actifs. Et comme HariEx était en quelque sorte Hariel, elle pouvait les utiliser pour espionner ces fameuses réunions sans crainte d'être repérée.
Grâce à cela, suivre les réunions était facile. Il n'en restait pas moins qu'une certaine routine semblait s'être installé. Mais bien sûr, cela n'allait pas durer puisque le 12 août, le jour de la présentation d'Hariel devant le Magenmagot approchait à grand pas.
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HariEx se regarda une dernière fois dans le miroir. Il voulait que sa tenue reste assez discrète. Hariel avait émis le souhait de "rentrer sans le rang" après la quatrième année. Avec le tournoi, il avait fait trop de vagues, il voulait à nouveau présenter aux autres le personnage effacé et timide qu'il avait commencé à incarner dès la première année.
Satisfaite de son apparence, HariEx descendit les escaliers jusque dans l'entrée.
"Tu es prêt, Hariel ?" Demanda Arthur Weasley qui était chargé de l'amener au Ministère.
Si HariEx avait été plus expressive, elle aurait souri (ou s'en serait empêché pour ne pas se faire remarquer). Oh oui, elle était prête. Et elle avait hâte de rentrer dans l'arène.
À suivre…
.
Et voilà un nouveau chapitre. J'ai eu un peu de mal à le pondre mais j'en suis satisfait. Et vous ?
Remus s'est fait méchamment friendzoner. Le pauvre.
Pour ce qui est du blason des Black, il n'est jamais décrit dans les Harry Potter mais il y en a une version dans les films (avec des corbeaux). D'autres circulent aussi sur internet avec des étoiles et surtout deux animaux de chaque côté. Parfois c'est des lévriers et parfois des loups. Pour mon histoire j'ai préféré garder les loups.
En tous les cas merci encore de m'avoir lu. N'hésitez pas à me laisser un commentaire et à dans deux semaines.